UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Prix

Prix de l’électricité : L’UFC-Que Choisir demande un gel de la fiscalité pour éviter une nouvelle flambée des factures

Alors que le tarif réglementé de vente de l’électricité a déjà subi en 2 ans une augmentation de plus de 30 % qui grève fortement le pouvoir d’achat des ménages, l’UFC-Que Choisir dénonce aujourd’hui la perspective d’une nouvelle hausse du prix de l’électricité de 10 % le 1er février sans lien avec les coûts réels de production de l’électricité en France, et s’alarme des conséquences dramatiques qu’elle aurait sur les ménages. L’association demande donc au nouveau Premier Ministre de montrer sa volonté d’œuvrer pour la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs en gelant la hausse du tarif réglementé de vente de l’électricité, ou a minima en la limitant afin qu’elle n’excède pas 2,5 %, c’est-à-dire l’inflation attendue en 2024.

Une hausse de prix de l’électricité qui frapperait lourdement tous les consommateurs

Il y a tout juste un an, la facture annuelle moyenne d’un ménage au tarif réglementé de vente d’électricité (TRVE) chauffé à l’électricité était de 1 604 euros. Avec une nouvelle hausse de 10 % le 1er février que laisse entrevoir la Commission de régulation de l’énergie[1] (CRE), cette facture atteindrait 2 235 euros (+ 39,3 %), soit un pouvoir d’achat amputé de plus de 630 euros, et pouvant largement dépasser les 1 000 euros beaucoup pour les habitants de passoires thermiques particulièrement énergivores. Alors que de nombreux ménages renoncent aujourd’hui à se chauffer en raison du prix de l’électricité ou doivent arbitrer entre se chauffer et se nourrir, la perspective d’une telle hausse (bien supérieure à l’estimation faite par la Banque de France d’une inflation de 2,5 % en 2024[2]) est particulièrement alarmante.

Une hausse qui marquerait le retour d’une fiscalité massue

Cette hausse de 10 % du TRVE serait non pas en lien avec la hausse du prix de l’électricité mais avec celle d’une taxe pesant sur la consommation d’électricité. Dès lors, ce ne sont pas uniquement les ménages abonnés au TRVE qui verraient leur facture augmenter, mais l’intégralité des ménages, quels que soient leurs contrats. Cette augmentation de la fiscalité serait injustifiée, à au moins trois titres.

Tout d’abord, elle serait particulièrement mal venue dans un contexte général d’inflation, et mettrait en évidence que le pouvoir d’achat des Français n’est pas au cœur de la politique budgétaire du Gouvernement. Ensuite, elle s’expliquerait d’autant moins que le chiffrage du TRVE par la CRE permet déjà au Gouvernement de réaliser d’importantes économies. En effet, le chiffrage du TRVE hors taxe pour 2024 par la CRE va induire la fin des compensations publiques aux fournisseurs d’électricité dans le cadre du bouclier tarifaire, qui, selon nos calculs[3], va permettre à l’État d’économiser cette année pas moins de 13,1 milliards d’euros par rapport à l’année dernière. Enfin, elle marquerait le retour d’une fiscalité extrêmement élevée (taxes et contributions diverses, TVA à 20 % qui s’applique également sur les autres taxes) sur la consommation d’électricité, bien de première nécessité. Enfin, cette augmentation serait d’autant plus malvenue que la politique énergétique du Gouvernement vise une électrification massive des usages.

Un TRVE dont le prix reste encore artificiellement élevé

Une forte hausse de la fiscalité marquerait la volonté du Gouvernement de ne plus agir pour réduire les prix de l’électricité et traduirait donc le fait qu’il considère que les consommateurs payent aujourd’hui le juste prix de l’électricité. Ce n’est pourtant pas le cas. L’UFC-Que Choisir a régulièrement documenté[4] le fait que le TRVE n’est pas une offre reflétant les coûts de production en France, mais plutôt les prix de l’électricité sur les marchés internationaux, eux-mêmes largement liés aux prix (élevés) du gaz. Un comble lorsque l’on sait que le mix-électrique français est quasi-intégralement décarboné ! Les tarifs de l’électricité payés par les ménages étant actuellement artificiellement élevés, une nouvelle hausse serait plus que jamais intolérable.

