UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Grande distribution

Relèvement du seuil de revente à perte : Halte au braquage du pouvoir d’achat des consommateurs !

Alors qu’une proposition de loi entend prolonger pendant 3 années supplémentaires le relèvement de 10 % du seuil de revente à perte (SRP) pour les produits alimentaires, l’UFC-Que Choisir s’indigne, dans le contexte d’inflation galopante, de cette ponction opérée au seul bénéfice de la grande distribution. L’incapacité de cette mesure à soutenir le revenu agricole ayant été par ailleurs largement démontrée au cours des quatre dernières années, l’Association appelle les députés à la responsabilité en votant contre sa reconduction.

En février 2019, au prétexte de défendre le revenu agricole, la loi EGAlim a relevé de 10 % le seuil de revente à perte, obligeant les enseignes de la distribution à réaliser une marge minimale de 10 % sur les produits alimentaires. L’UFC-Que Choisir avait pourtant dès l’origine souligné le caractère inflationniste de cette mesure – puis démontré qu’elle avait infligé aux consommateurs une dépense supplémentaire sur deux ans de 1,6 milliard d’euros(1) – et dénoncé le caractère illusoire d’une répercussion sur les revenus des agriculteurs de la marge supplémentaire réalisée par la grande distribution. Cette mesure, prorogée une première fois en 2021, arrivant à échéance mi-avril, une proposition de loi(2) issue de la majorité parlementaire et inspirée par le Gouvernement sera examinée à l’Assemblée nationale la semaine prochaine et prévoit notamment de la prolonger pendant encore 3 ans.

Une ponction qui aggrave l’inflation subie par les consommateurs

Alors qu’en 2021 les ménages consacraient 5 899 € par an pour l’achat de produits alimentaires(3), l’UFC-Que Choisir a calculé qu’au cours des 12 derniers mois les consommateurs ont subi sur l’alimentation une inflation considérable de 7,4 %(4), encore plus marquée en fin année. Cette forte augmentation les a obligés soit à augmenter leurs dépenses, soit à faire des arbitrages douloureux en limitant leurs achats et en se privant plus particulièrement des denrées les plus chères (viande, fromages, charcuterie, légumes…). Dans ce contexte, il est absolument inadmissible que soit reconduit le relèvement du SRP du fait de son impact inflationniste, qui frappe en premier lieu les ménages modestes pour lesquels le budget alimentaire pèse encore plus lourd (18,3 % du budget contre 16,1 % pour l’ensemble des ménages(5).

Relèvement du SRP :  un chèque en bois pour les agriculteurs

Il est d’autant plus ubuesque d’aggraver cette saignée sur le pouvoir d’achat des consommateurs que l’impact inflationniste est désormais non seulement admis par les acteurs professionnels (ILEC(6), ANIA) mais surtout par les rapports officiels(7), notamment celui du Sénat(8) demandant que les filières alimentaires qui le souhaitent puissent être exemptées du relèvement du SRP. Quant aux syndicats agricoles, ils affirment tous « ne pas avoir vu la couleur(9) » de la redistribution de cette marge, mettant en évidence les limites pourtant prévisibles de la « théorie du ruissellement » ! Prolonger cette mesure serait d’autant moins justifiable qu’avec les dispositions de la loi Egalim 2 spécifiquement dédiées au rééquilibrage des négociations commerciales, il existe désormais des outils précis qui n’ont plus qu’à être appliqués et contrôlés pour assurer à nos producteurs des rémunérations leur permettant de pérenniser leur activité.

Au vu de l’impact inflationniste avéré pour les consommateurs et de son inutilité pour défendre le revenu agricole, l’UFC-Que Choisir exhorte les députés à ne pas voter la reconduction du SRP majoré.

 

UFC-Que Choisir


(2) Proposition de loi visant à sécuriser l’approvisionnement des Français en produits de grande distribution

(3) Consommation effective des ménages par produit aux prix courants et indice 001759963 -Insee décembre 2022

(4) Moyenne des évolutions de prix sur 12 mois glissants entre janvier 2022 et décembre 2022 sur un panel de 80 produits alimentaires relevés sur les sites drive de la distribution.

