Obligation de thermostat
L’énergie coûte de plus en plus cher. Chacun d’entre nous peut le constater. Le gouvernement a commencé à mettre en place un train de mesures pour inciter ou imposer des économies aux consommateurs.
Ainsi, le contrôle annuel obligatoire de l’état de la chaudière dans un logement individuel ou un immeuble collectif comporte désormais la vérification de la présence d’un thermostat et de son bon fonctionnement. C’est ce que précise l’Arrêté publié au Journal officiel du 25/11/2022 relatif au contrôle et à l’entretien des chaudières et des systèmes thermodynamiques.
Cette nouvelle disposition concerne toutes les chaudières, qu’elles soient individuelles ou collectives, et quelle que soit l’énergie utilisée (gaz, fioul, bois, charbon ou multi-combustibles). Les pompes à chaleur sont également concernées mais à la fréquence d’entretien normative de deux ans maximum (Code de l’Environnement art. R224-44.3).
En effet, un matériel de chauffage non révisé et mal réglé entraîne des surconsommations importantes d’énergie, de l’ordre de 8 % à 12 % d’après le ministère de la Transition écologique. De plus, une chaudière non régulièrement entretenue produit davantage de gaz à effet de serre et de polluants.
Le professionnel chargé du contrôle et de l’entretien de votre chaudière doit désormais vérifier si votre appareil est équipé d’un système de régulation automatique de la température (thermostat) ou non et si celui-ci fonctionne bien. Il doit également vérifier que les réseaux de chaleur ou de froid sont bien isolés.
Avec la prime « programmateur » du programme de certificats d’économies d’énergie (CEE) imposé aux fournisseurs d’énergie par le gouvernement, vous pouvez bénéficier d’une aide de 65 € maximum pour financer l’installation d’un programmateur sur une chaudière existante.
A cette occasion, nous vous conseillons de faire équiper votre chaudière (si ce n’est pas encore le cas) d’une sonde extérieure qui permet d’automatiser la température de l’eau de chauffage en fonction des évolutions de la température extérieure. Celle-ci permet une économie d’énergie pouvant atteindre 10 à 15 % (source Ademe) et son coût à votre charge sera très vite amorti.
Michel Mansuy, conseiller litiges, UFC-Que Choisir de la Sarthe