UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Rénovation énergétique : comment connaître et déjouer les pièges

L’UFC-Que Choisir vous propose de déjouer les pièges, nombreux dans le domaine des travaux d’économie d’énergie.

Engager des travaux de rénovation énergétique peut s’avérer indispensable. Cependant, de nombreux professionnels peu scrupuleux se font passer pour des entreprises agréées et promettent de belles économies. Ils profitent des aides proposées (primes énergie, MaPrimeRénov’…) pour vous inciter à vous engager. Retrouvez les 5 pièges les plus fréquents accompagnés de nos conseils pratiques, des recours possibles et des informations utiles afin d’être mieux informés.

Retrouvez les 5 pièges les plus fréquents mais aussi nos conseils pratiques, nos recours et de nombreuses informations utiles afin d’être mieux informés.

15 juillet 2024

L’amiante, une bombe à retardement

Les commissions Environnement et Santé de notre association, ont été sollicitées par l’Association départementale des victimes de l’amiante pour informer nos adhérents sur les risques liés à l’exposition à l’amiante. Nous publions donc cet article remis par l’ADEVA 72.

L’amiante est un minéral fibreux de la famille des silicates, minéraux très répandus dans la croûte terrestre. Présents naturellement dans les roches, les silicates extraits sont ensuite transformés en fibres minérales par un processus mécanique pour pouvoir être utilisées par l’industrie.

L’amiante peut être présente dans de nombreux endroits de la maison. En effet, on peut la trouver aussi bien dans les faux-plafonds, les dalles de sol, les murs, les conduits, le fibrociment, les peintures, les revêtements de sol en plastique et même dans certains appareils électroménagers. De 400 à 500 fois moins épaisses qu’un cheveu, les fibres d’amiante sont invisibles dans les poussières de l’atmosphère. Inhalées, elles peuvent se déposer au fond des poumons et provoquer des maladies respiratoires graves : plaques pleurales, cancers des poumons et de la plèvre (mésothéliome), fibroses (ou asbestose)… Certaines maladies peuvent survenir après de faibles expositions. Les effets sur la santé d’une exposition à l’amiante surviennent souvent plusieurs années après le début de l’exposition.

Selon un rapport du Sénat de 2005, l’utilisation de l’amiante est responsable de 35 000 décès survenus entre 1965 et 1995 en France, et pourrait causer de 65 000 décès à 100 000 décès entre 2005 et 2025-2030. L’amiante est responsable chaque année de 3 à 4 000 maladies reconnues comme étant liées au travail. Il s’agit de la deuxième cause de maladies professionnelles. Toute personne victime des effets de l’amiante peut obtenir une indemnisation de son préjudice auprès du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA). Dans certaines circonstances d’exposition professionnelle, il est également possible de bénéficier d’une allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante.

Seule maladie qui est indemnisée par le FIVA (Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante)

C’est un établissement public qui indemnise toutes les victimes que la contamination par l’amiante vienne du travail ou non, à partir du moment où la victime est atteinte d’une maladie due à l’amiante et qu’elle ait été reconnue en maladie professionnelle ou non et également les ayants droit de victimes décédées. Le délai de prescription est de 10 ans.

Diagnostic immobilier : état d’amiante ou « diagnostic amiante »

Le DTA, Dossier Technique Amiante, est un document qui mentionne la présence ou l’absence de matériaux ou produits contenant de l’amiante dans un logement. Votre logement est concerné par ce diagnostic si son permis de construire a été délivré avant juillet 1997. Le DTA doit être remis à l’acquéreur en cas de vente d’un logement. Le DTA doit être mis à jour par le propriétaire de l’immeuble ou le syndic de copropriété. Le DTA doit être tenu à la disposition des occupants, employeurs, représentants du personnel et médecins du travail, ainsi qu’à tout intervenant appelé à effectuer des travaux dans l’immeuble bâti, qui doivent être informés de son existence et de ses modalités de consultation.

Tant qu’il est calfeutré, l’amiante ne présente pas de danger direct pour la santé, mais avec l’usure des bâtiments, les risques d’exposition augmentent.

