UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Clauses abusives

Energie moins chère ensemble : 231 219 euros de pouvoir d’achat d’économisés par les sarthois

Au lendemain de la clôture de la campagne « Energie moins chère ensemble », et alors que les tarifs réglementés du gaz ont augmenté de 2,6% HT ce 1er décembre, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe se félicite que plus de 1500 consommateurs sarthois aient exprimé le souhait de souscrire à l’offre personnalisée qui leur a été adressée, ce qui représente une économie de pas moins de 231 219 euros pour la collectivité des souscripteurs.

46 % des inscrits ont accepté l’offre personnalisée «énergie moins chère ensemble »

Sur les 3225 inscrits à la campagne «énergie chère ensemble », 1538 ont exprimé le souhait de souscrire à l’offre personnalisée qui leur a été faite, soit un taux de conversion de 46 %, très supérieur au taux habituellement constaté par nos homologues européens pour de telles campagnes.

Ce succès quantitatif est aussi qualitatif, tant le montant des économies individuelles et collectives est significatif, sachant qu’il est doublé d’une sécurité juridique.

231 219 euros d’économies…

Les enchères inversées très disputées entre les fournisseurs participants ont permis de faire émerger des offres lauréates très attractives : respectivement -23% (HT) et -17% (HT)d’économies sur le tarif règlementé du KWH de l’électricité et du gaz de septembre 2016. Ces rabais historiques ont abouti à une économie individuelle moyenne par souscripteur de 210 euros pour l’électricité, 76 euros pour le gaz seul et 148 euros pour les deux énergies. En agrégeant toutes les économies individuelles opérées, c’est très exactement 231 219 euros de pouvoir d’achat gagné par et pour les consommateurs de la Sarthe.

Et une sécurité juridique renforcée

Au-delà du gain en pouvoir d’achat, cette campagne permet de purger des milliers de contrats de toute clause abusive et d’offrir en outre une sécurité juridique aux souscripteurs. En effet, non seulement le contrat imposé par l’UFC-Que Choisir aux fournisseurs est sûr, mais en outre la Fédération accompagne les souscripteurs en cas d’éventuelles réclamations durant la première année du contrat.

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe se félicite donc du succès de cette opération au service des consommateurs et note par ailleurs avec satisfaction que, plus largement, cette campagne a permis d’éveiller les esprits quant à la possibilité, la simplicité et l’intérêt de faire jouer la concurrence tant sur le marché du gaz que de l’électricité.

Evelyne Gaubert, Présidente

4 décembre 2016

SFR sur la mauvaise pente

Si 2015 était déjà une mauvaise année en terme de litiges Internet/téléphonie recensés par l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, avec une augmentation de 100% par rapport à 2014, 2016 gagnera malheureusement la palme. Début juillet 2016, le nombre de litiges pour 6 mois était déjà équivalent à celui de l’année 2015. Leur objet : des problèmes de couverture de réseau, des abonnements modifiés, des propositions de changement d’abonnement soi-disant plus avantageuses qui en fait ne le sont pas, des augmentations de tarifs.. Ces problèmes donnent lieu à des demandes de résiliation des adhérents, résiliation occasionnant des frais souvent indus. S’ajoute à cela un service client souvent aux abonnés absents.

Le problème est malheureusement largement partagé sur tout le territoire, comme le signale l’UFC-Que Choisir sur son site national en février 2016.

Avec la facturation de la location de la box, annoncée à partir du 13 aout, c’est encore une nouvelle augmentation qui va plomber les factures SFR pour une partie des abonnés. Les abonnés mécontents des services de cet opérateur pourront en profiter pour en changer. En effet, si rien n’interdit à un opérateur de modifier les conditions contractuelles de ses abonnés, le nouvel article L. 224-33 du code de la consommation (ex-L. 121-84) l’oblige toutefois à en avertir les clients concernés entre 1 mois et 4 mois avant l’entrée en vigueur de la modification, ce qui semble être le cas. Le client dispose ensuite de 4 mois à partir de la date de l’augmentation (soit jusqu’au 13 décembre dans le cas de cette dernière hausse) pour résilier son offre sans frais. Si vous êtes concerné et que vous souhaitez en profiter pour changer d’opérateur, vous n’aurez donc à payer ni les 49 € de frais de résiliation ni les éventuels frais de résiliation anticipée appliqués en cas d’engagement. Idem si vous êtes sous le coup d’une période d’engagement de 12 ou 24 mois : vous pouvez mettre fin au contrat sans avoir à payer les frais de résiliation anticipée. Espérons que ce droit sera bien respecté et ne donnera pas lieu à de nouveaux litiges.

Face à cette situation qui dure depuis trop longtemps, le président de l’UFC-Que Choisir Alain Bazot a écrit, début novembre 2016,  au PDG de SFR, Michel Combes, pour lui notifier les nombreuses difficultés rencontrées par les abonnés SFR et demander que des mesures concrètes soient prises rapidement pour les résoudre. Alain Bazot a également insisté pour que soit désigné chez SFR un interlocuteur unique capable de répondre de manière personnalisée aux associations locale de l’UFC-Que Choisir. SFR s’est d’ores et déjà dit ouvert au dialogue et prêt à trouver des solutions.

