Avec l’UFC-Que Choisir, protéger vos données sur Internet
Des millions d’internautes partagent leurs données personnelles sur les réseaux sociaux avec leur entourage. Mais ce partage ne reste pas limité au champ de ceux à qui il est destiné.
Facebook, Twitter et Google +, par exemple, s’octroient le droit d’utiliser les données enregistrées par les utilisateurs eux-mêmes, y compris celles qui sont supprimées. Ils croisent également toutes ses données avec celles communiquées par les autres internautes auxquels l’utilisateur est connecté. Ainsi, une date de naissance, une photo, une vidéo, un article, peuvent être récoltés, modifiés et exploités partout dans le monde par Facebook, Google+, Twitter, ou par un tiers, sans que l’internaute ait donné un accord spécial. Par exemple, une photo de vacances, quelle qu’elle soit pourrait servir de support à un spot publicitaire sans consentement préalable et spécifique ni contrepartie.
Comment cela est-il possible :
Les conditions contractuelles des réseaux sociaux sont tellement longues, complexes, renvoyant sans cesse à des liens hypertextes, que l’utilisateur les accepte généralement sans les lire. Les informations essentielles sur la responsabilité de ces sites et la récupération des données sont morcelées, distillées de manière éparse dans les conditions, au point qu’il est impossible de savoir l’étendue des données collectées. Le but est d’arracher le consentement global de l’internaute.
Y a-t’ il néanmoins moyen de se protéger ?
Il existe des moyens de limiter cette exploitation. L’UFC-Que Choisir met à disposition des consommateurs sur son site Que Choisir.org, des vidéos pratiques, pour sécuriser au maximum ses données sur les réseaux sociaux : son profil sur Facebook, son compte sur Google + et Twitter. Vous pourrez ainsi aussi apprendre à protéger vos données sur votre smartphone, mais aussi à les effacer à distance, important en particulier en cas de perte ou vol. Avec ces vidéos, vous saurez également mieux protéger votre ordinateur des cookies que vous téléchargez sans le savoir et qui vous espionnent lors de vos voyages sur les sites. Il existe par exemple une fonction « do not track » un anti traceur pour ne pas être pisté à des fins publicitaires.
Déjà, quelques conseils simples pour commencer à se protéger sur Internet.
Mettez à jour vos logiciels (navigateurs, anti-virus, pare-feu) pour protéger votre ordinateur.
Ne saisissez pas de données personnelles sur un forum. Ne relayez pas de messages type chaines.
Lors d’un paiement internet vérifiez le sérieux du site marchand (mention https, adresse sociale, numéro de téléphone…)
Ne publiez pas n’importe quoi sur les réseaux sociaux, il sera ensuite quasiment impossible de supprimer cette information. Configurez bien les paramètres de confidentialité de votre compte. Attention à la photo de votre profil sur face book, elle restera toujours publique donc utilisable par n’importe qui.
Refuser de communiquer votre position géographique si un site vous le demande.
Protéger votre ordinateur, votre smartphone votre tablette par un mot de passe et n’’utilisez pas le même mot de passe pour vos différends comptes et espaces personnels.
Ne communiquez jamais vos données personnelles ou bancaires en réponse à un e-mail venant apparemment de votre banque, d’un service, d’un opérateur, d’une entreprise : ce sont des courriels frauduleux. Jamais une entreprise ne ferait cette demande à un de ses clients.
Tous ces conseils, vous les retrouverez également sur www.quechoisir.org.
Vous pourrez aussi y suivre les actions lancés par l’UFC-Que Choisir pour aider le consommateur à reprendre la main sur ses données.
- Assignation en justice des trois principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google) pour les mettre en demeure de modifier leurs contrats (plus de 150 clauses abusives pour l’un d’eux).
- Demande d’avancées législatives de l’Union européenne pour encadrer l’utilisation des données personnelles par les opérateurs et améliorer leur contrôle.
- Pétition en ligne « Je garde la main sur mes données » à signer sans attendre sur le site Que Choisir point.org ou sur le site de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe.
Evelyne Gaubert, Présidente
Evelyne Gaubert
Présidente UFC-Que Choisir de la Sarthe
Concurrence dans la téléphonie mobile
Alors que le secteur des télécommunications est en pleine mutation avec le rachat de SFR par Numéricâble, L’UFC-Que Choisir vient de publier une nouvelle étude sur l’état du marché de la téléphonie et ses perspectives. Quels en sont les résultats majeurs ?
On peut clairement dire que pour le pouvoir d’achat des consommateurs, il y a eu un avant et après 2012.
2012 marque en effet le passage réclamé par l’UFC-Que Choisir à 4 opérateurs. C’est alors l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie.
L’arrivée du 4ème opérateur a permis une baisse moyenne de la facture mobile de 30 % entre 2012 et 2014. Ce ne sont pas moins de 7 milliards d’euros de pouvoir d’achat libérés pour les consommateurs. Résultat, la France qui encore en 2010 était la championne de la Cherté avec des prix plus élevés de 25 % que dans le reste des pays d’Europe, est devenue en 2014, le pays où la téléphonie mobile est devenue deux fois moins cher qu’ailleurs.
Quelles sont les autres changements marquants ?
Un autre élément marquant est que le consommateur est devenu lui-même acteur de la concurrence en se libérant du poids de l’engagement auprès d’un opérateur. En effet, fin 2013, près d’un abonné sur deux avait souscrit un forfait sans engagement, soit deux fois plus qu’en janvier 2012. Pourtant des mesures avaient été prises avant pour faciliter les migrations en particulier la portabilité du numéro. Mais c’est bien l’arrivée du 4ème opérateur qui a bouleversé la donne en proposant des type de forfaits différends et vraiment plus intéressants en terme de tarifs.
