UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Agence de l’eau

Consultation : donner votre avis sur la gestion de l’eau de votre région !

Vous payez beaucoup et de plus en plus pour l’eau que vous utilisez quotidiennement et vous le subissez. Notre association le dénonce régulièrement.

Une occasion vous est donnée de vous exprimer, jusqu’au 18 juin 2015, sur le projet de SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau) pour la période 2016-2021 du bassin Loire-Bretagne auquel nous appartenons. Cela n’aura une portée favorable aux consommateurs que si nous sommes nombreux à y répondre. Trop souvent, ce type de consultations est « trusté » par les autres usagers (agriculteurs, industriels, fournisseurs d’énergie,…).

 Quels sont les résultats du SDAGE  2010-2015  en  cours ?

L’agence de l’eau Loire-Bretagne indique elle-même que le bon état des eaux n’est actuellement atteint que pour 30% des masses d’eau alors que l’objectif était de 61% pour le SDAGE en cours !

Pour le territoire Sarthe-Mayenne-Loir qui nous concerne plus directement, ce n’est que 21% à comparer à un objectif de 46% !

Cela se passe de commentaire d’autant plus que le plan Ecophyto 2008-2018 de réduction de 50% d’utilisation des pesticides est lui aussi un échec complet (augmentation de 5% à mi-parcours !) et que nous sommes sous le coup de pénalités européennes pour la pollution par les nitrates.  Pour mémoire, le bon état des eaux demandé par la directive européenne de 2000 aurait dû être atteint cette année, en 2015. Nous en sommes très loin !

 Quelle est notre position sur cette consultation et sur le projet du nouveau SDAGE ?

Le projet de nouveau SDAGE n’est pas ambitieux, c’est le moins qu’on puisse dire. Souvent, les objectifs non atteints en 2015 sont tout simplement reconduits pour 2021 !

Il présente en outre un recul : l’accélération portée sur la création d’onéreux stockages d’eau remplis en hiver pour une irrigation en été, payés par les consommateurs (jusqu’à 70% d’aide !). C’est une incitation à pérenniser les cultures avides d’eau, et à freiner le changement incontournable des pratiques agricoles intensives et inadaptées actuelles. Le projet de programme de mesures (les actions et leur financement) lié au SDAGE prévoit de réduire de 81% à 77% la part des particuliers-ménages dans les redevances (voir la troisième partie de votre facture).

C’est notoirement insuffisant !

Le respect du principe pollueur-payeur est encore loin d’être respecté (c’est aussi l’avis de la Cour des comptes dans son rapport publié le 11 février dernier) quand on sait par exemple que les activités agricoles peuvent représenter jusqu’à 90% pour de la pollution par les pesticides et en moyenne 66% pour les nitrates.

La totalité des documents soumis à consultation (plusieurs centaines de pages réparties dans plus d’une dizaine de documents) est disponible sur le site de l’agence : www.eau-loire-bretagne.fr

consultation eau

Pour participer à la consultation du public sur l’eau,  remplissez le questionnaire en ligne sur  : www.prenons-soin-de-leau.fr  ou  www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr

Vous pouvez également demander un questionnaire « papier »  en préfecture, dans les délégations de l’agence de l’eau (17 rue Jean Grémillon – quartier université – au Mans pour la Sarthe),  ou à l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, 21 rue Besnier au Mans.

Vous pouvez vous limiter à renseigner le questionnaire « papier » ou en ligne, ou envoyer une libre contribution. Nous vous incitons à participer à cette consultation en n’utilisant que la partie 10, de libre expression. Les autres questions nous semblent sans intérêt.

Suggestions pour répondre à la consultation du SDAGE

  • Dénoncer l’hégémonie des pollueurs (agriculteurs voire industriels) dans les conseils d’administration et les instances de décision. Les usagers particuliers qui financent à plus de 80% ne représentent que 7 à 8 % des membres de ces instances.
  • Dénoncer l’opacité qui règne dans la connaissance des bénéficiaires des aides.
  • Dénoncer les conflits d’intérêts avec des structures siégeant aux conseils d’administration et bénéficiaires d’aides.
  • La contribution des agriculteurs et des industriels au financement est dérisoire face à la pollution qu’ils engendrent. De surcroit leur participation n’a cessé de baisser au cours des années !
  • Dénoncer que seulement 10 % du budget de l’agence va à du préventif contre plus de 40 % à du curatif beaucoup plus onéreux !
  • S’opposer à la création des retenues pour irrigation car elles consomment la quasi-totalité du préventif (70 % du coût) pour les seuls agriculteurs, les plus gros pollueurs et les moins contributeurs !
  • Dénoncer l’usage abusif des pesticides par l’agriculture, produits que l’on retrouve dans le milieu (eau, air) et qui sont nocifs à l’environnement et à la santé humaine. Or ce volet n’apparait pas dans le Sdage : seuls les particuliers et les collectivités sont désignés.

Pierre Guillaume, responsable environnement de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

 

 

16 mars 2015

Le discours prononcé ce jour par Alain BAZOT à l’occasion de la présentation des vœux de l’UFC-Que Choisir.

Intervention d’Alain BAZOT, Président de l’UFC-Que Choisir à l’occasion de la présentation des Objectifs 2015

Bonjour à tous,

Vous êtes nombreux à vous être rendus disponibles à l’heure du déjeuner pour ce traditionnel rendez-vous de l’UFC-Que Choisir, je tiens à vous en remercier chaleureusement. J’espère que mon discours consumériste ne vous mènera pas à l’indigestion, cette indisposition dont semble être malheureusement affectés certains membres du gouvernement qui désormais et bien souvent, mettent au régime sec les volets consuméristes de leurs textes de Loi, voire reviennent sur des avancées fraichement obtenues … J’espère au contraire que ce moment convivial vous mettra en appétit pour défendre et promouvoir l’intérêt individuel et collectif des consommateurs, ou à tout le moins partager l’idée que la recette d’une économie performante passe par un consumérisme reconnu. L’image culinaire n’est pas anodine, tant l’année écoulée aura été riche en saveurs pour les consommateurs et l’UFC-Que Choisir dans toutes ses composantes : ses 150 associations locales, ses 142.000 adhérents, 5000 bénévoles, 300 salariés. Si je ne vais pas détailler par le menu tous les projets et actions de l’année écoulée, permettez-moi de revenir sur les plats principaux.

