La qualité de l’eau en Sarthe
L’UFC-Que Choisir de la Sarthe vient de publier une étude sur la qualité de l’eau au robinet dans le département. Si sa consommation ne pose pas de problème dans 97% des communes, on trouve tout de même des pesticides dans une vingtaine de localités.
Jean Yves HERVEZ, vice président de l’UFC que Choisir de la Sarthe, était interrogé sur les antennes de SWEET FM à ce sujet.
Lisez l’article et écoutez Jean Yves HERVEZ en podcast sur SWEET FM
Les menaces informatiques, ou cyberattaques
On continue de parler des virus, et des logiciels malveillants (malware), et plus généralement des menaces informatiques. Entre les logiciels espions (spyware) ou les mails douteux (fishing) la prudence doit-être de mise. On fait le point sur les bonnes pratiques a adopter sur internet, avec Françoise GRIMARD et Quentin DERY de l’UFC-Que choisir de la Sarthe.
Fracture numérique : La fibre n’a pas réglé le problème, au contraire
Alors que le gouvernement se réjouit du « formidable succès » du plan France Très Haut Débit, l’UFC-Que Choisir rend publique aujourd’hui une étude montrant que non seulement près de 12 millions de consommateurs n’ont toujours pas accès au véritable très haut débit, mais qu’en plus le déploiement anarchique de la fibre optique ne résout pas la situation, voire aggrave le problème. En conséquence, l’association exige des pouvoirs publics de renforcer sans délai la régulation du secteur et les droits des consommateurs, notamment en établissant un droit opposable à un Internet de qualité pour tous.
Près d’un foyer sur cinq encore privé d’un véritable très haut débit
Le plan France Très Haut Débit, lancé en 2013, prévoyait que tous les Français puissent bénéficier d’un accès à Internet en très haut débit (un débit supérieur à 30 Mbit/s) à la fin de l’année 2022. Si les chiffres officiels montrent que l’objectif a été atteint, l’étude de l’UFC-Que Choisir oblige cependant à atténuer le satisfecit du Gouvernement. En effet, pour 17,2 % des foyers (soit 11,8 millions de personnes) l’accès à ce très haut débit n’est possible qu’en souscrivant des offres utilisant des technologies hertziennes (4G fixe, THD radio) ou satellitaires. Or, il s’agit de technologies de second ordre par rapport aux offres utilisant les réseaux filaires traditionnels (fibre, VDSL, câble).
Effectivement, notre inventaire des offres du marché met en lumière le fait que les offres non filaires sont rationnées en termes de volume de données utilisables, voire ne proposent pas de services courants comme l’accès à la télévision. En outre, avec ces technologies, les débits peuvent s’effondrer en fonction des conditions météorologiques ou du nombre d’utilisateurs utilisant simultanément Internet. Les usages permis par le très haut débit sont même parfois tout simplement impossibles, comme ceux nécessitant une bonne latence (visioconférences, jeux en ligne…), qui est plus de 50 fois plus élevée par le satellite que via la fibre optique. Bref, ces offres ne sont qu’un très haut débit « au rabais ». Le comble, c’est qu’elles sont aussi plus chères, que ce soit du fait de l’abonnement ou via l’achat ou la location de matériels spécifiques.
La persistance d’une fracture territoriale
L’analyse de l’éligibilité au très haut débit selon la technologie et les territoires permet également de souligner la persistance de la fracture numérique géographique. Ainsi, en ne prenant en compte que les technologies filaires, l’inéligibilité à une offre en très haut débit frappe plus de 20 % des consommateurs dans 45 départements et touche même plus de la moitié des habitants dans trois départements : les Côtes-d’Armor (52,1 %), l’Ardèche (53,5 %) et Mayotte (60,9 %).
Plus globalement, ce sont les départements les plus ruraux qui sont les principales victimes de la fracture numérique. Près d’un tiers (32,6 %) des 8,8 millions d’habitants des communes de moins de 1 000 habitants ne disposent pas d’une connexion à Internet en très haut débit. Pire, 18,4 % des habitants de ces communes ne disposent même pas du « bon haut débit » (8 Mbit/s) promis en 2017 par le Président de la République, et 10,1 % sont tout simplement privés d’un Internet de qualité ne serait-ce que minimale (3 Mbit/s).