En attendant que des solutions soient trouvées, le site quechoisir.org met à la disposition des déçus de Numericable-SFR une série de questions-réponses et de lettres types.

En cas de problèmes, n’hésitez pas à consulter l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

A lire aussi :

Fournisseurs d’accès Internet : vos questions, nos réponses

SFR lourdement condamné pour des clauses abusives

 

Evelyne Gaubert, Présidente UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

23 novembre 2016

CHOISIRENSEMBLE.FR : faisons baisser la facture d’électricité et de gaz des sarthois

Forte du succès des campagnes « gaz moins cher ensemble », et à la veille des prochaines augmentations du tarif réglementé de l’électricité (prochaine facture rétroactive, hausse au 1er août), l’UFC-Que Choisir de la Sarthe participe au lancement de la campagne nationale « Énergie moins chère ensemble », ouverte à tous, sur le gaz de ville mais aussi, fait nouveau, sur l’électricité pour obtenir les meilleures offres possibles sur chacun de ces marchés 1.

Gaz et maintenant électricité : une véritable concurrence est possible sur les deux marchés !

Si sur le gaz, une véritable concurrence est possible depuis plusieurs années du fait de l’absence d’avantage concurrentiel du fournisseur historique ; sur l’électricité, la baisse significative des prix du marché de gros permet dorénavant aux fournisseurs alternatifs de concurrencer durablement le tarif règlementé d’EDF qui a augmenté de 27% depuis 2011. Alors 48% des consommateurs ignorent encore qu’ils peuvent changer de fournisseur d’électricité (38% pour le gaz), l’UFC-Que Choisir décide donc de les rassembler pour les accompagner dans le changement à travers la campagne « Énergie moins chère ensemble ».

Une mise en concurrence des fournisseurs nationaux pour des prix du gaz et de l’électricité plus avantageux pour les sarthois

Fin avril, la Fédération UFC-Que Choisir a adressé un épais cahier des charges aux fournisseurs nationaux d’électricité et/ou de gaz dans la perspective de les mettre en compétition, dans le cadre d’une enchère inversée (le moins disant l’emporte), et ainsi obtenir les meilleurs offres possibles financièrement pour le gaz et l’électricité. En effet, jusqu’à une époque récente, la forte baisse des prix sur les marchés de gros ne se reflétaient pas dans les offres de marché proposées aux consommateurs. Les fournisseurs ont jusqu’à fin juin pour faire part de leur intention de participer à l’enchère, étant entendu qu’ils doivent également se soumettre au volet du cahier des charges tendant à garantir une sécurité juridique pour les consommateurs.

La valeur ajoutée de l’UFC-Que Choisir : la sécurité juridique

Comme pour les précédentes campagnes, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe entend, au-delà des prix, offrir une sécurité juridique aux consommateurs à travers des conditions contractuelles sûres, imposées par elle, et l’accompagnement des souscripteurs par la Fédération en cas d’éventuelles réclamations. Parmi les éléments imposés dans le contrat client on retrouve, par exemple, la possibilité de l’auto-relève, la facturation bimestrielle, la pluralité des modes paiement quel que soit le mode de facturation, ou encore la prise en compte des recommandations faites par la Commission des clauses abusives et le Médiateur national de l’énergie qui ne sont normalement pas contraignantes.

Le calendrier de la campagne « Énergie moins chère ensemble » :

INSCRIPTION DES CONSOMMATEURS :

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du 21 juin au 21 septembre (inclus)

sur www.choisirensemble.fr

 

ou auprès l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, 2 rue Besnier au Mans. L’inscription est gratuite et sans engagement

OFFRES LAUREATES :

Chacune des offres lauréates (gaz et électricité) sera dévoilée le 22 septembre 2016

OFFRES PERSONNALISÉES :

A compter du 10 octobre, chaque inscrit reçoit une offre personnalisée sur la base de son profil de consommation, offre à laquelle il est libre de souscrire ou non.

Indépendance oblige, pour couvrir les frais d’organisation, une participation de 10 euros sera demandée aux souscripteurs pour une énergie, et 14 euros pour les deux énergies (réduite respectivement à 5/8 euros pour les adhérents aux associations locales ou abonnés aux publications de l’UFC-Que Choisir, au jour de leur inscription).

Retrouvez en image toute l’information sur le calendrier de la campagne

L’heure est donc à la mobilisation. Alors que les tarifs de l’énergie sont une préoccupation majeure pour les sarthois, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe appelle :

  • tous les abonnés (hors professionnels et copropriétés) au gaz de ville et à l’électricité (abonnés au tarif réglementé, aux offres du marché libre) du département à s’inscrire sur le site dédié : www.choisirensemble fr ou auprès de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe ;
  • les fournisseurs nationaux de gaz et d’électricité à jouer le jeu de la concurrence au service des consommateurs en répondant à l’appel d’offres qui leur est lancé.

Trouvez les réponses à toutes vos questions sur la campagne « Energie moins chère ensemble » dans la foire aux questions FAQ.

 Evelyne Gaubert, Présidente

21 juin 2016

Gaz et électricité : au rapport !