(5) Insee Focus n° 203 – Septembre 2020

(6) L’ILEC, le syndicat regroupant les plus grandes marques de produits de grande consommation, estime à un milliard d’euros l’inflation engendrée en 2019 sur les denrées alimentaires – Rapport d’information sur l’évaluation de la loi EGALIM – Assemblée Nationale – Février 2022

(7) Premier et deuxième rapport d’expertise du Gouvernement sur la loi EGALIM – Septembre 2020 et février 2022

(8) Rapport d’information n° 799 relatif à l’inflation et aux négociations commerciales – Commission des affaires économiques – Sénat juillet 2022

(9) Rapport d’information sur l’évaluation de la loi EGALIM – Assemblée Nationale – Février 2022

14 janvier 2023

Hard discount vraiment moins cher ?

Les enquêteurs bénévoles d’UFC-Que Choisir de la Sarthe ont relevé les prix dans 20 magasins Hard-discount du département : Aldi, Leader Price, Lidl entre le 16 et le 30 novembre 2019. En parallèle, les prix ont aussi été collectés dans les grandes surfaces alimentaires classiques via leur site drive par UFC-Que Choisir.

Le panier comportait  50 produits de 7 rayons différents (droguerie-parfumerie- hygiène, frais non laitier, surgelés, épicerie salée, épicerie sucrée, laitages, boissons), composé de 43 sous marques de distributeur (MDD) et de 7 marques nationales. Pour calculer sa valeur globale, il a été appliqué des coefficients de pondération selon la nature des enseignes.

Ainsi, le coût du panier moyen en grande surface alimentaire est au même niveau que notre panier moyen national, soit 123€ alors que  pour le hard discount, la valeur du panier moyen est de 112€, soit 10% de moins qu’en grande surface classique. Pour un panier composé en grande majorité de produits de marques de distributeurs, il est donc plus avantageux de se rendre en hard discount.

Sur les 20 magasins enquêtés en Sarthe, 9 Lidl sont les moins chers, suivis d’Aldi. Les 3 Leader Price enquêtés sont les derniers. Sur ces 20 magasins, 16 ont un prix de panier moyen inférieurs ou égaux à 112 €. Le hard discount le moins cher est  le magasin Lidl de Mareil en Champagne avec un panier moyen à 104€, suivi des Lidl d’Allonnes, Changé, La Ferté Bernard et de Yvré l’Evêque ayant un panier moyen à 105€. Pour Le Mans, Lidl avenue Geneslay est le moins cher avec un panier moyen à 108€ tandis que le magasin le plus cher Leader Price, se situe à La Chapelle-Saint-Aubin avec un panier moyen à 125€.


Le Hard-discount est environ 10% moins cher grâce aux prix de ses produits sous MDD.

En ce qui concerne la qualité, les quelques études réalisées par des ingénieurs indépendants auprès de certains produits (lessives, couches bébé…) montrent que ces articles obtiennent de bonnes notes dans les différents comparatifs.*

S’il est plus intéressant d’acheter des produits de marques de distributeurs ou de 1er prix dans les enseignes de hard discount, ce n’est pas le cas des marques nationales. En effet, ces enseignes ne proposent qu’un choix restreint de grandes marques, et surtout leurs prix n’y sont pas moins chers qu’en grandes surfaces alimentaires.

 

Pascale BESNARD
Responsable enquêtes – UFC-Que Choisir de la Sarthe

8 octobre 2020

Relèvement du seuil de revente à perte : danger pour le consommateur !

Durant les Etats Généraux de l’Alimentation (EGA), les représentants agricoles demandent le relèvement du seuil de revente à perte, une requête poussée par les industries agroalimentaires et la grande distribution.

Le seuil de revente à perte (SRP), c’est quoi ? C’est le prix auquel le distributeur achète le produit avant de le revendre. Il lui est interdit de le vendre aux consommateurs à un prix inférieur. Une hausse de 10% du seuil est demandée par la FNSEA et l’Ania (Association nationale des industries agroalimentaires).