Le modèle de la subvention au terminal, c’est-à-dire du forfait couplé avec une offre à prix réduit d’un smartphone, ne fait plus autant recette, ce type d’offre n’est donc pas intéressant pour le consommateur ?
Le consommateur doit en effet bien faire ses comptes avant de souscrire ce type d’offre : ce cadeau peut au final coûter cher. Nous avons calculé ce que couterait l’achat de trois smartphone parmi les plus répandus de trois marques différentes sur 3 forfait types (appels/SMS/MMS illimités et 3ou 5 GO de data). Au vu des résultats, acheter son téléphone et souscrire en parallèle un forfait lowcost, revient moins cher que d’opter pour un mobile subventionné avec un forfait 24 mois. Et moins la valeur du mobile est élevée, plus cela devient très vite intéressant. Bien sûr cela peut varier en fonction du mobile et du forfait choisi, mais comme toujours le conseil de l’UFC-Que Choisir est : soyez un consommateur averti et comparer avant d’acheter. De plus le forfait sans engagement, comme l’ont compris beaucoup de consommateurs, c’est la liberté de changer d’opérateurs à tout moment sans frais.
A ce propos, si je suis engagé par un de ces forfaits, puis-je résilier avant la fin ?
Oui, c’est possible mais vous devrez payer des frais de résiliation. Pour un engagement de 12 mois, vous devrez l’intégralité des mensualités restantes. Pour un engagement de 24 mois, vous devrez l’intégralité jusqu’au 12ème mois et 25 % des mois restants au-delà du 12ème mois.
Ce passage a quatre opérateurs est accusé de pas mal de maux au niveau économique, est-ce justifié ?
L’argument qui met en avant la destruction de dizaines de milliers de postes dans ce secteur est loin de la réalité. Si la réduction des effectifs dans les télécoms est indéniable, elle a commencé au début des années 2000 soit bien avant l’arrivée du 4ème opérateur. Entre 2001 et 2010, le secteur selon l’Insee a perdu quelques 40 000 postes. La tendance serait plutôt repartie à la hausse avec l’arrivée de Free. 1900 emplois créés. Mais l’impact positif sur l’emploi dépasse largement le seul secteur des télécommunications : 7 milliards d’euros en pouvoir d’achat, c’est autant de réinjecté dans d’autres secteurs de l’économie.
Actuellement le marché reste entre les mains de 4 opérateurs, le consommateur peut donc être satisfait ?
Rien n’est moins sûr. Le développement du réseau 4G est au point mort et demande des investissements que certains ne pourront peut-être pas assurer seuls. L’UFC-Que Choisir a des craintes sur la qualité du service pour certains abonnés mais aussi crainte d’une augmentation des prix liée à des fusions encore potentielles (par exemple Bouygues /free), qui pourrait nous ramener à 3 opérateurs. N’oublions pas qu’en Autriche, le retour à trois opérateurs a fait bondir les prix de 10 %.
Est-il possible d’éviter cela ?
Oui, si l’ARCEP (autorité de régulation des communications) et l’Autorité de la concurrence, permettent aux opérateurs de réseau virtuels (Virgin mobil, énergie mobil, etc.) qui n’ont pas de réseau propre, de prendre une place plus importante pour dynamiser la concurrence, en faisant baisser les tarifs d’accès aux réseaux qui leur sont imposés par les gros opérateurs.
Ces autorités peuvent aussi intervenir pour fixer aux grands opérateurs des critères de qualité de service minimal pour le consommateur (par exemple réelle couverture 4G).
Retrouver l’étude de l’UFC-Que Choisir sur UFC-Que Choisir.org, [button text=’ Texte du bouton ‘ url=’ http://www.quechoisir.org/telecom-multimedia/telephonie/etude-concurrence-dans-la-telephonie-mobile-un-bilan-sans-appel-la-ligne-consumeriste-ne-doit-pas-etre-coupee ‘]
Evelyne Gaubert, Présidente
Appel à témoignage : garantie et service après-vente
L’UFC-Que Choisir de la Sarthe recherche des témoignages de consommateurs ayant été amenés à faire jouer une garantie pour un bien meuble (un appareil électroménager, un poste de télévision,…) qui s’est avéré défectueux ou non conforme après son achat.
Avez-vous été satisfait de la solution apportée suite à la mise en jeu d’une telle garantie ? Si non, pour quel motif ?
Pour compléter votre témoignage vous pouvez nous indiquer :
- le type de mobilier ou appareil acheté, la marque , la date d’achat, le nom du magasin ;
- la nature de la panne ou du défaut et la date de votre réclamation ;
- le type de garantie demandée : commerciale (vendeur ou fabricant), extension de garantie payante, garantie légale de conformité, garantie légale des vices cachés ;
- la solution apportée : réparation gratuite, réparation payante, échange, remboursement total du produit ;
- si cette solution a été apportée par le vendeur, par le fabriquant ou autre (assurance) et dans quel délai ;
- si des frais vous ont-ils été facturés et si oui, à quel titre ;
- En cas de refus de garantie, quel a été le motif invoqué par le vendeur ?
Pour témoigner, utilisez le formulaire suivant ou contactez nous par courriel : contact@sarthe.ufcquechoisir.fr
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