Entre le rapport annuel du médiateur national de l’énergie et le bilan de l’ouverture à la concurrence des marchés du gaz et de l’électricité publié par la Commission de régulation du secteur, l’énergie fait la une de l’actualité depuis quelques jours.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a ouvert le bal en présentant le bilan de l’ouverture des marchés du gaz et de l’électricité à la concurrence sur le 1er trimestre 2015. Si le marché de l’électricité reste à 90 % dominé par les tarifs réglementés d’EDF, la CRE souligne en revanche l’accélération du passage à la concurrence pour le gaz naturel. Seuls 65 % des usagers sont encore au tarif réglementé chez GDF Suez, rebaptisé Engie depuis peu. 17 % sont restés chez ce fournisseur historique, mais en offre de marché, ce qui n’est d’ailleurs pas la meilleure option comme le prouve notre comparateur énergie. Surtout, 18 % des ménages sont désormais sous contrat avec un fournisseur alternatif.

Un succès qui doit beaucoup à l’opération Gaz moins cher ensemble de l’UFC-Que Choisir. D’abord par ses 60 000 nouveaux souscripteurs, qui ont bénéficié du tarif le plus bas du marché et d’un contrat très protecteur, expurgé de toutes les clauses abusives si nombreuses chez les opérateurs de l’énergie. Mais aussi par l’émulation que Gaz moins cher ensemble a créée. À l’annonce du résultat, -13 % TTC sur le prix du kWh, la concurrence s’est aussitôt exacerbée. À la suite du lauréat Lampiris, plusieurs fournisseurs de gaz ont joué la baisse, les offres à prix compétitif se sont multipliées. C’est tout bénéfice pour les consommateurs.

Bilan mitigé, litiges à la hausse : lire la suite sur quechoisir.org

22 juin 2015

Le discours prononcé ce jour par Alain BAZOT à l’occasion de la présentation des vœux de l’UFC-Que Choisir.

Intervention d’Alain BAZOT, Président de l’UFC-Que Choisir à l’occasion de la présentation des Objectifs 2015

Bonjour à tous,

Vous êtes nombreux à vous être rendus disponibles à l’heure du déjeuner pour ce traditionnel rendez-vous de l’UFC-Que Choisir, je tiens à vous en remercier chaleureusement. J’espère que mon discours consumériste ne vous mènera pas à l’indigestion, cette indisposition dont semble être malheureusement affectés certains membres du gouvernement qui désormais et bien souvent, mettent au régime sec les volets consuméristes de leurs textes de Loi, voire reviennent sur des avancées fraichement obtenues … J’espère au contraire que ce moment convivial vous mettra en appétit pour défendre et promouvoir l’intérêt individuel et collectif des consommateurs, ou à tout le moins partager l’idée que la recette d’une économie performante passe par un consumérisme reconnu. L’image culinaire n’est pas anodine, tant l’année écoulée aura été riche en saveurs pour les consommateurs et l’UFC-Que Choisir dans toutes ses composantes : ses 150 associations locales, ses 142.000 adhérents, 5000 bénévoles, 300 salariés. Si je ne vais pas détailler par le menu tous les projets et actions de l’année écoulée, permettez-moi de revenir sur les plats principaux.

En entrée, l’information des consommateurs : à l’heure où les consommateurs sont ensevelis sous une offre pléthorique, surabondante, multi supports, contradictoire, en partie gratuite, la plus redoutable ! et parfois manipulée, ils n’ont pas perdu le goût d’une information indépendante, experte et vraiment utile, bien au contraire. Malgré la concurrence d’Internet, et en dépit des difficultés du secteur, nos abonnements papiers se sont stabilisés autour des 400 0000, l’activité d’édition est toujours aussi intense avec notamment le succès de la vente en librairies de nos ouvrages, et si nos ventes en kiosque ont quelque peu décru, c’est qu’un flot de nouveaux abonnés web est arrivé en 2014 nous permettant d’atteindre fièrement les 90 000 abonnés à quechoisir en ligne, soit 16% de croissance.

Cet appétit s’est retrouvé également dans la consultation massive, plus de 200 000 visiteurs uniques, de notre carte sur la qualité de l’eau potable, sujet majeur puisque, faut-il le rappeler, l’objectif européen d’un bon état écologique des eaux en 2015 est loin d’être atteint ! Une information pertinente, c’est aussi la mise à disposition de nouveaux comparateurs indépendants comme le comparateur énergie ou celui sur les fournisseurs d’accès à Internet pour donner les clés du bon choix dans un contexte de crise, prenant en compte non seulement le prix mais encore la qualité de service et des contrat sûrs. Chaque mois, c’est plus de 500 000 personnes qui consultent ces outils.

Mais au-delà de l’information, indéniablement le mets le plus copieux de l’année écoulée tient aux victoires politiques de l’association. Législatives d’abord avec la promulgation de la Loi HAMON et ses nombreuses avancées sectorielles obtenues après un intense lobbying de notre part, et je n’ai pas honte d’utiliser ce mot : lutte contre l’obsolescence organisée, service d’aide à la mobilité bancaire, résiliation infra annuelle des assurances, ou encore facturation au quart d’heure des parkings. Dans le domaine du logement, la Loi Duflot a entendu « déloger » les abus maintes fois dénoncés par l’association en matière de rapports locatifs et de syndics ou encore en encadrant mieux l’activité des marchands de rêves que sont les vendeurs de liste….. Enfin, dans le secteur de la santé, comment ne pas saluer l’adoption, par le Sénat, de la proposition de loi visant à mettre au ban le régime spécifique de la sécurité sociale étudiante, fâcheuse exception française, même si la copie sénatoriale tarde à être examinée par l’Assemblée?

