UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Démarchage téléphonique

Abus de faiblesse

M. V a été victime d’un démarchage téléphonique pour la souscription de deux contrats d’assurances « mutuelle complémentaire ».

En réalité, c’est son épouse qui a répondu au questionnaire téléphonique. Cette personne souffre de troubles du discernement et a répondu de façon incohérente à son interlocuteur qui malgré cela, a considéré les réponses comme acceptation.

Suite à la visite de M. V dans nos locaux, nous avons écrit à cet assureur, le groupe A., avec certificats médicaux à l’appui, pour lui faire part de la situation et l’informer qu’il y avait eu un abus de faiblesse et que cela pouvait faire l’objet d’une plainte au pénal.

Suite à ce courrier, M. V a été remboursé dans le mois qui a suivi notre lettre de toutes les cotisations versées et les contrats ont bien été résiliés.

Commission litiges

28 janvier 2024

Démarchage téléphonique : Les associations de consommateurs dénoncent le manque d’ambition du Gouvernement

Alors qu’un décret censé encadrer les modalités du démarchage téléphonique est en cours de consultation au Conseil national de la consommation, l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, la CSF, le CNAFAL, la CNAFC, la CLCV, Familles de France, Familles Rurales, INDECOSA-CGT, l’UFC-Que Choisir et l’Unaf dénoncent un « effet d’annonce » du Gouvernement. S’indignant d’un projet qui aboutit à légitimer le harcèlement dont sont victimes les consommateurs, et dans l’attente d’obtenir l’interdiction du démarchage téléphonique sauf consentement exprès, nos associations appellent l’instauration d’un cadre strict leur permettant de refuser ces appels.

Entre les consommateurs qui hésitent à décrocher, ceux qui ont débranché définitivement leur téléphone et ceux qui sont victimes de ventes litigieuses, l’exaspération est à son comble face au démarchage téléphonique, comme en témoigne la mobilisation des 450 000 consommateurs ayant signé notre pétition pour interdire ce fléau.

Dans l’attente d’imposer aux professionnels de recueillir l’accord des consommateurs pour les démarcher par téléphone, un système qui a fait ses preuves à l’étranger, nos associations ont obtenu par la loi des avancées pour assainir le secteur. Bloctel, la liste d’opposition, a été renforcé en limitant ses exemptions. Les sollicitations illicites (non-consultation de Bloctel, usurpation d’identifiant téléphonique, etc.) sont désormais sanctionnées par des amendes dissuasives. Le démarchage à la rénovation énergétique et la pratique « un appel, un contrat » en assurance sont désormais proscrits. Enfin, un décret, soumis à consultation, doit préciser les modalités de cette technique de vente (horaires, jours et fréquences d’appels).

Alors que le démarchage téléphonique s’est accentué avec la crise sanitaire, on attendrait du Gouvernement qu’il use de sa prérogative pour instaurer des règles intransigeantes pour garantir la tranquillité des consommateurs. Son projet autorise pourtant des créneaux de plus de cinquante heures d’appel par semaine, sur six jours. Du lundi au vendredi, la prospection sera autorisée de 9 heures à 19 heures et de 10 heures à 18 heures le samedi, avec seulement une et deux heures de répit respectivement le midi.

Si cela n’était pas suffisant, le projet du Gouvernement valide les pires pressions dont sont victimes les consommateurs, notamment les plus vulnérables. En effet, même s’ils déclinent dès le premier appel la proposition commerciale, le démarcheur d’une même entreprise sera autorisé à les appeler jusqu’à quatre fois au total au cours du même mois, soit une fois par semaine. Cette tolérance est d’autant plus inacceptable qu’elle constitue un quasi blanc-seing aux professionnels, comme ceux de la fourniture d’énergie ou des travaux de la maison, qui échappent encore à tout encadrement sectoriel.

Déterminées à lutter contre le fléau du démarchage téléphonique, les associations l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, la CSF, le CNAFAL, la CNAFC, la CLCV, Familles de France, Familles Rurales, INDECOSA-CGT, l’UFC-Que Choisir et l’Unaf :

  • Rappellent qu’elles demandent l’interdiction du démarchage téléphonique non sollicité ;
  • Dans cette attente, elles exhortent le Gouvernement à la réécriture intégrale du projet de décret afin de :
    • Réduire drastiquement les créneaux horaires durant lesquels le démarchage téléphonique non sollicité est autorisé ;
    • Généraliser le droit des consommateurs qui déclinent une proposition commerciale à ne pas être rappelés, conformément à ce qui a été obtenu par la loi sur le secteur de l’assurance.

