UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Energie moins chère ensemble 2017

L’UFC-Que Choisir lance une nouvelle campagne Énergie moins chère ensemble  (Gaz-Électricité) avec :

  • une garantie de prix fixes étendue à 2 ans
  • la possibilité d’opter  pour le soutien aux petites producteurs d’énergie renouvelable.

Soyons encore plus pour plus d’économie !

Des économies et une énergie encore plus durables pour les sarthois
10 ans après la libéralisation des marchés de l’énergie, et alors que les conditions d’une véritable concurrence profitable aux consommateurs sont réunies sur les marché du gaz et de l’électricité, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe participe à une nouvelle campagne « Energie moins chère ensemble », comprenant plusieurs nouveautés, pour permettre aux consommateurs, par leur rassemblement, d’obtenir les meilleures offres sur les marchés du gaz et de l’électricité.

1ere nouveauté : pour des économies durables, des offres gaz et électricité classiques À PRIX FIXES 2 ANS
Pour répondre à l’attente des consommateurs d’une prévisibilité des tarifs, la campagne propose cette année un lot gaz et un lot électricité, à prix fixes 2 ans, le cahier des charges prévoyant, en outre, qu’à l’issue des 2 ans, le fournisseur lauréat ne puisse proposer une offre moins avantageuse que sa meilleure offre de marché. Cette extension de la période de fixité du prix est sans risque pour le consommateur qui peut, rappelons-le, changer de fournisseur à tout moment et gratuitement.

2eme nouveauté : un lot « électricité- soutien aux petits producteurs d’énergie renouvelable »
De même, soucieuse d’encourager l’investissement dans les petits sites de production d’électricité renouvelable, l’UFC-Que Choisir a instauré ce lot supplémentaire à côté de l’offre classique. L’électricité de ce lot doit provenir majoritairement de petits sites de production d’énergie renouvelable situés en France, étant entendu qu’un audit sera réalisé aux fins de vérifier la réalité de l’approvisionnement* . Compte tenu de ses caractéristiques, le bénéfice cette offre (à prix fixe 1 an), ouverte à l’ensemble des inscrits, est limité aux 25 000 premières personnes qui souhaiteront y souscrire.

Et toujours : la sécurité juridique comme valeur ajoutée
Comme pour les précédentes campagnes, l’UFC-Que Choisir entend, au-delà des prix, offrir une sécurité juridique aux consommateurs à travers des conditions contractuelles sûres, imposées par elle, et l’accompagnement des souscripteurs par la Fédération en cas d’éventuelles réclamations. Parmi les éléments imposés cette année dans le contrat client on trouve, par exemple, la possibilité de l’auto-relève, la facturation bimestrielle, la pluralité des modes paiement quel que soit le mode de facturation, le choix de la date de prélèvement en cas de mensualisation, ou encore la prise en compte des recommandations faites par la Commission des clauses abusives et le Médiateur national de l’énergie qui ne sont normalement pas contraignantes.

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe entend donc comme elle l’a fait avec succès l’an dernier pour 1538 ménages sarthois, éveiller les consciences sur l’intérêt et la simplicité du changement de fournisseur d’énergie, et les protéger ainsi de nouvelles hausses du tarif réglementé du gaz et de l’électricité.

Le calendrier de la campagne « Energie moins chère ensemble » :

  • INSCRIPTION DES CONSOMMATEURS : du 28 juin au 25 septembre (inclus) sur www.choisirensemble.fr. ou auprès de l’ UFC-Que Choisir se la Sarthe  02 43 85 88 91 (sur rendez-vous).
    L’inscription est gratuite et sans engagement. Pour l’électricité, les inscrits pourront demander à recevoir les deux offres (classique et de soutien aux petits producteurs de renouvelable) afin de les comparer.
  • ENCHÈRES INVERSÉES : Chacune des 3 offres lauréates sera dévoilée le 26 septembre 2017
  • OFFRES PERSONNALISÉES : à compter du 16 octobre, chaque inscrit recevra une offre personnalisée sur la base de son profil de consommation. Il reste libre de souscrire ou non aux offres reçues.

Indépendance oblige, pour couvrir les frais d’organisation, une participation de 10 euros sera demandée aux souscripteurs pour une énergie, et 14 euros pour les deux énergies (réduite respectivement à 5 et 8 euros pour les adhérents aux associations locales ou abonnés aux publications de l’UFC-Que Choisir, au jour de leur inscription).

Alors que les tarifs de l’énergie restent une préoccupation majeure des Français, l’UFC-Que Choisir appelle donc :

  • tous les abonnés au gaz de ville et à l’électricité (abonnés au tarif réglementé, aux offres du marché libre), desservis par les gestionnaires nationaux de réseau (Enedis (ex ERDF)/GRDF), à s’inscrire sur le site dédié www.choisirensemble fr
  • les fournisseurs nationaux de gaz et d’électricité à jouer le jeu de la concurrence au service des consommateurs.