En 1996, la loi Galland a mis en place l’interdiction de revendre en dessous du prix d’achat au fournisseur, c’est le seuil de revente à perte. Un système officieux s’est peu à peu installé. Les marges de la grande distribution ont ainsi augmenté de 54% entre 1996 et 2002.

La loi de modernisation de l’économie (LME) a été instaurée en 2008 pour stopper ces dérives. Avec pour objectif de permettre la négociation des prix afin de développer la concurrence. Son but final était de faire baisser les prix et ainsi, d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs. En réalité, un grand flou s’est installé autour de la fixation des prix.

Quant à la nouvelle loi demandée, nous ne sommes pas certains que les agriculteurs bénéficieront de cette augmentation des prix. Rien n’est prévu pour obliger les grandes et moyennes surfaces (GMS) à redonner ces 10% aux producteurs.

Mais évidemment, augmenter le prix de vente minimum conduira les GMS à augmenter leur prix, une mauvaise nouvelle pour les consommateurs. Dans une étude, l’UFC Que Choisir montre qu’une hausse de 15% du seuil de revente à perte (taux demandé initialement lors des EGA) conduirait à une perte 1,4 milliard € pour les consommateurs.

En réduisant de 70% le prix de la pâte à tartiner Nutella, Intermarché a provoqué de nombreuses scènes de bousculade en France. L’interdiction de vendre sous le seuil de revente à perte a certainement été franchie. Néanmoins, ce cas n’est pas unique, il arrive souvent de croiser des réductions de ce type : un acheté, le deuxième à moitié prix ou bien trois pour le prix d’un.

L’illégalité et le risque d’amende ne freinent pas les GMS. Le fait de vendre à perte un produit n’est pas inquiétant, le consommateur est attiré par les promotions. Mais une fois dans le magasin, il va aussi acheter d’autres produits, sans promotion cette fois. Ainsi, la perte provoquée par le produit en promotion est compensée par les achats additionnels du consommateur.

Pour plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez aller lire l’article suivant.

Marie Chevalier, stagiaire communication

2 février 2018

les résultats sarthois de l’enquête « Prix dans les magasins de la grande distribution »

Les enquêteurs de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe ont relevé, fin janvier 2016, anonymement les prix en grandes surfaces, tandis que certains magasins ont été enquêtés par Internet, via leur service drive. Le panier composé de 81 produits de marques nationales (70% du panier) et de marques distributeurs (30% du panier) reflète la consommation moyenne des ménages et contient des produits des 6 grands rayons : épicerie, lait/fromage, fruits/légumes, viandes/poissons, non alimentaire.

Nationalement, le prix moyen du panier est de 352 €. Les prix restent stables en un an. Seul, le rayon viande connaît une légère augmentation +1 %.

La Sarthe : le département le plus cher de la région

La région Ouest demeure la moins chère des régions tandis que l’Ile de France reste la plus élevée. Il faut noter que la Sarthe reste le département le plus cher de la région des Pays de la Loire avec un panier moyen de 348 € alors qu’en Vendée il est de 341 €, de 343 € pour la Loire Atlantique et le Maine et Loire, et de 344 € en Mayenne.

51 grandes surfaces alimentaires et drives ont été enquêtés en Sarthe.

L’enseigne E. Leclerc reste en tête du classement. Ainsi,  les magasins E. Leclerc de Cherré et du Mans route de Bonnétable sont les moins chers du département avec un panier moyen de 319 € tandis que Monoprix, comme chaque année,  reste le plus cher avec un panier moyen de 408 € (89 € d’écart). Il est à noter qu’Hyper U d’Ecommoy a fait des efforts cette année car il est passé en tête des Super U (enquêtés) du département (339 €), il est suivi de l’Intermarché de Luceau (340 €) ayant pris la tête des Intermarché cette année.

Au Mans, sur les 17 magasins renseignés, après les trois magasins E. Leclerc (et Drive)  vient Carrefour Centre Commercial Sud (332 €) suivi d’Intermarché Centre Commercial Beauregard  (341 €).

Retrouvez ici le tableau complet du palmarès sarthois.

