UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Etiquetage nutritionnel

#affichetonnutriscore – L’UFC-Que Choisir de la Sarthe part en campagne pour rendre obligatoire le Nutri-Score !

Alors que la Commission européenne doit déterminer, avant la fin de l’année, le modèle d’étiquetage nutritionnel simplifié européen, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, après avoir souligné que le Nutri-score ne stigmatise pas les produits régionaux,  agit aujourd’hui sur le terrain, via la campagne « Affiche Ton Nutri-Score », pour faire de la pédagogie auprès des consommateurs sur les avantages du Nutri-Score, mais aussi dénoncer les marques qui ne jouent pas le jeu de la transparence en ne l’affichant pas sur leurs produits.

Soucieuse que la Commission européenne résiste aux faux-arguments du lobby agro-alimentaire contre le Nutri-Score, l’UFC-Que Choisir presse les parlementaires de se mobiliser pour qu’ils demandent au Gouvernement français et aux autorités européennes de le rendre obligatoire.

Les teneurs élevées en sucres, acides gras saturés et sel d’un grand nombre d’aliments industriels sont une des principales causes du taux élevé d’obésité, de maladies cardio-vasculaires et de diabète. Or la complexité des analyses figurant sur les emballages empêche les consommateurs d’identifier les produits de meilleures qualités nutritionnelles.

Poursuivant son combat historique en faveur d’un affichage compréhensible par tous, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe a mené, vendredi 30 septembre, une campagne de terrain en faveur du Nutri-Score  dans le magasin E.Leclerc Le Mans Fontenelle, route de Bonnétable.

Une action pédagogique auprès des consommateurs pour asseoir la pertinence du Nutri-Score.

Recuil des avis des consommateurs sur le Nutriscore Quiz Nutriscore

Les bénévoles de l’association ont recueilli l’avis des consommateurs sur le Nutriscore, puis leur ont proposé de participer à un quizz ludique démontrant, grâce à quelques exemples illustratifs, l’intérêt du Nutri-Score pour comparer les qualités nutritionnelles de produits alimentaires de même nature et battre en brèche les arguments marketing.

Une action pour dénoncer l’opacité maintenue par 40% des marques 

Les vertus du Nutri-Score doivent d’autant plus être rappelées aux consommateurs que les lobbys industriels tentent de le décrédibiliser pour maintenir l’opacité en ne l’affichant pas sur leurs produits.

Si la facilité d’utilisation du Nutri-Score a fait de lui le modèle officiel dans 7 pays d’Europe (France, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Allemagne, Suisse), il est pourtant encore absent sur 40 % du marché alimentaire français, 5 ans après sa mise en place.

 

Déplorant les conséquences de cette opacité, l’UFC-Que de la Sarthe prend donc le taureau par les cornes en dénonçant, le jour de l’animation, les grandes marques qui n’affichent toujours pas le Nutri-Score en apposant devant leurs produits le slogan de sa campagne ‘Affiche ton Nutri-Score !’

 

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe interpelle les parlementaires sarthois

Constatant l’échec du volontariat pour une généralisation du Nutri-Score, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe presse les parlementaires de se mobiliser pour qu’ils demandent au Gouvernement français et aux autorités européennes de le rendre obligatoire.

L’association invite également les consommateurs à consulter sa page dédiée au Nutri-score sur le site  quechoisir.org  et à interpeller, via celle-ci,  la Commission Européenne sur les réseaux sociaux.

Evelyne Gaubert, Présidente – UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

2 octobre 2022

Enquête de l’UFC-Que Choisir sur les aliments traditionnels : Le Nutri-Score, meilleure illustration de la qualité nutritionnelle de notre patrimoine culinaire !

Alors que la Commission européenne doit choisir d’ici la fin de l’année le format de l’étiquetage nutritionnel obligatoire des produits alimentaires, le lobby des industriels agite le spectre de la stigmatisation des produits traditionnels par le Nutri-Score. Pour démystifier cette posture, l’UFC-Que Choisir rend publique aujourd’hui une enquête menée sur 588 produits transmis par ses associations locales qui démontre que près des deux tiers des produits alimentaires du terroir obtiennent de bonnes notes avec le Nutri-Score. Afin que les consommateurs puissent systématiquement bénéficier de cet outil fiable pour équilibrer leur alimentation, l’Association transmet les résultats de son enquête à la Commission européenne et l’exhorte à faire fi des arguments fallacieux des industriels en rendant le Nutri-Score obligatoire partout en Europe.

