UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Phytosanitaire

Danger pesticides : information pour les particuliers

L’UFC-Que choisir de la Sarthe sera présente dans le magasin Point Vert de Parigné-l’Evêque. Le vendredi 10 juin de 10h à 12h et de 14h à 16h

Nous vous informerons sur les alternatives aux pesticides

Ces produits représentent un danger pour votre santé et l’environnement

Ils seront prochainement interdits de vente aux particuliers

Le magasin Point Vert, signataire de la charte « jardiner au naturel, ça coule de source » et l’UFC- Que Choisir de la Sarthe vous conseilleront et répondront à vos questions. Avec le parrainage du syndicat mixte du Pays du Mans

Télécharger l’affiche de la manifestation

Pierre Guillaume, responsable environnement

5 juin 2016

Pesticides : dans la maison aussi !

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe lutte depuis de nombreuses années contre la pollution par les pesticides, les produits phytosanitaires. Ces produits sont dangereux pour notre SANTE,  que ce soit dans l’eau, les aliments, dans l’air, dans les sols. En particulier, ils sont souvent cancérigènes, perturbateurs endocriniens, irritants et allergisants. Ils ont aussi un impact sur l’ENVIRONNEMENT, réduisent la biodiversité ; par exemple, ils contribuent dramatiquement à la disparition des abeilles avec les trop fameux Néonicotinoïdes. Enfin, ils ont une répercussion ECONOMIQUE pour les particuliers, les ménages. En effet, ceux-ci paient, par exemple,  la totalité du prix de la dépollution de l’eau pour la rendre potable.

Ces pesticides sont produits principalement par les activités agricoles, et à un degré bien moindre, par les jardiniers amateurs, les collectivités locales, et des structures comme la SNCF, les sociétés d’autoroutes… Le plan Ecophyto, qui devait conduire à une diminution de 50% des quantités utilisées  en 10 ans, est un échec dramatique en ce qui concerne la réduction de la pollution diffuse d’origine agricole.

Il existe un autre mode de pollution par les pesticides dont on parle peu, à savoir par ceux que nous introduisons nous-mêmes, au quotidien, souvent sans le savoir, dans notre habitation. 

On a souvent une bonne raison d’employer un pesticide/ un « phyto », qu’on appelle alors de manière « soft »produit d’entretien,  Médicaments à usage vétérinaire ou humain, Biocides.

Il y a de nombreux exemples :

* les insecticides ménagers (par ex contre les moustiques), sous forme de spray ou diffuseur sur prise électrique

* les antiparasitaires pour chien ou chat, sous forme de collier ou autre

*les anti poux

*les produits de traitement des plantes d’intérieur

* les antimites. Heureusement, les boules de naphtalène et de paradichlorobenzène sont désormais interdits !

* Autre exemple : le traitement du bois, des meubles. Tout le monde se rappelle ce canapé d’importation traité avec du diméthylfumarate, qui a été à l’origine de violents eczémas.

* les anti-acariens, pour la literie principalement, peuvent occasionner également des eczémas.

Ces produits peuvent être dangereux parce qu’ils concentrent des produits toxiques dans l’air de l’habitation, parce qu’ils peuvent se transmettre par contact cutané. Par exemple, les enfants peuvent en ingérer après avoir caressé leur animal de compagnie ou avoir touché une plaquette adhésive insecticide.

Dans certains cas, des molécules interdites en agriculture, peuvent être utilisées chez soi !

La réglementation européenne a déjà fait du ménage. Les 2/3 des molécules ont été interdites ou retirées du marché au début des années 2000. Et de nombreux produits sont en cours d’évaluation pour faire évoluer la réglementation.

Que peut-on faire pour éviter cette pollution ?

  • Au moment de l’achat, bien lire les étiquettes des produits. Les insecticides ménagers sont à base de PYRETHRINOÏDES. Leur nom commercial se termine en  « THRINE ».
  • Les éviter.
  • Utiliser la tapette à mouche.
  • En cas de réelle nécessité de traiter avec un spray une plante,  un animal, un vêtement, un meuble, le faire à l’extérieur ou dans un endroit très ventilé.
  • Aérer quotidiennement son logement 10mn, si possible 2 fois par jour.

L’UFC-Que Choisir œuvre depuis de nombreuses années pour faire évoluer la réglementation, pour rendre obligatoire un étiquetage clair, de type A-B-C-D ou couleur, en fonction de la nocivité des produits.