Enfin, et parce que tant qu’il sera présent dans les locaux de l’Éducation nationale, l’amiante sera toujours un danger, les syndicats de l’éducation demandent la mise en place d’un plan national de désamiantage total des établissements scolaires.

15 juillet 2024

Pour une consommation responsable… … des médicaments

Si nous ne partageons pas toujours les mêmes points de vue, il est important d’échanger avec les acteurs et les professionnels de santé, pour mieux comprendre le fonctionnement des organisations, leurs contraintes et leurs positionnements. Pour cela, le 25 janvier dernier, nous avons abordé, dans le cadre de notre « Semaine du mouvement », des thèmes quotidiens sur l’usage des médicaments. L’échange était conduit par Gérard ALLARD, référent en santé de l’UFC-Que Choisir en Pays de la Loire. Notre invité était Alain GUILLEMINOT, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS), et pharmacien d’officine à la Marne (44).

Les volumes consommés

Gérard ALLARD : Les français seraient les plus gros consommateurs de médicaments en Europe, qu’en pensez-vous et intervenez-vous comme régulateur en tant que pharmacien ?

Alain GUILLEMINOT : C’était le cas jusqu’en 2010, nous étions largement au-dessus des moyennes européennes en effet. Puis, entre 2004 et 2019, ces volumes ont baissé de 16 %. Nous restons de gros consommateurs, mais ce n’est plus vrai dans toutes les catégories de traitement. En 2023, la dépense moyenne par habitant est de 447 €, ce qui nous place au 7e rang mondial derrière le Brésil, l’Allemagne ou l’Italie. Nous sommes par contre de grands consommateurs de paracétamol, ce qui peut être associé à la forte présence sur le marché français de SANOFI, producteur du DOLIPRANE. Pour les antibiotiques, nous nous situons à la 4e place mondiale, malgré l’efficacité de la campagne « les antibiotiques c’est pas automatique ». Cette consommation est en recul tous les ans, et elle a largement diminué pendant le COVID.

La surconsommation est aussi liée aux ordonnances. Les pharmaciens peuvent éviter l’excès de prescription, observée couramment en sortie d’hôpital, lorsqu’elle est redondante avec celle du généraliste. Pour cela, nous devons connaître les différents traitements, avec l’historique du patient s’il fréquente régulièrement la même officine, mais aussi grâce au dossier médical partagé.

Les risques d’une consommation non raisonnée

G.A. : Faut-il diminuer l’utilisation des antibiotiques ?

A.G. : Absolument, contre l’antibiorésistance, mais aussi pour limiter les traces qui se retrouvent dans la nature. Si nous fabriquons des antibiotiques qui ne sont plus efficaces, nous allons faire face à de graves problèmes de santé publique. Depuis peu, la loi permet aux pharmaciens de délivrer des antibiotiques pour guérir les angines ou infections urinaires d’origines bactériennes, suite à la réalisation d’un « test rapide d’orientation diagnostique » (TROD).

G.A. : Les médicaments en vente libre contre le rhume présentent des dangers pour la santé ?

A.G. : Oui, il y a des effets indésirables, notamment chez les personnes qui ont de l’hypertension, avec des risques d’AVC. Le rôle du pharmacien est donc essentiel, car avant de conseiller tel remède, même s’il est autorisé par l’Agence nationale du médicament (ANSM), il doit questionner le patient.

G. A. : L’UFC-Que Choisir réclame l’interdiction de la publicité sur les médicaments en vente libre auprès du grand public, car cela incite à une automédication mal dirigée.

A.G. : Notre système français est très bordé, contrôlé pour assurer au mieux la sécurité du public par rapport aux produits délivrés sans ordonnance. Nous ne pouvons pas dire qu’ils sont en vente libre, car il y a toujours la supervision en pharmacie qui intervient, à la différence d’autres pays européens.

G.A. : Quel rôle de conseil doit avoir le pharmacien ? L’information prévue est-elle toujours délivrée, avec quels conseils de remplacement ou de prescription ?

