UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Publicité dans les boîtes aux lettres de la Sarthe : les industriels en font plus que jamais des tonnes !

Tas de Pub 2Dix ans après le lancement de la campagne nationale sur la prévention des déchets et du « Stop pub », censée réduire la pollution publicitaire dans les boites aux lettres, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe rend public les catastrophiques résultats d’une enquête sur la distribution des publicités non adressées en Sarthe, qui souligne la forte croissance de cette pression publicitaire aux coûts écologiques et économiques colossaux.

En lien avec le réseau environnement de l’UFC-Que Choisir, 22bénévoles de notre association, dont 8ayant préalablement apposé un autocollant « Stop pub » sur leurs boites, ont comptabilisé durant le mois d’avril le nombre de publicités non adressées reçues dans leur boite afin de quantifier le volume de pollution publicitaire induite et évaluer l’efficacité du « stop pub ».

Stop PUB    Malgré l’efficacité du « Stop pub », 708tonnes de pollution publicitaire dans les boites sarthoises !

La différence de pollution entre les boites aux lettres disposant d’un « Stop pub » et les autres est énorme : en moyenne, 1prospectus pour les premières pour un poids de 0,01 kilos, contre 82prospectus et 3,1kilos pour les boites non équipées, soit une réduction de 99% en volume et 100% en poids ! Néanmoins, la très faible utilisation du « Stop pub » – 9 % des Français déclarent l’avoir apposé – fait que notre département continue de crouler sous les prospectus : pour le simple mois d’avril, c’est ainsi 18 616 047 prospectus représentant 708tonnesqui ont été reçus par les sarthois!

De toute évidence, depuis le lancement de la campagne « Stop pub », et malgré le développement d’Internet, la pression des imprimés non adressés s’est fortement accrue puisque le poids moyen de ces publicités est passé de 2 kg/ménage/mois en 2004 à 2 ,8 Kg/ménage/mois sur notre département en 2014.

La grande distribution, l’ameublement et le bricolage principaux pollueurs publicitaires

Avec 66,1 % des publicités distribuées, les enseignes de la grande distribution, de l’ameublement et du bricolage sont de loin les plus grands pollueurs publicitaires de notre département. Les enseignes : « Carrefour-City/Contact/Champion/Market/Planet/Jardi » 11 %, « Leclerc/E. Leclerc/Leclerc Expresse/Drive/Jardi » 6,3 % et « Auchan » 3,6 % se démarquent particulièrement puisqu’elles constituent, à elles seules, 20,9 % du total des publicités reçues.

Imprimés non adressés : une gabegie économique et environnementale 

Les imprimés non adressés représentent un réel coût pour les consommateurs. En amont, les 2,9 milliards d’euros dépensés chaque année en prospectus par les annonceurs français, soit 45€/an et par habitant, sont bien évidemment répercutés dans les prix de vente. En aval, si les émetteurs sont, depuis 2007, responsables du traitement de leurs publicités, l’essentiel du coût reste à la charge des consommateurs/contribuables, ce qui ne constitue pas un système suffisamment incitatif à la réduction des publicités non-adressées. Au-delà du coût économique, c’est bel et bien une gabegie environnementale : avec seulement 49 % du papier recyclé en France (contre 75 % en Allemagne), c’est plus de la moitié des 708 tonnes mensuelles distribuées sur le département qui sont gaspillées.

Face à l’aggravation de la pollution publicitaire liée aux prospectus non adressés, l’UFC-Que Choisir saisit les parlementaires de la Sarthe pour demander :

  • un audit du Ministère de l’Environnement sur le financement du recyclage du papier, aujourd’hui bien peu transparent, et particulièrement sur la part réellement payée par les émetteurs de papier ;
  • une pénalité financière – inexistante à ce jour – pour les publicitaires qui ne respecteraient pas le « Stop pub ».

Par ailleurs, soucieuse de lutter contre le gaspillage, l’UFC-Que Choisir a édité des autocollants « Stop pub » qu’elle met gracieusement à disposition des sarthois au sein de son association : 21 rue Besnier – 72000 LE MANS

Pascale Besnard, responsable enquêtes

17 juillet 2014

Prélèvements : 5 mois après notre première alerte, SEPA terrible !

Fotolia_58052647_XS P1Après avoir alerté en janvier des nombreux risques liés à la mise en place du SEPA, et alors que celui-ci entre en vigueur pleine et définitive au 1er août, l’UFC-Que Choisir a revu les sites internet de 128 banques pour évaluer la qualité de l’information délivrée aux clients sur ce sujet. Face au manque persistant d’information sur les mécanismes de sécurité et sur les frais, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe rappelle aux consommateurs ses recommandations de prudence et met à disposition des consommateurs ses outils préventifs (pour éviter les fraudes) et curatifs (pour obtenir le remboursement des sommes fraudées).

