UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Une

Enquête : votre quotidien en voiture électrique

Vous possédez une voiture électrique. Votre avis nous intéresse.

Faites-nous part de votre expérience en répondant à un questionnaire en suivant ce lien :

Votre quotidien en voiture électrique

Ce questionnaire nous permettra de savoir si vos besoins sont satisfaits ou non et les axes d’amélioration qu’il reste à faire pour une utilisation plus optimale.

Merci de prendre quelques minutes pour répondre à cette enquête.

Cédric Augereau, Stagiaire, chargé d’étude , UFC-Que Choisir de la Sarthe

14 mars 2024

Leasing social pour la location d’un véhicule électrique : faites-nous part de votre expérience

Si vous avez acquis un véhicule électrique par un leasing social ou que vous connaissez une personne qui a souscrit un contrat de ce type, votre expérience nous intéresse !

Merci de prendre quelques minutes pour répondre à notre appel à témoignage sur ce lien :

https://www.quechoisir.org/formulaire-leasing-social-pour-la-location-d-un-vehicule-electrique-faites-nous-part-de-votre-experience-n118734/

 

13 mars 2024

Respirez-vous du radon dans votre maison ?

Contre le Radon 1 solution = Mesurons !

Dans le cadre du Contrat Local de Santé, LBN Communauté organise, avec les experts de l’UFC-Que Choisir, une permanence d’informations et de conseils, le mercredi 28 février, de 15h à 18h, à la mairie de Joué-en-Charnie.

A cette occasion, des KITS DE MESURE DU RADON GRATUITS seront distribués, première démarche pour vous accompagner, si cela s’avère nécessaire, dans les actions de réduction de l’exposition au radon !

Plus d’informations ici

 

13 février 2024

Surenchères de la FNSEA pour démanteler les réglementations sur l’eau et les pesticides

Billet de Marie-Amandine Stevenin, Présidente de l’UFC-Que choisir du 30 janvier 2024

Alors que la révolte paysanne gronde, les syndicats agricoles multiplient les demandes au Gouvernement. Certaines de ces revendications sont portées de longue date par l’UFC-Que Choisir, telles que l’application de la Loi Egalim pour obtenir des prix rémunérateurs en rapport avec les coûts de production agricole ou encore l’abandon des accords bilatéraux (Mercosur, Nouvelle Zélande) qui ouvrent toutes grandes les portes du marché français à des produits alimentaires ne respectant pas nos normes sanitaires et environnementales.

En revanche, d’autres exigences, soutenues plus particulièrement voire spécifiquement par la FNSEA, sont proprement scandaleuses. Dans un document appelé « Retrouver la liberté d’entreprendre » (1) on trouve un florilège de demandes parfaitement inadmissibles, comme par exemple l’abandon pur et simple des zones de non-traitement des pesticides à proximité des habitations (la liberté d’asperger les riverains, je suppose), un moratoire sur l’interdiction des pesticides jugés dangereux (c’est-à-dire la liberté de polluer avec des substances hautement toxiques) ou encore l’accélération de constructions des stockages d’eau (la liberté de faire main basse sur une ressource en voie de raréfaction !).

Ces demandes sont d’autant moins légitimes qu’elles ne font pas partie des griefs exprimés par la base. D’ailleurs, la construction des bassines ne bénéficierait qu’à une très faible minorité d’exploitations, l’irrigation n’étant pratiquée que sur 5 % de la surface agricole française. On voit bien qu’il s’agit d’une revendication catégorielle émanant d’une fraction d’agriculteurs cherchant à surfer sur la vague de mécontentement. Quant aux pollutions en pesticides, je voudrais rappeler à Arnaud ROUSSEAU, Président de la FNSEA, que près d’un demi-million de consommateurs français boivent une eau contaminée au-delà des limites définies par la réglementation européenne et ce malgré la coûteuse dépollution – au bas mot un milliard d’euros par an – intégralement payée par les consommateurs ! Je tiens également à lui rappeler que ce coût, déjà considérable, sera encore amené à augmenter fortement dans les prochaines années, du fait des nouveaux pesticides particulièrement toxiques (métolachlore, chlorothalonil…) que les agences régionales de santé découvrent de plus en plus régulièrement dans les prélèvements d’eaux soi-disant « potables ».

Lire la suite sur Quechoisir.org

4 février 2024

Pratiques tarifaires des médecins Halte au laisser-faire !

