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L’agriculture demain ? C’est le moment de se poser les bonnes questions …

A propos du glyphosate …

Alors que l’actualité met les projecteurs sur le glyphosate (plus connu sous le nom de « Round up »), la question n’est pas d’être pour ou contre le glyphosate mais tout simplement d’être pour ou contre l’agriculture conventionnelle ou agriculture intensive. Il ne s’agit pas d’attendre d’avoir trouvé une autre molécule chimique moins nocive. Il faut changer la pratique. Contrairement à ce que l’on peut entendre ici ou là dans des médias peu documentés, des alternatives existent. De nombreux agriculteurs se sont déjà engagés dans des démarches plus vertueuses en conservant un chiffre d’affaires identique voir supérieur. Des travaux scientifiques ( INRA) prouvent que des alternatives sont possibles. L’agro-écologie en est une.

Agroécologie : la position de l’UFC-Que Choisir

L’agro-écologie a connu ces dernières années un important succès médiatique. L’UFC-Que choisir s’est donc penchée sur les réalités de terrain qui se cachent derrière le concept.

Sa commission agriculture a :

  • rencontré des agriculteurs engagés dans la démarche ;
  • interrogé des services de développement agricole sur les expérimentations qu’ils mènent ;
  • rencontré des chercheurs en agronomie et sociologie qui observent le phénomène.

Sur la base de ces travaux, l’UFC-Que Choisir affirme son intérêt pour le concept d’agro-écologie dans la mesure où celui-ci fournit un nouveau cadre de développement pour l’agriculture française, qui ambitionne de passer d’une logique d’exploitation du sol et des ressources naturelles à une logique de gestion des sols considérés comme des écosystèmes complexes. Cette ambition apparaît en phase avec l’objectif de l’UFC-Que choisir de lutter contre la dégradation de notre environnement et de garantir au consommateur une alimentation saine et exempte de produits toxiques.

Cependant, l’UFC-Que choisir doit également constater que :

  • l’agro-écologie reste un concept sans définition unique, sans normalisation officielle (au niveau français comme au niveau européen), sans produits identifiables par le consommateur ;
  • il existe un risque important qu’une dénomination non protégée juridiquement permette à l’agriculture conventionnelle de valoriser une modification minimaliste de ses pratiques, tout en entretenant le flou quant à sa proximité de l’agriculture biologique qui correspond pourtant à de toutes autres exigences.

Dans ces conditions, l’UFC-Que choisir demande que :

  • soit élaboré un cahier des charges précis et ambitieux en terme de croissance de la biodiversité, d’amélioration de la qualité des sols, d’économie d’eau pour l’irrigation, de reconstitution de paysages ruraux de qualité, de réduction des intrants, de qualité sanitaire des produits ;
  • toutes les aides agricoles autres que les droits à paiement de base et les cinq aides animales soient progressivement réservées aux exploitations respectant ce cahier des charges de l’agro-écologie.

Jean-Yves Hervez, Vice Président, membre de la commission national agriculture/alimentation

 

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