L’association a également connu des victoires en dehors des hémicycles, notamment dans les prétoires. Et à ce sujet, je voudrais saluer le précieux appui judiciaire des associations locales auprès des consommateurs dans le cadre de litiges sériels, appui ayant notamment permis à ces derniers d’obtenir des décisions de justice favorables devant les juges de proximité ou les tribunaux d’instance s’agissant des montages financiers complexes liés à des travaux d’économie d’énergie ou des adoucisseurs d’eau comme dans l’affaire « SUN WATER » .

Qui dit mets copieux, dit plats de résistance. Or, en 2014, l’UFC-Que Choisir a essuyé encore bon nombre de déni de réalité, de contrevérités de la part de professionnels sur des sujets où les dénonces, les alertes, les motifs d’inquiétudes sont vifs, et je me satisfais que les Autorités de régulation n’aient pas goûté à ces arguments aussi artificieux qu’indigestes. Parmi les plus marquants, citons notre action sur les clauses abusives des réseaux sociaux et notre appel aux internautes à « garder la main sur leurs données » , qui aujourd’hui est en passe d’être relayée par nos homologues européens et au niveau français par la Commission des clauses abusives qui a repris cette thématique pour ses recommandations. De même, nos études révélant la qualité aléatoire des réseaux mobiles, si elles ont brouillé les ondes entre l’UFC-Que Choisir et certains opérateurs, ont néanmoins été confirmées par l’Autorité de Régulation. A ce sujet, je me réjouis que le nouveau Président de l’ARCEP, qui revient à bon port, ait justement souligné son ambition d’ « enrichir les indicateurs de qualité et de débits pour permettre aux consommateurs de faire un choix éclairé »… Il est du devoir de tous d’empêcher que les consommateurs subissent, disons, des « fritures » sur leur ligne. Dans le domaine de l’énergie, l’action de l’UFC-Que Choisir au sujet de liens capitalistiques entre ERDF et EDF a trouvé un écho auprès de la Commission de Régulation de l’Energie même si l’on peut regretter le manque d’ambition de la réponse. C’est notamment l’origine du sous-investissement dans le réseau électrique français qui est ici en question. Enfin, en matière alimentaire, malgré les contrevérités colportées par certains industriels sur le dispositif envisagé, l’UFC-Que Choisir se félicite de la reprise dans le projet de loi santé publique de l’étiquetage nutritionnel simplifié recommandé par le PNNS. Va-t-on enfin identifier clairement ce que l’industrie nous fait manger et être en mesure procéder à des arbitrages sur notre alimentation ?

Mais, pour finir, l’année 2014 n’aurait pas été aussi savoureuse s’il n’y avait pas eu la pièce maîtresse, que dis-je la « pièce montée » qu’est l’action de groupe. L’UFC-Que Choisir n’a eu de cesse de dénoncer le fait que, faute d’action de groupe, les consommateurs regardaient passer le train de la justice sans jamais pouvoir monter dedans. Elle n’a donc pas manqué le départ de cette réforme tant attendue. Cette nouvelle procédure devait être incarnée et l’association y a ardemment travaillé. L’encre du décret d’application à peine sèche, l’association, (forte d’une précédente décision reconnaissant la facturation du service d’avis d’échéance comme une pratique illicite,) a lancé la première action de groupe en France contre FONCIA groupe. L’UFC-Que Choisir (et son service juridique) ne manque pas de continuer d’éplucher chacune des possibilités d’action et entend s’appuyer sur le signalement direct de consommateurs en ouvrant prochainement un espace dédié à cette fin sur son site Internet… L’action de groupe, saluée récemment comme une avancée par 91% des consommateurs, a indéniablement comblé un vide juridique même s’il faut reconnaître que sur certains dossiers de pratiques anticoncurrentielles aux conséquences particulièrement dommageables pour les consommateurs le glaive de la justice se transforme en sabre de bois. Conserve-t-on ses tickets de caisse vieux de 10 ans? A l’évidence non, et cette inutilité de facto des actions de groupe dans certains litiges invite à s’interroger sur la possibilité d’obtenir une réparation effective pour les consommateurs victimes de litiges de masse de faibles montants ou pour lesquels les preuves sont difficiles à constituer. … Par ailleurs, laisser certains « braconniers du droit » exploiter les facilités d’Internet pour promettre des « actions collectives » sur tout et n’importe quoi, alors même que certaines décisions de justice sont notoirement défavorables aux consommateurs et/ou que les modalités de rémunération de ces « mécènes » sont savamment tues ne peut nous laisser sans réaction. Nous ne pouvons laisser prospérer de si viles actions ! De même, s’agissant de l’effectivité des droits des consommateurs, l’UFC-Que Choisir entend que la transposition des textes européens sur la résolution extrajudiciaire des litiges aboutisse à un assainissement du système français de médiation garantissant plus de transparence, d’indépendance et d’efficience. Et en matière de médiation, l’association n’entend pas transiger !

