Transports régionaux en Pays de Loire : Marre de patienTER ? Avec l’UFC-Que Choisir, agissez !
Alors que les plaintes de consommateurs ligériens sur la qualité des transports régionaux ne désenflent pas et que les élections régionales approchent, l’UFC-Que Choisir de Pays de Loire épingle, chiffres à l’appui, la qualité des transports dans notre Région. Sur la base d’un constat accablant, l’association passe à l’action et appelle les usagers à la mobilisation à travers une pétition « Payons en fonction de la qualité » et une application gratuite pour smartphone « Anti-retards ».
Au Mans, mardi 2 juin, de 8h00 à 10h00 et de 17h00 à 19h00, vous pourrez signer la pétition proposée par les bénévoles de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe devant l’entrée des gares Nord et Sud.
Qualité et Ponctualité : les trains ligériens dans la triste moyenne !
Alors que notre Région est la 8ème de France en termes de fréquentation des TER, elle se classe également à la 8ème place en termes de ponctualité, avec un taux de 91,6 % (89,5 % pour la moyenne nationale, loin des 95 % de ponctualité en Allemagne ou aux Pays Bas, et 96 % en Autriche) ! Résultat : les utilisateurs quotidiens des TER (actifs et étudiants) subissent plus d’un incident par semaine. Et encore, ces mauvais chiffres issus des données officielles sont un reflet amincissant des difficultés des usagers puisqu’ils ne prennent pas en compte les retards inférieurs à 6 minutes, ni les annulations de trains annoncées au plus tard la veille du départ avant 16 heures. La situation actuelle dans notre Région est d’autant plus regrettable que, loin d’être un sentiment infondé, le fait que 48 % des Français déclarent que leurs conditions de transports ferroviaires se sont dégradées en 10 ans[1] est confirmé par les chiffres régionaux.
En 10 ans, cette médiocre ponctualité est injustifiable au vu des dépenses d’exploitation de la SNCF, et des investissements de la région Pays de Loire
En effet, dans notre région, le taux de ponctualité des transports régionaux est resté stable entre 2004 et 2014. Pourtant, les investissements dans le TER du Conseil régional ont été considérables (525 millions d’euros depuis 2004). Et les coûts de la SNCF pour l’exploitation de ses lignes ont progressé de 87 % en dix ans pour le TER, sans amélioration significative des résultats.
Qualité des TER, une remise à plat s’impose
Cet échec durable de la SNCF est notamment le résultat des faibles incitations à la qualité : les bonus/malus, qui incluent une part de rémunération variable dans les subventions reçues par la SNCF pour les TER, sont dérisoires : en moyenne, moins de 1 % du total des subventions versées par la Région. De même, les indemnisations reçues par les abonnés au TER en cas de retards récurrents sont encore trop dérisoires, dans les 5 régions plus exigeantes avec la SNCF (dont les Pays de Loire).
Afin que la question des transports régionaux soit au cœur du débat des prochaines élections régionales et que les usagers obtiennent enfin la qualité à laquelle ils aspirent légitimement, l’UFC-Que Choisir de Pays de Loire passe à l’action et :
– Appelle les usagers à signer la pétition « Payons en fonction de la qualité » et à télécharger l’application gratuite « Anti-retards » pour smartphones sur url.quechoisir.org/transports .
– Intervient auprès du Président du Conseil régional et des candidats, pour demander la mise en place d’indicateurs de qualité fiables, qui permettront :
- une modulation automatique du prix des abonnements au TER, qui devra diminuer en cas de retards récurrents sur une ligne ;
- un renforcement du bonus/malus perçu par la SNCF en fonction de la qualité, pour l’inciter à améliorer sans délai la qualité des trains régionaux.
Retrouvez le contenu de la conférence de presse de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe du 27/05/2015
Retrouver l’étude complète « Performance des trains régionaux : face au train de retard français, l’UFC – Que Choisir passe à l’action » sur le site quechoisir.org.