Tout savoir sur la campagne en téléchargeant le fichier « Questions-réponses« 

*Au moins 70% de l’électricité fournie annuellement sera issue de sites de production présentant les caractéristiques suivantes :

  1. Installation de type éolien terrestre ou offshore (avec une puissance inférieure ou égale à 10 MW)
  2. Installation de type photovoltaïque (avec une puissance inférieure ou égale à 250 kWc)
  3. Installation de type hydraulique (avec une puissance inférieure ou égale à 20MW).

Cette part de la fourniture devra être produite sur le territoire français. Pour les 30% restants, l’électricité fournie devra également provenir de sources renouvelables, sans restriction technologiques ou géographiques ou donner lieu à l’achat en équivalent de garanties d’origine

Communiqué UFC-Que Choisir de la Sarthe – 28/06/2017

 

28 juin 2017

40 ans au service des consommateurs : le numéro spécial anniversaire à télécharger

 

40 ans, cela ne s’oublie pas !

Le Palais des Congrès et de la Culture du Mans a été le premier lieu de l’exposition rétrospective de la vie et des actions de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe depuis sa création, il y a 40 ans.

Vous voulez mieux connaître l’association : téléchargez le numéro Spécial 40 ans du Consommateur 72, la revue de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe.

Vous y retrouverez également les moments forts du débat : « L’alimentation moderne est-elle dangereuse ? Le consommateur a-t-il raison d’être méfiant ?, organisé le 4 février 2017, au Palais de Congrès et de la Culture du Mans, qui a réuni le temps de ce débat : Alain Bazot Président de l’UFC-Que Choisir, Stéphane Le Foll, ex Ministre de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt, Arnaud Cocaul médecin nutritionniste, Périco Legasse chroniqueur gastronomique, et Pierre Weill fondateur de Bleu-Blanc-Cœur.

Evelyne Gaubert, Présidente

 

 

25 juin 2017

Renégociation de crédit immobilier : les pièges des banques contre les consommateurs

Alors que les taux demeurent historiquement bas, malgré une légère remontée ces derniers mois, incitant les consommateurs à renégocier leur crédit immobilier pour réaliser plusieurs milliers d’euros d’économies, l’UFC-Que Choisir, alertée par de nombreux témoignages ainsi que par la recrudescence des litiges, a mené l’enquête. L’association rend publique aujourd’hui une étude exclusive qui lève le voile sur les nombreux pièges des banques pour limiter les renégociations, aux premiers rangs desquels figurent les comportements dilatoires, la gestion calamiteuse des dossiers ainsi que l’inflation galopante des tarifs. Sur la base de ces constats, l’association saisit les pouvoirs publics pour que soit mis fin à ces pratiques délétères.

Sur la seule année 2016, 1,2 million de ménages ont souscrit un crédit immobilier, et près de la moitié du volume (45 %) est le fait d’une renégociation de crédits existants, par le biais d’un réaménagement auprès de la banque initiale, ou d’un rachat le plus souvent par un établissement concurrent. Or, ces opérations sont la source de nombreux litiges qui représentent le tiers des dossiers relatifs au crédit immobilier traités par nos associations locales (1). Pour mieux comprendre l’origine des difficultés, l’UFC-Que Choisir a passé au crible 493 de ces litiges et, sur cette base, dénonce aujourd’hui les pièges tendus par les banques tout au long du parcours de renégociation.

Demande de renégociation de crédit : les banques jouent la montre 

Bien conscients que le temps joue en leur faveur, puisque la renégociation est d’autant plus rentable qu’elle est effectuée rapidement, les établissements bancaires cherchent tout d’abord à gagner du temps. 23 % des litiges concernent ainsi des attitudes dilatoires, aux premiers rangs desquelles on retrouve des délais records (jusqu’à 11 mois) pour l’envoi du décompte de remboursement anticipé, document essentiel permettant le rachat du crédit par un établissement concurrent (10 % des dossiers). Au palmarès des établissements qui profitent de la captivité des consommateurs, c’est le Crédit immobilier de France qui se distingue, en concentrant à lui seul 18 % des cas. D’autres consommateurs (9 % des litiges) ont été quant à eux confrontés à des accords de réaménagement, formels ou informels, finalement non respectés. Autant de temps de gagné, dans un cas comme dans l’autre, par la banque initiale, sachant que 12 mois de perdus réduisent de 820 € l’économie potentielle (2), quand cela ne conduit pas les emprunteurs à se décourager complètement.

Gestion des dossiers : une avalanche d’erreurs et de surfacturations

Obtenir une renégociation ne signifie pas pour autant être au bout de ses peines, puisque 39 % des litiges recensés sont liés à la gestion parfois calamiteuse de ces opérations par les banques. De nombreux consommateurs doivent ainsi s’acquitter de sommes non prévues ou non expliquées, telles que des exonérations de frais promises finalement non honorées ou de coûteux intérêts intercalaires prélevés par la nouvelle banque, quand ils ne subissent pas des erreurs de gestion, comme les nombreux cas de facturation multiples d’une même prestation (10 % du total des litiges).
Pire, alors que la loi exonère d’indemnité de remboursement anticipé (IRA) les ménages contraints de rembourser leur crédit à la suite d’une mobilité professionnelle ou de la perte de leur emploi, 8 % des litiges traités émanent de consommateurs à qui ces IRA ont quand même été facturées ; ils doivent alors s’armer de patience et de ténacité, et souvent de l’aide de nos associations locales, pour faire valoir leurs droits. Notons enfin la douteuse pratique de certaines banques, qui contraignent les emprunteurs à souscrire des produits bancaires ou assurantiels en contrepartie d’un réaménagement.