Pascale Besnard, responsable enquêtes

 

2 octobre 2016

Étiquetage nutritionnel : le test sur les logos nutritionnels va enfin débuter

À 10 jours du démarrage de l’expérimentation en magasin des logos simplifiés, Marisol Touraine en dévoile les détails. Un test grandeur nature de 10 semaines qui devrait contribuer à déterminer le meilleur candidat parmi 4 systèmes visuels en lice, dont l’objectif est de permettre aux consommateurs de choisir les produits alimentaires les plus favorables à leur santé.

Bien qu’il soit qualifié d’étiquetage « simplifié », le choix du futur logo nutritionnel n’a rien d’une sinécure ! Quatre systèmes sont actuellement en concurrence pour savoir comment les consommateurs pourront repérer les produits alimentaires les plus favorables à la santé.

Le plus connu est, sans conteste, le logo Nutri-score. Proposé par Serge Hercberg, président du Programme national nutrition santé (PNNS), cet étiquetage repose sur un système de 5 notes en couleur allant de A (meilleure note en vert) à E (moins bonne note en rouge), associées à des couleurs afin de comparer simplement leur qualité nutritionnelle. L’UFC-Que Choisir a développé un outil qui applique ce code à 5 couleurs, permettant de connaître en quelques clics la qualité nutritionnelle des produits.

Son principal rival, le logo Repère Alimentaire SENS, inventé par le leader de la grande distribution, Carrefour et adopté par toutes les enseignes de la Fédération du commerce et de la distribution (Auchan, Casino, Monoprix, Lidl…), désigne la fréquence de consommation souhaitable, à travers des triangles de couleur allant du vert au violet indiquant des fréquences de consommation, de « très souvent », à « occasionnellement ».

Enfin, les deux derniers étiquetages, Nutri-Repère (uniformément bleu ciel), soutenu par l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), et Nutricouleur (avec code couleur), inspiré du modèle anglo-saxon. À l’inverse des logos qui, pour un produit donnent une seule information synthétique, ces deux solutions détaillent pour chaque aliment les apports par rapport aux besoins en matières grasses, énergie et sel, à la fois en pourcentage et en valeur. Soit pas moins d’une quinzaine de chiffres parfois à la virgule près ! Un sens du détail qui perd en « simplicité ».

Le ministère de la Santé lance une évaluation grandeur nature des logos prétendants. À partir du 26 septembre, 60 supermarchés situés dans 4 régions (Hauts-de-France, Normandie, Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes) vont donc participer durant 10 semaines à une évaluation comparative.

Lire la suite de cet article sur  Quechoisir.org

Publié le : 16/09/2016 sur le site Que Choisir

Voir les 4 étiquetages en compétition sur le site du Ministère de la santé

 

20 septembre 2016

Passage effectif à 2 ans de la garantie légale de conformité : information en panne chez les distributeurs

Entrée en vigueur le 18 mars 2016, l’extension à 2 ans (au lieu de 6 mois) de la durée de présomption de conformité , conformément à la Loi consommation de 2014, constitue un véritable progrès consumériste et environnemental. L’UFC- Que Choisir a mené l’enquête, en magasin et en ligne, pour vérifier la bonne information des consommateurs sur cette avancée.  La déconvenue est de mise tant les résultats sont affligeants : trop de distributeurs taisent cette nouvelle protection pour promouvoir à la place leurs garanties commerciales souvent payantes.

Des garanties commerciales promues par les enseignes au détriment de la garantie légale

Lors d’une vente, le professionnel a l’obligation d’informer le consommateur de l’existence et des modalités d’application de la garantie légale. Or, notre enquête menée dans 163 magasins par les bénévoles du réseau environnement de l’UFC-Que Choisir et l’analyse de 13 sites de vente en ligne  révèlent que les garanties contractuelles sont bien davantage promues par les vendeurs (64% pour les garanties commerciales et 68% pour les extensions de garantie) que la garantie légale gratuite (57%). Comment s’en étonner, alors que les extensions de garantie payantes sont particulièrement lucratives pour les distributeurs ?

Et quand les vendeurs évoquent la garantie légale, l’information donnée laisse souvent à désirer. En effet, s’agissant des modalités d’application de la garantie légale, comme par exemple l’interlocuteur privilégié en cas de panne, les informations du vendeur sont erronées dans 12% des cas, quand ce dernier ne les omet tout simplement pas (27%).