Le déploiement de la fibre optique est source de nombreux litiges
Si les victimes de la fracture numérique attendent impatiemment l’arrivée de la fibre optique, notre étude met en évidence qu’elle est loin de toujours être salvatrice. L’analyse de plus de 500 litiges traités en 2022 par les associations locales de l’UFC-Que Choisir montre en effet l’étendue des problèmes rencontrés par les consommateurs ayant souscrit un tel abonnement : rendez-vous de raccordement non honorés à plusieurs reprises, refus de réalisation de travaux de génie civil permettant un raccordement effectif, dégradations du bâti, malfaçons techniques rendant l’usage d’Internet impossible, débranchements sauvages d’autres raccordements, etc.
Les témoignages recueillis par l’UFC-Que Choisir ne constituent que la partie émergée de l’iceberg des dysfonctionnements massifs des raccordements à la fibre optique puisque même la fédération représentant la filière de l’infrastructure numérique estime qu’entre 15 % et 20 % des raccordements connaissent des problèmes techniques, soit plusieurs centaines de milliers par an. Alors que ces problèmes sont connus depuis des années, leur persistance démontre la permissivité du cadre légal du déploiement de la fibre et une forme d’indifférence et de complaisance des pouvoirs publics.
Cette situation est d’autant plus déplorable que les consommateurs n’ont que peu de moyens pour presser les fournisseurs d’accès à Internet à faire diligence pour résoudre leur problème. Dès lors, ils peuvent subir une double peine : en plus de ne pas avoir accès à Internet, ils ont malgré tout à s’acquitter de plusieurs centaines d’euros auprès des opérateurs (abonnement, frais de résiliation, etc.).
Déterminée à lutter contre la fracture numérique et n’acceptant pas que de nombreux consommateurs soient toujours privés d’un véritable accès au très haut débit, l’UFC-Que Choisir exige des pouvoirs publics qu’ils :
- Créent un droit opposable à un accès à Internet de qualité, basé à la fois sur la détermination par la loi de débits minimaux dont doivent bénéficier les consommateurs, et sur les indemnisations dont ils devraient bénéficier si ces débits ne sont pas atteints ;
- Permettent aux consommateurs de résilier sans frais leur abonnement en cas d’échec de raccordement ou d’interruption du service ;
- Interdisent le prélèvement des frais d’abonnement et instaurent des indemnités automatiques en cas d’interruption prolongée ou récurrente du service.
Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir rappelle qu’elle met gratuitement à la disposition des consommateurs sur son site un test de débit permettant de tester la qualité réelle de leur connexion à Internet.
UFC-Que Choisir
Bisphénols dans les produits pour bébé et les contenants alimentaires : Qu’attend-on pour les interdire ?
Alors que l’Agence Européenne des Aliments (Efsa), alerte ce jour sur le Bisphénol A (BPA), l’UFC-Que Choisir rend publics les résultats inquiétants d’un test publié dans Que Choisir (1) révélant la large présence de bisphénols dans un grand nombre de produits pour bébés et de contenants. Au regard des risques de ces substances chimiques en termes de perturbations endocriniennes et de l’appel de l’Efsa à diminuer drastiquement l’exposition des consommateurs, l’Association exige leur interdiction totale dans les produits du quotidien les plus à risques.
Les bisphénols constituent une famille de substances chimiques largement utilisés pour la fabrication d’objets du quotidien en plastiques (jouets, textiles, revêtement des boîtes de conserve…). Alors que les risques du bisphénol A (BPA) sont largement démontrés, de nombreux autres bisphénols utilisés comme remplaçants du BPA sont fortement suspectés par l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) d’être également des perturbateurs endocriniens avec des risques potentiels graves pour la santé humaine (fausses couches, dysfonctionnements sexuels et reproductifs, retards cognitifs…). Plus de 10 ans après sa première alerte sur le bisphénol A (BPA), l’UFC-Que Choisir a recherché la présence de ce composé ainsi que d’autres types de bisphénols, dans plus d’une centaine d’emballages alimentaires ou d’objets destinés aux bébés.