Alors que les difficultés d’accès à un médecin spécialiste ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires sont l’une des explications de la fracture sanitaire qui frappe la France, l’UFC-Que Choisir dévoile aujourd’hui les résultats accablants d’une étude économétrique suggérant l’absence de concurrence tarifaire entre les médecins pratiquant des dépassements d’honoraires, et soulignant que seule l’installation d’un médecin respectant le tarif de base de la Sécurité sociale au sein d’une zone est de nature à diminuer le coût d’accès à la santé pour les patients à proximité. En conséquence, et dans le prolongement de sa campagne et de sa pétition « J’accuse l’État », l’UFC-Que Choisir appelle plus que jamais les pouvoirs publics à encadrer les pratiques tarifaires des médecins.

Une très grande latitude tarifaire chez les spécialistes, particulièrement problématique dans un contexte de pénurie de médecins

Le numerus clausus a été adopté en 1971 alors que l’offre médicale était perçue comme pléthorique. Dans un tel contexte, la recherche d’une patientèle pouvait influer sur le choix d’un lieu d’exercice, et la présence d’un grand nombre de médecins sur une zone donnée pouvait leur imposer une modération tarifaire. Les effets délétères du numerus clausus sur l’évolution de la démographie médicale sur le territoire expliquent une explosion de la part de médecins pratiquant des dépassements d’honoraires, dans un contexte de pénurie. Ainsi, en 2021, 70,6 % des gynécologues, 66,2 % des ophtalmologues et 48,2 % des pédiatres pratiquaient des dépassements, des proportions en forte hausse sur 5 ans : elles ont augmenté de respectivement 9,1, 7,8 et 9,7 points par rapport à 2016.

En plus d’avoir un impact sur la part de médecins pratiquant des dépassements, l’atonie de l’offre de médecine libérale est de nature à empêcher une forme de concurrence sur le niveau des honoraires. Pour en juger, l’UFC-Que Choisir a effectué une analyse économétrique sur la base des honoraires pratiqués par 4 615 gynécologues, 4 448 ophtalmologues et 2 735 pédiatres (1), soit tous les praticiens dont les tarifs sont fournis par l’Assurance maladie (2).

Les dépassements ne sont pas modérés par le voisinage d’autres médecins secteur 2, mais le sont par la proximité de médecins respectant le tarif de la Sécurité sociale

Dans la même zone d’exercice (un rayon de 5-6 kilomètres), les tarifs pratiqués par les médecins sont plutôt homogènes, ce qui suggère une imitation des pratiques tarifaires entre médecins en secteur 2 (effectuant des dépassements), et une impossibilité de fait pour les usagers de faire jouer la concurrence par les prix. Cette homogénéité est encore plus problématique quand elle correspond à une généralisation de dépassements d’honoraires très élevés. Ainsi, le tarif moyen d’une consultation chez les gynécologues atteint 72 € à Paris (alors que le remboursement de l’Assurance maladie se fait sur une base de 31,5 €), pour les ophtalmologues c’est 56 € à Reims (contre un tarif conventionnel de 31,5 €), et pour les pédiatres c’est 53 € à Nice (contre une base de remboursement d’entre 29,5 et 38,5 € en fonction de l’âge de l’enfant).

Mais surtout notre étude souligne que la présence de médecins en secteur 1 (respectant le tarif conventionné) dans une zone est associée à une modération des dépassements d’honoraires de leurs confrères exerçant en secteur 2. Ainsi, en moyenne, au sein d’une commune, une hausse d’un point de la densité de gynécologues secteur 1 est corrélée à une baisse des honoraires de 32 % au sein du secteur 2. La hausse d’un point de la densité des ophtalmologues secteur 1 est quant à elle associée à une baisse de 16 % des honoraires pratiqués dans le secteur 2. Enfin, la hausse de la densité de pédiatres secteur 1 d’un point dans une commune est associée à une baisse des tarifs du secteur 2 de 18 %.

L’augmentation de la densité de praticiens en secteur 2 est, quant à elle, beaucoup moins corrélée à une baisse des tarifs du secteur 2. Chez les gynécologues, une hausse de la densité de praticiens effectuant des dépassements au sein d’une commune n’a même aucun effet sur les tarifs pratiqués par le secteur 2. Chez les ophtalmologues et les pédiatres, plus la commune est dense en praticiens (au total et en médecins secteur 2 uniquement) par patients potentiels (3), et plus les honoraires du secteur 2 y sont homogènes. Il n’y a donc pas de phénomène de modération des honoraires via un mécanisme concurrentiel lié à l’augmentation de l’offre locale en secteur 2. Seule la présence de médecins secteur 1 à proximité est systématiquement associée à une baisse des tarifs du secteur 2.