Vous l’aurez compris, loin d’être rassasiée, l’UFC-Que Choisir entend poursuivre en 2015 son action au service des consommateurs et continuer d’innover dans la droite ligne de son rapport d’orientation qui prévoit de les accompagner au plus près et à tout instant dans leur vie quotidienne… Notre stratégie est davantage préventive que curative. En mettant l´accent sur la prévention, l’objectif est de rendre concret le concept de « citoyen consommateur », de « consomm’acteur » en lui donnant, dans sa dimension individuelle et collective, les moyens de peser sur le marché, d’éviter les litiges, de faire des choix responsables, et d´agir pour une consommation durable.

A cette fin, l’association travaille déjà à optimiser l’écho de ses recommandations… Pour en accroître la portée et partant, permettre à une collectivité plus large que nos seuls abonnés et adhérents d’en bénéficier, L’association réfléchit à la création d’une licence de courte durée permettant l’utilisation sous conditions strictes, mais accessibles à tout professionnel sans discrimination, des résultats des tests, et particulièrement de la recommandation « meilleur choix ». Une telle utilisation encadrée permettra par ailleurs de couper court à la reprise illicite et sauvage, biaisée, pour ne pas dire instrumentalisée des résultats de nos tests et enquêtes.

De même, alors que le nombre de plaintes dans le cadre du dépannage ne se résorbe pas et que l’accès aux moyens de communication (téléphone, Internet…) s’est largement développé, nous réfléchissons à un outil permettant aux consommateurs de choisir, de manière sécurisée et fiable, des professionnels dans leur zone géographique, étant entendu que cela exigera un cahier des charges très strict quant à l’objectivité des critères étudiés mais aussi et surtout des contrôles garantissant la fiabilité de l’information délivrée et la mise à jour régulière. Enfin, l’association entend enrichir encore son offre de comparateurs et d’outils en ligne aux services des consommateurs, particulièrement dans le domaine de la santé avec la mise en place d’un comparateur des complémentaires.

Mais au-delà de l’information, ce sont bel et bien sur les services que les consommateurs nous attendent, et sur des services revisités pour répondre à l’évolution des demandes et des profils. C’est le deuxième axe stratégique : faciliter la vie du consommateur. Le récent envol de notre service d’aide à l’indemnisation des passagers aériens victimes de retards de vols ou d’annulation, le service « Indemnit’Air » entend ainsi faire décoller l’effectivité des droits des passagers aériens qui ne sont que 10% à faire valoir leurs droits. De même, le succès quantitatif de la seconde campagne « gaz moins cher ensemble » – 174 000 inscrits et une offre lauréate plus attractive que les offres de marché- nous invite à élargir le périmètre de cet outil. Si dans le combat du gaz, la bataille tant attendue entre David et Goliath, n’a pas eu lieu, David l’emportant par forfait, l’UFC-Que Choisir entend bien manier prochainement l’outil « enchère inversée » dans les secteurs, assurances en tête, où la concurrence est défaillante et le gain en pouvoir d’achat des consommateurs nous semble important.

Quant aux combats politiques, de grands sujets nous mobiliseront. Dans le cadre de la loi transition énergétique pour une croissance verte tout d’abord. Le gouvernement s’est doté d’objectifs ambitieux et aspire à ce que la France soit moteur lors de la Conférence Climat. Pour autant les moyens actuellement envisagés nous paraissent insuffisants voire parfois contreproductifs. Nous pèserons pour que les ménages soient au cœur des dispositifs, et soient véritablement à même de moins consommer d’énergie, de mieux la consommer.

Ensuite le domaine de la santé. Comme l’a souligné son récent appel ironique à payer « en petites monnaies » les médecins qui refusent de manière irresponsable la carte vitale, l’association va faire de la Santé une thématique phare et ne manquera pas d’œuvrer pour mettre en pièces toutes les résistances à l’amélioration de l’accès aux soins. L’association va par ailleurs continuer d’ausculter ce secteur pour dénoncer tous les dysfonctionnements qu’il s’agisse de la prescription irrationnelle de médicaments (l’UFC-Que Choisir refuse l’overdose !) ou encore, comme elle l’a fait sur l’optique, des marges exorbitantes de certains dispositifs médicaux. L’association refuse que les pouvoirs publics restent aveugles et sourds devant les cris d’alarme : la France est malade de son système de santé ! La loi de Santé Publique qui se fait attendre depuis plus de 10 ans doit être à la hauteur de l’enjeu ! L’UFC-Que Choisir y veillera. La médicalisation de la société, voilà ce qu’il faut dénoncer et combattre, bien plus réelle et prégnante que la judiciarisation souvent dans toutes les bouches. Il est grand temps que les pouvoirs publics enfourchent le cheval de la Prévention! L’affaire Avastin/lucentis sur laquelle l’UFC-Que Choisir a interpellé l’Autorité de la Concurrence pose une nouvelle fois la question du « coût des médicaments » et l’association entend bien continuer à creuser cette épineuse question en vue de soumettre aux pouvoirs publics ses prescriptions de réforme.