Produits pour bébés : des bisphénols dans plus de la moitié des anneaux de dentition
Nos tests révèlent la présence de différents bisphénols dans 6 gourdes et tasses pour bébé sur les 14 testées, ainsi que dans 7 anneaux de dentition sur 12. Ces derniers sont d’autant plus à risque qu’ils peuvent être mastiqués tout au long de la journée par les bébés. Alors que les perturbateurs endocriniens sont plus particulièrement nocifs aux stades précoces du développement des enfants, il est scandaleux que de trop nombreux fabricants n’aient pas encore pris de mesures à la hauteur des potentiels risques induits par ces composés.
Des bisphénols également omniprésents dans des produits du quotidien
La problématique de la présence des bisphénols pour les bébés ne se limite pas aux seuls produits leur étant directement destinés. En effet, la barrière placentaire n’offre au fœtus aucune protection contre ces molécules qui ne doivent pas se retrouver dans les produits alimentaires consommés par la mère. Or comme le prouve notre test, les bisphénols continuent à être largement utilisés dans les vernis plastiques des contenants alimentaires. Aucune des 12 boîtes de conserve et des 11 canettes de soda testées n’est exempte de bisphénols.
Une réglementation totalement obsolète
Aussi incroyable que cela puisse paraître, ces produits testés ne sont pas forcément non-conformes au regard du cadre légal actuel. Il est vrai que la réglementation européenne est particulièrement laxiste, puisqu’elle se contente d’interdire le BPA pour les seuls produits destinés aux bébés, faisant l’impasse sur les emballages des aliments. Quant à la France, elle a certes élargi l’interdiction du BPA à tous les contenants alimentaires, mais elle autorise, comme l’Europe, tous les autres bisphénols. S’agissant des teneurs maximales autorisées dans les produits, les réglementations autorisent des niveaux de présence significatifs, alors que la capacité des perturbateurs endocriniens d’agir à très faible dose justifierait une interdiction même à l’état de trace.
Enfin, l’accumulation des preuves de leur nocivité milite pour une interdiction globale des bisphénols ou a minima pour l’interdiction des 34 bisphénols dangereux identifiés par l’Agence Européenne des produits chimiques (ECHA). Pourtant, à ce jour seul le BPA est interdit sur pas moins de 148 composés recensés.
Au vu des résultats particulièrement préoccupants de son test et alors que l’Efsa recommande aujourd’hui (2) de diviser par 20 000 l’exposition des consommateurs au BPA, l’UFC-Que Choisir exige que les autorités sanitaires françaises et européennes interdisent toute utilisation des bisphénols dans les emballages alimentaires et les produits destinés aux enfants.
UFC-Que Choisir
(1) Étude complète disponible dans le magazine Que Choisir numéro 624 du mois de mai, en kiosques le 20 avril 2023.
(2)” Bisphenol A in food is a health risk’’ – Communiqué de presse – Efsa – 19 avril 2023
Les antivirus, le bon choix est difficile
Protégez son ordinateur contre les virus, et les logiciels malveillants est indispensable. Mais entre les logiciels payants et les gratuits, pas toujours facile de faire le bon choix.
Cette semaine sur RCF Sarthe, Sylviane Boulière et Françoise Grimard de l’UFC-Que choisir de la Sarthe, nous aident à faire les bons choix.
Comment éviter les arnaques des agences matrimoniales
Vous voulez faire des rencontres ? S’inscrire dans une agence matrimoniale peut être un bon moyen pour trouver l’âme sœur… à condition de contracter avec des professionnels sérieux.
Plus de précisions cette semaine avec Sylviane Boulière et Françoise Grimard de l’UFC-Que choisir de la Sarthe.
Les 5 idées fausses en matière de travaux
Votre association locale vous propose « Les 5 idées fausses en matière de travaux » issues des appels et des questionnements de nos adhérents. En effet, chaque année, de nombreux consommateurs se rapprochent de l’UFC-Que Choisir afin de connaître leurs droits ou obtenir une aide pour résoudre un litige à un professionnel.