En entrée, l’information des consommateurs : à l’heure où les consommateurs sont ensevelis sous une offre pléthorique, surabondante, multi supports, contradictoire, en partie gratuite, la plus redoutable ! et parfois manipulée, ils n’ont pas perdu le goût d’une information indépendante, experte et vraiment utile, bien au contraire. Malgré la concurrence d’Internet, et en dépit des difficultés du secteur, nos abonnements papiers se sont stabilisés autour des 400 0000, l’activité d’édition est toujours aussi intense avec notamment le succès de la vente en librairies de nos ouvrages, et si nos ventes en kiosque ont quelque peu décru, c’est qu’un flot de nouveaux abonnés web est arrivé en 2014 nous permettant d’atteindre fièrement les 90 000 abonnés à quechoisir en ligne, soit 16% de croissance.

Cet appétit s’est retrouvé également dans la consultation massive, plus de 200 000 visiteurs uniques, de notre carte sur la qualité de l’eau potable, sujet majeur puisque, faut-il le rappeler, l’objectif européen d’un bon état écologique des eaux en 2015 est loin d’être atteint ! Une information pertinente, c’est aussi la mise à disposition de nouveaux comparateurs indépendants comme le comparateur énergie ou celui sur les fournisseurs d’accès à Internet pour donner les clés du bon choix dans un contexte de crise, prenant en compte non seulement le prix mais encore la qualité de service et des contrat sûrs. Chaque mois, c’est plus de 500 000 personnes qui consultent ces outils.

Mais au-delà de l’information, indéniablement le mets le plus copieux de l’année écoulée tient aux victoires politiques de l’association. Législatives d’abord avec la promulgation de la Loi HAMON et ses nombreuses avancées sectorielles obtenues après un intense lobbying de notre part, et je n’ai pas honte d’utiliser ce mot : lutte contre l’obsolescence organisée, service d’aide à la mobilité bancaire, résiliation infra annuelle des assurances, ou encore facturation au quart d’heure des parkings. Dans le domaine du logement, la Loi Duflot a entendu « déloger » les abus maintes fois dénoncés par l’association en matière de rapports locatifs et de syndics ou encore en encadrant mieux l’activité des marchands de rêves que sont les vendeurs de liste….. Enfin, dans le secteur de la santé, comment ne pas saluer l’adoption, par le Sénat, de la proposition de loi visant à mettre au ban le régime spécifique de la sécurité sociale étudiante, fâcheuse exception française, même si la copie sénatoriale tarde à être examinée par l’Assemblée?

L’association a également connu des victoires en dehors des hémicycles, notamment dans les prétoires. Et à ce sujet, je voudrais saluer le précieux appui judiciaire des associations locales auprès des consommateurs dans le cadre de litiges sériels, appui ayant notamment permis à ces derniers d’obtenir des décisions de justice favorables devant les juges de proximité ou les tribunaux d’instance s’agissant des montages financiers complexes liés à des travaux d’économie d’énergie ou des adoucisseurs d’eau comme dans l’affaire « SUN WATER » .

Qui dit mets copieux, dit plats de résistance. Or, en 2014, l’UFC-Que Choisir a essuyé encore bon nombre de déni de réalité, de contrevérités de la part de professionnels sur des sujets où les dénonces, les alertes, les motifs d’inquiétudes sont vifs, et je me satisfais que les Autorités de régulation n’aient pas goûté à ces arguments aussi artificieux qu’indigestes. Parmi les plus marquants, citons notre action sur les clauses abusives des réseaux sociaux et notre appel aux internautes à « garder la main sur leurs données » , qui aujourd’hui est en passe d’être relayée par nos homologues européens et au niveau français par la Commission des clauses abusives qui a repris cette thématique pour ses recommandations. De même, nos études révélant la qualité aléatoire des réseaux mobiles, si elles ont brouillé les ondes entre l’UFC-Que Choisir et certains opérateurs, ont néanmoins été confirmées par l’Autorité de Régulation. A ce sujet, je me réjouis que le nouveau Président de l’ARCEP, qui revient à bon port, ait justement souligné son ambition d’ « enrichir les indicateurs de qualité et de débits pour permettre aux consommateurs de faire un choix éclairé »… Il est du devoir de tous d’empêcher que les consommateurs subissent, disons, des « fritures » sur leur ligne. Dans le domaine de l’énergie, l’action de l’UFC-Que Choisir au sujet de liens capitalistiques entre ERDF et EDF a trouvé un écho auprès de la Commission de Régulation de l’Energie même si l’on peut regretter le manque d’ambition de la réponse. C’est notamment l’origine du sous-investissement dans le réseau électrique français qui est ici en question. Enfin, en matière alimentaire, malgré les contrevérités colportées par certains industriels sur le dispositif envisagé, l’UFC-Que Choisir se félicite de la reprise dans le projet de loi santé publique de l’étiquetage nutritionnel simplifié recommandé par le PNNS. Va-t-on enfin identifier clairement ce que l’industrie nous fait manger et être en mesure procéder à des arbitrages sur notre alimentation ?