 Une information qui passe l’essentiel sous silence, des frais illégitimes omniprésents

Si le nombre de sites délivrant une information suffisante pour les « Particuliers » a doublé (54,7% contre 25,6% en janvier), c’est, à trois semaines de l’échéance, près de la moitié des banques qui taisent les principaux enjeux du SEPA à leurs clients ! De même, moins du tiers (30,5%) des banques mentionnent sur leurs sites internet la possibilité de mettre en place des listes permettant de sécuriser les comptes bancaires.

Dans les brochures, comme en janvier, seules 2 des 128 banques étudiées indiquent les listes sécurisées, les autres banques mentionnant les listes sur leur site n’en révèlent pas le coût dans leurs brochures, entraînant ainsi un risque de tarification arbitraire. De même, 19 banques, principalement du Crédit Agricole, facturent, pour 5,2€ en moyenne par courrier, des frais d’information avant le passage d’un 1er prélèvement SEPA. En total doublon avec l’obligation d’information gratuite du client par les fournisseurs, déjà prévue par le SEPA ! Ce pseudo service est d’autant plus illégitime qu’il n’est pas choisi, mais imposé aux clients. Parallèlement, alors que les banques ne gèrent plus les mandats, 37 banques – autant qu’en janvier – continuent de facturer la mise en place (8,5€ en moyenne), et 39 banques le retrait de consentement (14,5€ en moyenne), alors qu’elles n’ont plus la main ni sur l’une, ni sur l’autre.

 Fraudes : le préventif aux abonnés absent, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe rappelle l’existence du curatif protecteur

Cette absence d’information est d’autant plus néfaste que le SEPA renforce la nécessité pour le consommateur de surveiller ses comptes. Dans cette optique, la mise en place de listes « blanches » ou « noires » est le seul moyen fiable de bloquer automatiquement le passage de prélèvements non-sollicités, et devrait être promu par les banques comme le premier moyen de prévention des fraudes. Or, et alors que la promotion de ces outils est une obligation issue du SEPA, les banques restent réticentes leur mise en place, pourtant indispensable à la sécurité de leurs clients. Le remboursement a posteriori par la banque, toujours possible, doit être fait par le consommateur et reste répercuté sur l’ensemble des consommateurs via l’inflation des frais bancaires.

Face à la mauvaise volonté des banques à informer les consommateurs de leurs droits à sécuriser leurs comptes et aux manipulations tarifaires constatées, l’UFC-Que Choisir de la Sarthe :

  1. incite de nouveau les consommateurs à bien surveiller leurs comptes bancaires et à mettre en place des listes noires et blanches de prélèvements pour limiter les risques de fraude ;
  2. met à disposition des consommateurs son kit « SEPA, les bons réflexes »  comprenant notamment :
  • ses lettres-types pour demander la mise en place de « listes blanches » et « listes noires » permettant d’empêcher le passage de prélèvements frauduleux ;
  • sa lettre-type pour demander le remboursement immédiat et intégral des sommes dérobées via un prélèvement frauduleux.

 Evelyne Gaubert, Présidente

 

16 juillet 2014

Le Démarchage, sa nouvelle appellation : « Les contrats conclus hors établissement »

L’UFC-Que Choisir de la Sarthe édite un Guide : Le Démarchage, sa nouvelle appellation : « Les contrats conclus hors établissement ».

Qui n’a pas été victime d’un démarcheur à domicile indélicat ? Que faire lors d’un démarchage à domicile ou par téléphone ? Comment repérer les arnaques ? Comment se prémunir d’éventuels abus ? L’UFC-Que Choisir de la Sarthe vous propose d’être un consommateur averti grâce à ce guide sur le démarchage désormais appelé Contrat Hors établissement pour les contrats souscrits à compter du 14/06/2014.

Connaître ses droits, c’est mieux se défendre. Téléchargez notre guide : Le Démarchage, sa nouvelle appellation : « Les contrats conclus hors établissement »  UFCQuechoisir 72_GuideLes contrats conclus hors établissement_0514.web :

Au sommaire de ce guide  :

  1. Le démarchage, c’est quoi ?
  2. Qui est concerné ?
  3. Les différents modes de démarchage
  4. Les lieux de démarchage
  5. La forme du contrat
  6. L’objet du démarchage
  7. Le démarchage téléphonique
  8. Le financement du contrat
  9. Le droit de rétractation
  10. Comment résoudre un litige ?

Les annexes :

  • * Le Quizz sur le Démarchage !
  • * Un mémo : Un démarchage réussi !
  • * En bref et en images : Les visuels de situations qui agrémentent le Guide
  • * Tableau de mises en situation
  • * Le précédent guide reprenant la réglementation applicable aux contrats souscrits jusqu’au 13 juin 2014

 

Evelyne Gaubert, Présidente

16 juillet 2014