A.G. : Une officine fonctionne avec des pharmaciennes et pharmaciens travaillant conjointement avec les préparatrices et préparateurs, qui sont responsables de la délivrance de médicaments. S’il y a une erreur dans les dosages ou sur les quantités, le pharmacien et le médecin sont co-responsables. En moyenne en France, 80 % de l’activité d’une officine résulte de la prescription médicamenteuse. 5 à 10 % de l’activité est liée aux médicaments préconisés, c’est-à-dire les remèdes indiqués en pharmacie dans la mesure du possible, quand le patient n’a pas pu voir un médecin. Notre rôle évolue vers une plus grande analyse des ordonnances, de bilan de médication, pour alerter le médecin sur ce qui peut être modifié dans les traitements de certains patients.

Faire face aux pénuries

G.A. : Selon l’UFC-Que Choisir, 1600 ruptures de médicaments ont été recensées en 2022, au lieu de 500 en 2017, comment ressentez-vous ces ruptures dans vos pharmacies et qu’est-ce qu’il faudrait faire ?

A.G. : En moyenne, nous passons 2 heures par jour pour trouver des solutions aux ruptures. Parfois, ces manques durent des semaines tandis que d’autres sont en rotation. Cette rupture est multifactorielle et, selon moi, la première raison est la mondialisation du marché du médicament. Un producteur qui est en Asie fournit les molécules à l’industrie pharmaceutique qui elle-même conditionne puis distribue selon la demande des pays. Cette demande est maintenant mondiale alors qu’avant, elle était centralisée sur les pays dits développés. La deuxième raison, c’est le prix des médicaments, qui est très bas en France. L’industrie pharmaceutique va donc privilégier les zones avec des prix plus intéressants. Les normes d’élaboration des médicaments sont aussi de plus en plus fortes. Quand un lot doit être détruit, le processus de fabrication d’un autre peut prendre plusieurs semaines.

G.A. : Est-il possible de délivrer des médicaments en petites quantités pour éviter le gaspillage, ou de déconditionner en cas de rupture ?

A.G. : Depuis peu, la loi nous impose la délivrance à l’unité s’il y a une rupture très importante. Cette délivrance, nous la faisons déjà depuis des dizaines d’années pour les stupéfiants. Personnellement, je le fais déjà pour les antibiotiques, car nous n’en avons pas assez et nous savons que le patient ne va pas tous les utiliser. Sur les boîtes de traitements chroniques, ce n’est pas nécessaire : les conditionnements correspondent exactement à la prescription.

Le sort des médicaments inutilisés

G.A. : Peut-on prendre un médicament périmé ?

A.G. : Le pharmacien ne va jamais vous dire de prendre un médicament périmé. Un paracétamol dont la date a expiré depuis quelques semaines, vous pouvez l’absorber, car c’est très stable. Mais beaucoup de molécules ne sont pas stables. Si certains médicaments perdent seulement en efficacité en se dégradant, d’autres quant à eux peuvent devenir toxiques.

G.A. Que faire des médicaments non utilisés (MNU) ? Que deviennent ils ? Pourquoi n’y a-t-il plus d’utilisation à titre humanitaire pour les remèdes non périmés ?

A.G. : C’est maintenant une habitude de rapporter ses médicaments en pharmacie, sans les boîtes. Collectés dans des bacs de l’association CYCLAMED, ils sont ensuite incinérés principalement pour alimenter des chauffages collectifs. Les médicaments non utilisés étaient avant envoyés à certains pays dans le besoin. Il y a eu des détournements et cela bloquait le développement de l’économie locale. Depuis peu, une traçabilité renforcée des médicaments sur le plan européen nous oblige à sérialiser toutes les boîtes qui sortent des officines. Elles ne peuvent donc plus réintégrer le circuit, même si elles ne sont pas ouvertes. Cela a été mis en place pour lutter contre les contrefaçons. Mais aussi, nous ne connaissons pas les modalités de conservation chez les patients, alors nous ne pouvons pas être sûrs de l’état du produit.