Au vu de ces constats, l’UFC-Que Choisir, soucieuse de la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et d’une tarification juste de l’électricité demande au nouveau Premier ministre d’empêcher une hausse du prix de l’électricité, portée par la fiscalité, ou a minima de la contenir au maximum au niveau de l’inflation prévue pour 2024, à savoir 2,5 %. En agissant ainsi, le Premier ministre montrerait qu’il compte mettre les problématiques de pouvoir d’achat au cœur de son action pour les Français.

Notre association rappelle également aux consommateurs qu’elle met gratuitement à leur disposition sur son site www.quechoisir.org un comparateur des prix des offres de fourniture d’énergie.

UFC-Que Choisir


[1] https://www.cre.fr/actualites/la-cre-prepare-l-evolution-des-tarifs-reglementes-de-vente-d-electricite-au-1er-fevrier-2024

[2] https://www.banque-france.fr/fr/governors-interventions/voeux-2024#:~:text=1.1%20Moins%20d%27inflation%2C%20et%20plus%20de%20stabilisation&text=Il%20y%20a%20un%20an%2C%20beaucoup%20montraient%20un%20scepticisme%20plus,1%2C8%25%20en%202025.

[3] En nous référant au Rapport économique, social et financier du projet de loi de finances pour 2024 https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2023/10/04/publication-du-rapport-economique-social-et-financier-plf-pour-2024

[4] Cf. par exemple : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-prix-de-l-electricite-explosion-des-factures-la-necessite-d-une-nouvelle-regulation-en-toute-transparence-n91434/

21 janvier 2024

Inflation : Alain BAZOT répond aux questions d’ELUCID

Hausse des prix de l’électricité, de l’essence, de l’alimentation et des matières premières…. Alain BAZOT, président de la fédération UFC-Que Choisir, répond aux questions du média ELUCID.

Retrouvez son interview :

 

13 septembre 2022

Électroménager et informatique – Les tarifs repartent à la hausse

Les prix de certains produits qui avaient grimpé lors du premier confinement n’ont pas eu le temps de retrouver leur niveau initial qu’ils se remettent à augmenter. Ça commence à faire beaucoup !

À chaque confinement ses hausses de prix ! Après avoir constaté, entre mars et mai dernier, une augmentation des prix de vente moyens de certains appareils, comme les imprimantes et les tondeuses à cheveux, l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir note une nouvelle valse des étiquettes. Ainsi, depuis la fin du mois d’octobre, les prix des tondeuses à cheveux ont encore augmenté de 5 % et ceux des imprimantes de 8 %. Avec toutefois une différence de taille entre ces deux types de produits : alors que les prix des tondeuses à cheveux ont eu tendance à baisser entre les deux confinements, ceux des imprimantes sont restés à des niveaux élevés. Résultat : ces dernières ont vu leur prix moyen augmenter d’environ 50 % entre le début du mois de mars et aujourd’hui !

Pour lire la suite, rendez-vous sur

 

Que Choisir
Publié le 23/11/2020

23 novembre 2020

Soldes : questions-réponses

L’UFC-Que Choisir vous donne les clés pour profiter des soldes en toute sérénité et éviter le piège des rabais enjolivés, que ce soit en magasin ou en ligne.

