UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Fiscalité « écologique » : le matraquage fiscal se colore de vert !

Si la grogne des automobilistes fait le plein face à l’explosion des prix à la pompe, et que de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une baisse des taxes, le gouvernement s’arc-boute sur la légitimité de la fiscalité « écologique » pour réorienter les comportements…. Ne cèderait-il pas lui aussi au « green washing », en colorant en vert l’explosion d’une myriade de taxesprincipalement destinée à renflouer les caisses de l’Etat et trop marginalement à des mesures environnementales ?

En effet, si l’on regarde de plus près la plupart des taxes dites «écologiques », il ressort que l’essentiel est affecté au budget de l’Etat et non à des mesures pro-environnementales. C’est le comité pour l’économie verte qui le signalait déjà en janvier 2017.  Alors que bon nombre de ménages sont captifs du pétrole soit pour leur déplacement ou leur chauffage, il n’est pas acceptable qu’ils subissent une double peine avec l’envolée des cours du brent et avec elle celles des taxes dites écologiques sans que celles-ci servent à leur offrir d’avantages d’alternatives : transports en commun, énergies renouvelables, etc.

Si l’objectif des taxes écologiques est de donner un signal prix, j’aime à rappeler que l’explosion du prix à la pompe le donne déjà ! De même, si l’explosion de l’or noir offre une rente publique à l’Etat avec l’augmentation des taxes, il faut rappeler qu’elle offre aussi une rente privée aux groupes pétroliers qui, c’est le cas de le dire, profitent largement de l’explosion des prix. Sont-ils eux aussi mis à contribution dans les mêmes proportions que les particuliers ?

Tant que l’Etat n’affectera pas l’essentiel de la fiscalité écologique à la cause environnementale permettant aux consommateurs d’avoir des alternatives crédibles leur permettant de changer positivement leur comportement, l’UFC-Que Choisir plaidera pour une modulation de la taxe sur le carburant en fonction du cours afin de plafonner les prix pour les consommateurs. A défaut, il est à craindre que la fiscalité écologique continue de laisser les contributeurs verts… de rage !

Alain Bazot, Président de l’UFC-Que Choisir

Publié le : 26/10/2018

Retrouver le billet du président sur quechoisir.org

29 octobre 2018

Additifs alimentaires : 87 molécules à éviter

Face aux inquiétudes qui apparaissent à propos de la consommation régulière d’aliments industriels ultra-transformés, l’UFC-Que Choisir met aujourd’hui à la disposition des consommateurs une base de données additifs alimentaires. Elle donne, pour les 300 additifs autorisés dans les produits alimentaires, une appréciation indépendante de leur dangerosité. Celle-ci est basée sur une bibliographie intégrant les études scientifiques les plus récentes.

Au vu des résultats préoccupants, l’Association appelle les autorités européennes à revoir d’urgence la réglementation, notamment en bannissant les molécules à risque.

Alors qu’au niveau européen, l’évaluation officielle des additifs s’enlise faute de moyens humains, financiers et analytiques, l’UFC-Que Choisir a passé en revue les études publiées par les instances scientifiques reconnues : l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (AESA), l’Organisation Mondiale de la Santé1, ainsi que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Sur cette base, l’Association a défini une grille d’appréciation des additifs alimentaires autorisés : des plus acceptables à ceux qu’il faudrait éviter.

•    Un quart des additifs à risque : sur les plus de 300 additifs autorisés, nos travaux montrent que 87 d’entre eux sont à éviter ou peu recommandables, soit plus du quart. Parmi ceux-ci on peut citer les nitrates et nitrites (E249, E250, E251, E252), ces conservateurs très présents dans les charcuteries, qui sont associés à un risque accru de cancer du côlon. Les caramels élaborés au moyen d’ammoniaque ou de sulfite d’ammonium (E150c, E150d), utilisés par l’industrie agro-alimentaire dans une grande variété d’aliments, peuvent contenir des substances immunotoxiques à forte dose et suspectées d’être cancérigènes. Quant aux colorants azoïques (E102, E104, E110, E122, E124, E129), souvent présents dans les confiseries, ils pourraient contribuer à l’hyperactivité chez l’enfant.