UFC-Que Choisir

7 mai 2021

Démarchage téléphonique – De nouvelles avancées

Une nouvelle loi visant à mieux encadrer le démarchage téléphonique vient d’être adoptée. Si elle ne fait pas disparaître complètement tous les appels intempestifs, elle devrait permettre de mieux encadrer les pratiques des professionnels et de lutter plus efficacement contre la fraude.

Après la proposition de loi de Pierre Cordier en 2018, vidée de sa substance, on attendait beaucoup de la proposition de loi du député Christophe Naegelen visant à encadrer le démarchage téléphonique et lutter contre les appels frauduleux. Finalement, le texte, qui vient d’être adopté au terme d’un marathon législatif de 2 ans, comprend plusieurs avancées intéressantes.

L’interdiction du démarchage téléphonique pour la rénovation énergétique

Bientôt, plus aucune entreprise ne pourra démarcher un particulier pour lui proposer une offre de rénovation énergétique…

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17 juillet 2020

[ACTUALISE] Démarchage téléphonique : Le Sénat ne doit pas rouvrir la boite de Pandore

Actualisation :

Démarchage téléphonique – Le Sénat n’abandonne pas les consommateurs en rase campagne…


Après avoir obtenu d’importantes avancées à l’Assemblée nationale pour lutter contre le fléau du démarchage téléphonique dont sont victimes 9 Français sur 10, l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, la CSF, le CNAFAL, la CNAFC, la CLCV, Familles de France, Familles Rurales, l’UFC-Que Choisir et l’UNAF s’alarment aujourd’hui de leur possible détricotage par la Haute Assemblée. Alors que les Sénateurs examineront demain en plénière le texte de loi, nous les exhortons à ne pas revenir aux inadmissibles excès du secteur, source d’exaspération mais aussi et surtout d’une multitude de litiges de consommation.

Interdiction dans la rénovation énergétique : seule réponse à l’explosion des litiges

Un tiers des litiges « rénovation énergétique » ont pour origine le démarchage téléphonique, avec notamment la machine à arnaque de « l’isolation à un euro ». L’Assemblée nationale avait entendu l’appel des associations et autorités en décidant de mettre fin au démarchage dans ce secteur, mais la Commission des Lois du Sénat est revenue sur cette avancée majeure. La position du Sénat est paradoxale à l’heure où un groupe de travail interministériel et une instance paritaire, le Conseil National de la Consommation, travaillent sur la lutte contre les pratiques frauduleuses en rénovation énergétique. Face aux montants en jeu et à l’ampleur du démarchage intempestif, seule une interdiction du démarchage pourra limiter les litiges et restaurer la confiance dans ce secteur.

Mais au-delà de la rénovation énergétique, les secteurs de l’assurance (notamment santé) ou de la fourniture d’énergie sont également sources de litiges comme le dénoncent régulièrement nos associations mais aussi les autorités de régulation (Médiateur national de l’Energie, ACPR). L’élargissement de l’interdiction à ces secteurs permettrait d’assainir davantage la situation.

Blocage d’appels : non au rétropédalage

L’Assemblée avait imposé que les opérateurs bloquent les appels et messages frauduleux provenant de l’international et dissimulés par un numéro français (« spoofing »). La Commission des Lois du Sénat a également supprimé cette avancée à même de limiter bon nombre d’escroqueries. Les Sénateurs doivent impérativement restaurer cette obligation.

A défaut d’opt-in, un opt-out strict doit s’imposer

L’interdiction de principe du démarchage sauf consentement exprès du consommateur réclamée par nos associations et les 450 000 consommateurs ayant signé la pétition « Démarchage téléphonique : interdisons le fléau », et qui a fait ses preuves à l’étranger, tarde à être mise en œuvre en France. Mais à défaut d’opt-in, et face à l’échec criant du système Bloctel actuel avec sa myriade d’exceptions, il importe au moins de mettre en place un opt-out strict. Concrètement, un consommateur inscrit sur la liste d’opposition ne doit pas pouvoir recevoir d’appels commerciaux à l’exception des seuls appels des professionnels avec lesquels il a un contrat en cours et, uniquement, si l’appel est en lien direct avec l’objet du contrat. Les exceptions sont encore trop nombreuses et il faut que les Sénateurs les restreignent.