Dans le cadre de la campagne « Jardinez au naturel », en partenariat avec le syndicat mixte du Pays du Mans, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe sensibilise également les consommateurs au danger de  l’utilisation des pesticides  au jardin. Nous les informons sur les alternatives possibles. Car il y en a toujours au moins une. Notre association incite les magasins, les jardineries,  qui commercialisent ce type de produits, à conseiller des produits alternatifs. Des magasins s’y engagent dans le cadre d’une charte. Des jardifiches conseils sont disponibles au siège de l’association ou sur notre stand lors des divers évènements auxquels nous participons.

A lire aussi sur le sujet : Pesticides, les biocides domestiques les plus courants, sur quechoisir.org

Pierre Guillaume, responsable environnement, UFC-Que Choisir de la Sarthe

25 avril 2016

Lutte contre les pesticides Poursuite de la campagne « jardiner au naturel »

Pour la 4ème année consécutive, dans le cadre du plan Ecophyto 2008-2018 de réduction de l’usage des pesticides, notre association a participé à cette campagne.

Coordonnée par l’Institut Inter-Bassin de la Sarthe et de l’Huisne, cette campagne est mise en œuvre sur le bassin de l’Huisne, en partenariat avec Sarthe Nature Environnement, les jardiniers sarthois et 12 jardineries signataires d’une charte appuyée à cette campagne. Les magasins signataires s’engagent à proposer à leurs clients, jardiniers amateurs, des alternatives aux pesticides.

Nos 2 types d’actions

A – une enquête «clients mystères», a été effectuée en avril-mai dans ces 12 jardineries signataires mais également dans autant de jardineries non signataires et dans 14 grandes et moyennes surfaces (GMS) ayant un rayon Phytosanitaires et proches de ces jardineries.

Nous sommes tout d’abord attentifs à la présence ou non de l’annexe de l’arrêté préfectoral du 12 octobre 2010, présentant de manière pédagogique les distances à respecter vis-à-vis des points d’eau pour l’emploi des pesticides. Cet affichage est obligatoire.

Tous les magasins signataires et une jardinerie non signataire sur deux respectent cette obligation. Seulement 38% des GMS ne sont pas en infraction ! Mais c’est mieux, presque le double, des années précédentes.

La qualité des conseils prodigués par les vendeurs était ensuite  évaluée pour 2 problèmes  susceptibles de se poser au jardinier amateur. Ils concernent des pucerons sur des groseilliers et la chlorose de l’hortensia (jaunissement des feuilles).

  •   Les vendeurs proposent de plus en plus des produits sans pesticides, surtout les signataires (83%). Mais plus d’un sur deux, quel que soit le type de magasin, évoquent aussi des produits chimiques contre les pucerons. Les produits proposés, même compatibles avec l’agriculture biologique, ne sont pas souvent sélectifs et peuvent avoir un certain impact négatif sur d’autres insectes. Par ailleurs, ils ont rarement une action préventive.
  • La chlorose est diagnostiquée par à peine un vendeur sur deux dans les magasins spécialisés et quasiment pas en GMS. Aucun conseil n’est avancé par un vendeur sur trois dans ces derniers magasins.

En résumé, le conseil des vendeurs s’améliore d’année en année, même en GMS. Il y a une volonté de vouloir se défaire du « tout chimique de synthèse ». Il y en a de moins en moins dans les rayons et les produits alternatifs sont de plus en plus nombreux.  La campagne « jardiner au naturel » fait preuve d’efficacité et déteint positivement sur les vendeurs des magasins non signataires et, à un degré moindre, sur ceux des GMS.

B – une information auprès des consommateurs 

Nous avons rencontré, distribué de la documentation, et échangé durant une journée en juin dernier avec les clients de la jardinerie signataire « la maison point vert » à  Bouloire.

Nous avons participé à plusieurs émissions de radio sur le thème des pesticides. Notre association a présenté cette action lors de la foire Bio de Malicorne, et aux foires de La Ferté-Bernard et du Mans.

En Sarthe, 2016 verra la démultiplication de la campagne « jardiner au naturel » au Pays du Mans. Un partenariat entre notre association et l’instance en charge de cet important territoire est en cours d’élaboration.

Quid des pesticdes agricoles ?

Si la lutte contre les pesticides est bien engagée par les consommateurs et les collectivités locales, il n’en est pas de même par le milieu agricole qui emploie plus de 90% de ces produits.

Les statistiques de vente de produits phytosanitaires à ce secteur sont là pour l’objectiver. Il n’y a pas de volonté de démultiplier les pratiques testées avec succès et au stade d’exploitations (fermes « DEPHY » par exemple), tout en conservant la rentabilité financière.