Négociations conventionnelles au point mort : danger pour le budget des patients

Il est d’autant plus urgent que la Sécurité sociale et les médecins parviennent à un accord conventionnel sur les honoraires. En effet, seulement 4,3 % des généralistes pratiquaient des dépassements en 2021, mais en 2023, faute d’un accord, de l’ordre de 2 % de ceux qui respectaient le tarif de base se sont mis à facturer des dépassements en dehors de tout cadre légal. Au vu du bilan catastrophique de la libre fixation des honoraires de leurs confrères spécialistes en secteur 2, la Sécurité sociale doit se presser de fixer un tarif acceptable pour les libéraux, et mettre fin au laisser-faire. Il est inacceptable que les patients, qui sont des assurés sociaux et cotisent à l’Assurance maladie obligatoire, s’acquittent de dépassements systématiques (sous forme de reste à charge, ou de renchérissement des tarifs de leur complémentaire santé).

Attachée à l’accessibilité des soins, y compris financière, l’UFC-Que Choisir demande donc plus que jamais :

  • L’instauration d’un conventionnement territorial des médecins, ne leur permettant plus de s’installer en zones surdotées, à l’exception du secteur 1 (tarif de la Sécurité sociale) quand la situation l’exige (remplacement d’un médecin partant à la retraite ou zone très largement sous-dotée en médecins en secteur 1) ;
  • La fermeture de l’accès au secteur 2 (à honoraires libres) à l’origine du développement incontrôlé des dépassements d’honoraires. Les nouveaux médecins ne devraient avoir le choix qu’entre un secteur 1 aux honoraires sans dépassements et l’Option de pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM), qui encadre les dépassements d’honoraires ;
  • La suppression des aides publiques aux médecins ne respectant pas le tarif de la Sécurité sociale, hors OPTAM.

L’UFC-Que Choisir rappelle qu’elle a récemment saisi le Conseil d’État pour faire constater et sanctionner l’inaction gouvernementale sur l’accès aux soins, et enjoindre l’exécutif à agir. Elle invite par ailleurs les consommateurs à soutenir sa démarche en signant la pétition « J’accuse l’État », et en consultant la carte interactivedes déserts médicaux actualisée en novembre 2023.

Télécharger l’étude complète

CP UFC-Que Choisir du 13/12/2023
18 décembre 2023

#MaSanteNattendPlus : l’UFC-Que Choisir de la Sarthe devant la Préfecture

Devant une situation d’accès aux soins, qui ne cesse de se dégrader pour les sarthois, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe était mobilisée devant la Préfecture de la Sarthe ce matin, 21 novembre, pour soutenir l’action de l’Fédération UFC-Que Choisir : « J’accuse l’Etat ». L’UFC-Que Choisir a déposé ce jour un recours devant le Conseil d’Etat pour sanctionner l’inaction coupable de l’Etat et l’enjoindre à prendre les mesures à la hauteur des enjeux.

Un communiqué a été déposé à l’intention du Préfet. Les bénévoles se sont ensuite rendus au siège du Conseil de l’ordre des médecins de la Sarthe  et une lettre ouverte a été également déposée.

Laure Artru, Présidente de l’ACCDM de la Sarthe, nous avait rejoint, avec quelques adhérents, en soutien à notre action.

Nous appelons nos lecteurs à soutenir massivement cette action en signant la pétition « Accès aux soins : j’accuse l’Etat » et à s’informer en consultant la carte interactive 

Evelyne Gaubert, Présidente, UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

21 novembre 2023

Problèmes d’accès aux soins dans la Sarthe : l’UFC-Que Choisir de la Sarthe passe à l’action

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe rend publics les chiffres affolants de la désertification médicale qui frappe notre département, révélée par l’actualisation de la carte de la fracture sanitaire.

Face à l’inaction coupable du gouvernement, notre fédération l’attaque aujourd’hui devant le Conseil d’État.

