UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Actions nationales

Démarchage téléphonique : 88 % des français veulent avoir dit « oui » avant !

A la veille de la discussion à l’Assemblée nationale de la proposition de loi tendant à renforcer l’encadrement du démarchage téléphonique, l’UFC-Que Choisir publie les résultats sans appel d’un sondage exclusif qui doit inciter les députés à voter massivement pour un véritable renforcement de la lutte contre le démarchage téléphonique intempestif, calvaire subi par des millions de consommateurs.

Les enquêtes convergent pour souligner que les Français subissent une recrudescence des appels à visée commerciale, que les principaux secteurs recourant au démarchage téléphonique recoupent ceux des principaux litiges de consommation. Il est donc urgent de stopper le harcèlement téléphonique que subissent les consommateurs. Notre sondage exclusif souligne que plus de 9 Français sur 10 jugent les appels de démarchage téléphonique « agaçants » (92 %, dont 82 % tout à fait agaçants) et « trop fréquents » (92 %).

Deux ans après sa mise en place, le dispositif bloctel n’a pas fait la preuve de son efficacité avec des inscrits qui continuent de recevoir, parfois plus qu’avant, des sollicitations commerciales téléphoniques.

Suite à l’enquête de l’UFC-Que Choisir de janvier 2017, 115 000 personnes avaient signé notre pétition réclamant un renforcement du cadre législatif : procédure d’opt-in (accord exprès pour être sollicité comme pour les SMS et les courriels), mise en place d’un indicatif spécifique permettant de reconnaître les appels, augmentation significative du montant des sanctions.

La proposition de loi de Pierre CORDIER discutée demain à l’Assemblée nationale reprend la quasi-totalité de ces mesures. Mais si le texte initial prévoyait la mise en place d’un opt-in, système qui existe dans une dizaine d’Etats européens dont l’Allemagne et qui a fait la preuve de son efficacité, cette disposition a été retirée par la Commission des Affaires économiques.

Alors que ce système, proposé en son temps par le Sénateur Jacques MEZARD aujourd’hui ministre du logement, est plébiscité par 88 % des Français, les parlementaires peuvent encore le réintroduire. L’argument « tarte à la crème » de l’emploi ne saurait convaincre dès lors que la plupart des plateformes ont déjà délocalisé les centres d’appel. 

L’UFC-Que Choisir appelle donc les parlementaires à faire preuve de courage et d’ambition en prenant l’ensemble des mesures à même de mettre un terme au harcèlement téléphonique.

Communiqué de presse UFC-Que Choisir 22/06/18

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