Mais, pour finir, l’année 2014 n’aurait pas été aussi savoureuse s’il n’y avait pas eu la pièce maîtresse, que dis-je la « pièce montée » qu’est l’action de groupe. L’UFC-Que Choisir n’a eu de cesse de dénoncer le fait que, faute d’action de groupe, les consommateurs regardaient passer le train de la justice sans jamais pouvoir monter dedans. Elle n’a donc pas manqué le départ de cette réforme tant attendue. Cette nouvelle procédure devait être incarnée et l’association y a ardemment travaillé. L’encre du décret d’application à peine sèche, l’association, (forte d’une précédente décision reconnaissant la facturation du service d’avis d’échéance comme une pratique illicite,) a lancé la première action de groupe en France contre FONCIA groupe. L’UFC-Que Choisir (et son service juridique) ne manque pas de continuer d’éplucher chacune des possibilités d’action et entend s’appuyer sur le signalement direct de consommateurs en ouvrant prochainement un espace dédié à cette fin sur son site Internet… L’action de groupe, saluée récemment comme une avancée par 91% des consommateurs, a indéniablement comblé un vide juridique même s’il faut reconnaître que sur certains dossiers de pratiques anticoncurrentielles aux conséquences particulièrement dommageables pour les consommateurs le glaive de la justice se transforme en sabre de bois. Conserve-t-on ses tickets de caisse vieux de 10 ans? A l’évidence non, et cette inutilité de facto des actions de groupe dans certains litiges invite à s’interroger sur la possibilité d’obtenir une réparation effective pour les consommateurs victimes de litiges de masse de faibles montants ou pour lesquels les preuves sont difficiles à constituer. … Par ailleurs, laisser certains « braconniers du droit » exploiter les facilités d’Internet pour promettre des « actions collectives » sur tout et n’importe quoi, alors même que certaines décisions de justice sont notoirement défavorables aux consommateurs et/ou que les modalités de rémunération de ces « mécènes » sont savamment tues ne peut nous laisser sans réaction. Nous ne pouvons laisser prospérer de si viles actions ! De même, s’agissant de l’effectivité des droits des consommateurs, l’UFC-Que Choisir entend que la transposition des textes européens sur la résolution extrajudiciaire des litiges aboutisse à un assainissement du système français de médiation garantissant plus de transparence, d’indépendance et d’efficience. Et en matière de médiation, l’association n’entend pas transiger !

Vous l’aurez compris, loin d’être rassasiée, l’UFC-Que Choisir entend poursuivre en 2015 son action au service des consommateurs et continuer d’innover dans la droite ligne de son rapport d’orientation qui prévoit de les accompagner au plus près et à tout instant dans leur vie quotidienne… Notre stratégie est davantage préventive que curative. En mettant l´accent sur la prévention, l’objectif est de rendre concret le concept de « citoyen consommateur », de « consomm’acteur » en lui donnant, dans sa dimension individuelle et collective, les moyens de peser sur le marché, d’éviter les litiges, de faire des choix responsables, et d´agir pour une consommation durable.

A cette fin, l’association travaille déjà à optimiser l’écho de ses recommandations… Pour en accroître la portée et partant, permettre à une collectivité plus large que nos seuls abonnés et adhérents d’en bénéficier, L’association réfléchit à la création d’une licence de courte durée permettant l’utilisation sous conditions strictes, mais accessibles à tout professionnel sans discrimination, des résultats des tests, et particulièrement de la recommandation « meilleur choix ». Une telle utilisation encadrée permettra par ailleurs de couper court à la reprise illicite et sauvage, biaisée, pour ne pas dire instrumentalisée des résultats de nos tests et enquêtes.

De même, alors que le nombre de plaintes dans le cadre du dépannage ne se résorbe pas et que l’accès aux moyens de communication (téléphone, Internet…) s’est largement développé, nous réfléchissons à un outil permettant aux consommateurs de choisir, de manière sécurisée et fiable, des professionnels dans leur zone géographique, étant entendu que cela exigera un cahier des charges très strict quant à l’objectivité des critères étudiés mais aussi et surtout des contrôles garantissant la fiabilité de l’information délivrée et la mise à jour régulière. Enfin, l’association entend enrichir encore son offre de comparateurs et d’outils en ligne aux services des consommateurs, particulièrement dans le domaine de la santé avec la mise en place d’un comparateur des complémentaires.

Mais au-delà de l’information, ce sont bel et bien sur les services que les consommateurs nous attendent, et sur des services revisités pour répondre à l’évolution des demandes et des profils. C’est le deuxième axe stratégique : faciliter la vie du consommateur. Le récent envol de notre service d’aide à l’indemnisation des passagers aériens victimes de retards de vols ou d’annulation, le service « Indemnit’Air » entend ainsi faire décoller l’effectivité des droits des passagers aériens qui ne sont que 10% à faire valoir leurs droits. De même, le succès quantitatif de la seconde campagne « gaz moins cher ensemble » – 174 000 inscrits et une offre lauréate plus attractive que les offres de marché- nous invite à élargir le périmètre de cet outil. Si dans le combat du gaz, la bataille tant attendue entre David et Goliath, n’a pas eu lieu, David l’emportant par forfait, l’UFC-Que Choisir entend bien manier prochainement l’outil « enchère inversée » dans les secteurs, assurances en tête, où la concurrence est défaillante et le gain en pouvoir d’achat des consommateurs nous semble important.

Quant aux combats politiques, de grands sujets nous mobiliseront. Dans le cadre de la loi transition énergétique pour une croissance verte tout d’abord. Le gouvernement s’est doté d’objectifs ambitieux et aspire à ce que la France soit moteur lors de la Conférence Climat. Pour autant les moyens actuellement envisagés nous paraissent insuffisants voire parfois contreproductifs. Nous pèserons pour que les ménages soient au cœur des dispositifs, et soient véritablement à même de moins consommer d’énergie, de mieux la consommer.