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe soutient cette démarche et invite les sarthois à également la soutenir en signant et en partageant massivement la pétition « Accès soins – J’accuse l’État » dans le cadre de la campagne #MaSanteNattendPlus.

Notre association locale mène ce jour une deuxième action de sensibilisation et de mobilisation à 10 h devant la Préfecture de la Sarthe

Un accès territorial aux soins dégradé dans notre département

L’accès géographique à la médecine de ville est extrêmement dégradé dans la Sarthe. Notre analyse montre en effet que 55,7 % des habitants du département résident dans un désert médical[1] pour l’ophtalmologie, et que 60,8 % des femmes et 65 % des enfants qui y habitent sont respectivement dans un désert médical gynécologique et pédiatrique.

Bien que les déserts médicaux soient moins répandus pour les généralistes (6,9 % de la population départementale), la situation reste tout de même tendue pour 51,6 % des usagers du département qui ont d’importantes difficultés[2] pour accéder à ce pilier du parcours de soins[3].

Avec la dimension économique, les déserts médicaux s’étendent dramatiquement

En combinant la dimension géographique et financière de l’accès aux soins, c’est-à-dire en ne prenant en compte que l’accès à des médecins ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires, la situation se détériore très fortement en ce qui concerne l’accès aux spécialistes. Les déserts médicaux se retrouvent alors aussi bien les zones urbaines que les zones rurales de notre département.

Dans la Sarthe, ce sont ainsi 70,8 % des femmes qui résident dans un désert médical pour les gynécologues, 71,9 % des enfants qui sont dans un désert médical pour les pédiatres, et 97,3 % des personnes qui vivent dans une commune ou trouver un ophtalmologue respectant le tarif de la sécurité sociale relève de la gageure.

Obtenir un rendez-vous médical est souvent impossible

Pour illustrer les conséquences concrètes des difficultés d’accès aux soins, les bénévoles des associations locales de l’UFC-Que Choisir, dont ceux de notre association locale ont contacté anonymement 2 642 médecins généralistes présents dans 70 départements pour savoir s’ils acceptaient de les suivre en tant que médecin traitant.

Alors qu’au niveau du pays dans 51,5 % des cas les médecins ont refusé la demande de nos bénévoles, à l’échelle de notre région ce pourcentage se monte à 63 %, un chiffre en hausse par rapport à une enquête identique que nous avions réalisée il y a 4 ans 52 %. Pour le département de la Sarthe, lors de notre enquête 2022 auprès de 68 médecins généralistes, 87% refusaient de prendre de nouveaux patients.

Également, 761 ophtalmologues présents dans 65 départements ont été contactés afin de leur demander s’il était possible d’obtenir un rendez-vous pour une visite de contrôle, en tant que nouveau patient. Dans 25 % des cas, les professionnels interrogés dans notre région ont refusé de planifier un rendez-vous (contre 28 % à l’échelle nationale).

Quant aux délais d’attente constatés quand il est possible d’avoir un rendez-vous, ils sont extrêmement importants : dans notre région dans 28 % des cas, il faut attendre entre 1 et 3 mois, et dans 39 % des cas, ils sont supérieurs à 3 mois.

Avec la campagne #MaSanteNattendPlus, notre association mobilise les consommateurs de la Sarthe

Devant l’urgence à mettre fin aux inégalités territoriales sur l’accès aux soins et refusant d’assister plus longtemps à l’immobilisme du gouvernement qui refuse de prendre les mesures courageuses de nature à résorber la fracture sanitaire (régulation de l’installation des médecins et fin des dépassements d’honoraires incontrôlés), la fédération UFC-Que Choisir dépose ce jour un recours devant le Conseil d’État pour que la plus haute autorité administrative du pays constate et sanctionne l’inaction du gouvernement, mais également qu’elle l’enjoigne à prendre sans délai les mesures courageuses permettant de résorber la fracture sanitaire.

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe soutient ce recours et appelle l’ensemble des habitants de la Sarthe à en faire autant en signant et partageant massivement la pétition nationale « Accès soins – J’accuse l’État ».

 Evelyne Gaubert, Présidente, UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

 

Nous invitons également les habitants du département à consulter la carte interactive gratuite sur l’état de l’accès aux soins dans leurs communes.

 

Enfin, notre association lance une action de terrain dans le cadre de la campagne #MaSanteNattendPlus. Elle est présente aujourd’hui devant la préfecture de la Sarthe pour sensibiliser et mobiliser les habitants de notre département contre les déserts médicaux auxquels ils sont confrontés.