Marie Hermine Hivert chargée de mission pour l’Union Régionale Pays de Loire UFC-Que Choisir

UFC-Que Choisir des Pays de la Loire

15 juillet 2024

Porter plainte en ligne par visioconférence

C’est tout nouveau ! On va désormais pouvoir déposer plainte par visioconférence. Le décret n° 2024-139 est paru le 25/02/2024 au journal officiel. Le but est de désengorger les commissariats et de réduire les temps d’attente en portant plainte par visio, un dispositif réservé aux délits les moins graves. Déjà expérimenté dans deux départements, la Sarthe et les Yvelines, le dispositif va continuer d’être déployé progressivement pour couvrir l’ensemble du territoire d’ici l’automne.

https://www.masecurite.interieur.gouv.fr/fr/informations-locales/police-sarthe/visioplainte-deployee-en-sarth

Qu’est-ce qu’une visioplainte ?

La visioplainte est un dispositif expérimenté par le ministère de l’intérieur et des Outre-mer qui permet aux victimes de porter plainte via une visioconférence, sans avoir à se déplacer en commissariat ou en gendarmerie. Le système vise à rendre la procédure de dépôt de plainte plus rapide, plus accessible et plus efficace, en utilisant les technologies numériques pour simplifier les démarches administratives.

Qui peut déposer une visioplainte ?

Toutes les victimes d’infractions pénales, qu’il s’agisse d’atteintes contre les biens ou les personnes, de violences et menaces, de tout type de vols, d’escroquerie ou d’abus de confiance, de dégradations volontaires ou de destruction de biens privés, de discrimination, de cyber harcèlement etc…

Dans quel cas la procédure de visioplainte n’est pas possible ?

Concernant les agressions et atteintes sexuelles, les policiers devront impérativement procéder à l’audition de la personne en sa présence : la procédure de plainte ne pourra donc pas être intégralement réalisée par un moyen de télécommunication audiovisuelle. En outre pour d’autres infractions, les enquêteurs pourront considérer que la nature ou la gravité des faits dénoncés nécessite que la victime soit ultérieurement auditionnée en étant à leur côté. .

Quelles sont les trois conditions que vous devez remplir pour accéder au service visioplainte en attendant le déploiement national de la plateforme ?

Vous devez disposer d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un téléphone équipé d’une caméra intégrée ou d’une webcam, habiter dans l’une des villes de l’expérimentation et avoir un identifiant FranceConnect.

Comment se déroule la visio ?

Elle se fait en plusieurs étapes : – allez sur le service visioplainte du ministère de l’intérieur : – identifiez vous avec votre identifiant FranceConnect ; – choisissez un créneau de rendez-vous avec un officier ou un agent de police judiciaire puis vous recevrez une invitation par courriel, ou sms, qui précisera le jour et heure de rendez-vous. Il suffit ensuite de cliquer sur le lien dans l’invitation et la visioconférence démarre avec l’agent.

https://www.masecurite.interieur.gouv.fr

Que se passe-t-il à l’issue de la visioconférence ?

A l’issue de la visioconférence, et préalablement à la signature par l’officier ou l’agent de police judiciaire, le procès-verbal de plainte est adressé à la victime par voie électronique pour validation. Celle-ci doit confirmer qu’il transcrit fidèlement ses déclarations et les faits relatés. Elle peut solliciter toute modification jugée nécessaire. La victime valide le procès-verbal par courriel. C’est à ce moment que la plainte est officiellement prise en compte. L’accord de la victime est mentionné sur le document. Le récépissé et le procès-verbal sont ensuite signés par l’officier, ou l’agent de police judiciaire, ayant reçu la plainte. La signature du plaignant n’est pas requise. Le récépissé de plainte est transmis à la victime, en revanche la copie du procès-verbal de plainte ne lui est adressée que si elle en fait la demande. Nous vous recommandons de solliciter cette copie.

Quels sont les avantages de la visioplainte ?