Ensuite le domaine de la santé. Comme l’a souligné son récent appel ironique à payer « en petites monnaies » les médecins qui refusent de manière irresponsable la carte vitale, l’association va faire de la Santé une thématique phare et ne manquera pas d’œuvrer pour mettre en pièces toutes les résistances à l’amélioration de l’accès aux soins. L’association va par ailleurs continuer d’ausculter ce secteur pour dénoncer tous les dysfonctionnements qu’il s’agisse de la prescription irrationnelle de médicaments (l’UFC-Que Choisir refuse l’overdose !) ou encore, comme elle l’a fait sur l’optique, des marges exorbitantes de certains dispositifs médicaux. L’association refuse que les pouvoirs publics restent aveugles et sourds devant les cris d’alarme : la France est malade de son système de santé ! La loi de Santé Publique qui se fait attendre depuis plus de 10 ans doit être à la hauteur de l’enjeu ! L’UFC-Que Choisir y veillera. La médicalisation de la société, voilà ce qu’il faut dénoncer et combattre, bien plus réelle et prégnante que la judiciarisation souvent dans toutes les bouches. Il est grand temps que les pouvoirs publics enfourchent le cheval de la Prévention! L’affaire Avastin/lucentis sur laquelle l’UFC-Que Choisir a interpellé l’Autorité de la Concurrence pose une nouvelle fois la question du « coût des médicaments » et l’association entend bien continuer à creuser cette épineuse question en vue de soumettre aux pouvoirs publics ses prescriptions de réforme.

Si la Santé sera un wagon important du train des combats politiques 2015, sachez que l’association mettra également cette année sur les rails plusieurs actions dans le domaine des Transports. Attendue par des nombreux usagers exaspérés par leur renchérissement alors même que la qualité se détériore, l’UFC-Que Choisir compte bien s’inviter dans le débat. Si un accent particulier sera mis sur les transports collectifs régionaux, les professionnels du secteur de l’automobile ne devraient pas être en reste… Mais, secret industriel oblige, vous comprendrez que je ne puisse vous en dire davantage sur ce qu’il y a sous notre capot !

Voilà, Mesdames et Messieurs, un éclairage sur nos actions et nos objectifs
Bien évidemment, alors que ce début d’année est marqué par le triste rappel de l’importance fondamentale de la liberté sous toutes ses formes, l’UFC-Que Choisir entend farouchement défendre sa liberté de ton, de pensée et de critiques au service de l’intérêt collectif.

Jouer collectif, c’est l’essence même d’un mouvement associatif comme le nôtre, alors la référence en 2015 à la coupe du monde de rugby ne vous étonnera pas. Transformons en 2015 l’essai pour chacun de nos combats.

Mais pour l’heure je vous invite, si vous le pouvez, à sortir de la mêlée pour accéder au buffet.

Bons vœux à tous.

Retrouvez cette intervention sur le blog d’Alain Bazot

30 janvier 2015

Les Consommateurs sarthois sensibles à la réduction des pesticides

Des consommateurs s’informent sur le stand de l’UFC

Des consommateurs s’informent sur le stand de l’UFC

Pour la troisième année consécutive, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe avait en charge l’appréciation de l’efficacité de l’action « jardiner au naturel ». Son objectif est d’amener les jardiniers amateurs à mettre en œuvre des pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement en évitant l’usage des produits chimiques de synthèse qui détruisent la nature et qui plus est, polluent l’eau et les nappes phréatiques.

Comme les années passées, nous nous sommes rendus anonymement dans les 28 jardineries spécialisées du bassin versant de l’Huisne et 10 Grandes et moyennes surfaces proches de celles-ci.

En matière d’affichage réglementaire de l’arrêté préfectoral du 12 octobre 2010, les 12 jardineries signataires de la charte « Jardiner au naturel » sont quasiment sans reproche. La situation est un peu moins parfaite chez les autres enseignes. Enfin dans les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) visitées, cet affichage est quasiment toujours inexistant.

Cet arrêté rappelle aux usagers des pesticides (particuliers, collectivités…), les distances à respecter pour leur utilisation vis-à-vis des points d’eau.

A l’égard des conseils prodigués, il reste encore beaucoup « de chemin à faire » pour que toutes les jardineries préconisent spontanément des solutions de jardinage sans pesticides de synthèse. Cependant on assiste à une évolution importante : Ÿ

  • les jardineries signataires valorisent bien les outils et documents fournis par l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sarthe (IIBS) ainsi que les formations spécifiques de leurs vendeurs ;
  • des solutions respectueuses de l’environnement sont mises en avant même si la référence aux produits chimiques de synthèse est parfois encore faite ; Ÿ
  • les jardineries autres, ont de plus en plus tendance à conseiller des pratiques de jardinage plus soucieuses de l’environnement que celles qui font appel aux pesticides de synthèse même si ces derniers sont encore trop souvent évoqués ;
  • la différence entre les signataires » et les « non signataires » tend à diminuer ;  Ÿ
  • au niveau des GMS se dégagent 2 tendances. L’une, majoritaire, qui consiste à promouvoir les pesticides et à les rechercher dans les rayons en lisant les étiquettes, l’autre, nouvelle mais importante, qui se caractérise par des vendeurs quelque peu sensibilisés à l’environnement ou par des vendeurs, qui aussitôt en matière de conseil, nous ont renvoyés vers des jardineries spécialisées.

En conclusion le comportement des jardineries signataires tend à se développer comme si elles faisaient école. C’est là une évolution notable.

 Parallèlement, nous avons conduit des enquêtes sur la connaissance, par les consommateurs, de la loi Labbé. Elle contient l’interdiction de se procurer et d’utiliser des produits phytosanitaires de synthèse par les collectivités à compter de 2020 et par les particuliers à partir de 2022. Très peu connaissent encore cette loi mais nombreux sont ceux qui trouvent qu’elle va dans le bon sens quand on leur en donne le principe. Quasiment tous souhaitent une démarche similaire, ou tout au moins une réduction très forte, de l’usage des pesticides par les agriculteurs. Rappelons que ces derniers consomment plus de 90 % des pesticides vendus dans la Région !

