Politique de l’eau
Politique de l’eau : un système à reconstruire d’urgence
Payeurs à 90 %, les consommateurs veulent peser sur la politique de gestion et d’aménagement de l’eau.
Le Grenelle de l’environnement (2007) visait à réduire de 50 % à l’horizon 2018, l’usage des produits phytosanitaires en agriculture.
En 2012, l’augmentation est, de fait, de plus de 2 %.
L’Europe menace la France de sanctions pour non-respect de la directive européenne sur les nitrates.
Dans le même temps, la contribution des consommateurs à la fourniture d’une eau de qualité est de 80 à 90 %, celle du monde agricole de seulement 1 à 8 % selon les agences de bassin.
La gestion et l’aménagement de l’eau sont de la responsabilité des agences de bassin (6 sur le territoire).
Pour l’agence Loire-Bretagne, la pollution aux nitrates, reste un problème majeur en Bretagne. Dans l’Eure-et-Loir, un habitant sur quatre n’a pas accès régulièrement à l’eau potable du fait de la pollution par les nitrates et pesticides.
Les mondes agricole et industriel sont surreprésentés dans les instances de décisions. L’étude de l’UFC-Que Choisir met en évidence l’existence de collusions d’intérêts catégoriels et professionnels sans que les ministères de tutelle ne puissent peser.
Sous-représentés dans ces instances et mis devant le fait accompli, les consommateurs ne peuvent pas actuellement influer sur les décisions qui sont de toute façon prises en amont.
L’UFC-Que Choisir dénonce une organisation défaillante de la concertation et demande la refonte de ces instances pour :
• charger le ministère de l’Environnement du pilotage de la politique de l’eau ;
• résoudre le problème de sous-représentation des associations ;
• l’application du principe pollueur-payeur.
Jean-Yves Hervez, responsable commission nationale agriculture et alimentation