Si la Santé sera un wagon important du train des combats politiques 2015, sachez que l’association mettra également cette année sur les rails plusieurs actions dans le domaine des Transports. Attendue par des nombreux usagers exaspérés par leur renchérissement alors même que la qualité se détériore, l’UFC-Que Choisir compte bien s’inviter dans le débat. Si un accent particulier sera mis sur les transports collectifs régionaux, les professionnels du secteur de l’automobile ne devraient pas être en reste… Mais, secret industriel oblige, vous comprendrez que je ne puisse vous en dire davantage sur ce qu’il y a sous notre capot !

Voilà, Mesdames et Messieurs, un éclairage sur nos actions et nos objectifs
Bien évidemment, alors que ce début d’année est marqué par le triste rappel de l’importance fondamentale de la liberté sous toutes ses formes, l’UFC-Que Choisir entend farouchement défendre sa liberté de ton, de pensée et de critiques au service de l’intérêt collectif.

Jouer collectif, c’est l’essence même d’un mouvement associatif comme le nôtre, alors la référence en 2015 à la coupe du monde de rugby ne vous étonnera pas. Transformons en 2015 l’essai pour chacun de nos combats.

Mais pour l’heure je vous invite, si vous le pouvez, à sortir de la mêlée pour accéder au buffet.

Bons vœux à tous.

Retrouvez cette intervention sur le blog d’Alain Bazot

30 janvier 2015

www.gazmoinscherensemble.fr Ensemble, obtenons la meilleure offre !

Alors que les tarifs de l’énergie sont la principale préoccupation des français, l’UFC-Que Choisir a lancé le 15 octobre sa campagne, première du genre en France, permettant aux consommateurs d’obtenir la meilleure offre sur le marché du gaz.

  • Des prix moindres – 13% minimum d’économies par rapport au tarif réglementé d’octobre du kWh de gaz.
  • Un contrat sûr
  • L’UFC-Que Choisir à vos côtés

Première en France, la campagne “gaz moins cher ensemble”, menée par l’UFC-Que Choisir, a pour objectif de vous aider à changer de fournisseur de gaz en favorisant l’émergence d’une offre attractive financièrement, assise sur des conditions contractuelles négociées par l’association et garantissant un traitement des éventuelles réclamations associant l’UFC-Que Choisir. L’offre tarifaire finale dépend du nombre d’inscrits. Alors mobilisons-nous, et ensemble, réduisons (enfin !) la facture de gaz.

Inscrivez-vous dès maintenant sur : www.gazmoinscherensemble.fr
 

Ensemble, obtenons la meilleure offre !

Les prix du gaz ont explosé (le tarif réglementé –TRV- a augmenté de 80% gaz depuis 2005), une nouvelle hausse de celui-ci est annoncée pour novembre ; les tarifs de l’énergie sont la première préoccupation des Sarthois, comme l’a souligné notre grande consultation régionale de 2011; la précarité énergétique grandit, les litiges « énergie » se multiplient et, pendant ce temps, la concurrence sur le marché du gaz, bien que profitable aux consommateurs, reste atone. Face à cette situation préoccupante, l’heure n’est plus à la simple invitation des consommateurs à faire jouer la concurrence ou à se limiter à les informer sur les problèmes dans les contrats… L’UFC-Que Choisir de la Sarthe passe donc à l’offensive et lance aujourd’hui la campagne « gaz moins cher ensemble », première du genre en France. L’objectif est de dynamiser la concurrence sclérosée sur le marché du gaz en rassemblant les consommateurs pour obtenir, grâce à leur mobilisation, la meilleure offre : un contrat sûr, un traitement des réclamations associant la Fédération UFC-Que Choisir et une réduction significative de la facture de gaz.

Un appel d’offre lancé auprès de tous les fournisseurs de gaz

En juillet, l’UFC-Que Choisir a lancé un appel d’offres auprès de tous les fournisseurs nationaux de gaz en leur adressant un épais cahier des charges (42 pages) articulé autour de 3 volets. Tout d’abord des conditions contractuelles plus exigeantes que la loi (responsabilité unique du fournisseur, facturation bimestrielle sur la base de l’auto-relève) et un traitement des réclamations associant l’UFC-Que Choisir ; ces deux volets étant des prérequis pour l’aboutissement du troisième : une offre attractive financièrement sur la base d’une enchère inversée, système qui se développe parmi les associations de consommateurs européennes. Or, au vu du forfait quasi généralisé des fournisseurs arguant d’un cahier des charges trop exigeant en termes de protection des consommateurs, il faut croire que la concurrence au service des consommateurs est pour les fournisseurs un épouvantail.

Un seul fournisseur lauréat au stade de l’appel d’offre

Il s’avère qu’au terme de la date butoir pour la réponse, 1 seul fournisseur national[1] a fait le pari de la concurrence au service des consommateurs : il a accepté toutes les conditions contractuelles exigées par l’association ainsi que le traitement simplifié des réclamations et a fait une offre tarifaire initiale attractive : 13% minimum d’économies par rapport au tarif réglementé du kWh d’octobre, soit, pour une consommation annuelle moyenne de 17 000 kWh, une économie comprise entre 124 et 132 euros selon la zone tarifaire de l’abonné[2].