Facture globale de la renégociation : l’inflation galopante des frais 

Enfin, 21 % des dossiers de consommateurs font référence aux frais jugés trop élevés facturés par les banques à l’occasion de ces opérations. Et en effet, si la loi prévoit un encadrement strict des IRA (3), les banques se sont visiblement rattrapées sur le prix des frais annexes, comme le montre notre étude des brochures tarifaires de 30 établissements bancaires (4). En cas de négociation avec sa propre banque, les frais d’avenant ont progressé de 18 % entre 2012 et 2017, pour atteindre en moyenne 1,34 % du capital restant dû. Et le montant plancher a quant à lui explosé (+ 43 %), passant de 361 € à 516 €, et jusqu’à 1500 € pour la Banque Populaire du Nord, ce qui pénalise tout particulièrement les petits emprunteurs. Même logique concernant les frais de dossier lors de la conclusion d’un rachat auprès d’une autre banque, qui s’ils sont restés stables pour les emprunts importants, ont bondi de 24 % pour leur montant plancher, avec une moyenne de 323 €, ING Direct se distinguant par un plancher de 750 €.

Déterminée à ce que les consommateurs-emprunteurs puissent profiter pleinement de la baisse des taux par le biais de la renégociation de crédit immobilier, l’UFC-Que Choisir :

•    Saisit la DGCCRF ainsi que l’ACPR afin qu’elles procèdent à des contrôles pour s’assurer du respect par les établissements bancaires de leurs obligations légales et contractuelles (délivrance rapide du décompte de remboursement anticipé, motifs d’exonération de l’indemnité de remboursement anticipé) et pour l’ACPR, qu’elle émette, le cas échéant, des recommandations adaptées ;
•    Demande au Ministre de l’Économie d’encadrer plus strictement les opérations de renégociation de crédit immobilier notamment en plafonnant les frais d’avenant et de dossier ainsi qu’en uniformisant la terminologie employée dans le but de favoriser la transparence et de stimuler la concurrence.

Consultez l’étude : Renégociation de crédit immobilier  en retrouvant cet article sur quechoisir.org

Action UFC-Que Choisir – article Publié le : 21/06/2017 sur quechoisir.org

NOTES
1 – Litiges traités entre janvier 2010 et juin 2017.
2 – Compte-tenu du paiement en priorité des intérêts, un rachat reporté d’un an ampute, pour un crédit de 210 000 € sur 18 ans souscrit le 1er juin 2014 au taux de 3,0 %, dont le rachat était initialement prévu le 1er juin 2016 au taux de 1,6 % et qui s’est finalement conclu le 1er avril 2017 au taux de 1,5 %, de 820 € le gain potentiel. Il atteint désormais 15 600 € contre environ 16 420 € initialement.
3 – L’article R313-25 du code de la consommation prévoit que le coût de l’indemnité de remboursement anticipé (IRA) ne peut dépasser soit la somme d’un semestre d’intérêt du montant remboursé, soit 3 % du capital restant à rembourser. La formule la plus favorable au consommateur s’applique.
4 – Le détail des établissements bancaires étudiés est disponible dans l’étude.
 

 

25 juin 2017

Votez pour vous 2017 : les 50 propositions de l’UFC-Que Choisir

VERS UNE SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION PLUS JUSTE ET RESPONSABLE
les 50 propositions de l’UFC-Que Choisir

Retrouvez nos 50 propositions : http://www.ufc-quechoisir-sarthe.fr/wp-content/uploads/2017/06/livret-propositions-votez-pour-vous-2017-VF.pdf

SOMMAIRE

I – UN MONDE NUMÉRIQUE RESPECTUEUX DE SES UTILISATEURS

1. UN ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE SÉCURISÉ ET PROTECTEUR DE LA VIE PRIVÉE
Proposition n°1 : Garantir un niveau élevé de protection des données personnelles
Proposition n°2 : Lutter efficacement contre le démarchage intempestif
Proposition n°3 : Payer en ligne en toute sécurité
Proposition n°4 : Garantir des objets connectés sûrs et ouverts
2. TRANSPARENCE ET LOYAUTÉ DES ACTEURS : PILIERS DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
Proposition n°1 : Délimiter clairement la frontière juridique entre consommateur et professionnel pour les utilisateurs de l’économie collaborative
Proposition n°2 : Clarifier le statut des plateformes numériques et leurs responsabilités en tant qu’intermédiaires
Proposition n°3 : Obliger les plateformes de financement participatif à mieux informer sur les rendements attendus et les risques encourus
3. ACCÉDER À LA CULTURE À L’HEURE DU NUMÉRIQUE
Proposition n°1 : Lancer un audit sur la pertinence du financement public de la culture
Proposition n°2 : Promouvoir le développement d’une offre légale de qualité
Proposition n°3 : Corréler les montants de redevance pour copie privée au préjudice réellement subi
Proposition n°4 : Lutter contre les politiques d’exclusivité des contenus