L’enquête de l’UFC-Choisir contredit l’argument infondé des industriels

Face à l’augmentation préoccupante du surpoids et de l’obésité (1), leurs conséquences délétères sur la santé et l’inaction des États membres tout récemment dénoncée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (2), les autorités européennes ont prévu d’imposer en face avant des produits alimentaires un étiquetage nutritionnel dont le format devra être défini d’ici fin 2022. Dans ce cadre, il serait logique de choisir le Nutri-Score, un affichage simple et rigoureux, plébiscité tant par les scientifiques (3) que par les consommateurs (4), et déjà adopté en France ainsi que dans cinq autres pays de l’Union.

Bien décidés à masquer la faible, voire la mauvaise qualité nutritionnelle de leurs produits et refusant toute amélioration de leurs recettes, certains industriels s’activent pour tenter de décrédibiliser le Nutri-Score. Leurs lobbyistes, instrumentalisant le « capital sympathie » dont bénéficie le patrimoine alimentaire européen, prétendent que son calcul serait erroné car il donnerait systématiquement de mauvaises notes aux produits traditionnels en citant notamment le roquefort, le jambon de Parme, ou encore l’huile d’olive.

Souhaitant faire toute la lumière sur cet argument spécieux, les associations locales de l’UFC-Que Choisir ont recueilli un échantillon de 588 références de produits, représentant 310 aliments (5) typiques de leurs régions, afin d’en calculer le Nutri-Score. Les résultats montrent que loin d’être systématiquement mal notés, nos produits traditionnels se répartissent au contraire sur toutes les classes du Nutri-Score.

Une large majorité des aliments traditionnels obtient des Nutri-Score favorables

Une très large majorité des produits relevés (62 %) ont un Nutri-Score A, B et C. Le plus fréquemment leur consommation est même encouragée au titre de leur meilleure qualité nutritionnelle. On décompte en effet 121 aliments de classement A et B ; ainsi que des huiles d’olives classées C (7 produits) qui sont recommandées par rapport aux autres matières grasses.

infographie-repartition-nutriscore-v2

Parmi ces aliments dont la consommation est promue, nous ne retrouvons pas moins de 30 plats traditionnels qui se révèlent très équilibrés, tels que le hochepot flamand, la potée auvergnate ou le fameux cassoulet de Castelnaudary. On trouve ensuite la viande et la volaille (34 produits), avec par exemple le taureau de Camargue AOP, le veau du Limousin élevé sous sa mère Label Rouge, le porc noir de Bigorre AOP, ou encore l’agneau de prés-salés du Mont-Saint-Michel AOP. Enfin, on relève un grand nombre (37 produits) de légumes, de fruits et de légumineuses tels que l’endive du Nord, la mâche Nantaise IGP, l’abricot rouge du Roussillon AOP, le melon du Quercy IGP, les lentilles vertes du Puy AOP et les mogettes de Vendée IGP.

Parallèlement, 73 aliments traditionnels obtiennent un Nutri-Score C, tels que les pâtes alsaciennes spaetzle, le jambon persillé de Bourgogne, le far breton et la cancoillotte de Franche Comté.

Dès lors, les chiffres du terrain parlent : l’argument des industriels selon lequel le Nutri-Score stigmatise les produits du terroir n’est ni plus ni moins que fallacieux !

Nutri-Score D et E : gare aux fausses interprétations

Contrairement à ce que prétendent les opposants au Nutri-Score, il apparaît que les aliments traditionnels de Nutri-Score D ou E représentent en réalité à peine plus d’un tiers de notre échantillon. Ce classement opéré sur une base scientifique est parfaitement justifié puisqu’il traduit les fortes teneurs en matières grasses saturées et en sel présentes dans certaines charcuteries telles que les rillettes de Tours et les saucisses knacks d’Alsace ou certains fromages tels que le roquefort ou le bleu des Causses.