 13% minimum d’économies par rapport au Tarif Réglementé du kWh : Soyons plus, pour payer moins !

L’offre initiale n’est qu’un point de départ : une réduction complémentaire (sur le prix du kWh et une réduction forfaitaire supplémentaire) est prévue en fonction du nombre d’inscrits sur le site gazmoinscherensemble.fr. Plus il y aura d’inscrits, plus l’offre finale sera attractive financièrement : l’UFC-Que Choisir entend ainsi créer un véritable pouvoir de marché des consommateurs.

Très concrètement, les consommateurs particuliers abonnés au gaz ont jusqu’au 25 novembre pour s’inscrire, et, au vu de leur nombre, l’offre finale sera dévoilée le 26 novembre. Sur la base de l’offre finale et au vu de leur profil de consommation, une proposition tarifaire sera adressée, à compter du 7 décembre, à l’ensemble des inscrits qui seront libres de l’accepter ou non d’ici le 31 janvier 2014. Il importe de souligner que l’inscription préalable est totalement gratuite et sans engagement.

 Indépendance et transparence étant des valeurs fondamentales de l’UFC-Que Choisir, cette campagne, qui s’inscrit à la suite de grands combats consuméristes menés par l’association avec l’aide des consommateurs (boycott du veau aux hormones, opposition aux chèques payants), est totalement désintéressée. L’association supporte l’essentiel des frais d’organisation et ne perçoit aucune rémunération ni des consommateurs, ni du fournisseur lauréat ou d’un quelconque intermédiaire. Un commissaire aux comptes a été désigné aux fins de constater les coûts et garantir l’absence de flux financier entre l’association et le fournisseur ; un rapport sera d’ailleurs publié à l’issue de l’opération pour constater la réalité économique de la campagne.

A présent, aux consommateurs de se mobiliser sur gazmoinscherensemble.fr, pour réduire (enfin !) leur facture de gaz.

 

[1]              Créé en 2010, Lampiris France est un fournisseur national d’énergie reconnu par les Autorités publiques en charge de la régulation de ce marché (Commission de régulation de l’énergie [CRE] et Médiateur national de l’énergie). S’il est aujourd’hui le plus petit acteur du marché gaz, il faut savoir qu’il a été fondé par Lampiris Belgique qui, lui, rassemble près de 700 000 clients particuliers sur le marché du gaz (soit près de 8% du marché belge). Pour cette campagne, et afin d’assurer la bonne exécution du cahier des charges, Lampiris France est d’ailleurs accompagné par sa société mère.

[2             Une économie de 13% par rapport au tarif réglementé d’octobre du kWh (0.05047€/kWh contre 0.05729€/kWh), sur une consommation annuelle moyenne de 17 000 kWh représente une économie annuelle de 124 euros TTC en zone 1 ( Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Nantes,…) ; 127 € TTC en zone 2 ( Paris, Caen, Brest, Amiens, Poitiers, …) ; 128 € TTC  en zone 3 (Château Thierry, Perpignan, Nice, Chartres,..), 129 € TTC en zone 4 (Gap, Paimpol, Biscarrosse ,…) 131 € TTC en zone 5 (Aurillac, Rodez, Cahors, Albertville, …), 132 € TTC en zone 6 (Millau, Cassis, Chinon, …).

 Communiqué de presse UFC-Que Choisir de la Sarthe – 15 octobre 2013

12 octobre 2013

Projet de loi consommation

Assemblée nationale : discussion sur le projet de loi sur la consommation, dit projet de loi Hamon.

Si les projecteurs sont braqués sur le dispositif d’action de groupe, ce n’est pas le seul volet de ce texte qui propose également des mesures sur la fraude économique, les clauses abusives, le crédit renouvelable, l’obsolescence programmée, la résiliation des contrats d’assurance… Analyse critique de la copie gouvernementale.
L’effectivité du droit : mention très bien pour la philosophie
Alors que la plupart des projets de loi « consommation » étaient des patchworks touchant à tous les secteurs, sans mesure structurante ou philosophie, l’UFC-Que Choisir reconnaît au projet de loi Hamon une colonne vertébrale, à savoir l’effectivité du droit. Lire la suite sur :

http://www.quechoisir.org/droits-justice/organismes-de-defense-des-consommateurs/actualite-projet-de-loi-conso-l-examen-de-l-ufc-que-choisir

2 juillet 2013

Syndics

Syndics : un grand lot de pratiques à déloger

A la veille de la période des assemblées générales de copropriétés et à quelques semaines de la présentation en Conseil des Ministres de la réforme de la loi sur les copropriétés, l’UFC-Que Choisir et l’ARC s’associent et publient les premiers résultats de l’observatoire des syndics qu’elles mettent en place, plus particulièrement sur les pratiques tarifaires et contractuelles des cinq principaux syndics(1).

Lire la suite : http://www.quechoisir.org/immobilier-logement/copropriete/communique-syndics-un-grand-lot-de-pratiques-a-deloger

25 juin 2013

Petites assurances trop de dépenses

Petites assurances (moyens de paiement, fuite d’eau, etc…), trop grosses dépenses pour les sarthois !

