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Accès aux soins – La fracture sanitaire s’aggrave

Notre recours contre l’État reçoit un large soutien

Un an après le lancement de sa campagne #MaSanteNattendPlus et de son recours devant le Conseil d’État au regard de l’inaction de l’État pour résorber la fracture sanitaire et de la pétition «accès aux soins : j’accuse l’État», soutenue par plus de 130 personnes, l’UFC-Que Choisir a dévoilé le 21 novembre 2024 un sondage inédit selon lequel le statut quo affecte plus que jamais l’état de santé des Français.

Ce sondage souligne que 69% des répondants considèrent que leur propre accès aux soins s’est encore dégradé récemment, avec des conséquences très concrètes, puisque 45% de nos concitoyens ont renoncé au cours de la dernière année à se soigner. Que ce soit par manque de rendez-vous disponibles ou en raison de dépassements d’honoraires qu’ils ne pouvaient pas supporter. Il montre, en outre, de manière saisissante que la fracture sanitaire est aggravée par la fracture sociale.

Si les gouvernements successifs semblent réfractaires au changement de méthode pour lutter efficacement contre la fracture sanitaire, les personnes interrogées soutiennent pleinement notre position.

Notre sondage montre, en effet, qu’en complément de mesures d’incitations, 93% d’entre eux soutiennent la régulation de l’installation des médecins, demande que nous portons dans le débat public depuis plus de 10 ans.

Au vu de ces nouvelles données, l’UFC-Que Choisir exhorte le Gouvernement à urgemment changer de cap pour résorber la fracture sanitaire, en adoptant notamment :

– l’instauration d’un conventionnement territorial des médecins, ne leur permettant plus de s’installer en zones sur-dotées, à l’exception du secteur 1 (sans dépassement d’honoraires) en cas de remplacement d’un médecin partant à la retraite ou zones très largement sous-dotées en médecins en secteur 1 ;

– la fermeture de l’accès au secteur 2 (honoraires libres) à l’origine du développement incontrôlé des dépassements d’honoraires. Les nouveaux médecins ne devraient avoir le choix qu’entre un secteur 1 et l’Option de pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM), qui encadre les dépassements d’honoraires.

Laurent Enard,

Responsable commission santé

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