Cela étant, il est ici inexact de dire que ces produits notés E et D sont stigmatisés par le Nutri-Score. Rappelons en effet que ces notes D et E, rarement affichées sur les produits qui les obtiennent (6), ne visent en aucun cas à les dénigrer, ni à en interdire leur consommation, mais signifie seulement qu’il est recommandé de les consommer en quantités modérées et à des fréquences raisonnables. Sous réserve de respecter ces recommandations, l’UFC-Que Choisir rappelle que ces produits ont parfaitement leur place dans une alimentation diversifiée et équilibrée.

Alors que l’OMS vient de recommander aux autorités européennes la mise en place d’un étiquetage nutritionnel simplifié obligatoire, l’UFC-Que choisir se bat pour que les consommateurs disposent d’un outil réellement efficace et non stigmatisant. Le Nutri-Score étant de loin le modèle le plus conforme à ces exigences, l’Association :

  • Transmet les résultats de son enquête à la Commission européenne et lui demande de faire un choix raisonné en balayant les faux arguments des lobbys industriels et en rendant le Nutri-Score obligatoire au niveau européen ;

  • Met en garde les industriels de l’agro-alimentaire sur leur responsabilité dans un combat d’arrière-garde pour maintenir l’opacité sur des aliments déséquilibrés.

Télécharger l’enquête

Télécharger la liste des aliments traditionnels collectés

UFC-Que Choisir

 


(1) Chez les enfants, les taux d’obésité et de surpoids en France ont été multipliés par six depuis les années soixante pour atteindre désormais 17 %. Chez les adultes, une personne sur deux en France est concernée. L’étude Obépi-Roche 2020 pour la Ligue contre l’obésité montre en outre une progression de l’obésité chez les adultes sur ces dernières années.

(2) L’Organisation Mondiale de la Santé indique qu’aucun État membre en Europe n’a réussi à « enrayer la progression de l’obésité » – WHO European regional obesity report 2002 – Mai 2022.

(3) En 2015, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) s’est prononcé en faveur du Nutri-Score. En 2015 et en 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a confirmé que les classements opérés par le Nutri-Score sont conformes aux recommandations nutritionnelles officielles du Programme National Nutrition Santé (PNNS).

(4) L’enquête réalisée en 2016 par le ministère de la Santé dans 60 supermarchés, ainsi qu’un test pratique auprès de consommateurs ont démontré la supériorité du Nutri-Score sur tous les autres modèles d’étiquetage testés.

(5) Afin d’éviter des doublons qui auraient nui à la représentativité de l’étude, lorsque plusieurs références ont été relevées, pour un même aliment, le Nutri-Score le plus fréquemment rencontré a été retenu.

(6) Les aliments de Nutri-Score « E » ne représentent qu’un pourcent des produits de grandes marques nationales affichant ce logo. Source : Étude « Évaluation à 3 ans du logo nutritionnel Nutri-Score » – Ministère de la Santé – Février 2021.

16 mai 2022

Oui au Nutri-Score . Non aux tentatives de brouillage de certains industriels

Suite à l’aval donné le 25 octobre 2017 par la Commission Européenne, l’arrêté reconnaissant le Nutri-Score comme le seul modèle officiel d’étiquetage nutritionnel simplifié a été signé le 31 octobre par les trois Ministres français concernés : Agnès Buzyn (Santé et Solidarités), Stéphane Travert (Agriculture et Alimentation) et Benjamin Griveaux (Economie et Finances).

La France possède donc aujourd’hui un logo nutritionnel officiel destiné à être mis en place sur la face avant des emballages des aliments avec un double objectif :

1) mieux informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et leur permettre de les comparer entre eux et,

2) inciter les industriels à améliorer la composition de leurs produits.

Le choix du logo a été fait par le gouvernement et validé par l’Europe sur la base de travaux scientifiques reconnus. Le bureau Europe de l’Organisation mondiale de la Santé s’est félicité de cette initiative, et a salué le fait que « la France a très largement fondé sa décision sur les données probantes disponibles à ce sujet ».

Avec Nutri-Score, la France dispose donc d’un outil de santé publique qui, en cohérence avec d’autres mesures de santé publique, doit permettre d’avoir une efficacité sur l’état nutritionnel et la santé de nos concitoyens.