Symboliquement, l’association locale déploie des rubalises J’accuse l’Etat pour souligner l’éloignement de l’accès aux soins des sarthois.

[1] Un désert médical est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 60 % inférieure à la moyenne nationale (éloignement d’un cabinet de plus de 30 mn).

[2] Un accès difficile est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 30 % inférieure à la moyenne nationale.

[3] Précisons que depuis 2021, dans la Sarthe, l’accès territorial à un généraliste, à un pédiatre, et à un gynécologue et à un ophtalmologue s’est dégradé pour respectivement 17,1 %, 40,5 %, 33,4 % et 56,9 % de la population.

21 novembre 2023

Modes de garde des jeunes enfants dans la Sarthe

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe alerte sur le manque de places et demande la création d’un droit opposable

Alors que les conditions d’accueil des enfants dans les crèches ont récemment fait l’actualité et légitimement scandalisé l’opinion publique, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe rend publics les chiffres de l’offre de modes de garde des jeunes enfants dans le département, qui montrent que de trop nombreux parents doivent soit subir des restes à charge élevés, soit renoncer à les faire garder. En conséquence, l’association appelle les pouvoirs publics à créer d’urgence un droit opposable à un mode de garde des jeunes enfants, qui soit de qualité et abordable.

Des capacités d’accueil insuffisantes dans la Sarthe

 Dans la Sarthe, 75,2 des enfants de moins de 3 ans sont couverts par un mode de garde formel (assistants maternels, crèches, ou encore salariés à domicile), ce qui classe notre département à la 10ème place en France métropolitaine (moyenne nationale de 58,8 %)[1]. Cela signifie que dans notre département 2 jeunes enfants sur 10 n’auraient pas pu être accueillis par un mode formel si leurs parents l’avaient souhaité[2].

En se focalisant sur les deux principaux modes de garde, on constate que dans notre département les assistants(tes) maternels(elles) constituent le mode d’accueil majoritaire avec 60,9 places pour 100 enfants, devant les crèches avec 10 places pour 100 enfants (contre 41,3 pour les assistants maternels et 20,8 pour les crèches au niveau national).

Une offre dégradée ayant des conséquences économiques majeures sur les familles

 L’état de l’offre d’accueil a de déplorables conséquences économiques pour les ménages. D’une part, l’absence de solutions pour faire garder leurs enfants a un impact direct sur l’emploi ou l’employabilité des parents (souvent les mères), les privant ainsi de ressources salariales. D’autre part, le type d’offre disponible joue sur le pouvoir d’achat, puisque les restes à charge (sommes effectivement payées après toutes les aides, dont notre étude relève la complexité et le manque de lisibilité) sont en moyenne systématiquement supérieurs en ayant recours à un assistant maternel plutôt qu’à une crèche, à plus forte raison pour les ménages les plus modestes[3].

L’accueil par les assistants maternels, grand oublié des politiques publiques

 Indépendamment des aspects financiers, le fait que le département de la Sarthe se repose majoritairement sur les assistants(tes) maternels(elles) pour l’accueil formel des jeunes enfants pose un réel problème, puisque les agréments d’assistants maternels y sont en chute libre : moins 1214 entre 2016 et 2020.

Dans ce contexte, l’absence d’annonces concrètes des autorités concernant les assistants(tes) maternels(elles) est particulièrement alarmante pour le département de la Sarthe en termes de perspectives pour les années à venir. Ainsi, pour éviter un effondrement du taux de couverture, il faudra soit attirer suffisamment d’assistants maternels, soit ouvrir des crèches en nombre suffisant, pour compenser l’érosion démographique de la profession[4].

Des discours non suivis d’effets

 Depuis 2007, la création d’un droit opposable à un mode de garde pour les jeunes enfants et d’un service public de la petite enfance ont continûment été promis par les présidents de la République successifs.

Pourtant, depuis quinze ans, aucune réforme d’ampleur n’a été entreprise quant à la qualité de l’accueil. Ainsi, en avril 2022, faute d’attractivité des métiers de la petite enfance, 14 des postes en crèche dans le département de la Sarthe étaient vacants depuis plus de trois mois.

