UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Appel à témoignage Rénovation énergétique

🔊 À vous la parole !

Pour faire des économies d’énergie, les Français sont incités à se lancer dans la rénovation de leur logement. Mais comment améliorer sa classe énergétique dans le DPE ? Entre les rénovations d’ampleur et les monogestes, le cœur des habitants de la Sarthe balance. Engager des travaux ou améliorer ses équipements peut s’avérer indispensable et cela a un coût.

▫️▫️▫️ Avant de vous lancer, nos experts enquêtent pour vous préparer au mieux et déjouer les abus et arnaques, nombreux dans le domaine des travaux d’économie d’énergie. Vous aussi, participez à cette investigation ! ▫️▫️▫️

🛠 Si au cours des 5 dernières années, vous avez entrepris une rénovation énergétique dans votre logement, votre expérience nous intéresse. Faites-nous part de votre principale motivation à avoir fait la démarche, les difficultés rencontrées, les caractéristiques des travaux, le coût mais aussi les économies,…

👉 Merci pour votre témoignage à ce rapide questionnaire sur https://fr.research.net/r/renovation_energetique_RS

 

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7 avril 2024

Appel à témoignage Fracture sanitaire

🔊 À vous la parole !

Vous avez fait face à des dépassements d’honoraires importants lors d’un soin (examen radiologique, consultation chez un anesthésiste, opération de la cataracte, extraction des dents de sagesse, orthodontie, etc.) ? Faites-nous part de votre vécu.

Vos témoignages enrichissent les dossiers de nos équipes, ils nous aident à appuyer nos enquêtes, ils nous permettent de mettre en évidence des situations, avec des exemples concrets.

👉 Dénonçons ensemble la fracture sanitairehttps://www.quechoisir.org/nous-contacter-n42652/appel-temoignage/?id=778

Votre expérience est personnelle, si vous ne souhaitez pas que votre témoignage soit publié, il restera confidentiel.

#UFCquechoisir #santé #sante #temoignages #honoraires #masantenattendplus #fracturesanitaire

7 avril 2024

Frais injustifiés Société Générale

 À vous la parole !

Pratique commerciale trompeuse de la Société Générale.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient d’infliger une amende de 4,5 millions d’euros à la Société Générale pour avoir prélevé « des commissions d’intervention non justifiées » sur le compte de ses clients. Ce type de frais est plafonné par la loi à 8€ par opération, dans la limite de 80€ par mois.

Si vous estimez avoir été victime de cette facturation injustifiée de la part de la Société Générale, votre témoignage nous intéresse :

– Comment avez-vous découvert l’existence de ces frais ?

– La banque vous a-t-elle remboursé ?

– Comme s’est-elle engagée à le faire ?

– Dans quels délais ?

 

#UFCquechoisir #témoignage #temoignage #etudes #DGCCRF #banques

7 avril 2024

Les modes de garde des jeunes enfants en Sarthe : une offre diversifiée, mais encore des besoins

En septembre 2023, l’UFC-Que Choisir publiait une étude alertant sur les inégalités territoriales et économiques de l’accès à un mode de garde des enfants de moins de 3 ans.

Cette étude montre que dans notre département 2 jeunes enfants sur 10 n’auraient pas pu être accueillis par un mode formel si leurs parents l’avaient souhaité (75,2 des enfants de moins de 3 ans sont couverts par un mode de garde formel (assistants maternels, crèches, ou encore salariés à domicile).

Nous avons voulu approfondir le sujet sur le territoire, voir comment se répartissaient les moyens, quelles étaient les solutions réellement proposées aux parents ou futurs parents.

Les moyens de notre étude 

Un bilan plus approfondi des modes de garde a été établi grâce à une enquête en ligne auprès d’un échantillon de 3 000 personnes avec 135 répondants et contacts.

Nous avons également pu rencontrer des responsables de relais petite enfance et Mme Francine Baudon- Brulé, adjointe à la ville du Mans et déléguée à l’Enfance et Petite Enfance.

Offre réelle en Sarthe 

La Sarthe dispose d’un réseau de 72 établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) qui comprend les crèches, les micro-crèches, les halte-garderie, les jardins d’enfants et les établissements réalisant du multi-accueil soient un total 1 718 places sont disponibles pour 17 904 enfants1 de moins de 3 ans dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) en Sarthe.