II – DES PRODUITS ET SERVICES RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT

1. CONTRE L’OBSOLESCENCE ORGANISÉE, PROGRAMMER LA DURABILITÉ DES PRODUITS
Proposition n°1 : Allonger la durée de garantie légale en fonction de la durée de vie des produits
Proposition n°2 : Mettre en place un affichage pertinent sur la durabilité des produits
Proposition n°3: Inciter les fabricants à l’écoconception et les consommateurs à la réparation
Proposition n°4 : Faire du consommateur, un acteur de l’économie circulaire
2. UNE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE RÉELLEMENT PERFORMANTE ET RESPONSABLE
Proposition n°1 : Responsabiliser les auteurs de travaux de rénovation énergétique s’agissant des performances alléguées
Proposition n°2 : Responsabiliser les établissements financiers s’agissant des travaux de rénovation pour lesquels ils accordent un crédit
Proposition n°3 : Corréler les aides et les financements alloués au niveau de performance énergétique atteint
3. UNE FISCALITÉ RÉELLEMENT SOCIÉTALE
Proposition n°1 : Réviser profondément les redevances de l’eau pour tenir compte de l’origine des pollutions de la ressource .19
Proposition n°2 : Instaurer une taxe variable pour les déchets tenant compte de la production du contribuable
Proposition n°3 : Moduler les taux de TVA en fonction de l’intérêt sanitaire, environnemental et sociétal des produits

III – UNE CONSOMMATION PLUS SAINE

1. UNE ALIMENTATION TRANSPARENTE QUANT À SA COMPOSITION ET SON ORIGINE
Proposition n°1 : Encourager l’adoption de l’étiquetage nutritionnel simplifié officiel
Proposition n°2 : Pérenniser l’expérimentation de l’étiquetage sur l’origine des viandes et du lait
Proposition n°3 : Interdire les publicités télévisées d’aliments déséquilibrés à destination des enfants durant les heures de grande écoute
Proposition n°4 : Encadrer strictement la prescription d’antibiotique dans les élevages
2. UN QUOTIDIEN NETTOYÉ DES SUBSTANCES INDÉSIRABLES
Proposition n°1 : Faire adopter une définition harmonisée des perturbateurs endocriniens prenant en compte les perturbateurs « présumés » et « l’effet cocktail »
Proposition n°2 : Mettre en place des plafonds d’exposition pour chaque substance susceptible de polluer l’air intérieur
Proposition n°3 : Instaurer des aides permettant aux consommateurs de faire vérifier leurs canalisations d’eau et, le cas échéant, de procéder à leur renouvellement
3. UNE DISTRIBUTION ASSAINIE DES MÉDICAMENTS
Proposition n°1 : Encadrer la publicité liée à l’automédication
Proposition n°2 : Lutter contre le matraquage promotionnel des laboratoires vis-à-vis des médecins
Proposition n° 3 : Autoriser la libéralisation encadrée de l’automédication

IV – DES SERVICES DU QUOTIDIEN DE QUALITÉ

1. UNE ACCESSIBILITÉ AUX SERVICES ESSENTIELS GARANTIE
Proposition n°1 : Mettre en place un service bancaire universel pour un droit au compte effectif et gratuit
Proposition n°2 : Rendre automatique le bénéfice du « chèque énergie » pour les personnes souffrant de vulnérabilité énergétique
Proposition n°3 : Lutter contre le renoncement géographique et financier aux soins
2. L’EXIGENCE D’UNE QUALITÉ MINIMALE DE SERVICE
Proposition n°1 : Déterminer des seuils de qualité minimum pour chaque technologie d’internet mobile/fixe
Proposition n°2 : Mettre en place des mécanismes incitatifs et contraignants visant à améliorer la qualité de service dans les trains régionaux
Proposition n°3 : Catégoriser les contrats d’assurance emprunteur afin de limiter les refus liés à une « non-équivalence des garanties»
Proposition n°4 : Encadrer le secteur de l’assurance dépendance
3. UNE CONCURRENCE RÉELLEMENT PROFITABLE AUX CONSOMMATEURS
Proposition n°1 : Autoriser sans délai les régions volontaires à expérimenter la mise en concurrence des TER
Proposition n°2 : Mettre en place un vrai droit à la portabilité du compte bancaire
Proposition n°3 : Favoriser la comparabilité des complémentaires santé à travers des présentations plus lisibles et harmonisées