La loi Labbé votée en 2014 interdira la vente de pesticides aux particuliers à partir de 2022 et aux collectivités à partir de 2020. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Et nous préparons sa mise en œuvre, en particulier par la campagne « jardiner au naturel ».

En revanche, un plan Ecophyto II est en cours de finalisation. Il se base trop sur le volontariat, sans contrainte, pour être plus efficace que le plan Ecophyto I, qui est un indiscutable échec total à ce jour pour sa partie agricole.

A quand l’équivalent de la loi Labbé, sans aller évidemment jusqu’à l’interdiction totale mais avec des contraintes,  pour le secteur agricole ?

Les consommateurs la demandent avec impatience car ils paient la plus grande partie de la dépollution de l’eau occasionnée par les pesticides. Ils l’ont évoquée lors de notre enquête de l’année dernière.

Les jardineries signataires de la charte sur le bassin de l’Huisne 

  • Bricomarché – Nogent-le-Rotrou Bricomarché-Cherré
  • Bricomarché- Duneau
  • Point vert le jardin – La Ferté-Bernard
  • Point vert le jardin – Changé
  • Point vert le jardin – Parigné-l’Evêque
  • La maison point vert – Bouloire
  • Les serres des Hunaudières – Ruaudin
  • Jardiland – Ruaudin
  • Jardiland – Saint-Saturnin
  • Truffaut – Le Mans
  • Botanic – Sargé-lès-le Mans

Leur choix peut être privilégié pour obtenir des conseils appropriés sur les alternatives aux pesticides de synthèse (ex. Round’up). ¡

Pierre Guillaume, responsable environnement

 

4 octobre 2015

Les consommateurs sarthois sensibles à la réduction des pesticides

Des consommateurs s’informent sur le stand de l’UFC Des consommateurs s’informent sur le stand de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe dans une des jardineries signataire de la Charte « Jardiner au naturel »

Pour la troisième année consécutive, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe avait en charge l’appréciation de l’efficacité de l’action « jardiner au naturel ». Son objectif est d’amener les jardiniers amateurs à mettre en œuvre des pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement en évitant l’usage des produits chimiques de synthèse qui détruisent la nature et qui plus est, polluent l’eau et les nappes phréatiques.

Comme les années passées, nous nous sommes rendus anonymement dans les 28 jardineries spécialisées du bassin versant de l’Huisne et 10 Grandes et moyennes surfaces proches de celles-ci.

En matière d’affichage réglementaire de l’arrêté préfectoral du 12 octobre 2010, les 12 jardineries signataires de la charte « Jardiner au naturel » sont quasiment sans reproche. La situation est un peu moins parfaite chez les autres enseignes. Enfin dans les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) visitées, cet affichage est quasiment toujours inexistant.

Cet arrêté rappelle aux usagers des pesticides (particuliers, collectivités…), les distances à respecter pour leur utilisation vis-à-vis des points d’eau.

A l’égard des conseils prodigués, il reste encore beaucoup « de chemin à faire » pour que toutes les jardineries préconisent spontanément des solutions de jardinage sans pesticides de synthèse. Cependant on assiste à une évolution importante :

  • Ÿ les jardineries signataires valorisent bien les outils et documents fournis par l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sarthe (IIBS) ainsi que les formations spécifiques de leurs vendeurs.
  • des solutions respectueuses de l’environnement sont mises en avant même si la référence aux produits chimiques de synthèse est parfois encore faite ;
  • Ÿ les jardineries autres, ont de plus en plus tendance à conseiller des pratiques de jardinage plus soucieuses de l’environnement que celles qui font appel aux pesticides de synthèse même si ces derniers sont encore trop souvent évoqués.
  • la différence entre les  » signataires  » * et les  » non signataires » tend à diminuer ;
  • Ÿ au niveau des GMS se dégagent 2 tendances. L’une, majoritaire, qui consiste à promouvoir les pesticides et à les rechercher dans les rayons en lisant les étiquettes.

L’autre, nouvelle mais importante, qui se caractérise par des vendeurs quelque peu sensibilisés à l’environnement ou par des vendeurs, qui aussitôt en matière de conseil, nous ont renvoyés vers des jardineries spécialisées.

En conclusion le comportement des jardineries signataires tend à se développer comme si elles faisaient école. C’est là une évolution notable.