Au vu de l’urgence, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, attachée à la liberté de choix des parents et au bien-être des enfants, exhorte le Gouvernement à :

 Créer un droit opposable à un mode de garde pour les jeunes enfants, qui soit abordable pour tous, et de qualité. Pour que ce droit soit effectif, il est en particulier impératif de mettre en place un pilotage des besoins sur la base de projections démographiques, tant des naissances que des départs en retraite des professionnels du secteur ;

  • Instaurer un pilotage par l’État de l’ouverture de crèches publiques et maisons d’assistants maternels dans les zones les plus déficitaires ;
  • Simplifier les aides aux ménages ;
  • Systématiser la mise en place de guichets uniques pour trouver un mode de garde.

RETROUVEZ ICI LES CHIFFRES AU NIVEAU NATIONAL

[1] Source : Sécurité sociale

[2] Au niveau national pour 37 % des parents qui gardent leurs enfants, il s’agit d’une solution par défaut.

[3] A titre d’illustration, au niveau national, un ménage gagnant 3 SMIC aura en moyenne un reste à charge mensuel de 282 euros si son enfant est gardé en crèche, contre 342 euros s’il est par un assistant maternel. Pour les ménages vivant avec 1 SMIC, le reste à charge est en moyenne de 56 euros par mois si l’enfant est gardé en crèche, contre 178 euros s’il l’est par un assistant maternel, soit plus du triple.

[4] Au niveau national, environ 120 000 partiraient à la retraite à horizon 2030, soit 44 % des effectifs.

Evelyne Gaubert, Présidente UFC-Que Choisir de la Sarthe

27 septembre 2023

Deviens notre prochain(e) service civique !

📣 Service civique

Nous recherchons un volontaire en service civique pour la rentrée 2023 !

Vous êtes curieux ? Rigoureux ? Créatif ? La défense des consommateurs est au cœur de vos préoccupations ? 🤔 N’hésitez plus devenez notre prochain service civique chez l’UFC-Que Choisir de la Sarthe !

 

 

👨‍💻 De 18 à 25 ans
🗓 8 mois à partir de septembre 2023
📍 Siège social au 21 rue Besnier 72000 Le Mans
⏰ 24  heures par semaine

Si vous êtes dynamique, de nature très curieuse, que vous êtes intéressé(e) par le secteur associatif, que vous aimez le contact humain et que vous souhaitez évoluer dans un cadre permettant la prise d’initiatives, alors pas de doutes cette mission est faites pour vous !

Plus d’informations sur la mission 👇

LA MISSION 

Pour candidater :

📧 contact@sarthe.ufcquechoisir.fr
🌐 Notre annonce en ligne

A très vite ! 👋

23 septembre 2023

15,70 % d’eau potable perdus en Sarthe : l’UFC-Que Choisir de la Sarthe se mobilise contre ‘’la fuite en avant !’’

Si l’UFC-Que Choisir n’a de cesse, année après année, de dénoncer la pression de l’agriculture intensive et de l’irrigation sur l’eau, tant en termes de quantité que de qualité (pollution), l’association épingle aujourd’hui un autre mal pour la préservation de la ressource : l’état des réseaux de canalisation d’eau potable.

Alors que le ministère de la Transition écologique indique que notre département subira probablement une nouvelle sécheresse cet été, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe dénonce aujourd’hui ‘’ La fuite en avant ! ’’ pour alerter sur le niveau préoccupant des pertes d’eau potable dans la Sarthe, 15,7% disparaissant à cause des fuites des canalisations.

Cette précieuse ressource devant être plus que jamais économisée alors que notre climat change à un rythme accéléré, l’Association demande aux pouvoirs publics de mettre en œuvre un véritable plan de rénovation des réseaux. Elle lance par ailleurs une action de sensibilisation de l’opinion publique.

L’impact de l’évolution climatique se fait désormais sentir de manière très concrète sur notre approvisionnement en eau. L’été dernier, le département de la Sarthe a été officiellement placé en situation de crise entrainant dans certaines zones un arrêt total de l’irrigation et des usages d’eau non prioritaires.

De telles sécheresses seront inéluctablement amenées à se multiplier avec la diminution des précipitations prévues pour les prochaines décennies. Les climatologues et les hydrologues indiquent que la recharge des nappes phréatiques devrait baisser en moyenne de 10 % à 25 %[1] et qu’elle risque d’être particulièrement marquée dans le bassin Loire-Bretagne (-25% à – 30%).