  A quand un engagement sincère et réel des agriculteurs dans la réduction des pesticides ?

Les consommateurs ont montré leur engagement dans la réduction forte de l’usage des produits phytosanitaires. Parmi les Schémas d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) du département, on constate un engagement fort de communes à ne plus utiliser de pesticides pour l’entretien de leurs différents espaces.

Ne reste plus qu’aux agriculteurs à donner une image sincère et réelle dans la volonté de réduire au mieux l’usage des pesticides de synthèse.

Les solutions respectant la rentabilité des productions existent, mais encore faut-il que le lobbying agricole ultra majoritaire, veuille bien redécouvrir les observations, les assolements, les rotations, les variétés…qui permettent de se détacher du seul intérêt de l’agrofourniture. La baisse de l’usage des produits phytosanitaires n’est pas encore amorcée…alors que le plan écophyto 2008 – 2018 prévoyait une baisse de 50 % à l’horizon 2018 !

 Alain André, commission environnement, UFC-Que Choisir de la Sarthe

19 octobre 2014

Tarifs de l’eau potable en Sarthe : augmentation des tarifs pour la région mancelle

Captage sur l'Huisne

Captage sur l’Huisne

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe représente les consommateurs dans les Commissions consultatives des Services Publics Locaux (CCSPL). Le 17 décembre 2013, nous représentions les consommateurs à la Commission Consultative des Services Publics Locaux du Siderm (Syndicat mixte pour l’alimentation en eau potable de la région mancelle hors Le Mans métropole).

Une augmentation importante proposée sans argumentaire

Nous étions amenés à nous prononcer sur l’augmentation du prix de l’eau à facturer aux usagers, en 2014. Le seul document remis – une simple page recto ! – ne mentionnait que des calculs d’une augmentation de 5 % hors taxes (HT), sans un quelconque justificatif :

  • tarifs  annuels des abonnements HT + 5 % ;
  • prix du m3 HT + 5 % (soit 1,218 € le m3 contre 1,161 € en 2013) ;
  • contrôle réglementaire des installations HT + 21,7 % sur 4 ans (45 € pour 2010 et 54,75 € pour 2014).

Cette augmentation doit servir à provisionner le coût du remplacement des canalisations d’origine à compter de 2020 !

Pour le SIDERM*, l’eau venant de l’Huisne coûte 3 fois plus chère que celle produite par ses propres forages !

Quant au coût de l’eau, pour le SIDERM, il reste stable par rapport à 2013, soit 0,24 € le m3 pour l’eau produite et 0,72 € pour celle achetée à Le Mans Métropole (soit 3 fois plus chère !).

En résumé : un coût de la ressource qui reste stable et, malgré cela, une augmentation de 5 % HT des paramètres facturés aux usagers !

Un refus d’augmentation non entendu En tant que représentants des consommateurs, nous avons refusé d’accepter une telle augmentation. L’an passé, nous avions averti  ne plus accepter de telles  évolutions (+ 4 % en 2012 et + 4 % en 2013).

Les représentants d’une autre association de consommateurs ont partagé notre résistance. Mais nous savons, malgré notre refus, que le Comité Syndical de l’Eau du Siderm  ne nous a pas suivis. En tant que UFC, nous avons même fait remarquer, que nous examinerions avec satisfaction une facturation faible, voire très faible, des premiers mètres-cubes consommés afin que tout consommateur puisse avoir accès au minimum vital d’eau potable. Notre association également présente à la CCSPL de Le Mans Métropole y a adopté la même attitude et tenu le même langage. ¡

 *SIDERM : syndicat mixte pour l’alimentation en eau potable de la région mancelle      

   Alain André, commission environnement de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

 

2 mars 2014

Eau du robinet en Sarthe : gare a une bonne qualité en trompe l’œil.

Deux ans après la première publication de la carte interactive sur la qualité de l’eau du robinet, l’UFC – Que Choisir de la Sarthe publie sa réactualisation[1] de la bonne qualité de l’eau distribuée en Sarthe.

  • Une bonne qualité de l’eau : 100 % des consommateurs de la Sarthe ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité.
  • La qualité de l’eau a suivi une évolution rassurante : En termes d’évolution, la comparaison avec le précédent relevé effectué en 2012, montre que la situation au regard des pollutions est en amélioration avec près de 1000 consommateurs de moins recevant une eau de mauvaise qualité.

Mais cette conformité de l’eau du robinet est trop souvent obtenue par le biais de coûteux traitements de dépollution des eaux de surfaces (rivières, fleuves) ou des nappes phréatiques …

Nos représentants dans les commissions de consultation des syndicats d’eau constatent, depuis plusieurs années, des augmentations du prix de l’eau qui correspondent à plusieurs fois l’inflation. Chaque usager peut également le constater sur ses factures d’eau.

Alors que notre département compte pas moins de 7 captages jugés prioritaires par le Gouvernement, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe interpelle le Préfet et les autorités du département en charge de l’environnement, sur l’urgente nécessité de mettre en œuvre les mesures de protection rendues obligatoire par la Loi[2]. Dans la plupart des cas, les pressions sur les captages et les plans d’action ne sont même pas définis !

Alors que les agences de l’eau prévoient pour les cinq prochaines années un budget de 13 milliards d’euros, majoritairement financé par les consommateurs (le principe constitutionnel Pollueur-Payeur n’est pas respecté ;  et de loin !), l’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire interpelle l’agence de l’eau de Loire Bretagne sur l’urgente nécessité de financer des mesures pour limiter les pollutions à la source, principalement dues à l’agriculture.