Si la tendance actuelle montre un engouement pour les modes de garde collectifs, le manque de places en crèche contraint les parents à opter pour l’accueil par un assistant maternel.

En Sarthe, le nombre d’assistants maternel agréées a diminué de 6,1 %1 entre 2019 et 2021. Le recours d’un assistant maternel reste le mode majoritaire pour les enfants de moins de 3 ans avec 60,9 places pour 100 enfants2.

Depuis 2010, les assistants maternels agréés ont la possibilité de se regrouper et d’exercer leur métier en dehors de leur domicile, appelées Maisons d’assistants maternels (MAM). À ce jour, ce sont 70 MAM qui ont été recensées sur le département tandis qu’en 2016 il y en avait seulement 28 dans la Sarthe.

La ville du Mans propose 573 places pour les enfants en accueil collectif ; 97 places supplémentaires ont été créées depuis 2020.  La ville du Mans a pour projet d’augmenter de 200 places l’offre d’accueil collectif.

La ville du Mans propose un mode de garde alternatif : la crèche familiale. C’est une structure particulière dans la mesure où les enfants confiés sont gardés au domicile d’un assistant maternel employé par la ville du Mans. Plusieurs fois par semaine, les assistants maternels et les enfants se rendent dans des locaux aménagés par la ville du Mans.

50 services de garde d’enfants à domicile sont présents sur tout le territoire sarthois, ce qui garantit un accès facile à ce type de garde. Soulignons que la garde à domicile s’avère également une solution tout à fait adaptée aux enfants âgés de plus de 3 ans.

 L’offre de garde est inégalement répartie sur le territoire 

En effet, on s’aperçoit d’une inadéquation entre les besoins théoriques de places d’accueil individuel ou collectif pour les enfants de moins de trois ans et la capacité d’accueil réelle offerte sur l’ensemble du département.

La tension est particulièrement marquée au sein de six EPCI. La CC de Sablé-Sur-Sarthe, CU Le Mans Métropole, CC LBN communauté, CC Haute Sarthe Alpes Mancelles, CC Loire-Lucé-Bercé et CC des Vallées de la Braye et de l’Anille comptent moins de 75 places disponibles en accueil individuel ou collectif pour 100 enfants de moins de trois ans.1  

 

A titre d’exemple la ville d’Allonnes, qui compte plus de 10 000 habitants, ne dispose que d’une halte-garderie, ouverte à des horaires très limités.

En revanche, la capacité d’accueil apparaît suffisamment étoffée pour trois communautés de communes situées en périphérie du Mans. En effet, CC Val de Sarthe, CC du Sud Est Manceau et CC Maine cœur de Sarthe ont une capacité d’accueil supérieur à 90 places disponibles pour 100 enfants.                                                                    Caf_Sarthe_Schema_Départemental_des_Familles_2023_2026.pdf

En ce qui concerne les MAM, il convient de noter que le sud et l’est de la Sarthe accueillent peu de MAM. La CC du Pays Fléchois, la CC Sud Sarthe et la CC des Vallées de la Braye et de l’Anille comptent une seule Maison d’Assistant Maternel et la CC Loir – Lucé – Bercé en est dépourvue.

Enfin, la garde à domicile est un mode de garde qui est essentiellement présent dans le centre-ville du Mans et l’agglomération du Mans.

Comment les parents sont-ils informés ?

D’après notre enquête, plus de six parents sur dix se tournent vers le relais petite enfance (RPE). Viennent ensuite les réseaux personnels (46,7%) qui constituent une source importante d’informations pour les parents. Le site monenfant.fr (site de la Caf) arrive en troisième position avec 30,4%.

En Sarthe on comptabilise 29 relais petite enfance dont les communautés de communes assurent la gestion de ces lieux d’accueil, d’information et d’accompagnement pour les parents et les assistants maternels.

La CU Le Mans Métropole se distingue dans la gestion des RPE. En effet, la gestion relève soit des villes, soit d’un syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) ou soit d’une gestion multi communale.

Les habitants de toutes les villes du département peuvent se rendre dans un relais petite enfance, sauf ceux d’Arnage (se rendre au multi-accueil pour avoir des renseignements) et Rouillon (aucune permanence n’est disponible).