Jean-Yves Hervez, Vice-Président de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe
[1] Etude IPSOS, décembre 2013
Factures rétroactives d’électricité : au tour d’EDF
Alors que les factures rétroactives de GDF Suez ont suscité beaucoup d’incompréhension chez les usagers du gaz, c’est désormais EDF qui s’y met pour les factures d’électricité.
Vous avez été très nombreux à vous étonner de recevoir une facture rétroactive de GDF Suez portant sur les consommations de gaz du 3e trimestre 2011 et des 3e et 4e trimestres 2012. Pour surprenante et désagréable qu’elle soit, cette réclamation était malheureusement tout à fait légale, comme nous l’expliquions.
Depuis peu, c’est EDF qui envoie à son tour une facture rétroactive. Là encore, malheureusement, cette réclamation est fondée en droit. Il faut à nouveau payer.
Lire la suite sur quechoisir.org
Actualités UFC-Que Choisir du 6 mai 2015
GRANDE CONSULTATION NATIONALE DES CONSOMMATEURS
L’UFC-Que Choisir renouvelle sa grande consultation nationale.
Répondez à notre questionnaire pour nous permettre d’orienter nos actions au plus près de vos attentes en cliquant ici : Je participe
UFC-Que Choisir de la Sarthe
Parmi 12 nouvelles situations du quotidien passées au crible, saurez-vous démêler le vrai du faux ?
L’UFC-Que Choisir de la Sarthe vous propose 12 nouvelles idées reçues. Après le succès du tome 1 en janvier 2015, saurez-vous à nouveau démêler le vrai du faux ?
L’UFC-Que Choisir met donc à disposition le tome 2 des Idées Reçues afin de tester vos connaissances. Parmi ces idées, certaines ont été suggérées par les Associations locales de l’UFC-Que Choisir qui sont au cœur des préoccupations des consommateurs.
Parmi ces affirmations, à votre avis, vrai ou faux ? :
– « On peut garder 5% sur le paiement d’une facture d’un artisan qui a rénové une salle de bains, au cas où… »
– « La remise d’un devis est toujours obligatoire ! »
– « Pour résilier sans frais un contrat d’assurance automobile, il suffit de ne pas payer la prime. »
– « Une société de recouvrement peut me facturer les frais de son intervention. »
Les réponses et plus encore d’idées reçues à vérifier dans le tome 2 de notre guide : cliquer ICI
Retrouvez également le tome 1 de notre guide
Retrouvez également ces 2 quiz dans les locaux de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe : 21 rue Besnier, 72000 – Le Mans
UFC-Que Choisir de la Sarthe 2/05/2015
CARTES BANCAIRES : LES RISQUES DU PAIEMENT SANS CONTACT
Le paiement sans contact est un nouveau dispositif qui permet de payer sans insérer sa carte bancaire dans le terminal du commerçant et donc sans taper son code.
Or, il faut savoir que ce système présente d’importantes failles sécuritaires et pourtant, la plupart des banques cherchent à l’imposer à leurs clients !
Le paiement sans contact également appelé paiement NFC dont l’abréviation en anglais est Near Field Communication permet de payer immédiatement en approchant juste sa carte à 3 ou 4 cm d’un terminal pour des sommes ne dépassant pas 20 €.
Comment peut-on savoir si notre carte est avec ou sans contact ?
Pour le savoir, rien de plus simple. Repérez, sur le recto de votre carte, le petit pictogramme composé de 4 petits traits noirs de taille dégradée. Si vous l’avez c’est que vous avez une carte à paiement sans contact.
Quel est l’objectif ?
L’objectif est très voisin de celui de l’ancien porte-monnaie électronique Moneo que les banques ne sont pas parvenues à imposer. Celui-ci permettait de régler par carte les petites dépenses de la vie courante, afin de remplacer la petite monnaie. Une différence : aujourd’hui, le « sans contact » permet, en ne tapant pas son code, de gagner un peu de temps.
Est-ce que les banques demandent l’accord de leur client avant d’envoyer la carte bancaire ?
Un seul réseau bancaire (sur la dizaine que nous avons étudiée) sollicite l’accord de ses clients : La Banque postale.
LCL (Crédit lyonnais) est, quant à lui, en position d’attente. Ses cartes bancaires ne sont pas dotées du système. Le réseau préfère observer prudemment l’accueil par le public de ce mode de paiement.