V – DES DROITS EFFECTIFS

1. FACE AUX PRÉJUDICES COLLECTIFS, DES RECOURS RÉELLEMENT DISSUASIFS
Proposition n°1 : Etendre la procédure d’action de groupe aux préjudices extra-patrimoniaux
Proposition n°2 : Mettre en place des procédures dissuasives pour les litiges ne pouvant donner lieu à une action de groupe
Proposition n°3 : Permettre au consommateur et assimilé (ex : syndicat de copropriété) d’être assisté auprès des juridictions par une association de consommateurs
2. RENFORCER LE RÔLE ET LA COLLABORATION AVEC LES AUTORITÉS DE CONTRÔLE
Proposition n°1 : Renforcer les missions de l’Autorité de la concurrence
Proposition n°2 : Développer une coordination européenne des autorités nationales de contrôle des marchés
Proposition n°3 : Transmettre aux associations de consommateurs les procès-verbaux dressés par l’Administration et les autorités de contrôle
3. RENFORCER L’IMPLICATION DES CONSOMMATEURS DANS L’ÉLABORATION DE LA NORME
Proposition n°1 : Rendre obligatoire une consultation des parties prenantes avant publication d’un texte réglementaire
Proposition n°2 : Pour une plus grande information et implication des représentants de consommateurs dans le cadre des négociations des accords de libre échange (ACTA, CETA, TTIP …)
Proposition n°3 : Faire entrer les associations de consommateurs au Conseil Economique, Social et Environnemental

UFC-Que Choisir

12 juin 2017

Substances indésirables dans les cosmétiques : plus de 1000 produits épinglés !

Alors que la Commission européenne, face au lobby des professionnels, rechigne toujours à avancer vers une définition ambitieuse des perturbateurs endocriniens, l’UFC-Que Choisir réactualise sa base de données des cosmétiques chargés en substances indésirables grâce à la mobilisation des consommateurs. Au vu du constat toujours plus accablant, l’UFC-Que Choisir exhorte les pouvoirs publics à faire preuve de responsabilité quant à la définition et l’interdiction des perturbateurs endocriniens et à retirer sans délai des rayons 23 produits contenant des substances interdites. Dans l’attente, les consommateurs sont plus que jamais invités à faire la chasse aux substances indésirables en vérifiant par eux-mêmes l’innocuité des cosmétiques qu’ils utilisent quotidiennement, notamment à partir de sa base de données participative et en continuant de signaler de nouveaux produits.

Alors que repérer les substances indésirables dans la liste des ingrédients des cosmétiques relève de la gageure, l’UFC-Que Choisir a identifié 12 composés préoccupants (perturbateurs endocriniens, allergisants, irritants …) et a publié une base de données des cosmétiques les contenant. En février dernier, l’Association lançait un appel à alimenter cette base. En à peine 4 mois, celle-ci a plus que doublé grâce à la mobilisation massive des consommateurs et des enquêteurs de l’UFC-Que Choisir. Plusieurs enseignements majeurs découlent de l’analyse approfondie de cette liste de plus de 1000 références.

•    Un cocktail de substances préoccupantes

Au palmarès des produits les plus préoccupants figurent bien sûr les produits contenant des perturbateurs endocriniens, tels que l’huile sèche sublimante du Petit marseillais, le déodorant Natur Protect de Sanex ou encore le rouge à lèvre Deborah Milano qui cumule pas moins de 4 perturbateurs endocriniens accroissant ainsi le risque d’effet cocktail et donc d’effets nocifs y compris à faible dose. Même les produits pour enfants ne sont pas indemnes : le Mitosyl, une pommade utilisée en cas d’irritation du siège chez le nourrisson, contient du BHA, un antioxydant potentiellement perturbateur endocrinien. Quant à l’antipoux et lentes de Item, il contient un conservateur puissamment allergisant. En l’absence de définition réglementaire précise, les mentions du type « hypoallergéniques », ou « peau sensible » ne sont malheureusement d’aucune aide pour les consommateurs. Ainsi le savon pour enfant « doux pour la peau » Classic pamplemousse de Dettol, la Crème lavante au savon de marseille & huile d’olive « testée sous contrôle dermatologique » de Leader Price et le bain moussant Vanille et ambre « dermoprotecteur » Manava de Leclerc, contiennent tous de la methylisothiazolinone (MIT) et de la methylchloroisothiazolinone (MCIT), des conservateurs encore plus allergisants en mélange !

•    1000 cosmétiques préoccupants … mais toujours en vente 

Si ces composés, pourtant mis à l’index par les experts1, sont aussi massivement présents dans les cosmétiques, c’est que leur interdiction prend parfois des années en raison des lenteurs des procédures et des pressions du lobby des cosmétiques. Dernière illustration en date de ces insuffisances réglementaires : la semaine dernière, la Commission européenne a tenté de faire adopter un projet de définition des perturbateurs endocriniens manifestement inspiré par les lobbys, car très favorables aux industriels. Heureusement, craignant d’essuyer un nouveau refus, notamment de la France, elle a retiré son texte à la dernière minute.

•    23 produits hors la loi !