Retrouvez l’étude et les propositions de l’UFC-Que Choisir sur « La qualité de l’eau potable en France : « à vau l’eau » ? » (PDF- 739 Ko)

Pierre Guillaume, responsable commission environnement

[1] Relevé effectué par l’UFC-Que Choisir des analyses d’eau potable réalisées au niveau des communes entre juillet 2011 et janvier 2014, pour six paramètres : pesticides (quantité totale de pesticides, atrazine et ses métabolites), nitrates, sélénium, qualité bactériologique (bactéries coliformes, Entérocoques, Escherichia coli), radioactivité et aluminium – Source site Internet du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé.

[2] Loi dite ‘Grenelle II’, LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement.

28 février 2014

UFC-Que Choisir, un partenaire de la gestion locale de l’eau

La loi sur l’eau de 1992 a mis en place une véritable politique de gestion de l’eau au niveau géographique. Sa gestion et son orientation échappent aux « consommateurs-payeurs ».

Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) s’initie au niveau de chaque bassin fluvial. Nous sommes concernés par le SDAGE Loire-Bretagne. Dans sa gestion et ses orientations l’UFC-Que Choisir  y dénonce la mainmise des agriculteurs et industriels, pollueurs notables. L’UFC demande que la politique de l’eau soit le fait du seul Ministère de l’Ecologie pour éviter toute collusion d’intérêts divers.

La commission locale de l’eau (CLE) véritable parlement local de l’eau.

Actuellement 4 bassins versants touchent  le département : bassin de l’Huisne, bassin Sarthe-Amont, bassin Sarthe-Aval et bassin du Loir. Chacun s’est doté d’une CLE, véritable parlement en la matière. Sa composition est faite de :

  • représentants du collège des collectivités territoriales (maires, conseillers généraux…) et établissements publics locaux. Le président est élu parmi ces membres ;
  • représentants du collège des usagers, propriétaires riverains, organisations professionnelles (agriculteurs…) et associations (UFC-Que Choisir…) ;
  • représentants de l’Etat  (Préfet…) et des établissements publics (Agence de l’Eau…).

Elle élabore le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de son territoire avec un règlement, organise sa mise en œuvre et son suivi. Pour cela elle définit les axes de travail et consulte les partenaires institutionnels et les autres parties prenantes du bassin. Elle prévient et gère les éventuels conflits.

Son bureau, de 20 à 25 membres lui prépare le travail, aidé de commissions thématiques.

Son règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers.

Gestion qualitative et quantitative de l’eau et de son écoulement.

Les 4 SAGE ne sont pas tous au même niveau d’avancement. Les uns en sont au début de la réflexion (SAGE Sarthe-Aval), d’autres à l’état des lieux à mi-parcours (SAGE Huisne).

Les grandes priorités sont les mêmes, à savoir :

  • améliorer la qualité des eaux souterraines et de surface ;
  • gérer quantitativement la ressource ;
  • lutter contre les inondations ;
  • protéger les milieux aquatiques.

L’UFC-Que Choisir mobilisé pour limiter fortement l’usage des pesticides.

Présent dans les 4 CLE, même très minoritaire, l’UFC de la Sarthe y milite pour la réduction  de l’agriculture  industrielle soutenue par les firmes de produits chimiques et pour revenir à des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Ces techniques sont connues. Elles ont été élaborées par l’Institut de la recherche agronomique (INRA) et testées en exploitation. Cependant les représentants du lobbying  agricole renâclent à faire évoluer leur façon de produire. La qualité des eaux ne s’améliore donc pas. Les volumes d’eau prélevés ne se réduisent pas. Le danger des pesticides sur la santé est pourtant largement mis en évidence : la réduction de leur usage s’impose. Les pollutions par les nitrates ne faiblissent pas non plus.

Le nettoiement de cette eau pour la boire est payé par nous, les consommateurs. Comptez 70 € pour éliminer un kilo de nitrates et 60 000 € pour un kilo de pesticides. Le principe constitutionnel « pollueur-payeur » reste toujours lettre-morte.

Cependant de plus en plus de partenaires sont conscients des limites des pesticides et des engrais minéraux. De quoi penser que la raison va finir par l’emporter !

                                                                                   Alain ANDRE – Commission Environnement

7 septembre 2013

Affichage obligatoir Phytosanitaire

Affichage obligatoir concernant les produits phytosanitaires : la grande distribution ne respecte pas souvent la règlementation

Les pesticides sont néfastes pour la santé et l’environnement, en particulier pour la qualité de l’eau. Diverses mesures incitatives ou réglementaires ont été prises pour diminuer les quantités employées et pour définir des modes d’utilisation réduisant le plus possible leurs impacts négatifs.

Ainsi, dans la Sarthe, l’arrêté préfectoral du 12 octobre 2010, prévoit qu’un document, décrit dans cet arrêté, doit être positionné de façon visible pour le public dans chaque lieu de distribution de produits phytosanitaires. Ce document présente divers conseils illustrés pour ne pas traiter à proximité de l’eau.

Nous avions vérifié en février et mai 2012 comment cette réglementation était appliquée dans les jardineries présentes sur le bassin versant de l’Huisne (voir «le consommateur 72» de juin et septembre 2012). Seulement 55% des magasins respectait alors la réglementation.
Du 22 septembre au 6 octobre 2012, nos enquêteurs ont également visité un échantillon représentatif de 28 grandes surfaces «généralistes» réparties dans tout notre département.
Sur 20 magasins qui vendent des produits phytosanitaires, moins d’un sur deux (45%) affichait le document obligatoire.

Selon l’enseigne, cet affichage obligatoire était respecté différement, avec la fréquence suivante : Auchan : 100% (un seul établissement) ; Carrefour/ Carrefour Market : 40% ; Leclerc : 75% ; Marché Plus : 0% ; Système U : 38%. Il est à signaler que certains magasins n’ont respecté que temporairement cette obligation.