 Parallèlement, nous avons conduit des enquêtes sur la connaissance, par les consommateurs, de la loi Labbé. Elle contient l’interdiction de se procurer et d’utiliser des produits phytosanitaires de synthèse par les collectivités à compter de 2020 et par les particuliers à partir de 2022. Très peu connaissent encore cette loi mais nombreux sont ceux qui trouvent qu’elle va dans le bon sens quand on leur en donne le principe. Quasiment tous souhaitent une démarche similaire, ou tout au moins une réduction très forte, de l’usage des pesticides par les agriculteurs. Rappelons que ces derniers consomment plus de 90 % des pesticides vendus dans la Région !

A quand un engagement sincère et réel des agriculteurs dans la réduction des pesticides ?

Les consommateurs ont montré leur engagement dans la réduction forte de l’usage des produits phytosanitaires. Parmi les Schémas d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) du département, on constate un engagement fort de communes à ne plus utiliser de pesticides pour l’entretien de leurs différents espaces.

Ne reste plus qu’aux agriculteurs à donner une image sincère et réelle dans la volonté de réduire au mieux l’usage des pesticides de synthèse.

Les solutions respectant la rentabilité des productions existent, mais encore faut-il que le lobbying agricole ultra majoritaire, veuille bien redécouvrir les observations, les assolements, les rotations, les variétés…qui permettent de se détacher du seul intérêt de l’agrofourniture. La baisse de l’usage des produits phytosanitaires n’est pas encore amorcée…alors que le plan Ecophyto 2008 – 2018 prévoyait une baisse de 50 % à l’horizon 2018 !

*Liste des jardineries signataires de la charte « Jardiner au naturel, ça coule de source ! »

  • Bricomarché – Nogent-le-Rotrou ;
  • Bricomarché – Cherreau ;
  • Bricomarché – Duneau ;
  • Point Vert le jardin – La Ferté-Bernard ;
  • Point Vert le jardin – Changé ;
  • Point Vert le jardin – Parigné-l’Evêque ;
  • La Maison Point Vert – Bouloire ;
  • Les Serres des Hunaudières – Ruaudin ;
  • Jardiland – Ruaudin ;
  • Jardiland – Saint-Saturnin ;
  • Truffaut – Le Mans ;
  • Botanic – Sargé-lès-le Mans.

Leur choix peut être privilégié pour obtenir des conseils appropriés autres que l’usage de pesticides de synthèse (round ’up…).

 Alain André, commission environnement

Retrouvez la présentation de l’action par Pierre Guillaume, responsable de la commission environnement de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe sur LMTV.

 

14 décembre 2014

Les Consommateurs sarthois sensibles à la réduction des pesticides

Des consommateurs s’informent sur le stand de l’UFC

Des consommateurs s’informent sur le stand de l’UFC

Pour la troisième année consécutive, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe avait en charge l’appréciation de l’efficacité de l’action « jardiner au naturel ». Son objectif est d’amener les jardiniers amateurs à mettre en œuvre des pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement en évitant l’usage des produits chimiques de synthèse qui détruisent la nature et qui plus est, polluent l’eau et les nappes phréatiques.

Comme les années passées, nous nous sommes rendus anonymement dans les 28 jardineries spécialisées du bassin versant de l’Huisne et 10 Grandes et moyennes surfaces proches de celles-ci.

En matière d’affichage réglementaire de l’arrêté préfectoral du 12 octobre 2010, les 12 jardineries signataires de la charte « Jardiner au naturel » sont quasiment sans reproche. La situation est un peu moins parfaite chez les autres enseignes. Enfin dans les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) visitées, cet affichage est quasiment toujours inexistant.

Cet arrêté rappelle aux usagers des pesticides (particuliers, collectivités…), les distances à respecter pour leur utilisation vis-à-vis des points d’eau.

A l’égard des conseils prodigués, il reste encore beaucoup « de chemin à faire » pour que toutes les jardineries préconisent spontanément des solutions de jardinage sans pesticides de synthèse. Cependant on assiste à une évolution importante : Ÿ

  • les jardineries signataires valorisent bien les outils et documents fournis par l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sarthe (IIBS) ainsi que les formations spécifiques de leurs vendeurs ;
  • des solutions respectueuses de l’environnement sont mises en avant même si la référence aux produits chimiques de synthèse est parfois encore faite ; Ÿ
  • les jardineries autres, ont de plus en plus tendance à conseiller des pratiques de jardinage plus soucieuses de l’environnement que celles qui font appel aux pesticides de synthèse même si ces derniers sont encore trop souvent évoqués ;
  • la différence entre les signataires » et les « non signataires » tend à diminuer ;  Ÿ
  • au niveau des GMS se dégagent 2 tendances. L’une, majoritaire, qui consiste à promouvoir les pesticides et à les rechercher dans les rayons en lisant les étiquettes, l’autre, nouvelle mais importante, qui se caractérise par des vendeurs quelque peu sensibilisés à l’environnement ou par des vendeurs, qui aussitôt en matière de conseil, nous ont renvoyés vers des jardineries spécialisées.

