Guide les travaux immobiliers : construction et rénovation
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Une réalisation de l’Union Régionale des Pays-de-la-Loire
Meilleurs voeux 2021
Toute l’équipe de l’UFC-QUE CHOISIR de la Sarthe vous présente ses meilleurs voeux pour l’année 2021.
2021 sera l’année du 70ème anniversaire de la Fédération UFC-Que Choisir.
Nous reviendrons vers vous pour vous proposer de nombreux évènements et actions.
Joyeux Noël
Toute l’équipe de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe vous souhaite un joyeux Noël.
Par ailleurs, nous vous rappelons qu’en raison du contexte sanitaire, notre association est fermée au public jusqu’à nouvel ordre.
En revanche, notre équipe reste à votre disposition pour toute demande d’information, conseil ou traitement d’un litige, par téléphone au 02.43.85.88.91, du lundi au vendredi, de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00.
Vous pouvez aussi nous contacter par voie électronique :
– via la rubrique « soumettre un litige en ligne » de notre site internet ;
– ou par courriel à l’adresse contact@sarthe.ufcquechoisir.fr
Evelyne GAUBERT
Présidente
Affichage environnemental : l’Ecoscore risque de promouvoir l’agriculture intensive
La loi relative à la lutte contre le gaspillage1 prévoit l’entrée en vigueur fin 2021 d’une étiquette environnementale – le futur « Ecoscore » – pour les produits agricoles et alimentaires. Mieux informer les consommateurs sur l’impact environnemental des produits est une excellente initiative. Encore faut-il que la méthode utilisée intègre tous les critères de durabilité !
Or, pour le moment, la méthode envisagée2 pour servir de base à cet Ecoscore ne prend pas correctement en compte les atteintes à la biodiversité et l’impact des pesticides. En effet, les impacts environnementaux calculés à partir de la base de données agricoles Agribalyse, qui jouera un rôle central dans l’Ecoscore, sont erronés car incomplets. Ils favorisent de manière aberrante l’agriculture intensive.
Qui plus est, cette base de données a été rendue publique prématurément, en dépit des critiques soulevées par de nombreux acteurs associatifs et professionnels.
Nous demandons donc à Barbara Pompili et Julien Denormandie le retrait des données de durabilité inexactes d’Agribalyse et le report du calendrier de l’étiquette environnementale afin que la méthode soit complétée et si besoin repensée. Il y a urgence si l’on veut éviter que certains acteurs de l’agroalimentaire n’utilisent ces données biaisées à des fins de greenwashing !
L’œuf de poule en cage, élu produit de l’année pour l’environnement ?
La loi prévoit que la future étiquette s’appuie « principalement » sur l’ACV (Analyse du Cycle de Vie), outil conçu pour noter les produits industriels. Or, cet outil calcule les impacts environnementaux en fonction des rendements, à savoir au kg ou au litre de produit fini. L’ACV donne un avantage significatif aux modes de production les plus intensifs. Elle ne tient aucun compte de l’usage de pesticides ou des antibiotiques ni de leurs impacts sur la santé, la qualité des sols, de l’air ou de l’eau. A l’inverse, les bénéfices de l’agriculture biologique ou de l’élevage en plein air sur la biodiversité et le bien-être animal ne sont pas intégrés dans les indicateurs3.
Appliqué à l’agriculture, cela signifie que celui qui produit le plus sur la plus petite surface a la meilleure note, quelle que soit la façon dont on produit. « On va laisser croire au consommateur que la ferme des 1000 vaches ou l’élevage de poules en cage c’est ce qui se fait de mieux pour l’environnement ! » explique Agathe Gignoux de CIWF.
« En l’état, cette méthodologie met en avant des systèmes agricoles qui sont à l’opposé de ceux qui sont réellement favorables à l’environnement et que nous souhaitons promouvoir ! Nous sommes prêts à transmettre nos propositions pour transformer Agribalyse en véritable outil de progrès pour l’environnement, la santé des consommateurs et le monde agricole. Nous espérons pouvoir travailler avec les promoteurs du projet pour avancer. » déclare Cécile Claveirole, Secrétaire nationale de France Nature Environnement.
