Sécheresse : pour une vraie réforme de la politique agricole de l’eau !
Alors que le Ministre de la Transition Écologique doit annoncer demain en Conseil des Ministres un plan de « sortie de crise » – la France connaissant un stress hydrique des sols sans précédent avec 80 départements ayant pris des mesures de restrictions – l’UFC-Que Choisir exhorte le gouvernement à faire preuve de courage et d’ambition pour une véritable réforme structurelle de la politique agricole de l’eau.
Face aux errements passés et la gravité de la situation, l’UFC-Que Choisir ne tolérera plus le recours aux mesures palliatives ineptes comme la politique des bassines ou la recherche de nouveaux captages, ou incantatoires avec des engagements de la profession jamais suivis d’effet. Alors que les consommateurs ont été déjà trop largement mis à contribution, l’association demande que l’on s’attaque à la vraie responsable : l’agriculture intensive !
En effet, au-delà du changement climatique, force est de constater la responsabilité de l’agriculture intensive dans le triste état quantitatif et qualitatif de la ressource aquatique, et l’archaïsme des politiques publiques (soutien à l’agriculture intensive, campagnes de dépollution de l’eau plutôt que de prévention, principe du pollué-payeur, etc.) pour remédier à la situation. La multiplication et l’aggravation des périodes de sécheresse exigent clairement aujourd’hui un changement d’orientation et de braquet dans l’action des pouvoirs publics pour la préservation de la ressource.
Alors que la carte de la sécheresse se confond, une nouvelle fois, grandement avec celle de l’irrigation intensive, l’UFC-Que Choisir réclame au gouvernement de s’engager sur trois chantiers fondamentaux pour préserver la ressource aquatique.
Des mesures ambitieuses de prévention de la ressource :
Si près de 96 % des consommateurs peuvent boire leur eau en toute confiance, c’est une bonne qualité trompe l’œil, obtenue au prix de coûteuses campagnes de dépollution de l’eau. Les pollutions agricoles font peser une menace bien réelle sur les ressources en eaux brutes. Ainsi les pollutions en pesticides et en nitrates constituent les premières causes de fermetures de captages en France. L’utilisation de pesticides a par ailleurs augmenté de 22 % entre 2009 et 2014, ce qui explique que ces molécules soient désormais retrouvées dans 92 % des cours d’eau1 ! Les budgets colossaux des agences de l’eau, pourtant chargées de la protection de la ressource, ne sont que très minoritairement utilisés pour des mesures de prévention, de lutte contre ces pollutions étant essentiellement axés sur les politiques de dépollution. Cette gabegie environnementale est rendue possible par une gabegie économique : celle de l’inadmissible principe du pollué-payeur !
L’application stricte du principe préleveur – pollueur-payeur !
Aux antipodes du principe pollueur-payeur, les redevances de l’eau sont payés à près de 90 % par les consommateurs alors que les agriculteurs sont les principaux utilisateurs (pas moins de 80 % de consommation nette l’été) et pollueurs de la ressource. Maintes fois dénoncée par l’UFC-Que Choisir mais également la Cour des Comptes, cette criante aberration n’a pourtant, jusqu’à présent, jamais été corrigée. Au-delà du désastre écologique, l’impact financier pour le consommateur est loin d’être anodin : les pollutions agricoles génèrent en effet sur la facture d’eau des dépenses supplémentaires annuelles au minimum comprises entre 640 et 1 140 millions d’euros, soit de 7 % à 12 % de la facture d’eau.
Des aides à la reconversion des pratiques agricoles :
L’UFC-Que Choisir affirme avec force que ce ne sont pas les agriculteurs qui sont coupables de cette situation, mais les politiques publiques qui les ont contraints à aller vers le productivisme et l’agriculture intensive. Une réorientation des aides agricoles, nationales et européennes, doit donc intervenir au plus vite pour des pratiques plus respectueuses de la ressource, de la santé des populations et de leur environnement.