En conclusion le comportement des jardineries signataires tend à se développer comme si elles faisaient école. C’est là une évolution notable.

 Parallèlement, nous avons conduit des enquêtes sur la connaissance, par les consommateurs, de la loi Labbé. Elle contient l’interdiction de se procurer et d’utiliser des produits phytosanitaires de synthèse par les collectivités à compter de 2020 et par les particuliers à partir de 2022. Très peu connaissent encore cette loi mais nombreux sont ceux qui trouvent qu’elle va dans le bon sens quand on leur en donne le principe. Quasiment tous souhaitent une démarche similaire, ou tout au moins une réduction très forte, de l’usage des pesticides par les agriculteurs. Rappelons que ces derniers consomment plus de 90 % des pesticides vendus dans la Région !

  A quand un engagement sincère et réel des agriculteurs dans la réduction des pesticides ?

Les consommateurs ont montré leur engagement dans la réduction forte de l’usage des produits phytosanitaires. Parmi les Schémas d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) du département, on constate un engagement fort de communes à ne plus utiliser de pesticides pour l’entretien de leurs différents espaces.

Ne reste plus qu’aux agriculteurs à donner une image sincère et réelle dans la volonté de réduire au mieux l’usage des pesticides de synthèse.

Les solutions respectant la rentabilité des productions existent, mais encore faut-il que le lobbying agricole ultra majoritaire, veuille bien redécouvrir les observations, les assolements, les rotations, les variétés…qui permettent de se détacher du seul intérêt de l’agrofourniture. La baisse de l’usage des produits phytosanitaires n’est pas encore amorcée…alors que le plan écophyto 2008 – 2018 prévoyait une baisse de 50 % à l’horizon 2018 !

 Alain André, commission environnement, UFC-Que Choisir de la Sarthe

19 octobre 2014

UFC-Que Choisir, un partenaire de la gestion locale de l’eau

La loi sur l’eau de 1992 a mis en place une véritable politique de gestion de l’eau au niveau géographique. Sa gestion et son orientation échappent aux « consommateurs-payeurs ».

Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) s’initie au niveau de chaque bassin fluvial. Nous sommes concernés par le SDAGE Loire-Bretagne. Dans sa gestion et ses orientations l’UFC-Que Choisir  y dénonce la mainmise des agriculteurs et industriels, pollueurs notables. L’UFC demande que la politique de l’eau soit le fait du seul Ministère de l’Ecologie pour éviter toute collusion d’intérêts divers.

La commission locale de l’eau (CLE) véritable parlement local de l’eau.

Actuellement 4 bassins versants touchent  le département : bassin de l’Huisne, bassin Sarthe-Amont, bassin Sarthe-Aval et bassin du Loir. Chacun s’est doté d’une CLE, véritable parlement en la matière. Sa composition est faite de :

  • représentants du collège des collectivités territoriales (maires, conseillers généraux…) et établissements publics locaux. Le président est élu parmi ces membres ;
  • représentants du collège des usagers, propriétaires riverains, organisations professionnelles (agriculteurs…) et associations (UFC-Que Choisir…) ;
  • représentants de l’Etat  (Préfet…) et des établissements publics (Agence de l’Eau…).

Elle élabore le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de son territoire avec un règlement, organise sa mise en œuvre et son suivi. Pour cela elle définit les axes de travail et consulte les partenaires institutionnels et les autres parties prenantes du bassin. Elle prévient et gère les éventuels conflits.

Son bureau, de 20 à 25 membres lui prépare le travail, aidé de commissions thématiques.

Son règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers.

Gestion qualitative et quantitative de l’eau et de son écoulement.

Les 4 SAGE ne sont pas tous au même niveau d’avancement. Les uns en sont au début de la réflexion (SAGE Sarthe-Aval), d’autres à l’état des lieux à mi-parcours (SAGE Huisne).

Les grandes priorités sont les mêmes, à savoir :

  • améliorer la qualité des eaux souterraines et de surface ;
  • gérer quantitativement la ressource ;
  • lutter contre les inondations ;
  • protéger les milieux aquatiques.

L’UFC-Que Choisir mobilisé pour limiter fortement l’usage des pesticides.