AU SOMMAIRE
1. Peut-on pratiquer des soldes à n’importe quel moment dans l’année ?
2. Quelles différences entre soldes et opérations promotionnelles ?
3. Les cybermarchands sont-ils soumis aux mêmes règles ?
4. Quels produits peuvent être soldés ?
5. Comment connaître la réduction apportée ?
6. Quels sont les pièges à éviter ?
7. Comment éviter les fausses bonnes affaires ?
8. La mention « article ni repris, ni échangé » est-elle valable en période de soldes ?
9. Un produit soldé bénéficie-t-il des mêmes garanties ?
10. Que faire en cas de litige ?
1. PEUT-ON PRATIQUER DES SOLDES À N’IMPORTE QUEL MOMENT DANS L’ANNÉE ?
Les soldes durent 6 semaines et débutent chaque année :

Pour les soldes d’hiver, le deuxième mercredi du mois de janvier à 8 heures du matin ; cette date est avancée au premier mercredi du mois de janvier lorsque le deuxième mercredi intervient après le 12 du mois ;
pour les soldes d’été, le dernier mercredi du mois de juin à 8 heures du matin ; cette date est avancée à l’avant-dernier mercredi du mois de juin lorsque le dernier mercredi intervient après le 28 du mois.
Depuis mai 2015, les commerçants ne peuvent plus pratiquer de soldes complémentaires quand ils le souhaitent, appelés soldes flottants.

2. QUELLES DIFFÉRENCES ENTRE SOLDES ET OPÉRATIONS PROMOTIONNELLES ?

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Article quechoisir.org publié le : 11/01/2017

12 janvier 2017

les résultats sarthois de l’enquête « Prix dans les magasins de la grande distribution »

Les enquêteurs de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe ont relevé, fin janvier 2016, anonymement les prix en grandes surfaces, tandis que certains magasins ont été enquêtés par Internet, via leur service drive. Le panier composé de 81 produits de marques nationales (70% du panier) et de marques distributeurs (30% du panier) reflète la consommation moyenne des ménages et contient des produits des 6 grands rayons : épicerie, lait/fromage, fruits/légumes, viandes/poissons, non alimentaire.

Nationalement, le prix moyen du panier est de 352 €. Les prix restent stables en un an. Seul, le rayon viande connaît une légère augmentation +1 %.

La Sarthe : le département le plus cher de la région

La région Ouest demeure la moins chère des régions tandis que l’Ile de France reste la plus élevée. Il faut noter que la Sarthe reste le département le plus cher de la région des Pays de la Loire avec un panier moyen de 348 € alors qu’en Vendée il est de 341 €, de 343 € pour la Loire Atlantique et le Maine et Loire, et de 344 € en Mayenne.

51 grandes surfaces alimentaires et drives ont été enquêtés en Sarthe.

L’enseigne E. Leclerc reste en tête du classement. Ainsi,  les magasins E. Leclerc de Cherré et du Mans route de Bonnétable sont les moins chers du département avec un panier moyen de 319 € tandis que Monoprix, comme chaque année,  reste le plus cher avec un panier moyen de 408 € (89 € d’écart). Il est à noter qu’Hyper U d’Ecommoy a fait des efforts cette année car il est passé en tête des Super U (enquêtés) du département (339 €), il est suivi de l’Intermarché de Luceau (340 €) ayant pris la tête des Intermarché cette année.

Au Mans, sur les 17 magasins renseignés, après les trois magasins E. Leclerc (et Drive)  vient Carrefour Centre Commercial Sud (332 €) suivi d’Intermarché Centre Commercial Beauregard  (341 €).

Retrouvez ici le tableau complet du palmarès sarthois.

Pascale Besnard, responsable enquêtes

 

2 octobre 2016

Offres lauréates « Energie moins chère ensemble » : du jamais vu !

Communiqué de presse UFC-Que Choisir du 22/09/2016

Forte du rassemblement de plus de 270 000 consommateurs sur le site choisirensemble.fr, l’UFC-Que Choisir se félicite du résultat des enchères inversées gaz et électricité qui se sont déroulées ce jour, sous contrôle d’un huissier de justice. Les enchères ont ainsi abouti à l’émergence de 2 offres lauréates extrêmement attractives.

