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informations pratiques, Santé

L’amiante, une bombe à retardement

Les commissions Environnement et Santé de notre association, ont été sollicitées par l’Association départementale des victimes de l’amiante pour informer nos adhérents sur les risques liés à l’exposition à l’amiante. Nous publions donc cet article remis par l’ADEVA 72.

L’amiante est un minéral fibreux de la famille des silicates, minéraux très répandus dans la croûte terrestre. Présents naturellement dans les roches, les silicates extraits sont ensuite transformés en fibres minérales par un processus mécanique pour pouvoir être utilisées par l’industrie.

L’amiante peut être présente dans de nombreux endroits de la maison. En effet, on peut la trouver aussi bien dans les faux-plafonds, les dalles de sol, les murs, les conduits, le fibrociment, les peintures, les revêtements de sol en plastique et même dans certains appareils électroménagers. De 400 à 500 fois moins épaisses qu’un cheveu, les fibres d’amiante sont invisibles dans les poussières de l’atmosphère. Inhalées, elles peuvent se déposer au fond des poumons et provoquer des maladies respiratoires graves : plaques pleurales, cancers des poumons et de la plèvre (mésothéliome), fibroses (ou asbestose)… Certaines maladies peuvent survenir après de faibles expositions. Les effets sur la santé d’une exposition à l’amiante surviennent souvent plusieurs années après le début de l’exposition.

Selon un rapport du Sénat de 2005, l’utilisation de l’amiante est responsable de 35 000 décès survenus entre 1965 et 1995 en France, et pourrait causer de 65 000 décès à 100 000 décès entre 2005 et 2025-2030. L’amiante est responsable chaque année de 3 à 4 000 maladies reconnues comme étant liées au travail. Il s’agit de la deuxième cause de maladies professionnelles. Toute personne victime des effets de l’amiante peut obtenir une indemnisation de son préjudice auprès du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA). Dans certaines circonstances d’exposition professionnelle, il est également possible de bénéficier d’une allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante.

Seule maladie qui est indemnisée par le FIVA (Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante)

C’est un établissement public qui indemnise toutes les victimes que la contamination par l’amiante vienne du travail ou non, à partir du moment où la victime est atteinte d’une maladie due à l’amiante et qu’elle ait été reconnue en maladie professionnelle ou non et également les ayants droit de victimes décédées. Le délai de prescription est de 10 ans.

Diagnostic immobilier : état d’amiante ou « diagnostic amiante »

Le DTA, Dossier Technique Amiante, est un document qui mentionne la présence ou l’absence de matériaux ou produits contenant de l’amiante dans un logement. Votre logement est concerné par ce diagnostic si son permis de construire a été délivré avant juillet 1997. Le DTA doit être remis à l’acquéreur en cas de vente d’un logement. Le DTA doit être mis à jour par le propriétaire de l’immeuble ou le syndic de copropriété. Le DTA doit être tenu à la disposition des occupants, employeurs, représentants du personnel et médecins du travail, ainsi qu’à tout intervenant appelé à effectuer des travaux dans l’immeuble bâti, qui doivent être informés de son existence et de ses modalités de consultation.

Tant qu’il est calfeutré, l’amiante ne présente pas de danger direct pour la santé, mais avec l’usure des bâtiments, les risques d’exposition augmentent.

Enfin, et parce que tant qu’il sera présent dans les locaux de l’Éducation nationale, l’amiante sera toujours un danger, les syndicats de l’éducation demandent la mise en place d’un plan national de désamiantage total des établissements scolaires.

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