Présent dans les 4 CLE, même très minoritaire, l’UFC de la Sarthe y milite pour la réduction  de l’agriculture  industrielle soutenue par les firmes de produits chimiques et pour revenir à des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Ces techniques sont connues. Elles ont été élaborées par l’Institut de la recherche agronomique (INRA) et testées en exploitation. Cependant les représentants du lobbying  agricole renâclent à faire évoluer leur façon de produire. La qualité des eaux ne s’améliore donc pas. Les volumes d’eau prélevés ne se réduisent pas. Le danger des pesticides sur la santé est pourtant largement mis en évidence : la réduction de leur usage s’impose. Les pollutions par les nitrates ne faiblissent pas non plus.

Le nettoiement de cette eau pour la boire est payé par nous, les consommateurs. Comptez 70 € pour éliminer un kilo de nitrates et 60 000 € pour un kilo de pesticides. Le principe constitutionnel « pollueur-payeur » reste toujours lettre-morte.

Cependant de plus en plus de partenaires sont conscients des limites des pesticides et des engrais minéraux. De quoi penser que la raison va finir par l’emporter !

                                                                                   Alain ANDRE – Commission Environnement

7 septembre 2013

Politique de l’eau

Politique de l’eau : un système à reconstruire d’urgence

Payeurs à 90 %, les consommateurs veulent peser sur la politique de gestion et d’aménagement de l’eau.

Le Grenelle de l’environnement (2007) visait à réduire de 50 % à l’horizon 2018, l’usage des produits phytosanitaires en agriculture.
En 2012, l’augmentation est, de fait, de plus de 2 %.
L’Europe menace la France de sanctions pour non-respect de la directive européenne sur les nitrates.
Dans le même temps, la contribution des consommateurs à la fourniture d’une eau de qualité est de 80 à 90 %, celle du monde agricole de seulement 1 à 8 % selon les agences de bassin.

La gestion et l’aménagement de l’eau sont de la responsabilité des agences de bassin (6 sur le territoire).
Pour l’agence Loire-Bretagne, la pollution aux nitrates, reste un problème majeur en Bretagne. Dans l’Eure-et-Loir, un habitant sur quatre n’a pas accès régulièrement à l’eau potable du fait de la pollution par les nitrates et pesticides.

Les mondes agricole et industriel sont surreprésentés dans les instances de décisions. L’étude de l’UFC-Que Choisir met en évidence l’existence de collusions d’intérêts catégoriels et professionnels sans que les ministères de tutelle ne puissent peser.
Sous-représentés dans ces instances et mis devant le fait accompli, les consommateurs ne peuvent pas actuellement influer sur les décisions qui sont de toute façon prises en amont.

L’UFC-Que Choisir dénonce une organisation défaillante de la concertation et demande la refonte de ces instances pour :
• charger le ministère de l’Environnement du pilotage de la politique de l’eau ;
• résoudre le problème de sous-représentation des associations ;
• l’application du principe pollueur-payeur.

Jean-Yves Hervez, responsable commission nationale agriculture et alimentation

2 juillet 2013

Quels enjeux pour l’eau ?

Consultation publique sur la gestion de l’eau : l’UFC-Que Choisir de la Sarthe conseille les consommateurs

L’aménagement et la gestion de l’eau en France sont assurés par 6 agences de bassin. Une consultation publique, organisée par l’agence du Bassin Loire-Bretagne, pour notre département, concerne « les grands enjeux qui se posent à nous et aux générations futures pour l’avenir de l’eau et des milieux aquatiques sur nos territoires ». Cette consultation doit servir à élaborer le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) pour la période 2016/2021.

Cette consultation se fera en répondant à un questionnaire accessible et téléchargeable sur le site internet de l’agence : http://www.prenons-soin-de-leau.fr/cms/render/live/fr/sites/prenonssoindeleau/accueil/le-bon-etat-des-eaux/votre-avis-sur-leau/consultation-2012-2013.html
Ce questionnaire est également disponible à la délégation Anjou-Maine de l’agence : rue Jean-Grémillon (quartier de l’Université), 72000 – Le Mans ou auprès de notre association 21 rue Besnier – 72000 Le Mans. Cette consultation est en cours depuis le 1er novembre 2012 et se terminera le 30 avril 2013. Les réponses ou autres contributions écrites, individuelles ou collectives, peuvent se faire en ligne sur le site ci-dessus, ou par email à l’adresse sdage@eau-loire-bretagne.fr. Les réponses ou contributions écrites « papier » sont à adresser à Monsieur le Président du comité de bassin – BP 6339 – 45063 Orléans Cedex 2, ou en préfecture.