- Idée fausse n°1 : « Je n’ai signé qu’un devis. Ce n’est pas un contrat ! »
- Idée fausse n°2 : « Pour tous les types de travaux, l’artisan est responsable pendant 10 ans »
- Idée fausse n°3 : « Retenir 5 % du solde à payer, c’est sans risques ! »
- Idée fausse n°4 : « Une avance de 30 % du devis est obligatoire »
- Idée fausse n°5 : « Je n’ai plus confiance en mon artisan. Je peux passer directement par une autre entreprise ! »
Ces développements sont accompagnés de bons à savoir et d’informations complémentaires :
- Quid de la durée de validité du devis ?
- Le démarchage téléphonique pour les travaux de rénovation énergétique est interdit !
- S’assurer du sérieux d’une entreprise avant les travaux et de la qualité RGE (Reconnu garant de l’environnement) de l’entrepreneur avant la réalisation de tous travaux de rénovation énergétique !
- L’obligation de remise d’une facture
- Les points de vigilance en matière d’aides financières des travaux de rénovation énergétique
- Le délai d’exécution de la prestation, une information essentielle
- Quelques exemples de travaux soumis ou non à garantie décennale
Téléchargez le livret : Les 5 idées fausses en matière de travaux
Votre association locale de l’UFC-Que Choisir vous aide à résoudre vos litiges. Découvrez-en plus sur notre fonctionnement et les modalités d’adhésion.
Accès aux soins : La médecine hospitalière et de ville en état d’urgence vitale
Dans la continuité de ses récents constats sur l’étendue de la fracture sanitaire (1), l’UFC-Que Choisir, sur la base d’une étude exclusive, sonne aujourd’hui l’alerte sur les conséquences de la baisse massive de l’accès aux médecins et aux soins, immédiates et à moyen terme. Refusant la déliquescence de la permanence des soins, l’association enjoint le gouvernement d’appliquer d’urgence une thérapie de choc.
Non, l’engorgement des urgences n’est pas la faute des usagers !
Depuis le 1er janvier 2022, les usagers se présentant aux urgences des hôpitaux sans que cela n’aboutisse à une hospitalisation se voient appliquer le FPU (Forfait Patient Urgences), c’est-à-dire une facturation de 19,61 €. Cette ponction financière – aberrante puisqu’elle fait reposer sur les usagers l’évaluation de leur propre état de santé – part du postulat qu’ils pourraient parfaitement consulter des médecins de ville plutôt que de participer à la saturation des urgences. Or ce préjugé est parfaitement infondé.
En effet, sur la base d’une analyse économétrique (2) inédite basée sur la fréquentation de plus de 600 établissements ayant un service d’urgences sur le territoire métropolitain d’une part, et sur la démographie de la médecine libérale dans la zone d’autre part, l’étude de l’UFC-Que Choisir démontre que l’état de l’offre de médecine de ville a un impact mécanique et important sur la fréquentation des services d’urgences. Notre analyse montre même qu’une diminution de 1 % de la densité des médecins libéraux dans un département augmente jusqu’à 0,6 % l’activité de ses urgences sur le court terme, et jusqu’à 0,9 % sur le long terme. Concrètement, une baisse nationale de 1 % de l’offre de médecine de ville entraînerait plus de 100 000 passages supplémentaires aux urgences sur une année !
Une prochaine dégradation de l’offre globale de soins qui risque d’amplifier la fracture sanitaire
Il est d’autant plus important de saisir l’impact d’une faible disponibilité de soins de ville sur la fréquentation des urgences que l’offre de médecine libérale, déjà atone, va se dégrader : d’ici à 2030, la densité de médecins libéraux va baisser de l’ordre de 5 % d’après la Drees. Cette situation est la conséquence directe du resserrement du numerus clausus (3) à la fin des années 1970, qui a réduit de manière drastique le nombre de médecins formés pendant 20 ans : aujourd’hui, 31 % des médecins libéraux ont plus de 60 ans, et 16 % ont même plus de 65 ans.