Triste nouveauté par rapport à nos précédentes enquêtes, pas moins de 23 produits enfreignent la loi de manière flagrante en incorporant dans leurs formules des substances rigoureusement interdites. On peut citer le spray solaire pour enfants de Lovea, le gel coiffant fixation blindée Vivelle de Dop ou encore le soin pour les yeux L’Oréal Men qui recèlent de la MIT, alors même que le risque de réactions allergiques est décuplé du fait du contact prolongé avec la peau pour ces produits non rincés. Quant au fond de teint poudre minérale de Maria Galland il contient de l’isobutylparaben, un perturbateur endocrinien avéré, pourtant interdit depuis plus de 2 ans.

Au vu de l’inflation alarmante du nombre de produits concernés, l’UFC-Que Choisir, déterminée à garantir la sécurité des consommateurs et refusant la prolongation des pitoyables tergiversations institutionnelles européennes :
–    Appelle les consommateurs à faire le ménage par eux-mêmes en consultant sa base de données réactualisée disponible gratuitement et à continuer à l’à l’enrichir en utilisant leformulaire de signalement.
–    Demande aux services de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes le retrait immédiat des 23 produits contenant les substances interdites.
–    Exhorte la Commission européenne à publier enfin une définition ambitieuse des perturbateurs endocriniens prenant en compte les perturbateurs endocriniens suspectés afin d’empêcher l’utilisation de ces composés nocifs.

NOTES
1 Notamment l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail et l’Association Française de Dermatologie pour la France et au niveau Européen le Scientific Committee on Consumer Safety–SCCS, ainsi que la Commission européenne.

Communiqué de presse UFC-Que Choisir du 07/06/2017 

11 juin 2017

Ingrédients indésirables dans les cosmétiques : trois familles à bannir des rayons

Grâce à vos nombreux signalements et à notre propre enquête, plus de 1 000 produits cosmétiques contenant des ingrédients indésirables figurent désormais dans nos tableaux. Potentiellement toxiques, trompeurs, voire carrément illégaux, certains devraient disparaître du marché au plus vite.

Pari tenu ! Amorcée en mars 2016 et poursuivie sans relâche depuis lors, notre chasse aux ingrédients indésirables dans les cosmétiques a atteint son objectif principal. Grâce aux outils que nous mettons à leur disposition – la carte-repère à télécharger, les fiches explicatives sur les composants à éviter, les listes des produits en contenant – et à l’interactivité qui se met en place entre nous, les consommateurs et consommatrices apprennent peu à peu à faire des choix éclairés au rayon cosmétique. Lire la liste d’ingrédients d’une crème ou d’un déodorant est devenu un réflexe grâce auquel les internautes nous ont envoyé des centaines de signalements ces derniers mois. Résultat : notre base de données, qui pointait quelque 400 références en mars dernier, en regroupe désormais plus de 1 000 !

Parmi les plus choquants de ces produits nouvellement arrivés dans nos tableaux (1), trois groupes se distinguent.

Lire la suite sur quechoisir.org

Publié le : 07/06/2017  sur quechoisir.org

11 juin 2017

PREPARER SES VACANCES : NOS CONSEILS DANS LE GUIDE DES VACANCES SEREINES 1ère partie

Les vacances arrivent bientôt et certaines précautions sont à prendre avant le départ pour éviter certaines embûches.

Pour préparer au mieux vos vacances, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe  vous propose son guide des vacances sereines 2016 1ère  partie.

Au sommaire de ce guide :

I. Vous partez à l’étranger : les formalités administratives

1. Les documents dont vous avez besoin pour voyager                                          

2. Actualité du pays de destination

3. Le cas des animaux de compagnie

4. Le permis de conduire

5. La sécurité sociale

II. Organiser ses vacances

1. Choisir son voyage en toute sérénité

2. Bien choisir son hébergement

a. Hôtel

b. Camping

c. Location

d. Échanger son logement

3. Préparer son transport

a. Organiser son voyage en avion

b. Des billets de train rares ou à moindre coût

c. La location de véhicules

d. Le co-voiturage

e. L’autocar

4. Partir en toute sérénité

a. Carte bancaire à l’étranger

b. Se prémunir des cambriolages

c. Vacances et animal de compagnie

 

Téléchargez  notre guide des vacances sereines 1ère partie

UFC-Que Choisir de la Sarthe – Juin 2017

11 juin 2017

Histoire d’eau

Il était une fois, une ville nommée Munich. Tous les Munichois étaient fiers de leur eau. Ils la buvaient sans crainte. Il faut dire qu’ils bénéficiaient d’une eau de très bonne qualité. Mais ça, c’était avant ! Avant 1990, date à laquelle les teneurs en nitrates et pesticides se mirent à augmenter dangereusement. Ils ne pouvaient imaginer que l’eau, qui est un bien commun, soit à ce point maltraitée. Ils ne pouvaient la boire sans l’avoir bien traitée. Mais qui étaient donc les responsables ?

Très vite, ils furent trouvés. C’étaient les agriculteurs voisins des  lieux de captage qui, sans s’en douter vraiment, pratiquaient, comme on leur avait appris, une culture intensive, chimique que tout le monde nomme conventionnelle.

