UFC-QUE CHOISIR DE LA SARTHE

Crédit revolving

Crédit renouvelable ou crédit amortissable : quelle différence ?

Qu’est un « crédit renouvelable » appelé également « crédit revolving » ?

Le crédit « revolving » (rotatif en anglais), est un crédit permanent constitué par une réserve d’argent avec un plafond maximal, disponible en permanence dans une banque ou un établissement spécialisé.
Une carte, dite « privative », remise par un commerçant, les grandes enseignes de la distribution ou par un établissement de crédit, est bien souvent associée à cette réserve d’argent afin que le bénéficiaire puisse la dépenser plus facilement.
Le crédit « revolving » c’est donc de l’argent facile mais avec des taux d’intérêts très élévés ( de l’ordre de 19 à 20%, proches du taux de l’usure) de sorte que la plus grande partie des remboursements effectués par l’emprunteur sert à payer les intérêts vertigineux.

Quelle est la principale différence entre un crédit renouvelable et un crédit amortissable ?

A chaque mensualité remboursée la réserve d’argent du crédit renouvelable se reconstitue. Du coup, un crédit revolving ne connaît jamais le mot « fin », alors qu’avec un crédit amortissable, la date d’achèvement des remboursements est connue à l’avance. Par ailleurs, les taux d’intérêts des crédits amortissables, bien que souvent élevés, restent toutefois inférieurs à ceux des crédits renouvelables.

La loi du 1er juillet 2010 a réformé en profondeur la législation sur le crédit à la consommation. Qu’apporte la nouvelle réglementation dans ce domaine ?

Tout crédit renouvelable doit être clairement désigné par cette appellation, à l’exclusion de toute autre.
D’autre part, plus question que le crédit renouvelable soit l’unique solution proposée sur les lieux de vente: les vendeurs ont désormais l’obligation de proposer aux consommateurs le choix entre un crédit amortissable et un crédit renouvelable si l’emprunt envisagé est d’un montant supérieur à 1 000 € (idem pour la vente à distance).
Chaque échéance d’un crédit renouvelable doit systématiquement comprendre une part minimale d’amortissement du capital emprunté.
Enfin, le relevé mensuel adressé à l’emprunteur doit mentionner la durée estimée du remboursement de son crédit (maximum 5 ans ramené à 3 ans pour les emprunts jusqu’à 3 000 €).

Jean-Noël PITOT, Consultant

8 novembre 2011

Crédits assurances

Les assurances liées aux crédits

En quoi consistent ces assurances ?

Ces assurances consistent à garantir l’organisme prêteur contre le risque que l’emprunteur ne puisse plus payer ses échéances d’emprunt en cas de survenance d’événements ayant des effets négatifs sur ses capacités de remboursement.
Elles constituent donc une sécurité pour la banque ou l’organisme de crédit, mais aussi pour l’emprunteur et sa famille.

Quels sont les différents types d’assurances liées aux crédits et les garanties offertes ?

On trouve principalement 3 types d’assurances:
– l’assurance décès / invalidité, qui assure le remboursement du prêt restant dû en cas de survenance de l’un de ces risques;
– l’assurance maladie: elle garantit le paiement des échéances du prêt en cas de maladie reconnue par les régimes d’assurance maladie tel que la Sécurité Sociale;
– l’assurance chômage qui garantit que la compagnie d’assurance se substituera à l’emprunteur pour payer les échéances du prêt jusqu’à la reprise du travail de l’assuré.

S’agit-il d’assurances obligatoires que bien souvent les organismes prêteurs veulent nous imposer ?

Les assurances crédits ne figurent pas dans la liste des assurances légales obligatoires.
Elles peuvent cependant être contractuellement exigées par l’organisme prêteur, notamment pour les prêts immobiliers. Mais dans ce cas, la réforme mise en place par Mme Lagarde à effet du 1er Septembre 2010, en réponse aux souhaits de l’UFC-Que Choisir, autorise l’emprunteur à choisir librement son assureur. Le consommateur doit toutefois présenter  » un niveau de garantie équivalent  » au contrat proposé par le banquier pour que ce dernier valide l’assurance prise à l’extérieur.

Pour les crédits à la consommation, lorsqu’une assurance facultative est proposée par le prêteur contre le décès, l’invalidité et le chômage, son coût doit être exprimé en € et par mois dans les publicités d’offre de crédit.

Il ne faut donc pas hésiter à faire jouer la concurrence pour obtenir les meilleures conditions de garanties et de tarif.

Jean-Noël PITOT, Consultant

8 novembre 2011