UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Test fournitures scolaires : des substances indésirables plein le cartable !

Communiqué de presse UFC-Que Choisir – Paris, le 25 août 2016

A quelques jours de la rentrée des classes, l’UFC-Que Choisir publie les résultats affligeants d’un test en laboratoire portant sur les substances indésirables dans les fournitures scolaires. Sur la base de ce constat, l’association demande le retrait d’un produit non conforme et qu’il soit mis fin au plus vite à l’absence aberrante de réglementation spécifique pour ces produits au niveau national ou européen.

L’UFC-Que Choisir a recherché la présence de perturbateurs endocriniens, de composés cancérogènes, toxiques ou allergisants dans 52 articles de fournitures scolaires couramment trouvés dans le cartable des écoliers : stylos billes, cartouches d’encre, crayons de papier et de couleurs, marqueurs effaçables, colles en stick et à paillettes, stylos et feutres parfumés … et le bulletin de notes est loin d’être brillant !

Plus d’un tiers des produits au piquet !

Sur 52 produits testés, 19 d’entre eux, soit plus du tiers de l’échantillon, sont à éviter et contiennent un triste florilège de substances indésirables : des phtalates perturbateurs endocriniens dans des crayons de couleur et dans des crayons de papier, du formaldéhyde irritant dans un stick de colle. Quant aux encres, on peut y trouver selon le cas des impuretés cancérogènes, des conservateurs ou des parfums allergisants.

Les grandes marques ne sont pas une garantie d’innocuité.

Au rayon des stylos et feutres parfumés par exemple, c’est un produit ‘Bic’[1] qui contient le plus d’allergènes et pour les cartouches d’encre, c’est chez ‘Waterman’ et ‘Paper Mate’[2] que nous avons trouvé les teneurs les plus élevées en méthylisothiazolinone, un conservateur particulièrement allergisant.

A l’inverse, certains  articles bon marché des marques de distributeurs (MDD) sont plusieurs fois au tableau d’honneur avec ‘Auchan’ (stylos billes noirs corps transparents, rollers effaçables noirs et crayons de couleurs), ‘Carrefour’ (crayons de papier 1er prix) et Intermarché (bâton de colles).

Pour autant, toutes les MDD ne se valent pas : ainsi les produits à la marque ‘Esquisse’ de chez ‘Leclerc’ reçoivent le bonnet d’âne à quatre reprises (pour les crayons de papier, les crayons de couleur, les stylos-billes noirs corps transparents et les colles en stick) !

Les enfants, une population particulièrement vulnérable 

Ces produits d’apparence anodine sont en réalité autant de portes d’entrées dans l’organisme. Les substances nocives peuvent ainsi être ingérées lorsque les enfants mordillent les stylos et les crayons, ou passer à travers leur peau lorsque ceux-ci se tâchent les doigts avec de l’encre ou de la colle.

Il faut rappeler que des expositions aux perturbateurs endocriniens à un stade précoce du développement des enfants amplifient grandement les risques d’impact. Quant aux allergènes, une sensibilisation répétée tout au long de la vie scolaire par le biais d’un grand nombre de produits accroît d’autant le risque de déclenchement d’allergies.

Ces risques sont d’autant plus inadmissibles que certains produits qui bénéficient d’un marketing ciblé sur les plus jeunes (colle à paillettes, feutres et stylos parfumés), sont sans utilité réelle et donc exposent inutilement les enfants à ces substances.

Zéro pointé pour le législateur 

Pourtant, mis à part les feutres parfumés ‘’Giotto Turbo scents’’ contenant des allergènes interdits, aucun des produits testé n’est en infraction car ils bénéficient d’une situation réglementaire aussi vague que laxiste. En l’absence d’une réglementation spécifique pour les fournitures scolaires, comme il en existe pour les jouets ou les tétines, les fabricants peuvent se prévaloir du cadre réglementaire qui les arrange le plus. Ainsi, alors que la réglementation applicable aux jouets limite fortement les parfums allergisants dans les feutres[3], les stylos ne relèvent d’aucune obligation précise et peuvent en toute légalité contenir des doses très largement supérieures. Nous avons ainsi relevé dans le stylo ‘Bic cristal pocket scents’[4] plus de 10 000 ppm de benzyl alcool (un allergène) soit 100 fois plus que les teneurs autorisées pour les feutres !

Au vu de ces éléments, l’UFC-Que Choisir :

–          Demande à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), le retrait immédiat des feutres parfumés ‘Giotto Turbo scents’ du fait de leur non-conformité à la réglementation actuelle,

–          Presse Martine PINVILLE, Ministre de la Consommation, ainsi que la Commission Européenne de renforcer la réglementation communautaire en définissant des obligations applicables aux fournitures scolaires prenant en compte la sensibilité des jeunes consommateurs,

–          Dans cette attente, recommande aux parents de préférer les articles les moins à risques et déconseille l’achat des feutres ou stylos parfumés et colles à paillettes.