Alors que les assurances sont un poste important de préoccupation des sarthois, mais également d’un certain nombre de litiges, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe présente, à la veille de la discussion à l’Assemblée nationale du projet de loi « consommation », les résultats sans appel de son analyse quant à l’utilité des assurances moyens de paiement (AMP) et, à l’appui du constat similaire pour les assurances « fuites d’eau », en appelle aux parlementaires du département pour mieux encadrer ce type d’assurances dites « accessoires ».

Alors que 55% des clients des banques sont équipés d’une AMP dont l’objet est de rembourser les clients en cas de perte, de vol et d’utilisation frauduleuse de leur carte bancaire ou chéquier, et qu’elles sont encore contenues d’office dans les forfaits de 6 des 9 réseaux bancaires présents dans notre département, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, à l’appui de certains témoignages ou critiques de consommateurs et du contexte national d’explosion de la fraude à la carte bancaire ( 21% de plus entre 2009 et 2011), a mené l’enquête sur la pertinence de cette assurance pour les habitants du Département de la Sarthe. Le résultat est sans appel : les Sarthois paient plein pot une couverture peau de chagrin !

– Une couverture réduite à « peau de chagrin »…
Depuis 2009, la loi oblige les banques à rembourser l’intégralité des sommes fraudées, à l’exception d’un forfait de 150€ restant à la charge du client victime. Mais cette « franchise » ne s’applique pas pour la plupart des fraudes sur Internet où le code confidentiel n’est pas utilisé. De ce fait, l’intérêt de l’assurance devient limité à 150€, là où auparavant elle couvrait des montants illimités de fraude.

…et des tarifs déconnectés de la réalité de la délinquance départementale
Avec les assurances moyens de paiement, les banques, notamment les caisses régionales, pratiquent la politique du payer plus pour être moins bien couvert. En effet, malgré les importantes avancées législatives ayant réduit l’intérêt des AMP, le prix des assurances n’a baissé que de 0.20%, alors qu’on pouvait s’attendre à une baisse bien plus importante au vu des chiffres locaux de la délinquance locale. Dans notre département, la délinquance sur les moyens de paiement a ainsi baissé de 16,7%. Comment ne pas dénoncer le fait que l’AMP ne suive pas la logique classique de l’assurance, où le prix est lié à l’étendue de la garantie et au risque réel de sinistre ?

Au final, l’assurance des moyens de paiement est l’assurance… de revenus massifs pour les banques puisqu’elle représentait déjà en 2007 (soit avant le passage de la loi) pas moins de 940 millions d’euros de marge en France et de 4 969 996 € pour la seule Caisse régionale du Crédit agricole Anjou Maine.

Mais l’impertinence ne se limite pas à la seule assurance des moyens de paiement, c’est l’ensemble des assurances dites « accessoires » qui pose problème.
Par exemple, l’assurance « fuites d’eau » censée couvrir les pertes/fuites d’eau du branchement au domicile et qui fait l’objet d’un démarchage particulièrement agressif souffre des mêmes griefs : cette assurance a considérablement perdu de son intérêt depuis le passage d’une loi de mai 2011 obligeant les distributeurs d’eau à prendre en charge une large part du coût d’une fuite.

Non seulement opaques sur la portée réelle de la couverture et trop onéreuses pour les consommateurs, la majorité de ces assurances sont un fléau de longue durée : étant le plus souvent des assurances de groupe non soumises à la loi Chatel, le professionnel n’est pas tenu d’informer le consommateur de la possible résiliation à date anniversaire. Résultat : quand le consommateur veut se libérer, il est souvent trop tard, il et doit encore payer pendant des mois…

Face à ces mauvaises pratiques répétées dans le secteur des assurances « accessoires », et dans la perspective de la discussion du projet de loi consommation, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe intervient auprès des parlementaires du Département et leur demande :

• Pour garantir le consentement éclairé du consommateur :

la mention des exclusions de manière aussi explicite que les garanties dans toute communication commerciale d’un produit d’assurance ;

l’obligation pour le vendeur d’indiquer au client son niveau de commissionnement sur l’assurance vendue.

• Pour faciliter la liberté du consommateur :

la mise en place d’un droit de rétractation ;

l’établissement d’une résiliation à tout moment à partir d’un an dans le contrat d’assurance.

22 mai 2013

CP fédération – Offres d’énergies

Contrôle technique des offres « énergie » : tarifs et clauses abusives en surchauffe !

Alors que la concurrence dans le secteur énergétique est structurellement en panne, l’UFC-Que Choisir a décidé, à l’heure où les consommateurs rallument leur chauffage d’analyser de manière détaillée les offres tarifaires et contractuelles des distributeurs « énergies ». Le diagnostic est sans appel : tarifs et clauses abusives sont en surchauffe. …

http://www.ufc-quechoisir-sarthe.fr/wp-content/uploads/2013/09/cp-federation-ufc-que-choisir—offres-d-energie-clauses-abusivesl.pdf

Communiqué de presse Fédération UFC-Que Choisir

11 novembre 2012