Electricité : LAMPIRIS lauréat : 23% d’économies sur le tarif réglementé du kWH (HT) de l’électricité de septembre 2016

A l’issue de la compétition entre les fournisseurs participants, LAMPIRIS remporte le lot «Electricité» avec une offre extrêmement attractive et inédite : 23% d’économies sur le tarif réglementé du kWH (HT) d’électricité. Cette offre est de loin la meilleure offre du marché. Cette économie vaut pour toutes les puissances à partir de 6kVA. Concrètement, pour un abonné au tarif réglementé de l’électricité, consommant 3 200kWh (6kVA), l’économie annuelle (HT) s’élève à 67 euros. Et pour un ménage chauffé à l’électricité (consommation : 7 600 kWH, 9kVA), l’économie annuelle (HT) s’élève à pas moins de 156 euros.

Gaz : LAMPIRIS lauréat : 17% d’économies sur le tarif réglementé du kWH (HT) du gaz de septembre 2016

Après une série d’enchères inversées, LAMPIRIS se retrouve également lauréat avec une offre très compétitive : pas moins de 17% d’économies par rapport au tarif réglementé du kWh (HT) du gaz.  Concrètement, pour un abonné au tarif réglementé, consommant 20 000kWH en zone 1, l’économie annuelle (HT) s’élève à 118 euros (1).

Pour un consommateur chauffé au gaz, et inscrit pour les deux énergies, l’économie annuelle dépassera en toute logique les 200 euros.

L’UFC-Que Choisir est heureuse qu’une telle mobilisation des consommateurs ait clairement constitué un pouvoir de marché faisant significativement baisser les prix. L’association félicite également le fournisseur lauréat et tient à saluer les autres fournisseurs participants qui ont accepté de jouer le jeu de la concurrence au service des consommateurs en retournant le cahier des charges signé, et en participant activement, pour plusieurs d’entre eux, aux enchères inversées.

Des prix attractifs doublés d’une sécurité juridique renforcée

Outre l’intérêt financier, les offres «Energie Moins Chère Ensemble » comportent un contrat sûr, avec des conditions contractuelles imposées aux fournisseurs par l’association, avec notamment la possible facturation  bimestrielle sur auto-relève pour permettre une facturation sur la base de sa consommation réelle et non sur une base estimée, le paiement du seul montant non contesté en cas de litiges sur la facture…. Ces quelques exemples, comme l’accompagnement des souscripteurs par l’UFC-Que Choisir en cas d’éventuelles réclamations, soulignent la volonté de l’association de combiner intérêt financier et sécurité juridique.

Sur la base des offres lauréates, chaque inscrit recevra, à compter du 10 octobre, une offre personnalisée au vu de son profil de consommation qu’il sera libre d’accepter ou non. Cette phase de conversion court jusqu’au 30 novembre 2016.

En cas de souscription, est due une participation aux frais d’organisation d’un montant forfaitaire de 10 euros TTC pour une énergie (réduit à 5 euros TTC pour les abonnés et les adhérents) et 14 euros TTC pour deux énergies (réduit à 8 euros TTC pour les abonnés et les adhérents) pour couvrir les coûts engagés par l’association.

NOTES
 (1) En comparant le tarif fixe de l’offre « Energie moins chère ensemble », avec le tarif réglementé de septembre 2016 (tarif règlementé qui évolue tous les mois).

22 septembre 2016

Crise de l’élevage : un modèle agricole à bout de souffle !

Cet été les éleveurs ont manifesté, souvent violemment, leur inquiétude face à une problématique : la faiblesse de leurs revenus. L’UFC-Que Choisir a considéré à l’époque que c’était  un sujet qui ne concernait pas les consommateurs.

Malgré tout, quelques mois après ces manifestations, il est urgent de réaffirmer que le consommateur n’est pas seulement une partie faible à protéger mais un acteur qui a le droit de participer à la régulation des marchés. C’est ce que semblent avoir oublié (ou peut-être jamais compris) les élus  qui privilégient la relation avec le monde économique qu’il soit industriel ou agricole.

Nous sommes pourtant plus de 60 millions !

Le consommateur a le droit de savoir, non seulement d’où vient ce qu’il mange, mais aussi comment on le produit.