[1] Stylo bille ‘Bic cristal pocket scents’  –  [2] Cartouches d’encre ‘Waterman’ internationales bleu sérénité et ‘Paper Mate – Reynolds’ standard bleues – [3] Les feutres relèvent des dispositions de la directive Jouets, d’après le Document d’orientation n°15 du 9 octobre 2012 de la Commission Européenne sur l’application de la directive relative à la sécurité des jouets – Articles de coloriage et de peinture, articles d’écriture ou de dessin et articles de papeterie. – [4] Le fabricant déclare que ce produit n’est plus proposé dans son catalogue 2016, cependant cette référence est toujours en rayon au 22/8/2016.

29 août 2016

Profiter de la baignade en Sarthe cet été

Bonne nouvelle pour les sarthois ou les visiteurs qui passeront l’été en Sarthe, ils pourront profiter pleinement de tous les lieux de baignades qu’offre le département.

En effet, sur les douze lieux de baignade de la Sarthe, contrôlés par les ARS (Agences régionales de Santé), la majorité bénéficie, comme l’an passé d’une eau de bonne qualité.

Attention toutefois : ces résultats peuvent varier assez rapidement en fonction de la température, de la densité des baigneurs. Consulter les mises à jour sur le site du ministère de la santé.

Lors des contrôles effectués entre le 15 juillet et le 1 août,  10 des 12 plans d’eau sarthois ont été classés en A (eau de bonne qualité) :

  • PLAN D’EAU DE LA GEMERIE A ARNAGE,
  • PLAN D’EAU « LE HOUSSAY » A SPAY,
  • PLAN D’EAU DE BRULON,
  • PLAN D’EAU DE MANSIGNE,
  • PLAN D’EAU DE LA MONNERIE LA FLECHE,
  • PLAGEs CAMPING DE MARCON Plage 1 et 2,
  • PLAN D’EAU DE LAVARE,
  • GRANDE PLAGE DE TUFFE,
  • PLAN D’EAU DE LA FERTE BERNARD,
  • PLAN D’EAU DE MAMERS.

Deux plans d’eau sont en ce début d’août classés en eau de moyenne qualité :

  • PLAN D’EAU DE CHANTENAY VILLEDIEU
  • LAC DE SILLE LE GUILLAUME .

En cause, généralement du passage de bonne qualité à moyenne, la présence, en quantité supérieure à la norme, de germes pathogènes (bactéries : témoins de contamination fécale) et de Cyanobactéries.  Les cyanobactéries sont des micro-organismes qui peuvent colorer l’eau du bleu-vert au rouge et qui peuvent produire plusieurs toxines. Lorsque leur concentration dans l’eau est importante, il y a risque de présence de cyanotoxines. Ces dernières peuvent entraîner gastro-entérites, troubles digestifs et/ou irritation cutanéo-muqueuse. Si le résultat est supérieur á 100 000 cellules/mL, il est recommandé de déconseiller la baignade.

Connaître la qualité de l’eau de baignade en eau de mer ou en eau douce est un moyen pour prévenir tout risque pour la santé des baigneurs.

Le contrôle sanitaire des eaux de baignade est mis en œuvre par les Agences régionales de santé (ARS). Le ministère chargé de la santé élabore la réglementation dans ce domaine sur la base de directives européennes. Le contrôle sanitaire porte sur l’ensemble des zones accessibles au public où la baignade est habituellement pratiquée par un nombre important de baigneurs et qui n’ont pas fait l’objet d’un arrêté d’interdiction.

La réglementation en vigueur prévoit la réalisation d’un prélèvement entre 10 et 20 jours avant l’ouverture de la saison, puis des prélèvements, selon une fréquence minimale bimensuelle durant toute la saison balnéaire. Lorsqu’au cours des 2 années précédentes la qualité des eaux de baignade est demeurée conforme aux normes impératives définies par la réglementation, le nombre de prélèvements peut être réduit, sans toutefois être inférieur à 1 par mois.

Si au cours de la saison, un résultat témoigne d’une dégradation de la qualité de l’eau de baignade, des prélèvements de contrôle sont réalisés dans les meilleurs délais jusqu’au retour à une situation conforme à la réglementation en vigueur, afin de garantir ainsi l’absence de risque sanitaire pour les baigneurs.

Les résultats d’analyses du contrôle sanitaire organisé par les ARS sont affichés à proximité des plages concernées par les personnes responsables des eaux de baignade (maire ou gestionnaire privé). N’hésitez pas à les consulter avant la baignade. Vous pouvez également retrouver l’information sur la qualité des eaux de baignade de votre département sur le site baignades.santé.gouv.fr

Des conseils sanitaires à ne pas négliger
La prévention consiste à :

  • éviter de se baigner en dehors des zones définies par les autorités locales et sanitaires qui font l’objet d’un contrôle sanitaire, en particulier près des points de rejets ;
  • respecter les interdictions qui pourraient être prononcées en cours de saison par les gestionnaires ou les services de contrôle locaux ;
  • éviter de se baigner après des orages violents susceptibles d’avoir conduit à des rejets non maîtrisés.

Baignez-vous dans des zones contrôlées, informez-vous auprès des autorités locales sur la qualité de l’eau (les analyses doivent être affichées à proximité du site de baignade) et renseignez-vous sur les sources de pollution potentielle (nature du rejet, emplacement).

Evelyne Gaubert, Présidente UFC-Que Choisir de la Sarthe

Source : Ministère de la santé : qualité des eaux de baignade

 

4 août 2016