Pour corriger les biais de l’ACV, le futur Ecoscore devra donc intégrer dans les bonnes proportions des indicateurs complémentaires permettant de rendre véritablement compte de la durabilité des pratiques agricoles. Nous serons très vigilants sur la définition de ces indicateurs et souhaitons que la société civile soit beaucoup plus étroitement associée à ces travaux pilotés par l’ADEME.
Une communication trompeuse pour les consommateurs
Il y a urgence à agir car, sans se préoccuper de ces biais, des acteurs de l’agroalimentaire se sont déjà saisis des données d’Agribalyse pour communiquer sur une soi-disant excellence environnementale4. Pire encore, la commande publique s’est déjà emparée de l’outil !
« Tout cela est très préjudiciable à l’information des consommateurs » dit Alain Bazot, Président de l’UFC-Que Choisir.
« Les professionnels de l’agriculture biologique ont bâti au fil du temps une relation de confiance avec les consommateurs sur la base d’un haut niveau d’exigence environnementale. Le projet d’Ecoscore ne doit pas créer la confusion et fragiliser cet acquis. Nous avons besoin de plus de cohérence du côté des politiques publiques sur le contenu et le sens qu’on veut donner à la transition agricole et alimentaire. En l’état, le projet d’Ecoscore brouille les messages de manière très préoccupante. » explique Didier Perréol, Président du Synabio.
Pour en savoir, lisez l’ANNEXE.
UFC-Que Choisir de la Sarthe
Crédits conso et Covid-19 : l’UFC-Que Choisir lance l’alerte sur la déflagration des impayés
Alors que la Commission européenne dévoile aujourd’hui un plan d’action qui autorisera les banques à revendre plus aisément les 9 milliards d’euros de crédits « pourris » qu’elles ont distribués, l’UFC-Que Choisir rend publique une étude1 qui lève le voile sur la distribution irresponsable du crédit conso, pour les consommateurs comme pour l’économie. Face à la déferlante attendue des impayés en 2021, l’association exhorte les législateurs européens à sécuriser les emprunteurs exposés à des difficultés. Parallèlement, au vu du retour de flamme des publicités « pousse-au-crime » des établissements de crédit qui semblent bien décidés à tirer profit de la crise, elle appelle les consommateurs à la prudence et met à leur disposition des outils pratiques pour les aider à faire valoir leurs droits.
La crise économique, foyer du crédit irresponsable
Malgré un recul inédit du pouvoir d’achat depuis 2013, un net rebond de la consommation est attendu en décembre. Il va notamment bénéficier aux secteurs qui ont été contraints par les restrictions sanitaires (automobile, ameublement, électroménager, etc.), et qui occasionnent des dépenses lourdes pour les consommateurs, dans un contexte où les achats des Français à Noël pourraient atteindre un sommet (600 euros, + 10 % en un an2).
Bien conscients que les difficultés budgétaires n’atténuent pas les tentations, les établissements de crédit semblent bien décidés à tirer profit de la crise. Leurs vannes sont si grandes ouvertes que le débit du crédit conso a battu un record vieux de la dernière crise en 2012 (3 milliards d’euros sur le seul mois de juin). Pire, ils rivalisent de publicités « pousse-au-crime ». Quand Sofinco incite à souscrire des crédits qui pourront être remboursés après les fêtes, ses confrères de la location de longue durée (LLD) automobile, comme Toyota Financement, proposent des reports de loyers de six mois !
Des établissements prêteurs pyromanes notoires…
À ces pratiques irresponsables, loin d’un prétendu « crédit responsable », vient s’ajouter une distribution bien trop laxiste. Avant même la crise, les banques françaises ont ainsi accumulé 9 milliards d’euros de dette que leurs clients ne sont pas capables d’honorer. Par ménage emprunteur, ces impayés dépassent 1000 euros, soit près de dix fois plus qu’en Allemagne.