Accessibilité accrue : elle permet aux victimes de déposer plainte sans se déplacer physiquement ; Gain de temps : évite les files d’attente et permet un traitement plus rapide des plaintes ; Confidentialité : les échanges sont sécurisés et protègent la vie privée des victimes ; Réduction du stress : alternative plus confortable pour certaines victimes ; Economie de ressources : moins de dépenses en termes de temps et d’argent.

Quelles en sont les limites ?

Accès au numérique : nécessite un accès à Internet et un appareil compatible ; Fiabilité de l’identification : l’authentification de la victime peut poser problème ; Complexité des infractions : pour les cas complexes, une déposition en personne peut être préférable. Barrière linguistique : problèmes de compréhension si la victime ne parle pas la langue utilisée. Manque de contact humain : supprime l’interaction directe avec les enquêteurs. Problèmes techniques : coupures de connexion, erreurs informatiques, etc. En somme, la Visio plainte est un outil utile, mais il est essentiel de l’utiliser de manière réfléchie et de tenir compte de ses limites pour garantir un accès équitable à la justice.

Comment fonctionne FranceConnect ?

FranceConnect permet de se connecter à plus de 1400 services en ligne en utilisant un compte et un mot de passe que vous possédez déjà. Sur un site partenaire cliquez sur le bouton FranceConnect (compte des impôts, de l’assurance Maladie ou autres) et choisissez un compte parmi ceux proposés comme ceux cités précédemment. Vous serez alors redirigé vers la page de connexion pour entrer vos identifiants. Une fois connecté, FranceConnect confirme la connexion et vous pouvez poursuivre votre démarche en ligne.

FranceConnect est-il un outil sûr ?

FranceConnect garantit l’identité d’un utilisateur aux sites ou applications utilisatrices en s’appuyant sur des comptes existants pour lesquels son identité a déjà été vérifiée.

Pour finir quelques précisions importantes

En cas d’urgence, vous devez appeler police secours.

Sur la plateforme de tchat Ma Sécurité, du ministère de l’intérieur, vous avez la possibilité d’échanger avec un gendarme ou un policier 24h/24 et 7j/7 Ma Sécurité | Ma Sécurité (interieur.gouv.fr)

Toute personne physique (ou morale) qui se considère victime d’une infraction, même mineure, peut porter plainte. Lorsque la victime ne connait pas l’auteur des faits, elle doit porter plainte contre X.

https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr (compte FranceConnect)

Sylviane Boulière, commission litiges

15 juillet 2024

Enquête : origine, prix, qualité des aliments dans la grande distribution

Chaque consommateur est en droit de savoir s’il est possible de consommer sain et responsable en faisant ses courses dans la grande distribution.

Pour cela, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe a participé à l’enquête de notre fédération sur la consommation alimentaire.

De plus en plus de consommateurs indiquent vouloir adopter une alimentation saine et respectueuse de la planète. Est-ce possible quand on fait ses courses en supermarché ?

Il s’agissait de connaître l’origine des produits, de veiller aux emballages, de donner une place au bio, de limiter la quantité de viande et les produits trop sucrés, trop gras et trop salés.

Les français prennent encore la majorité de leurs repas à domicile et font essentiellement leurs courses en super ou hypermarchés. Alors, les grandes enseignes sont-elles à la hauteur de l’enjeu ? 

Quand on fait ses courses en grande surface en France, peut-on réussir à manger sain et durable ?

L’enquête Que Choisir

Neuf enseignes ont été visitées par le réseau des enquêteurs Que Choisir en septembre 2023 dans plus de 1300 magasins en France.

Les enquêteurs ont relevé : 

  • la disponibilité, les prix et l’origine d’une série de produits au rayon fruits et légumes (bio et conventionnel) ;
  • la disponibilité et les prix de produits au rayon vrac (bio et conventionnel) ;
  • la disponibilité de divers produits bio.

Les résultats de l’enquête

Le bio est-il disponible et à quel prix ?

Vous paierez en moyenne en France les produits bio nettement plus chers chez Monoprix et Casino. En marque propre, le prix peut être 100 % plus élevé en bio qu’en conventionnel. Pour les autres enseignes, la moyenne de surcoût des produits distributeurs n’est que de + 57% pour les produits transformés et + 85% pour les fruits et légumes.