Cette situation est d’autant plus déplorable qu’elle aboutira à un creusement des inégalités territoriales si le dogme de la totale liberté d’installation des médecins n’est pas remis en cause. En effet, en mettant en relation l’âge moyen des médecins et leur nombre par département, l’étude de l’UFC-Que Choisir met en évidence le fait que les départements les moins bien dotés en généralistes libéraux sont souvent ceux où la moyenne d’âge des praticiens est la plus élevée. A titre d’illustration, alors que la densité de généralistes libéraux est plus de deux fois inférieure en Eure-et-Loir que dans le Finistère (48,5 généralistes pour 100 000 habitants contre 108,2), l’âge moyen des praticiens y est beaucoup plus élevé (56,3 ans contre 45,9 ans).
Une politique de formation encore défaillante
La mise en place en 2020 du numerus apertus (4) en lieu et place du numerus clausus n’a pas eu de véritable impact sur le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine, qui va stagner au cours des prochaines années à un niveau tout juste supérieur à celui qui prévalait au cours des années 1970, alors même que depuis la croissance de la population a atteint 25 %.
Le numerus apertus constitue donc en réalité le maintien d’une politique de rationnement de la formation en médecine, basée sur les capacités d’accueil limitées des universités, aboutissant à ce que 65 % des étudiants en Parcours d’accès spécifique santé (PASS, la voie principale des études de médecine) ayant pourtant validé leur première année d’études ne soient pas admis en deuxième année de médecine.
Cette situation est d’autant moins acceptable qu’il existe une forte déperdition d’étudiants au cours de la formation, puisqu’un quart des entrants en deuxième année de médecine ne s’inscrivent pas à l’Ordre des médecins, en grande partie consécutivement à des conditions d’apprentissage dégradées, traduisant là aussi un déficit de moyens publics consacrés à la formation.
Au vu de ces constats, l’UFC-Que Choisir, soucieuse de permettre à tous les usagers l’accès à un système de santé répondant à leurs besoins, saisit aujourd’hui le ministre de la Santé et la ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et leur demande :
-
D’organiser la permanence et la continuité des soins en coordonnant la médecine hospitalière et la médecine de ville, qui fonctionnent encore trop souvent en silo ;
-
D’augmenter la capacité de formation en médecins des facultés, afin de permettre de répondre aux besoins de la population d’ici 10 ans ;
-
De piloter la formation pour prioriser les spécialités et les régions où la démographie médicale est la plus insuffisante par rapport à la demande de soins.
UFC-Que Choisir
(2) Pour la collecte des données et leurs traitements économétriques, l’UFC-Que Choisir a eu recours à l’expertise de SKEMA Business School. Les détails de la méthodologie et des résultats obtenus sont consultables dans notre étude complète.
(3) Quota national de places en deuxième année de médecine, défini par arrêtés annuels, qui était en vigueur en France de 1971 à 2020.
(4) Nombre minimum « ouvert » d’admis en deuxième année, dans la limite des capacités des universités.
Nutri-Score : Seule une obligation de l’afficher poussera les industriels de la malbouffe à améliorer leurs recettes !
Après avoir démontré que le Nutri-Score met en valeur les aliments de notre patrimoine culinaire, l’UFC-Que Choisir publie aujourd’hui une nouvelle étude (1) soulignant l’effet bénéfique de ce logo sur les recettes des industriels. Constatant que la qualité nutritionnelle a considérablement progressé dans les seuls rayons où il est largement affiché, l’Association presse la France de se mobiliser pour défendre le Nutri-Score auprès des autorités européennes, et la Commission européenne de le rendre obligatoire dans l’Union.
Qui dit affichage, dit amélioration des recettes : jusqu’à 5 fois plus de « bons » Nutri-Score depuis 2015
Une amélioration très significative de la qualité nutritionnelle des aliments a été constatée pour trois familles d’aliments où le Nutri-Score est le plus souvent affiché : barres céréalières (43 % d’affichage), pains spéciaux et biscottes (61 %) et céréales du petit déjeuner (97 %).