Nous, citoyens, consommateurs, scientifiques, sociétés savantes représentant différentes disciplines de la santé, associations de consommateurs et de patients, concernés par l’importance de la qualité nutritionnelle des aliments :

1.    apportons notre total soutien à la mise en place de cette mesure de santé publique utile aux consommateurs, que certains industriels agro-alimentaires et certains distributeurs se sont déjà engagés à appliquer ;

2.    appelons tous les acteurs du secteur agro-alimentaire, fabricants et distributeurs, à s’engager à apposer dans les plus brefs délais le Nutri-Score sur les emballages de leurs aliments ;

3.    condamnons avec force toutes les tentatives de brouillage de cette initiative, en particulier la position de grandes multinationales (Nestlé, Coca-Cola, PepsiCo, Mars, Mondelez et Unilever) qui refusent le Nutri-Score et appellent, notamment en France via la fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée Alliance 7, à utiliser un autre système, basé sur une approche par portions, beaucoup moins claire pour les consommateurs, source de confusion.

Nous soutenons l’élargissement de l’utilisation du Nutri-Score. Un tel logo, qui apporte une information facilement appropriable sur la qualité nutritionnelle des aliments et permet à chacun de prendre des décisions éclairées sur son alimentation, devrait être rendu obligatoire en Europe.

Signez la pétition : Oui au Nutri-Score . Non aux tentatives de brouillage de certains industriels

Voir les premiers signataires

*Le Collectif des sociétés savantes et professionnelles et des associations de consommateurs et de patients (par ordre alphabétique) :

Alliance contre le tabac
Association CLCV : Consommation, Logement et Cadre de Vie
Association des chercheurs en activités physiques et sportives (ACAPS)
Association des Epidémiologistes de Langue Française (ADELF)
Association des épidémiologistes de terrain (EPITER)
Association des Médecins Inspecteurs et autres médecins de Santé Publique (AMISP)
Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA)
Association Française des Diététiciens Nutritionnistes (AFDN)
Association Francophone en Activité Physique Adaptée (AFAPA)
Association Nationale des Puéricultrices (teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE)
Association nationale pour la prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA)
Association pour la prise en charge et la prévention de l’obésité en pédiatrie (APOP)
Chaire prévention des cancers de l’EHESP
Collège des enseignants d’Informatique médicale, bioMathématiques, méthodes Epidémiologiques et Statistique (CIMES)
Collège de liaison des internes de santé publique (CLISP)
Collège universitaire des enseignants de santé publique (CUESP)
Fédération Addiction
Fédération nationale d’éducation et de promotion de la santé (FNES)
Fédération régionale des acteurs en promotion de la santé (FRAPS)Centre Val de Loire
Foodwatch France
France Assos Santé
Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé (IREPS) Nouvelle Aquitaine
Ligue Nationale Contre le Cancer (LNCC)
Réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité en pédiatrie d’Aquitaine (RéPPOP)
Société Française d’Endocrinologie et Diabétologie Pédiatrique (SFEDP)
Société Française de Santé Publique (SFSP)
Société Francophone du Diabète (SFD)
Société Régionale de Santé Publique Centre-Val de Loire
Société Régionale de Santé Publique Occitanie
Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle et Infantile (SNMPMI)
UFC-Que Choisir
Cette pétition sera remise à:

Présidente de fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée
C. Petitjean
Président de Nestlé France
R. Girardot
Président de Nestlé
U. M. Schneider
8 décideurs de plus …

 

13 décembre 2017

Aux professionnels de respecter le « Nutri-score »

La signature, le 31 octobre, au Ministère de la Santé, de l’arrêté reconnaissant le « Nutri-score » comme le seul modèle officiel d’étiquetage nutritionnel simplifié intervient une semaine après le feu vert accordé par la Commission européenne. L’UFC-Que Choisir se félicite de cette avancée significative dans l’information des consommateurs et appelle maintenant les fabricants et distributeurs à adopter sans délai ce modèle. Avec la signature de cet arrêté, c’est la possibilité pour le consommateur de voir enfin arriver sur les emballages des produits alimentaires, une indication simple et éclairante sur la qualité nutritionnelle de l’alimentation industrielle.

Un combat décennal enfin couronné 

L’UFC-Que Choisir s’est mobilisée depuis plus d’une décennie pour réclamer auprès des pouvoirs publics un étiquetage nutritionnel intelligible par tous les consommateurs, et pas les seuls spécialistes, avec notamment le lancement en 2014 d’une pétition au côté de 31 sociétés savantes, puis la publication un an plus tard d’un test sur 300 aliments illustrant la pertinence de ce type d’étiquetage.