« Comment faire ? » dirent les Munichois

«  Doit-on se résigner à construire de plus en plus d’usines de dépollution à nos frais ? »

La décision fut prise d’inciter les agriculteurs, à proximité des plans de captage, à se convertir à l’agriculture biologique.

« Inciter oui, mais comment ? » dirent certains.

« Attribuons à chacun des exploitants 5000 € par an pendant 18 ans » suggérèrent d’autres.

Cette idée fut mise en œuvre et huit ans plus tard 70 % des surfaces agricoles étaient passées en agriculture biologique. Le taux de nitrate était descendu à 5 mg/L. L’eau était redevenue comme avant et les Munichois pouvaient de nouveau en être fiers.

En France, selon les chiffres du ministère de l’environnement, le coût de la pollution de l’eau est estimé à plus de un milliard.

Faisons donc en sorte que l’eau au robinet ne subisse plus de traitement curatif pour qu’elle soit de bonne qualité. Attachons nous au préventif, il coûte trois à quatre fois moins cher.

Juin 2017 – Jean-Yves Hervez, Vice-Président, animateur de la commission nationale agriculture et alimentation

 

9 juin 2017

Vente de pesticides : nouvelle réglementation où en est la Sarthe ?

Depuis le 1er janvier 2017, réglementairement, l’accès aux pesticides chimiques n’est plus libre pour les collectivités et les particuliers.

Qu’elle est la situation dans les magasins sarthois ?

La loi n°204–110 du 6 février 2014, visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires au niveau national, dite « Loi Labbé » et la loi n°2015–992 du 17 août 2015, relative à la transition énergétique pour la croissance verte, stipulent :

  • qu’à compter du 1er janvier 2016 les distributeurs doivent engager un programme de retrait de la vente en libre-service des pesticides chimiques ;
  • qu’à partir du 1er janvier 2017, la vente en libre-service des pesticides ne sera plus autorisée. Ces produits seront délivrés après un conseil personnalisé donné par un vendeur certifié. Les produits de bio-contrôle ou à faible risque ne sont pas concernés par cette mesure ;
  • que dès le 1er janvier 2019, la vente des pesticides chimiques sera interdite aux particuliers.

La réglementation semble mise en œuvre dans la Sarthe

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe a enquêté, auprès des différents rayons proposant des pesticides, afin de vérifier si les professionnels concernés respectaient bien ces dispositions réglementaires.

Les enquêtes ont porté sur 43 magasins du département dont 31 avec spécialisation « jardinerie » et 12 Grandes et Moyennes Surfaces (GMS).

Parmi les 43 magasins visités, 33 d’entre eux (77 %) ont mis en place un dispositif visant à interdire le libre-accès aux pesticides de synthèse. On trouve 2 principes :

  • une mise sous vitrine cadenassée pour 24 enseignes, interdisant l’accès libre aux produits ;
  • un dispositif visant à interdire l’accès aux rayons concernés pour 9 cas. Il s’agit  d’un comptoir ou autre, disposé devant les rayons.

Tous ces dispositifs nécessitent l’appel d’un vendeur pour avoir accès à l’un des produits protégés. S’il est obligatoire pour les vitrines, il n’en est pas de même pour les comptoirs où l’on peut passer derrière en poussant les portillons ou à côté en tendant les bras. Ce sont dans les jardineries, dont certaines signataires de la charte « Jardiner au naturel », que l’on trouve ce système plus ou moins inviolable (Jardiland, Truffaut, Delbard, Bricomarché…).

Sur les 10 magasins restés en libre-service seuls 2 vendent encore des pesticides de synthèse, les 8 autres n’en proposent plus (19 %).

Moins de pesticides chimiques proposés à la vente

Cette nouvelle réglementation s’accompagne, pour le département sensibilisé à « Jardiner au naturel », à un certain retrait de la vente de pesticides de synthèse.  Le fameux, Round’up, montré du doigt comme dangereux n’est souvent plus en vente ! Ainsi des magasins ne proposent que des produits compatibles avec une agriculture biologique. Parmi ceux-là, il y a bien sûr les 8 restés en libre accès mais aussi quelques autres qui ont absolument tout protégé. Plus de 80 % des magasins demandent de faire appel à un technicien  pour acquérir un pesticide. Est-ce lié à une volonté de mettre en garde sur les dangers de l’usage des produits chimiques de synthèse ? Même si pourtant on trouve, assez souvent, du chlorure d’alkyl diméthyl benzyl ammonium comme antimousse totalement libre d’accès !

Améliorer encore l’information

Seulement 42 % des magasins enquêtés donnent une information sur cette nouvelle réglementation. Une meilleure diffusion inciterait davantage les consommateurs à jardiner plus naturellement. Enfin seulement 56 % des magasins affichent, plus ou moins bien, l’annexe de l’arrêté sarthois du 12 octobre 2010 qui précise les distances à respecter pour l’usage des pesticides  vis-à-vis des points d’eau.