La situation est comparable sur les sites de vente en ligne qui font quasi-exclusivement la promotion de la garantie commerciale (9 sites sur 13 ) et de l’extension de garantie (7 sites sur 13) plutôt que de la garantie légale qui se retrouve simplement mentionnée dans les conditions générales de vente du site, loin des regards des acheteurs.

L’explosion des prix annoncée par les Cassandre n’a pas eu lieu

Au moment des débats parlementaires sur la loi Hamon, le principal argument avancé par les opposants était l’effet inflationniste sur les prix finaux qui découlerait d’une augmentation du délai de présomption. Or, notre analyse de l’évolution indicielle des prix, sur 8 mois et sur 3 gammes de produits  (plus de 3200 produits étudiés) souligne que suite à l’entrée en vigueur de la réforme (le 18 mars 2016) les prix sont restés stables.

L’association a par ailleurs estimé les conséquences pour le consommateur d’une perspective d’augmentation de la durée de garantie à 5 ans. Nos travaux montrent que le coût d’une telle mesure resterait modéré (augmentation entre 1% et 3% du prix de vente pour l’électroménager) au regard du tarif des extensions de garantie proposées par les distributeurs (qui peuvent atteindre 30% du prix du bien) et des bénéfices que le consommateur et l’environnement en retireraient (diminution du coût de renouvellement, de la quantité des déchets).

Dans la continuité de ses combats sur le renforcement de la garantie légale, et face aux carences des conseils d’une distribution qui ne joue pas le jeu, l’UFC-Que-Choisir :

  • appelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de renforcer ses contrôles et, sur la base de ces constats,  demande au Ministère chargé de la Consommation de réviser le décret d’application afin d’expliciter les modalités d’information précontractuelle  des consommateurs ;
  • appelle les pouvoirs publics à lancer rapidement une étude coût-bénéfice sur les possibilités d’une évolution de la garantie, permettant de concilier les objectifs de durabilité des produits et le maintien du pouvoir d’achat des ménages.

Retrouver le Question-Réponse ainsi que les lettres type sur la garantie légale de conformité sur : https://www.quechoisir.org/decryptage-garantie-legale-de-conformite-vos-questions-nos-reponses-n2423/

http://www.quechoisir.org/equipement-de-la-maison/electromenager/decryptage-garantie-legale-de-conformite-vos-questions-nos-reponses

Retrouvez l’étude et les propositions de l’UFC-Que Choisir 

Article  du 03/05/2016 issu du site quechoisir.org

5 juin 2016

Prix dans les magasins de la grande distribution : les résultats de notre enquête

En mars 2015, les enquêteurs bénévoles de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe ont procédé, anonymement au relevé des prix en grandes surfaces, tandis que certains magasins ont été enquêtés par Internet, via leur service drive.

Le panier composé de 81 produits de marques nationales (70% du panier) et de marques distributeurs (30 % du panier) reflète la consommation moyenne des ménages et contient des produits des 6 grands rayons : épicerie, lait/fromage, fruits/légumes, viandes/poissons, boissons, non alimentaire.

Sur le plan national, cette enquête révèle une stagnation des prix (+0,07%) entre septembre 2014 et mars 2015.  Le coût moyen du panier est de 410€ en France, alors que pour la Sarthe il est de 405€ toutes enseignes confondues. Toutefois, il faut noter que la Sarthe est le département le plus cher de la région des Pays de la Loire, 394€ en Vendée, 398€ : Loire Atlantique et Maine et Loire, 399€ en Mayenne. La région Ouest reste toujours la moins chère alors que L’Ile de France demeure la plus élevée.

48 grandes surfaces alimentaires et drives ont été enquêtés en Sarthe. L’enseigne E. Leclerc reste en tête du classement. Ainsi,  les magasins E. Leclerc de Château du Loir et du Mans avenue Geneslay (Drive) sont les moins chers du département avec un panier moyen respectivement à 372€ et 373€ tandis que Monoprix reste le plus cher avec un panier moyen de 479€.