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe a examiné ce questionnaire : les questions nous paraissent trop consensuelles, non sélectives, et ne nous permettent pas d’avancer notre revendication de l’application du « principe polluer payeur » inscrit dans la constitution.

En effet, les consommateurs supportent à plus de 90 % la mise à disposition au robinet, dans notre département, d’une eau de qualité satisfaisante. Il semblerait qu’en France, l’application du concept de « pollueur pas payeur » est de mise. L’agriculture ne contribue qu’à environ 2 % des dépenses de dépollution. La cour des comptes dresse le triple constat que la France laisse les agriculteurs polluer, les dispense du paiement de redevances pour pollution et de plus les fait bénéficier des aides à la dépollution. Il est évident que les budgets pour la gestion durable de l’eau sont à visée curative et pour l’essentiel à la charge des consommateurs (1,5 milliard d’euros par an).
Pour réduire suffisamment cette pollution d’origine agricole, il faudrait modifier plus radicalement les pratiques de ce secteur. Une orientation des aides de la PAC (politique agricole commune) dans ce sens est indispensable.

De plus, à aucun endroit du questionnaire, le consommateur, principal financeur, n’est consulté sur la bonne gestion de l’eau par les agences de bassin. Aucun état des lieux et aucun bilan ne sont soumis à l’appréciation des consommateurs.

Notre conseil : remplir le questionnaire mais avec des réserves.

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe encourage ses adhérents, mais aussi tous les consommateurs, à remplir le questionnaire mais avec les indications suivantes :

Page 4 (dernière page), en réponse à la question : « Souhaitez vous proposer d’autres enjeux importants pour l’eau ? » répondre « oui » et indiquer ensuite « application du principe constitutionnel pollueur-payeur ». En effet si la collecte et le traitement collectifs des eaux usées s’améliorent régulièrement, il reste encore beaucoup à faire pour l’assainissement non collectif. L’effort d’amélioration doit pouvoir être supporté équitablement.

Pour la piste d’actions (bas de page 2) : « Etudier la possibilité de stocker l’eau disponible en hiver pour l’utiliser à d’autres saisons, tout en préservant prioritairement l’alimentation en eau potable et la vie des milieux aquatiques », l’UFC-Que Choisir trouve cette proposition « pas du tout adaptée » car ce stockage dénommé « bassine », réalisé par les agriculteurs avec un financement public, se fait pour l’essentiel, aux frais des consommateurs. Ces bassines sont en fait alimentées majoritairement par de l’eau puisée dans la nappe, bien commun, mais uniquement utilisées par les agriculteurs comme moyen d’irrigation, sans quasiment aucun contrôle.

Commission environnement de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

21 avril 2013

Qualité de l’eau dans la Sarthe

Qualité de l’eau : l’état des ressources en eau dans la Sarthe

En 2010, pour les 550 000 habitants des 375 communes du département, 117 unités de distribution ont fourni 41 millions de m3 d’eau potable à partir de 159 captages.

Une eau du robinet de bonne qualité pour les sarthois

Cette eau distribuée se révèle globalement de bonne qualité. En matière bactériologique 99,5 % des analyses ne révèlent aucun problème. Au niveau des nitrates plus de 88 % des sarthois ont consommé une eau avec moins de 25 mg/L. Pour seulement 1 % de la population, des pics de concentrations ponctuelles ont atteint voire dépassé les 50 mg/L (maximum autorisé), mais ce fut de courte durée. Pour les pesticides, 36 % des recherches, au niveau du robinet, en ont décelé la présence mais les teneurs restaient faibles (53 % à moins de 0,05 µg/L).
Cependant 3 unités de production ont dépassé la limite de qualité, un dépassement qui a concerné 2 % de la population.

Cette production d’eau potable provient pour 43 % d’eaux superficielles et 57 % de nappes phréatiques et alimente, respectivement, 47 % et 53 % de la population. Les eaux superficielles prélevées sont celles de l’Huisne (Le Mans, La Ferté), de la Sarthe (Sablé) et du Loir (La Flèche). Quant aux eaux souterraines utilisées, elles sont issues des nappes du cénomanien (pour 50%) plutôt à l’est du département, et du bajo-bathonien plus à l’ouest…
Cette situation satisfaisante de l’eau distribuée en Sarthe ne doit pas masquer la contamination importante de certains aquifères.

Les eaux superficielles sont soumises aux crues, aux pollutions domestiques, industrielles et surtout agricoles.