Appels commerciaux : à quand la transparence ?

Prévue par les textes européens (Règlement e-privacy) et techniquement possible, la mise en place d’un préfixe unique pour les appels à visée commerciale permettrait aux consommateurs d’identifier rapidement et simplement les appels commerciaux et, le cas échéant, de choisir de décrocher ou non.

Les Sénateurs doivent comprendre l’importance et l’urgence d’assainir en profondeur le secteur du démarchage téléphonique.

CP UFC-QUE CHOISIR

7 juin 2020

Démarchage téléphonique : notre pétition a fait bouger les lignes

Le succès de la pétition lancée il y a 10 jours est arrivé aux oreilles des députés qui débattaient cette semaine sur une proposition de loi visant à encadrer le démarchage téléphonique. Des mesures concrètes devraient enfin voir le jour. Avec près de 300 000 signataires en seulement 10 jours, la pétition pour l’interdiction du démarchage téléphonique lancée par l’UFC-Que Choisir et d’autres associations est incontestablement un succès. La forte mobilisation des consommateurs sur ce sujet n’a pas échappé aux députés qui, au cours de leurs discussions sur la proposition de loi visant à encadrer le démarchage téléphonique, l’ont à plusieurs reprises évoquée. Certes, ils ne sont pas allés jusqu’à interdire le démarchage téléphonique sauf à obtenir l’accord préalable des consommateurs avant de les démarcher (opt-in), ni imposé de préfixe téléphonique dédié au démarchage, comme le réclame l’UFC-Que Choisir. Mais ils ont pris un certain nombre de mesures qui, si elles voyaient le jour, devraient améliorer la situation.

L’INTERDICTION DU DÉMARCHAGE TÉLÉPHONIQUE DANS LE SECTEUR DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE

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Article quechoisir.org du  01/02/2020 

2 février 2020

Dites non au démarchage téléphonique ! : Les associations de consommateurs lancent une pétition

petition_demarchage_telephonique
Alors que l’Assemblée nationale va prochainement discuter, en deuxième lecture, d’une proposition de loi sur le démarchage téléphonique, l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, la CSF, le CNAFAL, la CLCV, Familles de France, Familles Rurales, l’UFC-Que Choisir et l’UNAF, tirant les conséquences de l’exaspération des consommateurs et des litiges issus des appels commerciaux non désirés, s’unissent et lancent une pétition « 
démarchage téléphonique : interdisons le fléau ».

La recrudescence du démarchage téléphonique, dénoncée par les associations et les autorités (Médiateur National de l’Energie, Autorité de contrôle prudentiel) exige une action ferme des pouvoirs publics pour couper court aux pratiques toxiques. Pourtant, en l’état, le texte souffre cruellement d’ambition et risque même d’aggraver la situation, d’où notre appel à la mobilisation des consommateurs, premières victimes d’un véritable harcèlement commercial.

Démarchage téléphonique : une importante source d’agacement et de litiges

Les sondages soulignent que l’exaspération des Français est à son comble en matière de démarchage téléphonique (92 % le jugent agaçant mais aussi trop fréquent1). Mais au-delà de l’atteinte à la tranquillité des personnes, l’enjeu est également financier dès lors qu’il existe une liaison dangereuse entre démarchage téléphonique et litiges de consommation. En effet, les secteurs qui recourent le plus au démarchage sont ceux qui concentrent les litiges de consommation avec des montants qui peuvent être très significatifs (travaux de la maison, rénovation énergétique, fourniture d’énergie, assurances). Les rapports du Médiateur de l’énergie et l’Autorité des Marchés Financiers, et le récent avis du Comité Consultatif du Secteur Financier, sur les litiges liés aux appels commerciaux plaident pour un strict encadrement. Par ailleurs, le consommateur n’a pas à être la cible de propositions commerciales qu’il n’a pas lui-même sollicitées.