Les mesures prévues par les autorités

D’ici 2026, les signataires du schéma départemental des services aux familles1 souhaitent mettre en place déférentes actions dont le renforcement d’un guichet unique des RPE. Cette volonté est en adéquation avec les recommandations d’UFC-Que choisir dans son étude sur l’accueil du jeune enfant en France.

En effet, ce mode de renseignement est un outil précieux pour voir la visibilité de l’offre près de chez soi et obtenir des informations sur les aides de la sécurité sociale. Selon notre enquête, Il est important de souligner que 30.8 % des familles sont peu satisfaites des aides dont elles bénéficient dont 22 % ont eu des difficultés pour les recevoir.

La ville du Mans s’associe à la Semaine Nationale de la Petite Enfance du 16 au 23 mars 2024 et propose une série d’ateliers pour les enfants, les parents et les professionnels de la petite enfance. De plus, une campagne de recrutement sera lancée pour attirer de nouveaux candidats vers les métiers de la petite enfance. Un forum des métiers aura également lieu les 12 et 13 avril 2024, permettant aux professionnels de la petite enfance de présenter leur métier au grand public.

 Les mesures de l’Etat

À compter du 1er janvier 2025, les communes seront les autorités organisatrices de l’offre d’accueil du jeune enfant.

À partir de 2026, toutes les villes de plus de 10 000 habitants devront obligatoirement mettre en place un Relais Petite Enfance (RPE) et un schéma pluriannuel de maintien et de développement de l’offre d’accueil.

En Sarthe, toutes les villes concernées disposent déjà d’un RPE.

Prix des modes de garde en Sarthe

Les restes à charge sont en moyenne systématiquement supérieures en ayant recours à un assistant maternel plutôt qu’une crèche, à plus forte raison pour les ménages les plus modestes.

Le salaire minimum d’un assistant maternel légal s’élève à 3,59 € par heure et par enfant si l’assistant maternel est titulaire d’un titre « Assistant maternel – garde d’enfants ».3

Dans l’agglomération du Mans, ce tarif varie de 3,59 € à 4,65 € en février 2024 selon les informations disponibles sur le site de la Caf. De plus, seulement 39,5 % des assistants maternels manceaux communiquent leurs tarifs sur le site de la Caf, ce qui rend plus difficile la recherche d’informations pour les parents.

En septembre 2023, l’étude de l’UFC-Que Choisir a révélé que les crèches collectives (1.47 €) sont en moyennes moins chères que les micro-crèches (1.52 €) en Sarthe.

La différence de prix entre les crèches collectives et les micro-crèches s’explique par le fait que les micro-crèches sont des structures privées, dont les gestionnaires fixent librement leurs tarifs.

Des entreprises et des Comités d’Entreprise (CE) peuvent proposer à leurs employés une aide financière pour alléger le coût de la garde d’enfant.

La garde à domicile est l’un des modes de gardes les plus onéreux. Le salaire horaire net moyen des gardes d’enfants en Sarthe (9.10 €) est légèrement inférieur à la moyenne nationale (9.70 €).

Le développement de la garde partagé offre une perspective intéressante. C’est un même salarié qui s’occupe des enfants de deux familles distinctes, en alternant entre leurs domiciles. Par exemple, il peut passer une semaine chez l’une des familles et la semaine suivante chez l’autre. Ce système ne peut s’étendre à plus de deux familles.

Les parents doivent-ils payer si leur(s) enfant(s) est absent ? 

Les parents peuvent prétendre à une réduction de la rémunération de l’assistant maternelle en cas d’absence de leur enfant, sur présentation d’un certificat médical, dans la limite de 5 jours par an.

Tandis que dans une crèche application d’un règlement unique ou chaque crèche établissent au préalables les conditions d’absence.

Lorsque votre enfant est malade et absent de la crèche en accueil régulier, les trois premiers jours d’absence sont facturés aux parents. Mais il peut y avoir des cas particuliers avec une déduction possible.

Les gestionnaires de crèches peuvent choisir d’être plus conciliants envers les familles.

Une majorité d’écoles n’accepte pas les enfants de moins de 3 ans

La scolarisation des enfants de 2 ans est un substitut du mode de garde, elle est souvent adaptée dans les zones d’éducation prioritaires et les campagnes défavorisés.

