UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Alimentation

impact du marketing alimentaire

Nos enfants victimes du marketing alimentaire

Impact du marketing alimentaire sur les enfants sarthois : la vérité sort du cartable des enfants !

Deux ans après l’engagement de l’industrie agro-alimentaire de moraliser son marketing à destination des enfants , l’UFC-Que Choisir de la Sarthe fait la preuve de l’inefficience de ces promesses.
Les résultats alarmants d’une enquête sur l’impact du marketing alimentaire à destination des enfants menée par nos bénévoles, démontrent que les produits gras et sucrés, intensément promus à la télévision, envahissent les cartables et les placards des enfants.

En effet, à l’occasion d’une action de sensibilisation à la nutrition réalisée dans 4 classes du département auprès de 105 élèves du CE1 au CM2, nos bénévoles ont constaté avec effarement l’impact du marketing alimentaire. Alors qu’un flot de publicités pour des produits déséquilibrés inonde toujours les écrans aux heures de grande écoute des enfants (4 publicités alimentaires à destination des enfants sur 5, promeuvent des produits trop gras ou trop sucrés ), force est de constater que ces mêmes produits se retrouvent dans les cartables et aux domiciles des écoliers.

Plus de 78 % des en-cas apportés à l’école sont trop riches en gras et en sucre !

Preuve la plus tangible de cette alimentation déséquilibrée : le contenu des cartables de nos enfants sarthois. Au global 78,57 % des aliments que les enfants amènent à l’école pour la récréation sont trop riches en sucre ou matières grasses ! Ces en-cas se composent principalement de confiseries 46 %, de viennoiseries et de gâteaux 7 %, ainsi que de biscuits gras ou sucrés 25 %.
Et ce sont bel et bien les produits déséquilibrés présents à la télévision qui se retrouvent sur le podium des goûters. En effet, les confiseries (barres chocolatées, barres céréalières hyper-sucrées, etc.) qui représentent la catégorie d’aliments la plus promue à la télévision, se retrouvent à la 1ère place des produits trouvés dans les cartables.

Cette donnée est confirmée par les réponses que les enfants ont données à nos animateurs sur leurs habitudes alimentaires à la maison
– dans 46,21 % des cas, leurs petits déjeuners s’avèrent trop riches du fait des gâteaux ou des viennoiseries et des céréales hyper-sucrées promues à la télévision, qui les composent ;
– à quatre-heures, 54,78 % de leurs goûters sont à base de confiseries, de viennoiseries ou de biscuits sucrés ou gras également vus à la télévision ;
– quant aux boissons que les enfants boivent à la maison, dans 51 % des cas, il s’agit de sodas ou d’autres boissons sucrées sans aucun intérêt nutritionnel.

Loin d’être un cas isolé, les résultats de notre département sont confirmés par les conclusions des autres associations locales participant à l’action de sensibilisation à l’équilibre nutritionnel, organisée auprès de plus de 2.000 élèves de 6 à 12 ans dans 17 départements français.

Alors que l’obésité infantile continue de progresser à un rythme soutenu dans les foyers défavorisés et que le diabète, trouble sanitaire lié à l’alimentation, explose , les pouvoirs publics ne peuvent rester passifs plus longtemps et se doivent de protéger la santé des générations futures.

A l’appui de son constat désolant, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe a donc interpellé les parlementaires Sarthois afin qu’ils agissent pour que le projet de Loi de Santé Publique présenté prochainement, prévoie expressément l’encadrement des publicités télévisées aux heures de grande écoute des enfants.


Les demandes de l’UFC-Que Choisir

  • L’encadrement des publicités alimentaires aux heures de grande écoute des enfants : sur l’ensemble des programmes d’une journée regardés par les enfants de 4 à 10 ans1, 80 % des publicités alimentaires destinées aux enfants portent sur des produits trop gras ou trop sucrés.
  • La validation par le PNNS des programmes éducatifs sur la nutrition : une partie importante des engagements figurant dans la charte des professionnels porte sur la diffusion de programmes éducatifs, dont le contenu éditorial reste sous la seule responsabilité de l’industrie alimentaire. Les professionnels ont en effet refusé de soumettre leurs productions à la validation du Programme National Nutrition Santé (PNNS), seule instance officielle pouvant en vérifier la validité scientifique.
  • La gratuité de diffusion pour les communications de l’INPES sur la nutrition : disposant d’un budget annuel de communication de 8 millions € pour ses campagnes sur la nutrition, l’INPES ne peut combattre à armes égales avec le matraquage publicitaire de l’industrie agro-alimentaire qui dispose d’un budget de communication près de 200 fois supérieur (1,5 milliard € en 2009 – Source Kantar Média).

 

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