Proposition de loi en l’état : un remède pire que le mal

Non seulement, en l’état, le texte cautionne la logique du droit d’opposition (opt-out) de Bloctel, dont l’inefficacité est notoirement constatée par les consommateurs, mais en outre, il élargit les possibilités de dérogation à l’interdiction du démarchage téléphonique pour les personnes inscrites sur Bloctel. En effet, toutes les entreprises avec lesquelles le consommateur inscrit à Bloctel a ou a eu une relation contractuelle pourraient le démarcher : « contrat un jour, démarché toujours » !

Alors que le Royaume-Uni, après d’autres Etats européens, a basculé vers un système d’opt-in (le consommateur doit donner son accord exprès avant d’être démarché), la France ne doit pas être le mauvais élève européen de la protection des consommateurs.

Face au fléau que constituent les appels commerciaux non désirés, la pétition lancée aujourd’hui par les associations appellent les parlementaires à interdire purement et simplement cette pratique.

Action UFC-Que Choisir, publiée le : 20/01/2020 

 


1 Sondage Opinionway réalisé entre le 13 et le 15 juin 2018 auprès de 1020 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ; échantillon constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

20 janvier 2020

Démarchage téléphonique en assurance : les pouvoirs publics doivent mettre fin aux pratiques toxiques

CP UFC-Que Choisir du 10/09/2019 

Alors que l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi portant sur l’encadrement des appels à visées commerciales a été reporté à janvier 2020, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) entend adopter sous peu un avis sur le démarchage en matière d’assurance. Devant son essor et face à l’explosion des pratiques toxiques dont sont principalement victimes les plus vulnérables, nous, associations représentant les consommateurs et les familles, appelons à son interdiction. Dans cette attente, nous demandons l’adoption immédiate de mesures mettant fin aux dérives les plus scandaleuses du démarchage téléphonique et la remise à plat de son modèle économique.

  + 60 % depuis 2012 : les litiges liés au démarchage explosent !

Le démarchage est une technique de vente dangereuse en plein essor. En plus de constituer une atteinte à la tranquillité des personnes, la relation commerciale qui en découle est irrémédiablement viciée. Sollicités sans leur consentement, les consommateurs ne peuvent réaliser un choix éclairé et encore moins faire jouer la concurrence. De plus, les informations données à l’oral sont souvent lacunaires voire inexactes, on comprend mieux pourquoi les litiges liés au démarchage ont progressé de 60 % depuis 20121.
Sans surprise, les secteurs qui ont massivement recours à cette pratique sont ceux qui concentrent le plus de litiges. C’est particulièrement le cas pour les assurances santé et prévoyance : alors qu’elles représentent moins d’un tiers (29 %) des contrats, elles sont à l’origine de près des trois-quarts des réclamations (72 %)2 !
Au sein de nos associations, ces dernières relèvent de pratiques commerciales agressives et / ou trompeuses à l’attention des publics vulnérables, notamment les personnes âgées isolées.

Démarchage en assurance : des pratiques toxiques connues et pourtant impunies

Si les pratiques toxiques de certains courtiers en assurance sont connues des professionnels qui font appel à leur service et des pouvoirs publics3, force est de constater qu’elles demeurent largement impunies.
La première porte sur le défaut d’information. Prétextant contre l’évidence que les contrats sont conclus à la demande des consommateurs (vente en « un temps »), nombreux sont les professionnels qui s’exonèrent de leur obligation de remettre une information écrite avant toute souscription.
La deuxième relève de l’absence de conseil. Alors que les démarcheurs sont tenus de proposer des produits adaptés aux besoins de leurs clients, ces derniers sont rarement questionnés sur leur situation. Comment s’en étonner au regard du peu de temps qui leur est consacré ? En effet, chez un courtier récemment sanctionné, les contrats étaient souscrits après un appel d’une durée moyenne de seulement 4 minutes et 44 secondes 4!
Si tel n’était pas suffisant, les démarcheurs avancent couramment masqués. En effet, il est fréquent qu’ils utilisent abusivement les noms de tiers (courtier grossiste, assureur, organisme public) dans le but de complexifier les recours et les résiliations des consommateurs.