Dans une récente enquête que nous venons d’effectuer (plus de 32 000 répondants), l’alimentation arrive en 3ème position sur le podium des préoccupations des consommateurs français derrière la santé et les banques. La traçabilité des aliments est la préoccupation de 73 % d’entre eux et 63 % sont favorables à une agriculture respectueuse de son environnement.  Ce sont des éléments nouveaux qui n’apparaissaient pas lors de notre précédente étude en 2011.

Au final, on assiste à l’émergence d’un consommateur éveillé, en demande d’informations. Il est plus exigeant en termes de transparence sur ce qu’il achète.

Que veulent les consommateurs par rapport aux denrées alimentaires ?

  • Le droit à une information fiable

Les emballages des produits transformés mettent en avant des allégations marketing qui ne servent à rien pour le consommateur, sinon à vanter les mérites de la marque. Aucune indication sur la provenance de la viande, ni sur l’ingrédient principal n’y paraît.

Pour ce qui est des mentions volontaires existantes faisant référence à une origine française (par exemple, « viandes de France »), l’UFC-Que Choisir rappelle qu’elles ne sont pas en soi des garanties de qualité. En revanche, ces indications vont évidemment dans le sens d’une meilleure information du consommateur.

  • La transparence sur les prix

Depuis le début des années 2000, les courbes des produits frais à la production et des produits frais à la distribution n’ont pas arrêté de s’écarter. Cette anomalie, nous l’avons constatée au moment du passage à l’euro et à la flambée du prix des matières premières qui a suivi. Pour l’UFC-Que Choisir, les prix des produits alimentaires mis en rayons doivent refléter fidèlement l’évolution des coûts des matières premières.

Une exigence qui vaut particulièrement pour les denrées brutes ou faiblement transformées, le prix des matières premières représentant une part significative du prix final. Cela reste un vœu pieu.

La grande distribution répercute les hausses mais oublie de répercuter les baisses pour les consommateurs.

  • La sécurité des aliments

Des récentes crises agricoles (vaches folles, viande de cheval dans les lasagnes…) nous ont montré que le système n’était pas aussi protecteur que l’on veut bien le faire croire. On ne rétablira pas la confiance des consommateurs par l’unique communication mais par des actes montrant que leurs préoccupations sont bien prises en compte. Nous en sommes loin pour l’instant.

Le consommateur a le droit de savoir non seulement d’où vient ce qu’il mange, mais aussi comment on le produit. Si l’élevage français se donne les moyens de garantir sa qualité, le consommateur lui donnera sa préférence et acceptera de payer plus cher.

Une  vision à long terme pour l’élevage français s’impose !

Il faut changer de cap en misant sur la qualité pour aller vers une véritable agro-écologie respectueuse des sols, de l’eau, de l’environnement d’une manière générale et naturellement des consommateurs. ¡

Jean-Yves Hervez, responsable national de la commission agriculture et alimentation 

« Le consommateur 72 de décembre 2015 » p. 7

 

28 février 2016

Crise agricole et intérêts des consommateurs : lettre ouverte à Mme La Préfète de la Sarthe

Le Mans, le 29 janvier 2016

Madame la Préfète de la Sarthe

Actuellement, les agriculteurs manifestent pour des problèmes concernant leurs revenus.
Ils exigent une augmentation des prix à la production. « Des prix, pas de subventions », peut-on lire sur les banderoles.

L’UFC-Que Choisir dans une étude réalisée en 2009 avait déjà constaté et dénoncé un écart anormal, depuis le début des années 2000, entre les courbes des prix à la production et des prix à la consommation. Ceci perdure. Nous avons démontré que pour un steak haché de 125 g le prix était resté stable pour le consommateur entre 2013 et 2014, que pendant le même temps le prix de vente éleveur avait baissé de 8 %, que les marges brutes de l’industrie avaient baissé de 1,2 %  alors que celles de la distribution avaient augmenté de 15 %.