                                                                          Alain André, commission environnement

5 juin 2017

CETA* et TTIP*, deux traités qui posent problème.

« C’est un sujet qui, pendant longtemps, n’a pas été dans les radars des médias et de l’opinion publique » affirme Alain Bazot, Président de l’UFC-Que Choisir. Comme souvent, le consommateur n’est pas mis au cœur des négociations. C’est pourtant lui qui en subira les conséquences. C’est l’exemple même d’un modèle économique qui met l’Economie au centre et l’homme à son service. Le risque est donc grand de voir les normes sociales et environnementales tirées vers le bas.

« Les accords transatlantiques ne sont pratiquement pas des accords de libre échange (un peu pour l’agriculture, mais pour quel intérêt?). Pour le reste, c’est de la convergence de normes dont la négociation est confiée à des commerciaux. La concertation de la commission européenne s’est faite presque exclusivement avec les entreprises » affirme Yannick Jadot député européen.

La mobilisation de la société civile et de certains élus ont heureusement permis de changer la donne.

Le CETA, négocié depuis 2009 a été signé le 30 octobre dernier et approuvé par le Parlement Européen.

Les discussions sur le TTIP, qui ont débuté en 2013, sont, pour l’instant, suspendues et la question de leur reprise est incertaine,  d’autant plus sous la nouvelle administration Trump.

Ces accords dits, « de nouvelle génération », ont une ambition bien plus large que les accords plus anciens parce qu’ils touchent à l’investissement, aux marchés publics et à la convergence réglementaire. Il ne s’agit plus seulement de circulation des marchandises, de barrières tarifaires et de droits de douane. Il s’agit d’accords qui peuvent remettre en question le fonctionnement même d’une société, d’un état. Par exemple un groupe industriel aurait la possibilité d’obliger un état (par voie de justice) à remettre en cause une décision de ce dernier s’il estime qu’elle lui est économiquement défavorable.

Si sur la forme, les deux accords ne peuvent être totalement comparables, étant donnée la différence de ton entre les deux partenaires commerciaux, ces négociations ont vraisemblablement une ossature commune, à commencer par leur champ d’application.

Qu’il s’agisse du CETA et encore plus du TTIP, force est de constater que ces deux accords suscitent des craintes légitimes de la part des différents acteurs et en particulier de la société civile. Craintes exacerbées par le manque de transparence inhérent jusqu’alors à ces négociations.

Du côté de l’Europe, c’est la Commission européenne qui négocie au nom et pour le compte des Etats membres, sur la base d’un mandat qui lui a été accordé à l’unanimité par ces derniers.

L’opacité des discussions a été dénoncée par un grand nombre de citoyens, représentants de la société civile, parlementaires et même gouvernements. La ratification finale revient au Parlement européen et aux Etats membres selon leurs procédures internes.

L’UFC-Que Choisir a voulu, avant de tout rejeter, voir si les consommateurs pouvaient en retirer des avantages. Très vite les avantages sont apparus comme potentiels alors que les risques, eux, sont certains. « Les associations de consommateurs voudraient bien avoir des preuves quant à l’utilité de tels accords » affirme Alain Bazot dans un discours introductif du colloque sur le sujet.

Trois thèmes communs aux deux accords, thèmes essentiels pour les consommateurs : transparence, coopération réglementaire et règlement des différends (mécanisme permettant de résoudre les différends entre investisseurs étrangers et États) sont toujours au cœur de nos préoccupations et demeurent sans réponse.

A-t-on besoin d’importer de la viande alors même que nos agriculteurs sortent tout juste d’une crise qui les a marqués ? Nous voyons bien que le consommateur méfiant au contraire cherche à se rapprocher du producteur, à le connaître, à voir comment il travaille. Le discours ambiant change : consommer local, circuits courts, consommation citoyenne, « c’est qui le patron ».

Il faudra bien qu’enfin, on considère les consommateurs, non plus comme des petites choses à protéger mais comme des partenaires économiques à part entière. Après tout, c’est eux qui consomment. Ils peuvent orienter le marché à condition de consommer de manière responsable. L’UFC-Que Choisir aura à cœur d’accompagner les consommateurs  vers une prise de conscience de ce pouvoir en les aidant à privilégier les produits sains, en choisissant les producteurs vertueux en matière d’étiquetage nutritionnel (présence du Nutriscore, le code 5 couleurs, sur l’emballage), en choisissant les produits transformés qui indiquent l’origine de la viande mais aussi de l’ingrédient principal et en se désintéressant des autres …

Consommateurs avec nous faites vous respecter ! Faites pression sur vos futurs élus et demandez leur de se positionner sur ces traités  et ensuite votez pour vous en votant pour ceux qui les repoussent.

Jean-Yves Hervez, Vice-président, Administrateur national

*CETA : Compréhensive Economic and Trade agreement (accord économique et commercial global en français).

*TTIP : Transatlantic Trade Investment Partnership (en français Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement).

 

 

 

 

 

5 juin 2017