A rebours de l’idée reçue que les « mauvais payeurs » seraient victimes de leurs propres excès, ces prises de risques se font en réalité avec l’aval implicite des prêteurs, comme le montrent les écarts du poids des crédits dont les mensualités ne sont pas remboursées selon les banques. Ainsi, alors qu’en moyenne 2,7 % des crédits à la consommation français sont en défaut, c’est le cas de 5,6 % des crédits Société générale et même 7,1 % dans le groupe BNP Paribas ! A l’inverse, le Crédit mutuel ou le groupe BPCE sont à moins de 2 % de défaut. De quoi laisser craindre, chez certains établissements prêteurs, un sérieux manque de vigilance dans les conditions d’octroi des crédits.
… et médiocres pompiers des crédits en défaut
Alors que 900 000 consommateurs s’apprêtent à perdre leur emploi, les crédits conso en défaut pourraient, selon nos estimations, dépasser les 12 milliards d’euros (+ 40 %) en 20213. Dans ces conditions, les établissements de crédit ont une responsabilité majeure dans la gestion de ces impayés, afin d’éviter que les emprunteurs ne basculent dans le surendettement. Ils doivent d’urgence leur proposer des solutions pérennes. En effet, les moratoires accordés au printemps sont, pour les deux-tiers, arrivés à échéance en novembre.
A cet égard, rappelons que les prêteurs sont autorisés à restructurer les crédits en défaut (allongement du terme, diminution du taux, etc.). Il est donc déplorable de constater que ces outils, qui peuvent contribuer à rétablir durablement un budget et qui pourraient même être profitables aux banques, sont bien trop peu utilisés dans la pratique (30 % des cas en moyenne, et seulement 18 % à la Société générale).
Le plan d’action européen, le mal n’est pas traité à sa racine
Si cela n’était pas suffisant, la Commission européenne présente aujourd’hui un plan d’action pour purger les bilans des banques de leurs crédits « pourris ». Loin de chercher à remédier aux pratiques de distribution trop risquées ainsi qu’à la mauvaise gestion bancaire des difficultés de remboursement de leurs clients, il entend faciliter leur revente à des sociétés de recouvrement !
Alors que ces ventes pourraient doubler pour atteindre 7 milliards d’euros l’an prochain, les associations locales de l’UFC-Que Choisir témoignent déjà d’une explosion des plaintes en raison du manque de garde-fous aux pratiques agressives des sociétés de recouvrement.
Mobilisée au côté des consommateurs durant la crise économique, notamment pour prévenir les risques d’effondrements budgétaires qu’ils encourent en raison du retour en force du crédit irresponsable, l’UFC-Que Choisir :
- Appelle à la prudence avant de souscrire un crédit à la consommation ;
- Met à disposition un dossier complet de décryptage des actions à engager lorsque les emprunteurs peinent à honorer leurs échéances de remboursement ainsi qu’un courrier-type permettant de solliciter un réaménagement de crédit ;
- Rappelle que l’association locale peut les accompagner.
Parallèlement, face à la déferlante attendue des difficultés de remboursement des crédits à la consommation et au vu des dangers portés par le plan d’action de la Commission européenne, l’association appelle les législateurs européens à contraindre les banques à proposer une mesure de restructuration dès le deuxième incident de remboursement et, en tout état de cause, avant la cession éventuelle d’un crédit douteux.
Enfin, compte tenu de l’ampleur des litiges déjà enregistrés au sein de ses associations locales, l’UFC-Que Choisir annonce qu’elle rendra publique la seconde partie de son étude en janvier qui portera sur l’analyse exhaustive des agissements délétères des sociétés de recouvrement. Dès à présent, elle met à la disposition des consommateurs un arbre décisionnel quant à la conduite à tenir en cas de tentative de recouvrement d’un crédit à la consommation.
L’étude est disponible en cliquant ici.
UFC-Que Choisir
Cartes de couverture 5G : les opérateurs déploient leurs miroirs aux alouettes
Alors que les opérateurs activent progressivement leurs réseaux 5G à grand renfort de publicité, l’UFC-Que Choisir a analysé les cartes de couverture aujourd’hui disponibles et s’indigne de leur manque de transparence et de pertinence. Au vu des conséquences dommageables pour les consommateurs, l’association met en demeure Bouygues Telecom, Free Mobile et SFR de modifier la présentation de leurs cartes, et demande formellement à Orange d’apporter des précisions techniques sur sa communication. Parallèlement, elle appelle, plus que jamais, l’Autorité de régulation du secteur et le secrétaire d’État à la transition numérique à enfin établir une réglementation imposant de la vertu aux opérateurs.