Les E. Leclerc se situent dans une fourchette de 373 à 381 € ; avec Carrefour à 392 € viennent ensuite les Super U de 390 à 400 €, exception faite du Super U de La Suze (413 €), du super U avenue Bollée au Mans (421 €) et duU Express avenue De Gaulle qui se distingue avec 452 €. Les Inter Marché affichent de 398 à 409 €. Auchan passe nettement la barre du panier moyen (416 €). Les Carrefour Market reste dans les plus cher avec de 420 à 440 €. Monoprix Le Mans garde la palme du magasin le plus cher avec quand Même 479 € soit 106 € de plus que le magasin le moins cher. Faire ses courses dans les magasins en centre ville du Mans revient vraiment plus cher !

La Sarthe est nationalement bien placée puisqu’elle est 28ème au classement des départements les moins chers : Hautes Alpes, Côtes d’Armor, et Vendée étant en tête de ce classement.

Retrouvez le coût du panier dans les magasins de votre secteur avec le comparateur de prix de l’UFC-Que Choisir, en accès gratuit jusqu’au 27 octobre sur le site www.quechoisir.org

27 septembre 2015

Crise de la viande : les constats et les demandes de l’UFC-Que Choisir

Face à l’actualité récente sur les revendications du monde agricole, l’UFC-Que Choisir renouvelle son constat récurrent :

Années après années, si les augmentations de prix des matières premières agricoles sont systématiquement répercutées aux consommateurs, en revanche les baisses de prix agricoles ne sont pas ou très mal répercutées aux consommateurs.

Pour exemple le prix du steak haché de marque de distributeur 125 g (source : UFC-Que Choisir et Observatoire de la formation des prix et des marges) :

tableau viandeLa marge de la grande distribution a donc augmenté à la faveur de la baisse des prix agricoles, privant ainsi les consommateurs et les éleveurs des effets de cette baisse !

L’UFC-Que Choisir rappelle d’autre part ses demandes de transparence quant à l’étiquetage d’origine, en particulier l’indication obligatoire de l’origine des ingrédients dans les produits transformés (par ex. : charcuteries, plats transformés …) dans le but de contribuer par le biais de cette transparence à une sécurisation de la traçabilité.
S’agissant d’un affichage volontaire faisant référence à une origine française (par ex : ‘viandes de France’), si ces marquages ne sont pas en soi des garanties de qualité, et bien qu’elles ne puissent se substituer à l’obligation réglementaire générale que nous demandons, ce sont des démarches volontaires qui vont dans le sens d’une plus grande transparence.

Retrouvez l’intervention d’Olivier Andrault, chargé de mission de l’UFC-Que Choisir, sur ce sujet sur BFMTV (replay).

UFC-Que Choisir de la Sarthe

23 juillet 2015

Téléviseurs UHD : pas de précipitation !

Illustration of Fictitious Modern Curved 4K UHD Ultra High Definition TV on White Background

Illustration of Fictitious Modern Curved 4K UHD Ultra High Definition TV on White Background

Depuis environ deux ans, une nouvelle avancée technologique arrive sur le marché des téléviseurs : l’Ultra Haute Définition (UHD). Egalement appelée 4K, c’est une image de 8,30 millions de pixels contre 2,07 millions pour la Haute Définition (HD) classique.

Les tests effectués par Que Choisir sur des téléviseurs UHD montrent une réelle amélioration. Sur certains modèles, les experts ont même considéré que l’image pouvait être d’une qualité « époustouflante ».  Mais il faut noter que la technologie est toujours en avance et il faudra plusieurs années avant que les chaînes de télévision n’émettent des programmes en UHD. Pour les plus optimistes, ce cap ne devrait pas être franchi avant 2018. De plus, leurs prix, comparés à ceux des « classiques » HD, sont en moyenne sensiblement plus élevés.

L’enquête, réalisée en mars 2015 par nos enquêteurs sarthois, a démontré que les vendeurs étaient attentifs aux différentes questions posées et qu’ils ne poussaient pas à l’achat de ce type de téléviseur.