Toutes les autres banques intègrent l’option par défaut, lors du renouvellement de la carte. Au consommateur de réclamer expressément une carte sans dispositif NFC s’il n’en veut pas ! Une demande qui relève parfois (notamment dans certaines Caisses d’épargne) du parcours du combattant… Le pompon est décroché par Axa Banque, qui oppose une fin de non-recevoir à toutes les demandes de carte sans contact. Et pour cause : selon les conseillers en ligne, la banque ne fabriquerait plus que des cartes pourvues de ce dispositif.
Certes, la technique permet de gagner quelques dizaines de secondes au moment du paiement et d’alléger ses poches, mais au prix de moyens supplémentaires pour les escrocs d’utiliser frauduleusement nos données bancaires. Avec le dispositif sans contact, tel qu’il est développé aujourd’hui, le risque est double : d’une part, en cas de vol de la carte, il devient plus facile d’effectuer des paiements et retraits (le code n’est pas nécessaire) ; d’autre part, les pirates peuvent aspirer les données au moment où elles sont émises à distance par la carte. Ce second risque est peut-être le plus problématique. Pour pallier le premier, les établissements bancaires ont établi un plafonnement de dépenses sans contact: 20 € par transaction et de 80 à 100 € par mois ; au-delà, le code bancaire est à nouveau réclamé. Mais les plafonds ne changent rien au risque de se faire subtiliser à distance ses données…
Le piratage devient un jeu d’enfant
Après s’être renseignée auprès d’un expert de la Gendarmerie nationale, la fédération d’UFC-Que Choisir a tenté une opération de piratage. Il lui a suffi de deux secondes pour afficher sur l’écran du téléphone portable le numéro et la date de validité d’une carte bancaire NFC. Il a juste fallu installer auparavant sur le Smartphone une application, très aisée à dénicher sur Internet. Certes, il faut placer le téléphone tout près de la carte… Mais cela n’a rien d’impossible, par exemple dans une file d’attente.
Avec les cartes NFC les plus anciennes, dont certaines sont toujours en circulation, on peut, en plus du numéro de la carte (16 chiffres) et de la date de validité (4 chiffres) recueillir le nom et le prénom du client, ainsi que la liste des cinq dernières opérations bancaires réalisées.
En pratique : Comment se défendre ?
Si vous n’avez pas encore de carte NFC
Votre carte bancaire actuelle n’est pas dotée de la technologie « sans contact », mais elle va être renouvelée dans quelques mois. Vous recevrez un courrier plusieurs semaines avant l’envoi de la nouvelle carte. Celui-ci devrait vous informer qu’elle comporte l’option NFC. Si vous ne la souhaitez pas, manifestez votre désaccord par écrit (courrier ou mail) à votre conseiller bancaire. Recontactez-le quelques jours après l’envoi pour vous assurer qu’il a reçu le message… et l’a bien compris.
Si vous venez de recevoir une carte NFC
Il existe deux solutions :
- la plus sûre, et inattaquable sur le plan juridique, consiste à renvoyer sa carte par recommandé avec accusé de réception et à réclamer une carte simple sans option ;
- la seconde est de se munir d’un étui spécial. Il agit comme une cage de Faraday et bloque le passage des ondes. Efficace, sauf au moment de payer : il faut retirer l’étui. Un pirate installé près de la caisse pourrait siphonner les données à cet instant …
Si votre carte a été piratée
Hélas, vous ne le saurez que si vos données ont été utilisées frauduleusement. Car, en soi, le piratage des données ne laisse pas de trace. Dès que vous découvrez des opérations douteuses (pour cela, il faut vérifier régulièrement ses comptes), contestez-les par écrit (mail ou lettre) auprès de votre conseiller bancaire. La banque doit alors vous créditer les sommes immédiatement.
Lire aussi l’enquête de l’UFC-Que Choisir : Carte de paiement sans contact, les banques font le forcing sur quechoisir.org
Pascale Besnard, responsable enquêtes UFC-Que Choisir de la Sarthe – 2 avril 2015