Si les teneurs moyennes en nitrates oscillent entre 18 et 23 mg/L sans dépasser les 50 mg, les 4 captages sur rivières montrent des teneurs élevées en résidus de désherbants : glyphosate (Roundup) et AMPA, isoproturon (pour céréales), voire atrazine (pour maïs) pourtant interdite depuis 2003 et nicosulfuron un remplaçant.
Cependant les limites de 2 et 5 µg/L n’ont jamais été atteintes.

La potabilisation de ces eaux nécessite des traitements complexes et coûteux : décantation, filtration sur sable, filtration sur charbon actif, désinfection au chlore.

L’état des nappes phréatiques et tout particulièrement des nappes libres est bien différent.

Dix captages en eau souterraine ont présenté une teneur moyenne en nitrates supérieure à 50 mg/L et treize ont montré des teneurs maximales comprises entre 50 et 100 mg/L.

L’utilisation massive des engrais chimiques semble plus polluante en la matière que la valorisation des effluents d’élevage, contrairement à ce qui est souvent avancé !

N’oublions pas que 44 % des communes du département sont en zone vulnérable c’est-à-dire nécessitant des obligations en matière de fertilisation azotée (moins de 250 kg d’azote à l’hectare, plan, cahier et calendrier d’épandage des effluents d’élevage, bande enherbée en bordure des cours d’eau, maintien d’un couvert végétal pour piéger les nitrates…).

Le département détient aussi 10 des « 500 » captages nationaux dits « de Grenelle » où les risques sont particulièrement élevés en matière de pollution diffuse des nitrates et des pesticides et qui obligent la mise en place de mesures agro-environnementales pour 2012.
La dépollution des eaux des nappes oblige au moins une désinfection. Une cinquantaine dispose en plus d’une filtration sur sable ou physico-chimique ou biologique. Enfin d’autres possèdent des dispositifs de dénitrification voire de décarbonatation pour diminuer la dureté des eaux qui, globalement, reste élevée en Sarthe.

Toute cette purification augmente considérablement le coût de l’eau du robinet.

Ces pollutions agricoles entrainent une dépense, au niveau national, de l’ordre de 1 à 1,5 milliard d’euros pour les ménages, soit une augmentation moyenne de leur facture d’eau de 7 à 12 % !
Mais pour les citoyens des localités les plus polluées on atteint une dépense supplémentaire de 215 € / personne/an ! On est loin du principe constitutionnel « pollueur-payeur » défendu par l’ UFC-Que Choisir.
Le coût pour nettoyer l’eau de 1 kg de nitrates est de 70 €. Ce coût passe à 60 000 € par kg de pesticides… !

Il serait beaucoup moins onéreux de prévenir cette pollution mais le syndicalisme agricole majoritaire, se montre peu enclin à mieux respecter la ressource en eau tant du point de vue quantitatif que qualitatif. L’agriculture consomme 48 % de l’eau en période ordinaire et 79 % en période estivale, ce qui est excessif face à une raréfaction de la ressource.

Quant aux pesticides, la France est de loin le plus gros utilisateur européen et le 4ième mondial derrière notamment les Etats-Unis et le Brésil.

Le plan Ecophyto mis en place, suite au « Grenelle de l’environnement », pour réduire de 50 % la consommation de ces produits à l’horizon 2018 est bien mal parti

L’utilisation des produits phytosanitaires a encore augmenté de 2,6 % sur les 3 dernières années !
Les professionnels de l’agriculture se montrent réticents à modifier leur façon de produire et mettent beaucoup d’énergie à justifier l’agriculture industrielle qu’ils pratiquent.

Dans ce contexte, les agriculteurs de bon sens, favorables à un changement plus écologique de l’agriculture, ne suffiront pas à atteindre les objectifs fixés à l’agriculture biologique par le Grenelle de l’environnement.

Alain ANDRE, commission environnement

8 avril 2012

Débat qualité de l’eau en Sarthe

Réunion débat sur la qualité de l’eau du robinet dans la Sarthe

Vendredi 30 mars à 18 heures,salle de l’Oiselière, Centre Joël-Bihoreau, 144 rue d’Isaac, quartier du Villaret, Le Mans
(Bus lignes 9A et 9B – arrêt Valence).

Bernard Vétillard, vice-président de Le Mans métropole, participera à ce débat animé par Jean-Yves Hervez, président de l’UFC-ue Choisir de la Sarthe et membre de la commission nationale Environnement.
Cette réunion, ouverte à tous, s’intègre dans la campagne nationale de l’UFC-Que Choisir sur l’eau en relation avec la journée mondiale de l’eau du 22 mars.

 

8 avril 2012