Dans le scénario, les enquêteurs demandaient s’ils devaient changer ou non leur téléviseur principal, acheté 3 ou 4 ans auparavant. Le résultat démontre que les enseignes de la grande distribution se sont même révélées dissuasives. Ainsi, chez Leclerc, 71% des vendeurs interrogés ont recommandé à nos enquêteurs de ne pas se précipiter.  A l’opposée, dans les grandes surfaces spécialisées, les vendeurs se sont en montrés plus insistants, spécialement chez Darty. Guère surprenant, car pour cette enseigne, le secteur TV contribue dans une large mesure au chiffre d’affaires. De ce fait, il faut vendre !

 Changement en 2016 sur la norme de diffusion appliquée à la TNT

En 2016, la norme de diffusion qui sera appliquée à  la TNT passera sur un encodage en MPEG-4. Il permet de recevoir des images en haute définition (HD) lorsqu’elles sont filmées dans ce mode et remplacera le MPEG-2, le mode de diffusion standard.

Les télés récentes sont obligatoirement équipées en MPEG-4 :

  • Ÿ depuis le 1/12/2008 pour les modèles signalés HD TV ;
  • Ÿ depuis le 1/12/2009 pour les écrans de plus de 26 pouces/66cm
  • Ÿ depuis le 1/12/2012 tous les téléviseurs.

Pour les autres, des adaptateurs externes, à brancher sur les téléviseurs non équipés, sont disponibles dans le commerce, souvent aux alentours de 30 €.

Les personnes qui visionnent les programmes par l’intermédiaire d’une box, du câble ou du satellite n’auront rien à faire.  ¡

 Pascale Besnard, responsable enquêtes UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

22 juin 2015

L’Union Fédérale des Consommateurs Que Choisir de la Sarthe communique les résultats de l’enquête « Prix dans les magasins de la grande distribution ».

Entre le 20 septembre et le 4 octobre 2014, les enquêteurs bénévoles d’UFC-Que Choisir de la Sarthe ont relevé, de façon anonyme, les prix de 80 produits de marques nationales (60% du panier) et de marques distributeurs (40 % du panier). Le panier reflète la consommation moyenne et contient des produits des 6 grands rayons : épicerie fine, lait/fromage, fruits/légumes, viandes/poissons, boissons, non alimentaire.

Sur le plan national, cette enquête révèle une baisse avérée des prix de 0,79% depuis septembre 2013. De plus, les magasins E. Leclerc rétrogradent à la deuxième place juste derrière Géant Casino avec des écarts souvent symboliques. Le coût moyen du panier est de 377€ en France, alors que pour la Sarthe il est de 372€ toutes enseignes confondues. Toutefois, il faut noter que la Sarthe est le département le plus cher de la région des Pays de la Loire, 365€ en Vendée, 366€ : Loire Atlantique, Mayenne et Maine et Loire.

La région Ouest reste toujours la moins chère alors que L’Ile de France demeure la plus élevée.

49 grandes surfaces alimentaires et drives ont été enquêtés en Sarthe. L’enseigne E. Leclerc reste en tête du classement puisque Géant Casino est absent dans le département. Ainsi, les magasins E. Leclerc de Sablé sur Sarthe et de Château du Loir sont les moins chers du département avec un panier moyen à 345€ tandis que Monoprix est le plus cher avec un panier moyen de 439€.

Au Mans, sur les 16 magasins enquêtés, le drive E. Leclerc avenue F. Geneslay est le moins cher cette année (350€ le panier moyen), suivi de Carrefour Centre Commercial Sud (352€) et du magasin E. Leclerc, route de Bonnétable (360 €). Bien que la plus chère de la région, la Sarthe reste nationalement bien placée puisqu’elle est 25ème au classement des départements les moins chers : Cotes d’Armor, Aube et Orne étant en tête de ce classement.

Retrouvez le palmarès complet des magasins et drives enquêtés dans la Sarthe [button text=’ Palmarès ‘ url=’ http://www.ufc-quechoisir-sarthe.fr/wp-content/uploads/2015/02/palmares-des-magasins-Sarthois-2014.pdf ‘ color=’ #ff0000 ‘]

Consulter le comparateur de prix sur le site Que Choisir.org

Pascale Besnard, responsable enquêtes UFC-Que Choisir de la Sarthe

1 février 2015