En seulement 7 ans, la proportion de Nutri-Score favorable ‘A’, ‘B’ et ‘C’ pour les barres céréalières a été multipliée par 2 (de 25 % à 49 %). Dans le même temps, la part des Nutri-Score ‘A’ et ‘B’ a été multipliée par près de 5 pour les céréales du petit déjeuner (de 8 % à 38 %) et est passée de 40 % à 62 % pour les pains spéciaux et les biscottes, comme le montrent les graphiques suivants.
Par exemple, après avoir notamment diminué les taux de matières grasses, de sucre ou de sel, toutes les barres céréalières Nestlé sont désormais Nutri-Score ‘C’ ou ‘B’. Quant au Muesli aux 3 chocolats ‘Chabrior’ d’Intermarché ou aux tortillas de ‘La Boulangère’, ils ont tous les deux gagné une classe de Nutri-Score en passant respectivement en ‘B’ et en ‘A’.
Sans affichage du Nutri-Score : la malbouffe prospère
Dans les quatre autres catégories d’aliments étudiées, le Nutri-Score est à l’inverse très peu affiché (rayons biscuits et gâteaux (17 %), barres et goûters chocolatés (17 %), sauces condimentaires (10 %) ou glaces et sorbets (moins de 1 %)).
Or ces catégories n’ont pas connu d’améliorations nutritionnelles majeures depuis 2015. La proportion cumulée de Nutri-Score ‘E’ et ‘D’ calculée par l’association est en effet toujours majoritaire en 2022 pour les glaces et sorbets (52 %) et atteint les trois quarts des références des sauces condimentaires. Pire, elle représente pas moins de neuf produits sur dix au sein des rayons barres et goûters chocolatés ou biscuits et gâteaux.
Le caractère facultatif du Nutri-Score est un frein à l’amélioration des recettes
Notre analyse met en évidence les grandes limites de l’affichage volontaire du Nutri-Score. D’abord parce que le logo nutritionnel est absent des produits les plus déséquilibrés pour lesquels les ménages ont tout intérêt à limiter la consommation. En effet, les produits acceptant d’afficher un Nutri-Score ‘E’ sur leur emballage ne représentent que 1 % de l’ensemble des aliments de marques nationales.
Ensuite parce que les leaders de la malbouffe refusent obstinément de le présenter sur leurs produits qui sont généralement mal notés. Or, cette opacité anesthésie toute incitation à alléger les recettes.
Ayant démontré que le Nutri-Score met en valeur les produits du terroir et qu’il incite les industriels à améliorer la qualité de leurs recettes, l’UFC-Que Choisir, soucieuse de garantir aux consommateurs une information compréhensible sur l’ensemble de l’offre alimentaire presse :
-
la France de se mobiliser pour le défendre auprès des autorités européennes ;
-
la Commission européenne de ne pas céder au lobby des opposants au Nutri-Score et de le rendre obligatoire dans l’Union ;
Dans cette attente, conseille aux consommateurs d’utiliser son application gratuite ‘QuelProduit’ qui affiche le Nutri-Score de tous les produits alimentaires, y compris en cas d’absence sur l’emballage.
Pour lire l’étude, suivez ce lien.
UFC-Que Choisir
(1) L’UFC-Que Choisir a évalué l’impact de l’affichage facultatif du Nutri-Score sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Elle a identifié 7 familles d’aliments ayant des teneurs significatives en graisses saturées, en sucre ou en sel et pour lesquels les fabricants pouvaient modifier leurs recettes. L’association a ensuite comparé entre 2015 et 2022 la répartition de l’offre alimentaire de ces rayons selon leur Nutri-Score, en le calculant lorsqu’il n’était pas affiché. Pour compléter l’analyse, l’évolution récente des valeurs nutritionnelles a été étudiée pour les 169.000 produits alimentaires référencés dans l’application ‘QuelProduit’.
Le rédacteur en chef de Que Choisir interviewé sur LMtv
Le rédacteur en chef des publications QUE CHOISIR était présent lors d’un débat organisé par l’UFC Que Choisir de la Sarthe le 31 Mars dernier. Il répond aux question de Anthony PITON sur LMtv Le Mans dans l’émission Au Quotidien l’info du 11 avril 2023.