5G : une technologie protéiforme imposant une communication transparente et pertinente
Derrière le terme générique 5G se cachent des réalités bien contrastées en lien avec les différentes fréquences utilisées. En effet, si la nouvelle fréquence mobile 3,5 GHz est en mesure des proposer des débits très sensiblement supérieurs à ceux de la 4G, il n’en est pas de même pour les autres fréquences utilisées ou en passe de l’être, à savoir les fréquences 700 MHz et 2100 MHz. Jusqu’alors utilisées en 4G, ces fréquences ne sont pas de nature à offrir des débits sensiblement plus importants une fois configurées en 5G, et ne justifient donc pas à elles-seules la souscription d’abonnements 5G souvent plus chers1, ni l’achat dédié de smartphones compatibles 5G.
C’est à l’aune de ce constat que l’UFC-Que Choisir plaide depuis plus d’un an pour l’élaboration d’une réglementation imposant aux opérateurs de communiquer de manière transparente et pertinente, en demandant particulièrement à l’Autorité de régulation des communications électronique (ARCEP) d’imposer des règles concernant la présentation par les opérateurs des cartes de couverture 5G, afin de permettre aux consommateurs de comprendre aisément les subtilités de la 5G. Malheureusement, l’ARCEP n’a publié que de simples « recommandations », à la fois lacunaires et non juridiquement contraignantes. Les faits démontrent aujourd’hui, si besoin en était, que ce qui s’apparente à un laisser-faire conduit, comme nous l’annoncions et le craignions, à un marketing spécieux.
SFR : une couverture rose de confusion
Si, à ce jour, SFR n’a officiellement communiqué que sur la seule ouverture officielle de son réseau 5G à Nice2, il a pourtant indiqué récemment3 une extension de sa couverture à 120 villes en décembre 2020, sans autre précision calendaire. L’analyse de la carte de couverture4 qu’elle met à la disposition des consommateurs souligne que l’ouverture dépasse déjà la seule ville de Nice. Mais quel bazar pour s’y retrouver, puisque l’opérateur fait apparaître quatre types5 de couvertures 5G !
Au-delà d’un choix de couleurs portant à confusion, la lecture de la carte est fortement compliquée par l’impossibilité de ne sélectionner qu’un seul type de couverture à afficher. Qui plus est, compte tenu des termes utilisés, les consommateurs non informés des subtilités de la 5G ne sauront en aucun cas, à la lecture de la carte, ce qui différencie les zones couvertes sur bande 3,5 GHz ou 2100 MHz. Pourtant, dans le meilleur des cas, les zones couvertes par cette dernière affichent des débits 5 fois moins importants que celles couvertes par la première, et donc proches, et parfois inférieurs, à ceux de la 4G. Enfin, l’information concernant la couverture actuelle en 5G, aucune précision n’est apportée sur les fréquences utilisées.
Bouygues Telecom : l’art de la fausse transparence
Alors que l’ARCEP recommande aux opérateurs de ne pas mêler sur leurs cartes de couverture les zones couvertes en 3,5 GHz de celles couvertes avec des fréquences proposant des débits moindre, force est de constater que tout en respectant la lettre de cette recommandation, Bouygues Telecom en trahit l’esprit. Effectivement, si l’opérateur distingue sur sa carte couverture6 les zones 5G selon la fréquence, elle n’offre aucune information opérationnelle aux consommateurs.
En effet, au-delà d’une différenciation de couleurs bien timorée des zones selon que la 5G soit portée par la fréquence 3,5 GHz ou 2100 MHz, il est notable que Bouygues Telecom adopte une pratique visant à laisser croire qu’il existe une équivalence de qualité entre les deux fréquences, en leur attribuant le même qualificatif de « Bandes hautes ». En allant plus loin dans l’information, on constate également pour l’une ou l’autre des fréquences, l’indication liée à l’usage est identique : « Vous devriez pouvoir échanger des données en 5G […] à l’extérieur des bâtiments dans la plupart des cas ». La belle affaire ! Dès lors, les consommateurs ne sont pas en mesure de comprendre qu’en souscrivant un abonnement 5G dans une zone prétendue couverte, ils pourraient parfaitement ne bénéficier d’aucun saut qualitatif en termes de débit par rapport à leur actuel abonnement 4G.