Chez Lidl et Aldi ainsi que Casino, vous trouverez moins de choix et moins de produits disponibles. Dommage pour Lidl qui pratique des prix 11 % moins élevés que ses concurrents pour le bio. Vous trouverez donc du bio à prix correct chez Lidl mais le choix sera très restreint.

De leur côté, Carrefour et Leclerc assurent une bonne disponibilité des produits avec des coûts raisonnables.

Est-il facile de consommer français ?

Ce critère permet de limiter les transports, donc les émissions de CO2, et de favoriser les agriculteurs français. Il a été facile de trouver des produits tricolores chez U et Monoprix. Beaucoup moins chez Aldi qui, pour des produits comme les champignons, les courgettes et le raisin, propose beaucoup de produits étrangers.

Peut-on trouver des produits en vrac ?

La vente en vrac n’est pas encore très développée dans les supermarchés. Bonne nouvelle cependant : les prix du vrac ne sont pas dans l’ensemble plus élevés que pour leurs équivalents emballés. Ils peuvent même être réellement moins chers chez Carrefour.

Leclerc se place premier sur l’étendue de son offre en vrac et propose avec Auchan moins de sacs plastiques au rayon fruits/légumes et davantage de sacs réutilisables.

Il existe de nettes différences entre les enseignes, certaines permettant plus facilement de respecter une alimentation saine. C’est ainsi, par exemple, qu’il y a plus de bio chez Leclerc que chez Aldi, et que le vrac semble moins cher chez Carrefour qu’à Super U.

Mais les enseignes ont des progrès à faire. Elles mettent trop en avant, dans leurs publicités et catalogues, les alcools, les charcuteries, la viande rouge et les aliments trop salés ou sucrés. Elles présentent globalement une offre de vrac encore insuffisante et limitent pour certaines leur offre en produits bio.

Les résultats de l’enquête pour la Sarthe

Les produits bio

Super U et Intermarché proposent peu de fruits et légumes bio, mais se rattrapent sur les produits d’épicerie avec une bonne disponibilité. Auchan se distingue par une meilleure offre de fruits et légumes.
Carrefour Market, route de Bonnétable, réussit à proposer une gamme large tant en fruits et légumes qu’en produits d’épicerie.

L’origine française

Comme au niveau national, les enseignes Lidl et Aldi proposent en Sarthe une faible disponibilité de fruits et légumes français, idem pour Monoprix. De leur côté, Leclerc, Auchan Le Mans et Super U à Montval sur Loir garantissent un éventail bien supérieur.

Les produits en vrac

Lidl et Aldi ne proposent peu ou pas de produits en vrac.

Auchan Le Mans, Super U à Changé, Hyper U à Ecommoy et Leclerc à Montval présentent les meilleurs résultats dans notre enquête.

Disponibilité des fruits et légumes français

Disponibilité des produits en vrac

Disponibilité des fruits et légumes bio

Disponibilité des produits d’épicerie bio

Bonne disponibilité

Leclerc,

Auchan,
Super U Montval

Auchan,

Super U Changé,

Hyper U Ecommoy, Leclerc Montval

Auchan Le Mans,

Carrefour Market route Bonnétable

Super U Arnage, Intermarché route d’Alençon,

Carrefour Market route Bonnétable

Faible disponibilité

Lidl,

Aldi,

Monoprix

Lidl,

Aldi

Lidl,

Aldi,

Super U,

Monoprix, Intermarché,

Auchan Ruaudin

Lidl,

Aldi

L’article de Que Choisir numéro 636 de juin 2024 ajoute des dimensions supplémentaires en analysant l’équilibre nutritionnel des produits distributeurs, la présence du Nutri-Score et la politique de mise en avant des produits salés, sucrés, gras.

Les pouvoirs publics devront nécessairement intervenir pour restreindre la promotion des produits néfastes à la santé.

Les différences entre les enseignes montrent que les grands de la distribution disposent de marges de manœuvre et peuvent eux-mêmes mettre en place une politique commerciale plus favorable à la santé de nos concitoyens. 