Communiqué de presse UFC-Que Choisir – Publié le 8 août 2017 par Corentin COPPENS
1 Exprimé en NODU : NOmbre de Doses Unités.
A lire aussi : Histoire d’eau
SFR : l’option Privilège déployée à marche forcée
SFR a trouvé la solution pour déployer rapidement son option Privilège : l’imposer à ses clients. À leur charge de résilier s’ils ne la souhaitent pas. À condition d’avoir conscience d’avoir été abonné et de trouver comment faire…
Chez SFR, on ne s’encombre pas des formalités. La dernière trouvaille de l’opérateur pour augmenter la facture moyenne de ses clients consiste à leur imposer son option Privilège permettant d’accéder à plusieurs chaînes de télé dont Altice Studio, qui sera disponible à partir du 22 août.
La plupart des clients ont découvert l’existence de cette option par un simple mail. Intitulé « Souriez, vous êtes surclassé », celui-ci se contentait de présenter le contenu de l’offre et son prix (3 ou 5 €/mois selon les cas). Rien, en revanche, n’indiquait clairement que, sans réaction de leur part, le prix de cette option apparaîtrait sur leur prochaine facture. Les clients qui ne souhaitent pas conserver cette option peuvent la refuser. Sauf que la procédure est loin d’être évidente. Sur notre forum, de nombreux témoins assurent n’avoir jamais réussi à résilier cette option, que ce soit sur l’espace client en ligne ou en s’adressant à la hotline.
Dans tous les cas, cette nouvelle manœuvre risque une fois de plus de générer de la grogne chez les abonnés de SFR, et ce d’autant plus que beaucoup d’entre eux n’ont certainement pas vu ce mail envoyé au cœur de l’été ou n’ont pas pris conscience que celui-ci allait entraîner une augmentation de leur facture.
… Lire la suite de cet article sur quechoisir.org
Que Choisir 25/07/2017
Pas de repos pour les litiges de consommation pendant l’été
Information sur leur droit, conseil ou intervention pour un litige, ce sont plus d’une centaine de visiteurs qui ont été reçus pendant le mois de juillet au siège de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe. Si les sujets sont multiples, le logement (rénovation, location, copropriété), le démarchage, la téléphonie continuent de tenir une bonne place.
Pour informer, conseiller, aider les consommateurs à résoudre leurs litiges, l’association reste ouverte pendant tout l’été du lundi au vendredi. Une élève-avocate stagiaire de l’école d’avocats de Poitiers, Sarah Fournier, renforce depuis début juillet l’équipe juridique de l’association.
Notre antenne de La Flèche est également ouverte aux horaires habituels de la permanences , le jeudi après-midi.
Par ailleurs les inscriptions à la campagne « Energie moins chère ensemble » de l’UFC Que Choisir de la Sarthe sont ouvertes jusqu’au 25 septembre inclus. Les consommateurs peuvent s’y inscrire, sans engagement, pour le gaz et/ou l’électricité, directement sur le site choisirensemble.fr, ou auprès de l’accueil de l’association (téléphoner pour avoir les horaires des permanences pour ces inscriptions).
Renseignements : contact@sarthe.ufcquechoisir.fr ou par téléphone au 0243858891
Evelyne Gaubert, Présidente
Vos droits en vacances
Ça y est, vous les avez tant attendues… enfin les vacances !
L’UFC-Que Choisir vous a donné le mois dernier les clés pour préparer des vacances sereines.
Malheureusement et malgré les précautions prises, vous n’êtes pas à l’abri d’un litige… C’est pourquoi nous mettons à votre disposition la deuxième partie du guide des vacances sereines 2017, récapitulant l’ensemble de vos droits dans le cadre des situations les plus couramment rencontrées lors de vos vacances.
Au sommaire de ce guide :
I.Un voyage pas à la hauteur de vos attentes
II. Transport : retard, annulations …
III. Hébergement : indisponibilité et non conformité
IV. Loisirs : profiter en toute tranquillité des spécialités locales
Téléchargez le Guide des vacances sereines 2ème partie
UFC-Que Choisir de la Sarthe – Juillet 2017