Free Mobile : 96 % de 5G au rabais
Alors que Free Mobile a ouvert ce matin son réseau 5G7, force est de constater que la communication de l’opérateur ne répond pas à l’exigence de clarté, alors que les choix technologiques opérés par l’opérateur l’imposent particulièrement. Effectivement, Free Mobile est le seul opérateur à avoir décidé d’utiliser la bande de fréquences 700 MHz, qui offre les débits 5G les plus faibles et équivalents à ceux jusqu’alors fournis en 4G. Pourtant l’opérateur, qui utilise dans 96 % des cas8 cette fréquence pour sa 5G, ne précise pas cet élément essentiel, en ayant un propos généralisant sur la 5G selon lequel elle offre des débits « ultra rapides ». Pire, l’opérateur braque l’attention sur des atouts de la fréquence 700 MHz (propagation…) nettement moins pertinents pour les consommateurs.
Quant à la carte de couverture proposée9, si elle distingue de manière claire les zones selon le type de couverture, l’absence d’information sur la qualité associée à chaque fréquence ne permet en réalité pas aux consommateurs de comprendre que dans une zone couverte uniquement en 700 MHz, la souscription d’un abonnement chez Free Mobile pourrait n’offrir aucune plus-value en termes de débits.
Orange : des précisions à apporter sur les débits
S’agissant de la carte de couverture d’Orange10 le fait qu’elle ne fasse apparaître en l’état11 qu’un seul type de couverture 5G n’est pas critiquable, puisqu’il s’agit de zones couvertes uniquement en 3,5 GHz12. En revanche, se pose la question de la pertinence du débit maximal de 2,1 Gbit/s annoncé par l’opérateur13. En effet, en se référant notamment à des travaux techniques publiés dans le cadre d’une réunion organisée par l’ARCEP, nous pouvons déduire que sur cette bande de fréquences 3,5 GHz le débit théorique maximal dont peut se targuer l’opérateur n’est en que réalité que de 1,6 Gbit/s14. La question des débits étant déterminante pour éclairer les consommateurs, Orange doit impérativement clarifier sa communication.
Soucieuse de permettre aux consommateurs de disposer d’informations éclairant au mieux leur compréhension des cartes de couverture 5G, et à l’aune des pratiques constatées, l’UFC-Que Choisir :
- Met en demeure Bouygues Telecom, Free Mobile et SFR de modifier la présentation de leurs cartes de couverture, pour y faire apparaître de manière visible les différences de qualité de la 5G selon la fréquence utilisée ;
- Demande formellement à Orange d’apporter toutes les précisions techniques appuyant sa communication sur le débit maximal théorique dans les zones où l’opérateur exploite uniquement la fréquence 3,5 GHz.
De plus, l’association appelle Cédric O, secrétaire d’État à la transition numérique et des communications électroniques, et l’ARCEP à œuvrer sans délai à l’élaboration d’une réglementation encadrant la communication des opérateurs sur la 5G pour garantir aux consommateurs une information fiable, compréhensible, et pertinente.
UFC-Que Choisir
ViaLMTV (10/12/20) – Achats de Noël – Prenez vos précautions pour éviter arnaques et fraudes bancaires
Retrouvez son intervention :
Cagnotte Leetchi : l’UFC-Que Choisir dépose plainte
Face à la persistance inadmissible des retards de versement de ses cagnottes en ligne, l’UFC-Que Choisir dépose aujourd’hui plainte pour pratiques commerciales trompeuses contre la société Leetchi auprès du procureur de la République de Paris. En effet, le rêve de cagnotte « simple et rapide » affiché par Leetchi, se transforme en cauchemar interminable pour un trop grand nombre d’utilisateurs.