Les débits moyens des fleuves pourraient être réduits de 10 % à 40 % sur l’ensemble de l’année. Quant aux débits estivaux des fleuves, ils pourraient être réduits de 30 % à 60 %… Alors que le ministère de la Transition écologique considère que le risque de sécheresse est déjà très probable pour notre département, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe alerte sur le niveau alarmant des pertes d’eau potable qu’elle a relevé dans la Sarthe et la faiblesse des mesures prises pour y remédier.

L’équivalent de la moitié de la consommation de la ville du Mans perdue chaque année en Sarthe

Sur l’ensemble du département, 15,7% de l’eau potable sont perdus à cause des fuites de canalisation[2], soit un taux de fuite inférieur à la moyenne nationale qui est d’un litre sur 5 perdu (19,9 %). Ces pertes représentent cependant chaque année l’équivalent de la moitié de la consommation annuelle en eau de la ville du Mans.

Les canalisations aux matériaux fragiles (fonte grise, PVC collé, amiante-ciment) représentent en effet plus de la moitié (55 %) du réseau français et une grande partie d’entre elles a déjà dépassé l’âge où elles auraient dû être remplacées.

En 2019 les Assises de l’Eau ont fixé l’objectif de renouveler 1 % du réseau national par an.  Mais dans la Sarthe, 94% des communes sont en-dessous de cet objectif national !

Fuite d’ « O, AU, EAU » : une action de sensibilisation symbolique

Déterminée à conscientiser l’opinion publique sur la gabegie économique et environnementale que constituent les fuites d’eau potable dans les canalisations, l’association locale de la Sarthe participe à l’opération nationale de l’UFC-Que Choisir : « La fuite en avant ». A l’image du livre « la disparition », les bénévoles de l’association locale font provisoirement disparaître les « o, au, eau » de noms de communes sur les panneaux d’entrée de ville pour dénoncer l’ampleur des fuites d’eau dans le département et appeler à un véritable plan de rénovation des réseaux.

Plan de rénovation des réseaux : une volonté politique en fuite

Avec la suppression totale en 2016 de l’aide en matière d’ingénierie apportée par les services de l’Etat (connaissance de l’état des réseaux, programmation des travaux, maîtrise d’ouvrage…), les communes sont désormais seules responsables de l’entretien des réseaux. Si les grandes et moyennes collectivités peuvent être en capacité de mobiliser les moyens humains et financiers pour assurer la gestion de leur réseau, tel n’est pas le cas des plus petites communes qui ont les plus grandes difficultés à connaître l’état de leur réseau ou à financer sa rénovation.

Quant aux aides financières, elles sont limitées par la faiblesse du budget de l’agence de l’eau de Loire-Bretagne et l’iniquité des contributions entre les différents acteurs.

Alors que les utilisateurs de l’eau sont censés contribuer au financement en proportion des volumes qu’ils prélèvent dans le milieu naturel, l’agriculture ne contribue qu’à 15% de la redevance prélèvement, alors qu’elle représente l’essentiel des consommations nettes d’eau en été.

Dans le cadre du plan Eau, le Président de la République a bien évoqué le sujet des fuites d’eau, mais pour proposer des mesures dérisoires. Alors que les experts exigent 2.5 à 3 milliards annuels, le Président a annoncé 180 millions d’euros, ciblés sur les plus petites communes… bref, une goutte d’eau !

Dans un contexte de raréfaction manifeste de la ressource, il est plus que jamais indispensable et urgent de limiter les pertes d’eau potable. A cet effet, l’UFC-Que Choisir demande aux pouvoirs publics :

  • un renforcement des aides de l’agence de l’eau Loire-Bretagne aux collectivités prioritaires en termes de raréfaction de la ressource et de fuites ;
  • une augmentation du budget de l’agence en faisant progresser les redevances prélèvement payées par les acteurs professionnels ;
  • un développement de l’appui technique du département aux petites communes ;
  • des objectifs plus ambitieux en termes de taux de pertes autorisés et de connaissance de l’état des réseaux par les communes.

[1] Rapport Explore 70 du Bureau de Recherches Géologiques et Minières et Rapport d’information fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective sur l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050 – Sénat – Mai 2019

[2] Données annuelles des services 2021 – l’Observatoire National des Services Publics d’Eau et d’Assainissement – Juin 2023

Evelyne Gaubert, présidente, UFC-Que Choisir de la Sarthe

25 juin 2023