En Sarthe, on les trouve principalement dans certaines zones rurales (Vibraye, Saint-Cosme-en-Vairais, Mayet) dans l’agglomération mancelle avec Arnage par exemple ou dans des zones d’éducation prioritaire comme à Allonnes.

La ville du Mans compte 228 enfants scolarisés dans le but de favoriser l’éveil de l’enfant.

Problèmes liés au manque de mixité social dans les micro-crèches

Les micro-crèches, qui accueillent un nombre limité d’enfants, sont plus susceptibles de présenter une mixité sociale moins importante que les crèches collectives. Cela s’explique par plusieurs facteurs, notamment la localisation des micro-crèches, les tarifs pratiqués et les critères d’admission.

Le renforcement de la réglementation est nécessaire pour lutter contre cette faible diversité sociale.

Obstacles rencontrés par les parents

Selon notre enquête, 75 % des parents ont rencontré des difficultés pour faire garder leurs enfants dont 46.7% pensent que cela s’explique par un manque d’assistant maternel. De plus, De nombreux parents recherchent un mode de garde pour leurs enfants à proximité de leur domicile, mais la disponibilité des places est souvent limitée.

La mise en place de modes de garde adaptés aux plages horaires atypiques serait une solution intéressante. Selon notre enquête, 54.1 % des parents ont choisies un mode de garde en fonction des horaires d’ouverture.

Par exemple, Trouver un assistant maternel ou une crèche capable de s’occuper de jumeaux ou jumelles en même temps peut être un challenge.

Pour conclure

En Sarthe, les assistants maternels sont encore le mode de garde le plus fréquent, mais leur avenir est menacé par un manque d’attractivité.

Malgré un réseau diversifié d’accueil et une augmentation du nombre de places en crèches, la Sarthe reste confrontée à des disparités territoriales en matière d’accueil du jeune enfant.

Le Schéma Départemental des Services aux Familles de la Sarthe et l’UFC-Que Choisir se rejoigne vers un objectif commun : la création d’un guichet unique pour la recherche de modes de garde.

En confiant la responsabilité du pilotage à l’État de l’ouverture de crèches publiques et maisons d’assistants maternels dans les zones les plus déficitaires permettrait l’instauration d’une réglementation plus rigoureuse et à une réduction des disparités entre les départements. En effet, l’intervention de l’État est nécessaire pour financer la construction de crèches, en particulier dans les petites communes où le coût est un frein majeur.

Cependant, Le suivi et la résolution des problèmes sont plus efficaces avec un gestionnaire présent sur le terrain.

Enfin, un défi majeur se pose : simplifier les aides aux ménages. En effet, face à la multitude d’aides et de dispositifs disponibles pour la garde d’enfants, il est difficile de s’y retrouver. De plus, les aides disponibles ne sont pas les mêmes pour tous les types de garde même si des outils sont mis à disposition.

1Caf_Sarthe_Schema_Départemental_des_Familles_2023_2026.pdf

2quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-accueil-des-jeunes-enfants-l-ufc-que-choisir-exige-un-droit-opposable-n111318/?dl=125542

3La rémunération|Pajemploi (urssaf.fr)

Marion Barbier, stagiaire, chargée d’étude à l’UFC-Que Choisir de la Sarthe

 

1 avril 2024

Enquête : votre quotidien en voiture électrique

Vous possédez une voiture électrique. Votre avis nous intéresse.

Faites-nous part de votre expérience en répondant à un questionnaire en suivant ce lien :

Votre quotidien en voiture électrique

Ce questionnaire nous permettra de savoir si vos besoins sont satisfaits ou non et les axes d’amélioration qu’il reste à faire pour une utilisation plus optimale.

Merci de prendre quelques minutes pour répondre à cette enquête.

Cédric Augereau, Stagiaire, chargé d’étude , UFC-Que Choisir de la Sarthe

14 mars 2024

Leasing social pour la location d’un véhicule électrique : faites-nous part de votre expérience

Si vous avez acquis un véhicule électrique par un leasing social ou que vous connaissez une personne qui a souscrit un contrat de ce type, votre expérience nous intéresse !

Merci de prendre quelques minutes pour répondre à notre appel à témoignage sur ce lien :

https://www.quechoisir.org/formulaire-leasing-social-pour-la-location-d-un-vehicule-electrique-faites-nous-part-de-votre-experience-n118734/

 

13 mars 2024

Respirez-vous du radon dans votre maison ?