Le modèle économique pervers du démarchage en assurance

Au-delà de ces pratiques inacceptables, il subsiste une question de fond : les intérêts des professionnels et des consommateurs sont-ils alignés tel que le prévoit la loi5 ? Rien n’est moins sûr, comme l’a d’ailleurs reconnu le régulateur6.
En effet, au lieu d’encaisser des commissions fixes tout au long de la vie des produits, les rémunérations des courtiers sont majorées la première année, puis fortement amputées par la suite.
Si cette pratique garantit aux assureurs le zèle des démarcheurs, elle engage ces derniers dans une fuite en avant perverse qui les pousse à prospecter massivement. En outre, la rémunération des courtiers étant en partie liée à la non-résiliation du contrat par l’assuré, tout est fait pour dissuader les consommateurs d’y mettre fin.

Déterminées à mettre un terme aux pratiques toxiques du démarchage en assurance, les associations AFOC, CLCV, Familles Rurales, UFC-Que Choisir et UNAF dénoncent son processus industriel délétère dont sont collectivement responsables par leur inaction la Fédération française des assurances (FFA) et la Chambre syndicale des courtiers d’assurance (CSCA). Au regard de la gravité des pratiques incriminées, nous demandons :

  • L’interdiction du démarchage en matière d’assurance ;
  • Dans cette attente, l’adoption immédiate d’un avis du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) mettant fin aux dérives les plus scandaleuses qui nécessite :

– L’interdiction de la vente en « un temps » et la mise en œuvre d’un délai incompressible à partir duquel le « second temps » peut intervenir ;
– L’obligation de conservation de l’intégralité des enregistrements téléphoniques des démarchages pour sanctionner efficacement les sociétés se livrant à ces dérives ;
– L’adoption d’un mécanisme d’authentification de signature garant du consentement des consommateurs.

Dans la mesure où de telles dérives sont communes à l’ensemble des secteurs de la consommation, nous appelons les députés à adopter un encadrement enfin respectueux des droits des personnes à l’occasion de l’examen de la proposition de loi portant sur le démarchage téléphonique. Conformément à la position unanime de l’ensemble des associations, ce dernier impose :

  • Un dispositif d’opt-in, mécanisme qui permettrait aux consommateurs, par un acte positif, de consentir au démarchage téléphonique ;
  • Un préfixe aisément identifiable pour les appels de démarchage téléphonique ;
  • Un rapport annuel des contrôles réalisés avec l’identité des entreprises ne respectant par le cadre légal (« naming and shaming »).

NOTES

1 Bilan annuel 2018 du baromètre des réclamations de consommateurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 2019.
2 Conférence du contrôle l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), 23 novembre 2018.
3 Voir, par exemple, la jurisprudence de la commission des sanctions de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
4 Commission des sanctions de l’ACPR, 26 février 2018, SGP, Procédure n°2017-09.
5 Article L521-1, III du Code des assurances, « les distributeurs de produits d’assurance ne sont pas rémunérés (…) d’une façon qui contrevienne à leur obligation d’agir au mieux des intérêts du souscripteur ».
6 Conférence du contrôle de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), 25 novembre 2016.
13 septembre 2019

Démarchage téléphonique : 88 % des français veulent avoir dit « oui » avant !

A la veille de la discussion à l’Assemblée nationale de la proposition de loi tendant à renforcer l’encadrement du démarchage téléphonique, l’UFC-Que Choisir publie les résultats sans appel d’un sondage exclusif qui doit inciter les députés à voter massivement pour un véritable renforcement de la lutte contre le démarchage téléphonique intempestif, calvaire subi par des millions de consommateurs.

Les enquêtes convergent pour souligner que les Français subissent une recrudescence des appels à visée commerciale, que les principaux secteurs recourant au démarchage téléphonique recoupent ceux des principaux litiges de consommation. Il est donc urgent de stopper le harcèlement téléphonique que subissent les consommateurs. Notre sondage exclusif souligne que plus de 9 Français sur 10 jugent les appels de démarchage téléphonique « agaçants » (92 %, dont 82 % tout à fait agaçants) et « trop fréquents » (92 %).

Deux ans après sa mise en place, le dispositif bloctel n’a pas fait la preuve de son efficacité avec des inscrits qui continuent de recevoir, parfois plus qu’avant, des sollicitations commerciales téléphoniques.

Suite à l’enquête de l’UFC-Que Choisir de janvier 2017, 115 000 personnes avaient signé notre pétition réclamant un renforcement du cadre législatif : procédure d’opt-in (accord exprès pour être sollicité comme pour les SMS et les courriels), mise en place d’un indicatif spécifique permettant de reconnaître les appels, augmentation significative du montant des sanctions.