Pour mémoire ce prix de vente éleveur était en moyenne légèrement inférieur au prix de revient, en clair il ne permet pas actuellement aux éleveurs de dégager un bénéfice ! La marge de la grande distribution a donc augmenté à la faveur de la baisse des prix agricoles, privant ainsi les consommateurs et les éleveurs des effets de cette baisse !

Dans ce contexte, les consommateurs Que Choisir de la Sarthe, tiennent à vous informer que, dans une enquête auprès de 32 000 consommateurs réalisée en 2015, l’alimentation arrive en 3e  position sur le podium de leurs préoccupations. La traçabilité de leurs aliments est réclamée par 73 % d’entre eux, y compris sur les produits transformés. Ils sont favorables à une agriculture respectueuse de leur environnement pour 65 % d’entre eux.

Les consommateurs réclament le droit à une information fiable, la transparence sur les prix et la sécurité des aliments. Ils sont un partenaire économique à part entière et veulent en conséquence être informés et consultés sur d’éventuelles ententes sur les prix qui se feraient à leur détriment.

En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien porter à cette demande, veuillez croire, Madame la Préfète, en l’assurance de ma parfaite considération.

Evelyne Gaubert

Présidente de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

7 février 2016

Prix du gaz : il baisse encore

C’est du jamais vu, le prix du gaz continue à baisser en hiver. Pour les particuliers qui se chauffent au gaz en tarif réglementé, c’est à nouveau – 2 % depuis le 1er janvier malgré la hausse de la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN).

Depuis que sa formule de calcul a été révisée courant 2013, le tarif réglementé du gaz est globalement orienté à la baisse, avec néanmoins quelques soubresauts à la hausse pendant les mois d’hiver. Ce fut le cas ces deux dernières années, mais tout a changé cet automne. La hausse de la demande provoquée par la remise en route des systèmes de chauffage n’a eu aucun impact sur les prix, le tarif réglementé reste obstinément orienté à la baisse, c’est une excellente nouvelle pour les consommateurs.

Lire la suite sur quechoisir.org

Source site Que Choisir – 8 janvier 2016

10 janvier 2016

Abonnés du SIDERM région mancelle, voici vos étrennes et attention à votre portefeuille !

En 2013 vos tarifs de l’eau ont augmenté de 5 %. En 2014 pareil donc 5 %. En 2015 encore 3 %. Et pour 2016 dès le 1er janvier toujours une augmentation de près de 6 % ! Soit 20 % sur 4 ans !

Pour mémoire, l’inflation est nulle sur un an à ce jour, et d’à peine 3,5% sur 4 ans !

C’est ce que l’on nous a annoncé lors de la Commission Consultative des Services Publiques du Siderm le 8 décembre. Bien sûr comme, les années précédentes, nous avons dit « non » à cette augmentation. Mais c’est une commission consultative…et seule l’UFC-Que Choisir était présente, en dehors des élus qui ont voté pour cette augmentation.

Et ce n’est pas tout ! Cette dernière augmentation porte sur 2 facteurs : l’abonnement et le prix de l’eau pour respectivement +16,7 % sur l’abonnement et +2,55 % sur le m3 d’eau. Autrement dit, plus vous économiserez l’eau et plus vous la payerez relativement chère ! Ce seront les petits consommateurs qui feront le plus les frais de cette grosse augmentation…

Notre demande, de UFC-Que Choisir, régulièrement répétée, pour que les 1er m3 (ceux indispensables à la vie) soient gratuits (ou presque) est loin d’être entendue à défaut d’être prise en compte ! C’est le contraire qui est décidé par le SIDERM !

Divers arguments sont avancés pour justifier cette augmentation : changement des branchements « plomb », remplacement des compteurs, mise en place de la télérelève, renouvellement des réseaux datant des années 1950. Mais pourquoi les petits consommateurs en porteraient-ils le plus grand poids ?

Abonnés, réagissez avec nous. N’hésitez pas à interpeller le SIDERM et/ou à nous envoyer votre avis.

                                                                                                                             Alain André, commission environnement

4 janvier 2016