Une reconnaissance officielle française et communautaire  

Le feu vert donné fin octobre par la Commission européenne suivi de la signature officielle de l’arrêté par Agnès BUZYN, Stéphane TRAVERT et Benjamin GRIVEAUX font mentir ceux, qui, espérant un échec du « Nutri-score », proclamaient son incompatibilité avec la réglementation européenne.

Gare aux manœuvres de diversion ! 

A rebours de ces avancées, certains professionnels s’obstinent encore à maintenir des étiquetages obsolètes (Mc Donald’s, Quick). Pire, d’autres s’efforcent de développer un modèle en parallèle particulièrement complexe ou basé sur des tailles de portions irréalistes (Coca-cola, Nestlé, Mars, Mondelez, Pepsico et Unilever), initiative visant clairement à jeter le trouble dans l’esprit des consommateurs et contrecarrer l’appropriation du « Nutri-score » par le plus grand nombre. L’opacité de l’offre des produits industriels rend particulièrement ardue la réalisation de l’équilibre nutritionnel au quotidien.

Le « Nutri-score » permet aux consommateurs de redevenir pleinement acteurs de leurs choix. Cet outil constitue, en outre, une véritable incitation pour les professionnels à améliorer leurs recettes.

C’est dans ce double objectif d’information des consommateurs et d’amélioration des produits que l’UFC-Que Choisir :

  • appelle fabricants et distributeurs à adopter sans délai le « Nutri-score » en l’apposant sur leurs produits, à l’instar des engagements déjà pris par Auchan, Fleury-Michon, Intermarché, et Leclerc en mai 2017 ;
  • invite, dans cette attente, les consommateurs à consulter gratuitement son test sur 300 produits et à utiliser son calculateur nutritionnel basé sur le « Nutri-score », disponible sur le site quechoisir.org.

CP UFC-Que Choisir

 

 

13 décembre 2017

Étiquetage nutritionnel : le test sur les logos nutritionnels va enfin débuter

À 10 jours du démarrage de l’expérimentation en magasin des logos simplifiés, Marisol Touraine en dévoile les détails. Un test grandeur nature de 10 semaines qui devrait contribuer à déterminer le meilleur candidat parmi 4 systèmes visuels en lice, dont l’objectif est de permettre aux consommateurs de choisir les produits alimentaires les plus favorables à leur santé.

Bien qu’il soit qualifié d’étiquetage « simplifié », le choix du futur logo nutritionnel n’a rien d’une sinécure ! Quatre systèmes sont actuellement en concurrence pour savoir comment les consommateurs pourront repérer les produits alimentaires les plus favorables à la santé.

Le plus connu est, sans conteste, le logo Nutri-score. Proposé par Serge Hercberg, président du Programme national nutrition santé (PNNS), cet étiquetage repose sur un système de 5 notes en couleur allant de A (meilleure note en vert) à E (moins bonne note en rouge), associées à des couleurs afin de comparer simplement leur qualité nutritionnelle. L’UFC-Que Choisir a développé un outil qui applique ce code à 5 couleurs, permettant de connaître en quelques clics la qualité nutritionnelle des produits.

Son principal rival, le logo Repère Alimentaire SENS, inventé par le leader de la grande distribution, Carrefour et adopté par toutes les enseignes de la Fédération du commerce et de la distribution (Auchan, Casino, Monoprix, Lidl…), désigne la fréquence de consommation souhaitable, à travers des triangles de couleur allant du vert au violet indiquant des fréquences de consommation, de « très souvent », à « occasionnellement ».

Enfin, les deux derniers étiquetages, Nutri-Repère (uniformément bleu ciel), soutenu par l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), et Nutricouleur (avec code couleur), inspiré du modèle anglo-saxon. À l’inverse des logos qui, pour un produit donnent une seule information synthétique, ces deux solutions détaillent pour chaque aliment les apports par rapport aux besoins en matières grasses, énergie et sel, à la fois en pourcentage et en valeur. Soit pas moins d’une quinzaine de chiffres parfois à la virgule près ! Un sens du détail qui perd en « simplicité ».