Il n’est pas normal qu’une obligation si simple à respecter ne le soit pas par plus d’un magasin sur deux ! Nous espérons que la Direction Départementale des Territoires poursuivra son effort pour faire respecter cet arrêté. Nous y serons attentifs. ¡

Pascale Besnard, responsable enquêtes
Pierre Guillaume, référent environnement

8 mars 2013

Protection de la ressource en eau

Protection de la ressource en eau : à chacun sa contribution

La ressource en eau devient de plus en plus menacée, et ce sur l’ensemble de la planète, tant du point quantitatif que du point de vue qualitatif. De ce fait elle devient un enjeu capital pour l’humanité. N’oublions pas, qu’avant de donner à manger aux hommes, il faut leur permettre de boire de l’eau potable en quantité suffisante et à un prix abordable pour tous.

En France sur les 34 milliards de m3 d’eau prélevés, 6 milliards sont réellement consommés (ne retournent pas au milieu naturel) comme suit : 48 % par l’agriculture (irrigation), 24 % par les usages domestiques et 28 % par l’industrie et la production d’énergie.

Cette ressource se révèle de plus en plus polluée et tout particulièrement par l’activité agricole industrielle qui la contamine en nitrates et pesticides. Dans notre département les analyses d’eau brute concluent à la nécessité de le porter en totalité en zone vulnérable pour limiter les risques de voir se détériorer encore davantage la teneur des eaux en nitrates due à l’usage excessif d’engrais azotés, par ailleurs, très gros consommateurs d’énergie fossile pour leur fabrication. Mais la majorité des responsables agricoles nie ce risque pour s’opposer à une telle extension.

Parmi les pollueurs on trouve aussi les consommateurs avec leurs jardins particuliers. Ces jardiniers amateurs utilisent largement des pesticides et souvent à doses bien trop fortes. Certes leur consommation de ces produits reste minime (5-10 %) face à celle de l’agriculture. Dans le cadre du volet « zone non agricole » du Plan Ecophyto, dont l’objectif est de réduire de 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici 2018, la Commission Locale de l’Eau du bassin de l’Huisne a incité les 26 jardineries de ce bassin versant à promouvoir des alternatives aux traitements chimiques d’aujourd’hui pour limiter la pollution des nappes phréatiques et de l’Huisne à partir de laquelle Le Mans et La Ferté-Bernard produisent leur eau du robinet.

Le 1er mars 2012, 8 jardineries signaient la charte « Jardiner au naturel, ça coule de source » et s’engageaient à conseiller leurs clients vers des techniques de jardinage au naturel et à mettre en avant les solutions sans pesticides dans leurs rayons.

C’est dans ce but, que les acteurs et partenaires (collectivités, associations), ont :

  • mis en œuvre des formations pour les vendeurs afin de bien les informer sur :

-les risques des pesticides pour l’environnement et la santé ;
-la réglementation en matière d’utilisation des produits phytosanitaires ;
-les moyens de la charte et leur usage en jardinerie ;
-les solutions de jardinage au naturel exposées en magasin.

  • fourni aux jardineries des supports et outils de communication à mettre en évidence dans l’espace de vente ;
  • assuré la communication et la sensibilisation du public (affichages sur panneaux publicitaires, station de bus du Mans…).

Notre association UFC-Que Choisir de la Sarthe, l’un des partenaires de la charte, a réalisé une enquête auprès des 26 jardineries du bassin versant de l’Huisne. Si le réflexe « conseil » des vendeurs reste encore largement orienté vers l’usage de produits phytosanitaires de synthèse , il n’en reste pas moins que chez les 8 magasins signataires ce reflexe est moindre et le matériel fourni pour informer et inciter les clients à des solutions plus écologiques est, tout ou partie, mis en évidence sur les surfaces de vente.

Si vous possédez un jardin, on ne peut que vous conseiller de mettre en œuvre ces techniques respectueuses au mieux de l’environnement (sol, eau, air) et de la santé humaine.

Les 8 jardineries signataires et engagées dans cette charte :
– les 3 Bricomarché de Nogent-le-Rotrou, Cherreau et Duneau ;
– les 2 Jardiland de Ruaudin et Saint-Saturnin ;
– le Truffaut du Mans ;
– le Botanic de Sargé-les-Le Mans ;
– les Serres des Hunaudières de Ruaudin.
sont à votre disposition pour vous y aider à vendant les produits naturels et appropriés, les outils adéquates et en vous dispensant les conseils adaptés.

L’affiche de la charte : http://www.ufc-quechoisir-sarthe.fr/wp-content/uploads/2013/09/afficheecophytopref726d2010.pdf

Espérons que l’an prochain d’autres magasins de la vallée de l’Huisne s’engageront à leur tour et que cette action sera étendu aux autres bassins versants comme ceux de la Sarthe amont et de la Sarthe aval.

Alain André, commission environnement de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

11 octobre 2012

Qualité du conseil en jardinerie

Qualité du conseil en jardinerie : une enquête de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

Dans le cadre du plan régional Ecophyto 2008-2018 de lutte contre la pollution de l’eau par les pesticides et de la charte « Jardiner au naturel » (voir Le Consommateur 72 de mars et juin 2012). Notre association a réalisé en mai une enquête complémentaire à celle de février dans les 26 magasins du bassin de l’Huisne, dont les 8 jardineries signataires de cette charte.

L’objectif de l’enquête :
Cette enquête « client-mystère » avait pour but principal de vérifier si des alternatives moins polluantes que les produits chimiques étaient proposées au consommateur dans ces jardineries en leur soumettant plusieurs situations courantes. Les questions posées concernaient le désherbage et la lutte contre les vers dans les pommes.
Dans chaque cas, l’enquêteur notait la disponibilité du vendeur et si celui-ci l’intérêt que celui-ci portait au problème posé. Il vérifiait aussi si l’affiche définit en annexe de l’arrêté pris par le préfet de la Sarthe en date du 12 décembre 2010, et présentant des conseils illustrés pour ne pas traiter à proximité de l’eau, était bien présente dans le magasin.

