L’eau en Sarthe : « Y’a quelqu’un au bout du tuyau ? »
S’il y existe une question centrale, incontournable, dont personne ou presque ne se préoccupe, c’est celle de l’eau. Accessible avec une facilité à toute épreuve et à un prix moindre que toutes les autres ressources de notre quotidien, que se cache t-il derrière notre robinet ?
Où en sont les organismes publics sur cette question ? Quelle est leur politique ? Leur organisation ? Saurions-nous expliquer comment notre eau arrive sans qu’on y pense des bords de l’Huisne à notre robinet ?
Jean-Yves HERVEZ, Vice-président de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe et Thierry COZIC , vice-président de Le Mans Métropole et délégué à la Gestion durable de l’eau, débattent de ce sujet sur RCF dans l’émission « Ça reste à voir » (5/09/2018) . Réécouter le potcast de cette émission.
« L’EAU, C’EST UN BIEN COMMUN »
Pour Jean-Yvez HERVEZ de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe, « ce n’est pas la matière eau que le consommateur paye, c’est la mise à disposition de l’eau potable au robinet ». Traitement, dépollution, distribution, contrôles… Les étapes ne manquent pas et celà a un coût. Un investissement nécessaire avec « des budgets de l’ordre de 10 M€. 12M de m3 produits par tous les ans par la communauté urbaine de l’eau. » selon Thierry COZIC, qui complète « Ces 5 dernières années, ce sont presque 25M € d’investissements qui ont été fait pour maintenir à jour les installations ».
ET LES CONSOMMATEURS DANS TOUT ÇA ?
L’UFC Que Choisir s’inquiète de la qualité de l’eau en amont de toute la chaîne de l’eau. Les points de captages sont pollués par les pesticides et les nitrates. En Sarthe ce sont 8 de ces points de captage qui sont concernés. Ce sont aussi les particuliers qui assument le plus gros des taxes et charges diverses pour le financement de ce réseau de traitement/distribution de l’eau : 80% des coûts, alors que les plus gros consommateurs mais également pollueurs de l’eau, sont la filière agricole et le monde de l’industrie.*
« Le lobby agricole est très puissant, pour Jean-Yvez HERVEZ, […] dans les comités de bassins, les consommateurs sont très peu représentés. 2 ou 3 sur 180 personnes. »
UFC-Que Choisir de la Sarthe