La proposition de loi de Pierre CORDIER discutée demain à l’Assemblée nationale reprend la quasi-totalité de ces mesures. Mais si le texte initial prévoyait la mise en place d’un opt-in, système qui existe dans une dizaine d’Etats européens dont l’Allemagne et qui a fait la preuve de son efficacité, cette disposition a été retirée par la Commission des Affaires économiques.

Alors que ce système, proposé en son temps par le Sénateur Jacques MEZARD aujourd’hui ministre du logement, est plébiscité par 88 % des Français, les parlementaires peuvent encore le réintroduire. L’argument « tarte à la crème » de l’emploi ne saurait convaincre dès lors que la plupart des plateformes ont déjà délocalisé les centres d’appel. 

L’UFC-Que Choisir appelle donc les parlementaires à faire preuve de courage et d’ambition en prenant l’ensemble des mesures à même de mettre un terme au harcèlement téléphonique.

Communiqué de presse UFC-Que Choisir 22/06/18

29 juin 2018

Démarchage téléphonique : les parlementaires à la rescousse

Suite à l’enquête de l’UFC-Que Choisir sur le démarchage téléphonique et au lancement de la pétition Stop au harcèlement, 180 députés et sénateurs ont demandé au gouvernement ce qu’il comptait faire pour mettre fin à ces dérives.

Le 31 janvier dernier, l’UFC-Que Choisir révélait les résultats d’une grande enquête dévoilant l’ampleur du démarchage par téléphone en France, pointant du doigt le ras-le-bol des consommateurs et dénonçant l’inefficacité du dispositif Bloctel censé empêcher les appels à vocation commerciale. Dans le même temps, une pétition baptisée « Démarchage téléphonique : Stop au harcèlement » était lancée sur la plate-forme Change.org. Un mois et demi plus tard, plus de 93 000 signatures avaient été récoltées. L’UFC-Que Choisir a par ailleurs saisi la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour qu’elle renforce les contrôles et demandé à l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) d’examiner la possibilité de mettre en place des mesures techniques pour mieux identifier les appels commerciaux.

Les premiers effets de cette campagne ne se sont pas fait attendre. Le 23 février, à l’occasion du bilan 2016 de l’action de la DGCCRF, la secrétaire d’État à la Consommation Martine Pinville indiquait que 50 sociétés avaient fait l’objet de poursuites et que la moitié d’entre elles avaient écopé d’amendes, sans toutefois dévoiler les noms des contrevenants ni les montants des amendes. La ministre annonçait par ailleurs le renforcement des contrôles à l’encontre des sociétés continuant à appeler les numéros figurant sur la liste Bloctel.

En parallèle, plus de 120 députés et 60 sénateurs de tous groupes politiques se sont appuyés sur les données de l’UFC-Que Choisir pour alerter le gouvernement sur le ras-le-bol de leurs administrés vis-à-vis du démarchage téléphonique et sur le manque d’efficacité du système Bloctel. Chacun d’entre eux a déposé une question officielle visant à demander au gouvernement de préciser ses intentions en matière de lutte contre le démarchage téléphonique. À l’heure actuelle, aucune réponse n’a été apportée.

Le combat contre le démarchage est loin d’être gagné. Pour que nos demandes se concrétisent, n’hésitez pas à signer notre pétition et à demander à vos proches de le faire. Quant à la liste Bloctel, elle reste, malgré ses lacunes, le meilleur outil de lutte contre les appels commerciaux, même si d’autres solutions existent.

Retrouver cet article sur quechoisir.org

13 mars 2017

Démarchage téléphonique abusif

L’UFC Que choisir de la Sarthe alerte les consommateurs sur des démarchages téléphoniques concernant les complémentaires santé.

Il est prudent de ne donner aucun renseignement personnel par téléphone. Il semble que certaines personnes aient vu leur contrat habituel résilié sans qu’elles aient donné leur plein consentement.

Les personnes qui seraient concernées par ce problème peuvent contacter l’UFC Que choisir au Mans ou les antennes locales de La Ferté-Bernard, La Flèche, Mamers, Sablé-sur-Sarthe.

Signez la pétition lancée par l’UFC-Que Choisir contre le démarchage téléphonique

UFC-Que Choisir Sarthe

10 mars 2017