Le ministère de la Santé lance une évaluation grandeur nature des logos prétendants. À partir du 26 septembre, 60 supermarchés situés dans 4 régions (Hauts-de-France, Normandie, Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes) vont donc participer durant 10 semaines à une évaluation comparative.

Lire la suite de cet article sur  Quechoisir.org

Publié le : 16/09/2016 sur le site Que Choisir

Voir les 4 étiquetages en compétition sur le site du Ministère de la santé

 

20 septembre 2016

Loi Santé : les principales mesures

Combattue par les médecins en raison, entre autres, de la généralisation du tiers payant, la loi santé portée par la ministre de la santé Marisol Touraine a été définitivement approuvée, après plus d’un an de débats.

Décryptage des principales mesures

Tiers payant chez le médecin
À partir du 31 décembre 2016, les médecins devront appliquer le tiers payant à leurs patients pris en charge à 100 % par l’assurance maladie, c’est-à-dire ceux qui sont en affection de longue durée (ALD) et les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse. Les autres assurés sociaux attendront le 30 novembre 2017 pour profiter de la dispense d’avance de frais, y compris sur la part complémentaire s’ils bénéficient d’une complémentaire santé. Reste à savoir comment seront récupérées les franchises de 1 € sur chaque consultation.

Action de groupe en santé
Elle est instaurée en vue de réparer les dommages corporels subis par les usagers du système de santé. L’action de groupe en santé passera nécessairement par une association agréée.

Dossier médical personnel
Promis depuis la réforme de l’Assurance maladie de 2004, le dossier médical personnel n’en finit pas de ne pas aboutir. Il devrait être développé sous la houlette de l’assurance maladie. Le médecin traitant aura accès à toutes les informations qu’il contient, le patient aussi, qui aura la possibilité de masquer des données, de s’opposer à ce qu’un professionnel de santé consulte son dossier et de savoir qui a consulté son dossier.

Médecin de garde
Un numéro national sera mis en place.

Tabagisme
À partir du 20 mai 2016, les paquets de cigarettes seront neutres et uniformes.
Il sera interdit de fumer dans une voiture en présence d’enfants de moins de 18 ans.
Après décret, il sera interdit de vapoter des cigarettes électroniques dans les établissements scolaires, les transports publics fermés et les lieux de travail à usage collectif.

Alcoolisme
Les parlementaires ont en grande partie défait la loi Evin qui limitait déjà à peine la publicité en faveur de l’alcool. La loi élargit les possibilités de communiquer autour du terroir, du tourisme, d’une zone de production, etc.

Nutrition
Le principe d’un étiquetage nutritionnel simplifié enfin compréhensible par tous les consommateurs est confirmé, mais il sera facultatif. Son format précis reste à définir sous la houlette du ministère de la Santé et de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). À ces autorités reconnues, le Sénat avait cru bon d’ajouter le Conseil national de l’alimentation. Ce dernier étant composé massivement d’industriels du secteur, arc-boutés contre tout système qui permettrait aux consommateurs d’identifier la mauvaise qualité nutritionnelle de certains aliments. L’Assemblée nationale n’a heureusement pas conservé cette instance. Dans l’attente de la définition du modèle officiel, vous pouvez tester le calculateur simplifié récemment mis en place par l’UFC-Que Choisir.

Droit à l’oubli
Des délais au-delà desquels les assureurs ne peuvent plus collecter d’informations sur les pathologies cancéreuses sont fixés : 10 ans après la fin du traitement pour les adultes, 5 ans pour les enfants. Le cumul d’une surprime et d’une exclusion de garanties est interdit : les assureurs ne pourront plus faire payer plus cher pour un risque qu’ils n’assurent pas.

Liens d’intérêt des professionnels de santé
L’obligation pour les professionnels de santé de déclarer leurs liens financiers avec l’industrie de la santé s’étend : elle vaudra aussi quand ils s’exprimeront sur Internet, quand ils écriront un livre ou quand ils donneront un cours à la faculté.

Autre avancée de taille : les firmes pharmaceutiques devront déclarer sur un site Internet unique le montant et l’objet des prestations fournies par les professionnels de santé contre rémunération, par exemple pour un discours lors d’un congrès. Jusqu’alors, la transparence ne s’appliquait qu’aux « cadeaux » – repas, notamment – qui ne représentent pas le plus gros des liens financiers des professionnels de santé avec les laboratoires.