Contre le Radon 1 solution = Mesurons !

Dans le cadre du Contrat Local de Santé, LBN Communauté organise, avec les experts de l’UFC-Que Choisir, une permanence d’informations et de conseils, le mercredi 28 février, de 15h à 18h, à la mairie de Joué-en-Charnie.

A cette occasion, des KITS DE MESURE DU RADON GRATUITS seront distribués, première démarche pour vous accompagner, si cela s’avère nécessaire, dans les actions de réduction de l’exposition au radon !

Plus d’informations ici

 

13 février 2024

Qualité de service TER : Faites-nous part de votre expérience

Vous utilisez régulièrement les transports express régionaux ferroviaires (TER) et vous subissez des problèmes de qualité de service (retards, annulations, etc.). Faites-nous part de votre expérience et des conséquences sur votre vie quotidienne. N’hésitez pas à diffuser cet appel à témoignages à des personnes de votre entourage qui pourraient être concernées.

Commission Mobilités/transports UFC-Que Choisir de la Sarthe
11 février 2024

Surenchères de la FNSEA pour démanteler les réglementations sur l’eau et les pesticides

Billet de Marie-Amandine Stevenin, Présidente de l’UFC-Que choisir du 30 janvier 2024

Alors que la révolte paysanne gronde, les syndicats agricoles multiplient les demandes au Gouvernement. Certaines de ces revendications sont portées de longue date par l’UFC-Que Choisir, telles que l’application de la Loi Egalim pour obtenir des prix rémunérateurs en rapport avec les coûts de production agricole ou encore l’abandon des accords bilatéraux (Mercosur, Nouvelle Zélande) qui ouvrent toutes grandes les portes du marché français à des produits alimentaires ne respectant pas nos normes sanitaires et environnementales.

En revanche, d’autres exigences, soutenues plus particulièrement voire spécifiquement par la FNSEA, sont proprement scandaleuses. Dans un document appelé « Retrouver la liberté d’entreprendre » (1) on trouve un florilège de demandes parfaitement inadmissibles, comme par exemple l’abandon pur et simple des zones de non-traitement des pesticides à proximité des habitations (la liberté d’asperger les riverains, je suppose), un moratoire sur l’interdiction des pesticides jugés dangereux (c’est-à-dire la liberté de polluer avec des substances hautement toxiques) ou encore l’accélération de constructions des stockages d’eau (la liberté de faire main basse sur une ressource en voie de raréfaction !).

Ces demandes sont d’autant moins légitimes qu’elles ne font pas partie des griefs exprimés par la base. D’ailleurs, la construction des bassines ne bénéficierait qu’à une très faible minorité d’exploitations, l’irrigation n’étant pratiquée que sur 5 % de la surface agricole française. On voit bien qu’il s’agit d’une revendication catégorielle émanant d’une fraction d’agriculteurs cherchant à surfer sur la vague de mécontentement. Quant aux pollutions en pesticides, je voudrais rappeler à Arnaud ROUSSEAU, Président de la FNSEA, que près d’un demi-million de consommateurs français boivent une eau contaminée au-delà des limites définies par la réglementation européenne et ce malgré la coûteuse dépollution – au bas mot un milliard d’euros par an – intégralement payée par les consommateurs ! Je tiens également à lui rappeler que ce coût, déjà considérable, sera encore amené à augmenter fortement dans les prochaines années, du fait des nouveaux pesticides particulièrement toxiques (métolachlore, chlorothalonil…) que les agences régionales de santé découvrent de plus en plus régulièrement dans les prélèvements d’eaux soi-disant « potables ».

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4 février 2024

La défense du revenu agricole n’est pas incompatible avec l’environnement et la santé des consommateurs !

Billet de Marie-Amandine Stevenin,  Présidente de l’UFC-Que Choisir 

Depuis la semaine dernière, les agriculteurs manifestent à travers toute la France pour protester contre la faiblesse de leurs rémunérations. De fait, après avoir connu une légère embellie entre 2021 et 2022, le revenu agricole devrait baisser de 9 % en 2023 d’après les calculs de l’Insee (1).

Et pourtant, on ne peut pas dire que Jupiter ait hésité à brandir le foudre législatif ces dernières années !

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28 janvier 2024