Retards de versement, réclamations sans réponses, justificatifs supplémentaires demandés sans raison apparente, cagnotte ayant disparu… Les témoignages de nombreux utilisateurs écœurés du service proposé par Leetchi ne cessent d’affluer.
Leetchi se vante de garantir un service rapide et efficace afin de collecter de l’argent auprès de différentes personnes, affirmant à plusieurs reprises que le versement des cagnottes au bénéficiaire s’effectue dans un délai de 48 heures. Mais cette promesse a volé en éclats pour de nombreux utilisateurs qui doivent attendre des semaines, voire des mois, avant de pouvoir bénéficier de leur argent.
Un délai de versement rallongé de quelques jours peut exceptionnellement intervenir dans le cadre d’un examen renforcé du dossier, dans le cadre de la lutte contre les fraudes, prévue par la réglementation, mais l’exception est en train de devenir le principe puisque des milliers de consommateurs sont concernés par des délais de déblocage des fonds de plusieurs mois.
Prenons l’exemple d’une consommatrice qui nous alertait, le 28 novembre dernier, sur les délais de versement d’une cagnotte qui avait pour but de venir en aide à sa tante dont la santé est compromise du fait de la covid-19, tandis qu’un autre utilisateur a dû attendre 5 semaines supplémentaires avant de pouvoir utiliser l’argent de sa cagnotte solidaire.
Dans le cadre de la crise économique inédite que nous traversons, et alors que certaines personnes recourent à ce système de cagnottes pour faire face à des besoins primordiaux (soutien financier pour proches malades, collecte pour les services hospitaliers, etc.), l’impact de ces retards est particulièrement préjudiciable.
Après l’envoi de mises en demeure et de vaines tentatives de dialogue, l’UFC-Que Choisir passe à l’action et dépose plainte pour pratiques commerciales trompeuses ce jour auprès du Procureur de la République de Paris.
Dans cette attente, l’UFC-Que Choisir :
- invite les consommateurs, victimes d’importants retards dans le versement des fonds, à se manifester et met à leur disposition un modèle de réclamation qui est nécessaire avant d’envisager un recours.
- entend bien agir face au mutisme et à l’inaction de Leetchi et saisit à cet effet la Justice au moyen d’une plainte.
Les consommateurs victimes des pratiques de Leetchi, dénoncées par l’UFC-Que Choisir, peuvent être informés de l’évolution de ce dossier en complétant un formulaire.
Produits ménagers : avec l’UFC-Que Choisir, faites la chasse aux substances indésirables
Alors que la Covid-19 a fait exploser les ventes de produits d’entretien, l’UFC-Que Choisir, sur la base d’un décryptage de 244 références parmi les plus courantes1, alerte sur les substances toxiques bien trop souvent présents dans ces produits. Face à un cadre réglementaire extrêmement laxiste en termes d’éradication des substances indésirables et d’information, l’association exhorte les pouvoirs publics d’agir pour préserver la santé et l’environnement des consommateurs, et appelle ces derniers à peser sur le marché en privilégiant les produits les plus sûrs figurant dans son numéro spécial « Produits ménagers éliminez les toxiques ».
La pandémie de Covid-19 a incité les consommateurs à redoubler d’efforts pour nettoyer leur intérieur… au risque de s’exposer à une kyrielle de substances indésirables : allergènes, cancérigènes ou perturbateurs endocriniens. En effet tous les produits d’entretien, y compris les plus anodins, peuvent exposer quotidiennement à des molécules toxiques, et ce même en respectant les précautions d’usage édictées par le fabricant… Et l’absence d’une liste exhaustive de tous les ingrédients sur les emballages rend particulièrement complexe cette chasse aux substances indésirables.
Pour faire toute la lumière sur ce rayon, les experts de l’UFC-Que Choisir ont étudié la composition de 244 produits ménagers (lessives, adoucissants, nettoyants vitres, meubles, cuisine et WC…), au regard des risques pour la santé humaine et l’environnement. Les résultats sont effarants : à rebours des promesses d’innocuité souvent affichées sur les emballages, près d’un produit décrypté sur 2 (44 %) regorge de composés dangereux.