Bisphénol A
Il était question d’interdire le bisphénol A dans les jouets et hochets, mais la loi se contente de prévoir la remise d’un rapport sur les effets du BPA non chauffé.

Sport
Les médecins pourront prescrire de l’activité physique à leurs patients en affection de longue durée (diabète, maladies cardiovasculaires, etc.). Les modalités de prescription seront précisées par décret.

Optique
Les opticiens auront la possibilité d’adapter les prescriptions de lentilles de contact.

Ouverture des données publiques de santé (open data)
La loi institue le principe de l’ouverture des données publiques de santé, pour mieux connaître la performance du système et l’apparition de nouveaux services au bénéfice des usagers. Les données à caractère personnel ne sont pas concernées par cette ouverture, et resteront entièrement confidentielles.

Retrouvez cet article sur quechoisir.org

Source Que Choisir – 17.12.2015

3 février 2016

Etiquetage nutritionnel simplifié : un antidote fiable, simple et efficace contre le marketing alimentaire

Alors que le développement préoccupant en France du surpoids, de l’obésité, du diabète et des maladies
cardiovasculaires, trouve notamment son origine dans une alimentation trop riche en sucres, en graisses
saturées et en sel, il est crucial d’avancer sur une meilleure information des consommateurs quant à la
qualité nutritionnelle des produits alimentaires.

code coloriel

Le système d’étiquetage nutritionnelle simplifié, pourrait s’il est adopté, permettre aux consommateurs d’être informés de façon simple sur la qualité nutritionnelle des produits.

Ce dispositif coloriel est un système d’étiquetage volontaire comportant cinq couleurs allant du vert au rouge selon les caractéristiques nutritionnelles de l’aliment (calories, graisses saturées, sucres, sel …).

Dans la perspective du projet de Loi de Santé Publique qui pose le principe d’un étiquetage nutritionnel simplifié sans en définir les modalités, l’UFC-Que Choisir rend publics dans son mensuel n° 534, de mars 2015, et sur le site quechoisir.org, les résultats plus que probants de son test exclusif du modèle coloriel proposé dans le cadre de la Stratégie Nationale de Santé.

Forte de cette analyse, elle demande aux Parlementaires de consacrer ce dispositif au sein de la Loi.

Actuellement, choisir un produit alimentaire pour sa qualité nutritionnelle demande de gros efforts de recherche, de la concentration, une bonne vue… pour trouver parmi la foule d’ « informations » données sur l’emballage, celles qui seront pertinentes et même une fois trouvées, ce ne sera sans doute pas suffisant pour comparer deux produits entre eux.

Un outil informatif et éducatif réellement au service des consommateurs :

Outil informatif

Les tests de l’UFC-Que Choisir le montrent : alors que les recommandations officielles de ne pas manger trop gras, trop salé ou trop sucré sont en réalité souvent complexes à mettre en œuvre, elles deviennent enfin à portée de main grâce à cet étiquetage qui, à rebours des idées reçues, décerne des pastilles vertes à de nombreux plats préparés tels que le ‘Cassoulet mitonné’ de ‘Williams Saurin’ ou le ‘Petit salé aux lentilles’ de ‘Fleury Michon’. A l’inverse, on pourra limiter les occasions de consommation de la barre céréalière ‘ Frosties’ écopant du rouge, comme le ‘Brownie chocolat pépites’ de ‘Brossard’ pour préférer par exemple les ‘Muffins recette anglaise’ de chez ‘ Carrefour’ qui, même avec de la confiture, arborent un macaron jaune tout à fait recommandable dans le cadre d’une consommation quotidienne.

La démonstration étant faite de l’efficacité de ce système pour identifier l’intérêt nutritionnel des aliments et plus généralement pour construire, en pleine connaissance de cause, une alimentation équilibrée au quotidien, l’UFC-Que Choisir demande , en conséquence, qu’il devienne par la Loi le modèle officiel d’étiquetage simplifié.

Et vous qu’en pensez-vous ?

[poll id= »2″]

Retrouvez l’étude et les propositions de l’UFC-Que Choisir sur ce thème sur le site quechoisir.org

Evelyne Gaubert, Présidente de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

25 février 2015