Les résultats :
12 magasins sur les 22 concernés par l’arrêté en Sarthe, soit 55% (au lieu de 45% en février), affichent le document règlementaire. Tous les magasins signataires de la charte en Sarthe (7 sur 7) respectent cette réglementation (5 sur 7 en février). En revanche 2 établissements non-signataires sur 3 ne respectent pas cette règlementation !
Un vendeur est rapidement disponible dans 24 établissements sur 26.
Pour le désherbage, 23 vendeurs sur 26 interrogés (soit 88%) proposent d’emblée un désherbant chimique, principalement à base de glyphosate ! C’est désespérant ! Seuls 2 signataires et un non signataire indiquent immédiatement une alternative. La principale proposition non chimique citée est le traitement thermique avec un équipement au gaz.
Pour éviter les pommes véreuses, 7 vendeurs sur 26 (soit 27%) proposent spontanément un insecticide chimique. Aucun signataire de la charte n’en mentionne. C’est mieux que pour le désherbant mais il y a encore une marge de progression. Les alternatives proposées sont surtout les pièges à phéromones et le traitement par un produit à base de bacille de Thuringe.
Les vendeurs demandent rarement des précisions sur les problèmes rencontrés par le consommateur, que l’établissement soit signataire de la charte ou pas.

Conclusion :
Les signataires de la charte se comportent globalement mieux que les autres enseignes, que ce soit pour le respect de la réglementation que pour la qualité des conseils donnés. Mais certains sont perfectibles comme nous l’avons constaté lors de notre question sur le désherbage.
Par ailleurs, ils ne font pas la promotion de cette charte. En particulier, ils n’orientent pas le consommateur vers les présentoirs des « jardifiches » qui donnent gratuitement des conseils par thématique et qui sont pourtant présents dans tous ces magasins !
Les meilleurs résultats de notre enquête sont attribués à 2 magasins signataires de la charte : Botanic à Sargé-Lès-Le Mans et les Serres des Hunaudières à Ruaudin, et à une jardinerie non-signataire : Point vert à Changé.

Cette action a été réalisée avec l’aide financière de l’Institution Interdépartementale de bassin pour la Sarthe, l’Huisne et leurs affluents.

Pierre Guillaume, commission Environnement de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

7 octobre 2012

Une charte avec les jardineries

Une charte pour réduire l’utilisation des pesticides et promouvoir les solutions de jardinage au naturel : l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, partenaire de cette action

La pollution des rivières et des nappes souterraines du bassin versant de l’Huisne par les pesticides tend à s’accroître (niveau de pollution et nombre de molécules trouvées) depuis plusieurs années. Cette pollution est un facteur de perturbations des milieux aquatiques mais aussi des usages tel que la production d’eau potable (celle des agglomérations du Mans et de La Ferté-Bernard est produite avec l’eau de l’Huisne).

Face à cet enjeu, la Commission locale de l’eau et sa structure porteuse, l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sarthe (IIBS) ont fait de la réduction de l’utilisation des pesticides par les particuliers et les collectivités un axe fort de leur action.

La charte Jardiner au naturel, ça coule de source ! est mise en place dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du bassin versant de l’Huisne, approuvé le 14 octobre 2009. Elle se veut être est une réponse aux problèmes posés par les pesticides.
Elle a pour but de faire baisser l’utilisation des pesticides, en augmentant en parallèle la vente de solutions alternatives. Cette action est basée sur la formation des vendeurs et la mise en avant des solutions de jardinage au naturel.

Les enseignes signataires (jardineries, magasins de bricolage) s’engagent à mettre en avant des solutions de jardinage sans pesticides dans leurs rayons.

En 2012, première année de mise en place de la charte, les enseignes engagées sont les suivantes :

  • Bricomarché – Nogent-le-Rotrou ;
  • Bricomarché – Cherreau ;
  • Bricomarché – Duneau ;
  • Botanic – Sargé-lès-Le Mans ;
  • Jardiland – Ruaudin ;
  • Jardiland – Saint Saturnin ;
  • Truffaut – Le Mans ;
  • ADAPEI Les Serres des Hunaudières – Ruaudin.

Coordonnée par l’IIBS, la charte Jardiner au naturel, ça coule de source ! est mise en place en partenariat avec Sarthe Nature Environnement, l’UFC – Que Choisir de la Sarthe, le Jardinier Sarthois, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement Vallées de la Sarthe et du Loir et Eure-et-Loir Nature.

Pour en savoir plus :
www.sagehuisne.org www.bassin-sarthe.org

La charte Jardiner au naturel, ça coule de source a été initiée en 2005 sur l’agglomération rennaise et ses bassins versants d’alimentation en eau potable par la Maison de la Consommation et de l’Environnement, Rennes Métropole, le Syndicat Mixte de Production d’eau potable du Bassin Rennais et Jardiniers de France.
Elle s’est depuis étendue à d’autres bassins versants en Bretagne et aujourd’hui en Pays de la Loire sous l’impulsion de la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) et de la CREPEPP (Conférence Régionale Ecophyto En Pluri Partenariat), groupe régional phytosanitaire animé par les services de l’Etat et chargé de mettre en œuvre le plan national Ecophyto 2018 dont l’objectif est la réduction d’au moins 50 % de l’usage des pesticides d’ici 2018.

La charte Jardiner au naturel, ça coule de source bénéficie du soutien financier de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, du Conseil régional des Pays de la Loire, du Conseil régional Centre, du FEDER, ainsi que des Conseils généraux de la Sarthe, d’Eure-et-Loir et de l’Orne via leur adhésion à l’IIBS.

L’Agence de l’eau Loire-Bretagne, qui assure également un appui technique dans le cadre de cette charte, a racheté les droits d’auteurs à la Maison de la Consommation et de l’Environnement en mars 2011.

Pierre GUILLAUME, commission environnement de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

12 mai 2012