Daniel Géraud et Babette Hops, co-responsables enquêtes, UFC-Que Choisir de la Sarthe

15 juillet 2024

Pour le Printemps des consommateurs, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe s’attaque aux biodéchets

L’équipe de l’UFC -Que Choisir de la Sarthe et le Conseil de quartier Ouest du Mans sont allés à la rencontre des Sarthois sur le marché du Pâtis Saint Lazare au Mans le 1er juin.

Pour cet évènement, nous avons conjointement retenu le thème de la gestion des déchets. Une animation kahoot sur la loi de 2020, avec depuis le 1er janvier 2024, son application relative à la gestion des biodéchets était proposéeSmartphone en mains, les participants se sont affrontés pour mesurer leurs connaissances sur ce sujet. Une série d’affiches pédagogiques sur les biodéchets, et une série de photos afin de les distinguer des autres types de déchets ont permis de compléter les informations données.

Ce fut également l’occasion de présenter l’application « Quel produit » et pour les participants de la tester en scannant les emballages de produits alimentaires, d’entretien et de cosmétiques.

Nous avons également proposé un « porteur de parole » avec la question : « Réduire ses déchets, c’est quoi pour vous ? »

Le bilan est très positif. La participation croisée avec le Conseil de quartier a parmi des échanges fructueux et rajeunis. Le thème des biodéchets était très pertinent, le kahoot a eu un grand succès. Les autres animations ont été également appréciées d’un public nombreux et satisfait de nous voir sur le terrain.

En guise de conclusion, quelques réponses à la question « porteur de parole » :

  • la responsabilité n’est pas qu’individuelle elle est politique aussi ! (Stef) 
  • respecter la nature et préserver l’environnement et la santé de tous (Brigitte) 
  • réduire son empreinte carbone et respecter l’environnement (Jean-Jacques) 
  • c’est consommer moins (Christophe) 
  • réparer, recycler (Angélina)

Et aussi des réponses sur le tri, moins d’emballage, le compost…

Commission communication, UFC-Que Choisir de la Sarthe

15 juillet 2024

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe à la Fête de la Nature et du bien-être

Pour cette « Fête de la Nature » sarthoise, nous étions, comme l’an passé, présents à Saint-Léonard-des-Bois. L’UFC-Que Choisir de la Sarthe a fait, de cette participation, une de ses actions du « Printemps des consommateurs ».

Des emballages de produits divers produits alimentaires, cosmétiques et d’entretien servaient de support, pour présenter et promouvoir l’application « quel produit »

Les visiteurs étaient invités à participer à un porteur de paroles : « Consommer responsable, c’est quoi pour vous ?».

Plus d’une cinquantaine de personnes ont répondu. Les réponses concernent très souvent l’alimentation mais l’environnement voire la santé apparaissent.

Quatre points forts ressortent : éviter le gaspillage (28 % des réponses), éviter les emballages (30 %), éviter et recycler les déchets (30 %) et prioriser les circuits-courts (68 %).

Quelques exemples de réponses : acheter seulement ce dont on a vraiment besoin et en prendre soin ; pour les emballages, veiller à limiter leur quantité mais aussi leur qualité (plastique). Derrière les circuits-courts se cachent les achats de proximité et de produits saisonniers. Quant aux déchets on trouve l’expression de les réduire, de les trier, de les réutiliser, de les recycler.

Si l’alimentation est quasiment présente dans toutes les réponses, le respect de la nature et de la planète est bien présent (32%). Les conditions d’obtention des produits (valeur éthique) sont plusieurs fois mentionnées et « le fait maison » bien évoqué. Pouvons-nous ajouter que la qualité des ingrédients n’est pas oubliée : on a même trouvé « pas d’alcool ».

Ces réponses sont-elles sous l’influence de l’ambiance de cette journée qui regroupait producteurs bio ou locaux et artisans de la création et de l’appui à la santé ?

Commission environnement, UFC-Que Choisir de la Sarthe

15 juillet 2024