Un cocktail quotidien de substances nocives pour la santé
Au palmarès des produits les moins recommandables, on relève notamment les détergents multiusages et les lessives liquides qui abusent de parfums et de conservateurs allergisants. Mais les plus problématiques sont certainement les adoucissants qui exposent notre peau tout au long de la journée à un cocktail de substances toxiques, ainsi que les blocs WC qui non seulement contribuent à l’émission de polluants dans l’air, mais sont également particulièrement nocifs pour l’environnement du fait de leurs rejets répétitifs dans les eaux usées.
Acheter des grandes marques n’est souvent d’aucun secours. Ainsi, nombre d’entre elles utilisent des parfums probablement ou suspectés d’être toxiques pour la reproduction et/ou suspectés d’être perturbateur endocrinien et trouvés par exemple dans les nettoyants multiusages ‘Ajax Frais multisurface’ ou ‘St Marc Liquide au bicarbonate’, dans les blocs WC ‘Harpic Bloc active fresh fleurs tropicales’ ou ‘Bref WC Power activ exotic Hawaï’2. Certains adoucissants constituent de véritables « cocktails » de produits nocifs, comme ‘Cajoline Intense passion gourmande’ qui compte 5 composés allergisants3, ou ‘Lenor Envolée d’air’ qui en cumule huit4.
Santé, environnement : les promesses sans fondement des fabricants
Pour mieux persuader les consommateurs de l’innocuité de leurs produits, les fabricants multiplient les mentions du type ‘sensitive’ ou ‘écologique’, les images évocatrices de la nature ou encore la mise en avant d’ingrédients traditionnels tels que le savon noir ou le savon de Marseille. Mais la réalité est tout autre : malgré la photo rassurante d’un nourrisson sur l’étiquette, l’assouplissant ‘Soupline Grand air’ contient un parfum toxique pour la reproduction, suspecté d’être perturbateur endocrinien5. Les lingettes ‘Carolin Multiusage au bicarbonate’6, l’anticalcaire ‘Cif Nature au vinaigre blanc‘6, les lessives ‘Persil au savon de Marseille bouquet de Provence’7 et ‘Skip Ultimate Sensitive’7 contiennent des conservateurs non seulement très allergisants, mais en outre toxiques pour les organismes aquatiques. Quant au liquide vaisselle de ‘Paic fraîcheur citron’ qui se targue d’une formule ‘98 % biodégradable’, il contient un parfum et deux conservateurs ayant des effets néfastes et de longue durée sur l’environnement8. Si on note quelques produits verts lancé par les grandes marques (comme par exemple ‘Cillit Bang’ avec ‘Puissant au naturel’), ceux-ci restent encore trop rares dans les rayons. A l’inverse des marques vertes évaluées (l’Arbre Vert, la Maison Verte, Rainett…) tiennent leur promesse et font quasiment un sans-faute. En effet, leurs produits bénéficient souvent de l’écolabel officiel européen, identifiable à sa petite fleur verte, qui limite les substances nocives pour la santé et garantit un faible impact environnemental.
Des décennies après son combat contre le phosphate dans les lessives, l’UFC-Que Choisir s’indigne de la persistance des substances indésirables dans les produits ménagers et presse les pouvoir publics de renforcer la préservation de la santé et l’environnement des consommateurs en :
- interdisant dans les formulations les composés cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction et les perturbateurs endocriniens ;
- faisant figurer sur les emballages la liste de tous les ingrédients présents dans la formule comme pour les produits cosmétiques.
Dans cette attente, l’association appelle les consommateurs à jouer leur rôle de régulateur de marché en privilégiant les produits les plus sûrs listés dans son numéro pratique.
UFC-Que Choisir
Médicaments à éviter – La liste noire 2021 de Prescrire
La fin d’année est propice aux bilans. Pour la 9e année consécutive, la revue médicale indépendante Prescrire vient de mettre à jour sa liste des médicaments « plus dangereux qu’utiles » pour 2021. Parmi la centaine de spécialités qui y figurent déjà, un nouveau venu fait son entrée cette année : le finastéride 1 mg (Propecia et génériques)…
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Que Choisir
Publié le 07/12/2020