•    Une présence massive, y compris dans les produits de grandes marques : l’exposition quotidienne pendant des années à ces molécules accroît encore les risques. Or ils sont massivement utilisés dans les produits alimentaires industriels, y compris ceux de grandes marques. Par exemple, sur les 7 conservateurs trouvés dans les bonbons Jelly Belly, pas moins de 4 sont à éviter. Les nouilles « Yum-Yum saveur poulet grillé », comptent 14 additifs dans leur formule, dont 2 sont à éviter et 5 sont peu recommandables. Quant aux 14 additifs dénombrés dans les chewing-gums « Airwaves chloro-menthol », un est à éviter et 3 sont peu recommandables.

•    Procédure européenne : trop de laxisme. L’évaluation des additifs par les instances communautaires consiste généralement en une simple relecture d’études fournies par les fabricants d’additifs eux-mêmes. Cette procédure laxiste laisse planer un doute sur la transparence et l’exhaustivité des recherches menées par des industriels, qui ont tout intérêt à ne présenter que des travaux permettant à leurs molécules d’être acceptées. Il existe donc un besoin criant d’analyse critique et indépendante de leur innocuité.

L’UFC-Que Choisir, soucieuse d’une alimentation quotidienne dénuée de tout risque sanitaire :
–    Publie une base de données des additifs consultable gratuitement pour permettre aux consommateurs de détecter les indésirables et de les éviter ;
–    Demande aux autorités européennes de mettre en œuvre une évaluation réellement indépendante de la dangerosité des additifs, à partir d’études financées par un fonds abondé par les fabricants ;
–    Appelle le législateur à interdire les 87 additifs reconnus à risque par nos experts, sur la base d’études scientifiques.

Communiqué UFC-Que Choisir du 23/10/2018

1 Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives.

29 octobre 2018

Envoyé spécial en Sarthe : les pièges du démarchage lié à la rénovation énergétique

Un reportage de Perrine Bonnet, Olivier Gardette et Luis Marques pour envoyé Spécial sur France Bleu

Les journalistes d’envoyés spécial ont recueilli les témoignages d’adhérents de l’UFC-que Choisir de la Sarthe.  Confrontés à des litiges liés à du démarchage, ceux-ci avaient demandé l’intervention de notre association pour les aider à les résoudre. Christian Maury, consultant de l’UFC-Que choisir de la Sarthe sur ces dossiers a accompagné l’équipe de France Bleu au cours de ce reportage.

Revoir le reportage diffusé le 25 octobre 2018  :  voir le REPLAY 

L’UFC-Que Choisir dans son étude publiée en février 2018, dénonçait ces pratiques

Evelyne Gaubert, Présidente, UFC-Que Choisir de la Sarthe

29 octobre 2018

L’eau en Sarthe : Y-a-t’il quelqu’un au bout du tuyau ?

Retrouver l’enregistrement du débat entre Jean-Yves Hervez, Vice-président de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe et Thierry Cozic, Vice-président de Le Mans Métropole,  en charge de l’eau pour Le Mans Métropole

https://rcf.fr/actualite/l-eau-en-sarthe-y-quelqu-un-au-bout-du-tuyau

 

 

17 octobre 2018

Prix du gaz (octobre 2018) : à la hausse toute!

À la baisse plusieurs années de suite et jusqu’en septembre 2017 avec un prix du kWh de 4,85 centimes, le prix du gaz a franchement inversé sa tendance début 2018. Il en arrive à plus de 6 centimes le kWh ce mois-ci. Quelle stratégie adopter ?

C’est un retournement de tendance spectaculaire. Après plusieurs années de baisse, le prix du gaz est reparti à la hausse en fin d’année dernière et depuis, il ne s’arrête plus. Il a franchi la barre des 6 centimes en septembre pour un ménage qui se chauffe au gaz, et augmente encore ce mois d’octobre de 3,3 %.

En cause, la hausse des prix sur le marché de gros, très sensible aux soubresauts géopolitiques. En dépit de ressources mondiales abondantes en gaz, l’instabilité pousse les tarifs à la hausse. C’est une bonne partie  de l’explication, il faut lui ajouter l’augmentation de la taxe carbone qui concerne toutes les énergies fossiles (carburants, gaz, fioul). Et puis la mise en place progressive du compteur Gazpar par le gestionnaire de réseau GRDF a un coût, intégré au prix du gaz, de même que la modernisation en cours du réseau.

Alors, que faire pour subir a minima cette hausse ?

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Article Quechoisir.org du 01/10/2018 

1 octobre 2018